Le présent rapport sur le CH de Saumur correspond au cahier spécifique relatif à la contribution des systèmes d’information (SI) à l’efficience hospitalière réalisé dans le cadre de l’enquête nationale de la Cour des comptes et des chambres régionales des comptes. Il est distinct de celui consacré à l'examen " organique " traditionnel de l'établissement qui interviendra au second semestre 2016.
Entre 2008 et 2014, le CH a dépensé 11 M€ en informatique. Les trois quarts l’ont été en fonctionnement ; les dépenses de personnel représentant un tiers de ce poste en 2014. A quoi s’est ajouté 2,18 M€ en investissement, soit 8 % du programme d’investissement de l’établissement sur la période.
L’inscription du SI dans la stratégie du CH a significativement évolué au cours des exercices contrôlés, passant d’une composante essentiellement technique et sans approche globale substantielle, à une fonction transversale véritablement stratégique. Deux facteurs extérieurs ont joué un rôle mobilisateur dans la transformation du SI : la certification de la Haute Autorité de Santé (HAS) d’une part et le plan Hôpital numérique ensuite, ce dernier programme constituant un réel levier de modernisation. Ainsi, en 2015, le CH est parvenu à atteindre deux des trois prérequis correspondant au niveau de maturité nécessaire pour améliorer la qualité, la sécurité des soins et la performance, alors qu’ en 2013, aucun n’était atteint.
Au début de la période contrôlée, l’analyse des scenarii d’évolution du schéma directeur du système d’information 2009-2013 relevait en effet différents facteurs de fragilisation, tant externes qu’internes, avec un périmètre « production de soins » encore incomplet et hétérogène et une gestion de la logistique inachevée. A la date du contrôle, l’impact des faiblesses a été réduit et le sera plus fortement avec le choix de la nouvelle solution informatique qui permettra de faire avancer les projets d’informatisation des périmètres non couverts et d’en ré-informatiser d’autres de manière plus pertinente.
Les investissements informatiques réalisés ont été partiels, en raison du retard du projet de productions de soins (projet Hôpital 2012 à ce jour inachevé), et ne permettent pas encore d’atteindre une maturité complète du SI. Pour autant, l’état des lieux réalisé à l’occasion de ce contrôle ne fait pas état d’insuffisances majeures qui placeraient l’établissement en situation de risque. Les choix opérés en matière de rénovation de l’infrastructure devraient en effet faciliter le bon déploiement des solutions informatiques futures. En dépit des étapes qui restent à accomplir pour conduire, la démarche d’efficience paraît aujourd’hui être engagée par l’établissement. Sa bonne appropriation par l’ensemble des acteurs, tant administratifs que de soins, reste cependant à confirmer.