3, place des Grands Hommes CS 30059 - 33064 BORDEAUX CEDEX - www.ccomptes.fr
LT 34 bis
Le président
GD 180354
Bordeaux, le 6 juin 2018
à
Monsieur Xavier BONNEFONT
Maire de la ville d’Angoulême
1, place de l’Hôtel de ville
CS 42216
16022 ANGOULEME CEDEX
Dossier suivi par :
Nathalie DOUBLET, greffière de la 3
ème
section
T. 05 56 56 47 00
Mèl. : nouvelleaquitaine@crtc.ccomptes.fr
Contrôle n°
2017-0100
Objet : notification du rapport d’observations
définitives relatif au
contrôle des comptes et de la gestion de la ville d’Angoulême
P.J. : 1 rapport
Envoi dématérialisé avec accusé de réception
(Article R. 241-9
du code des juridictions financières)
Je vous prie de bien vouloir trouver ci-joint le rapport comportant les observations définitives de la
chambre sur le contrôle des comptes et de la gestion de
la ville d’Angoulême
concernant les exercices
2013
jusqu’à la pério
de la plus récente ainsi que la réponse qui y a été apportée.
Je vous rappelle que ce document revêt un caractère confidentiel qu’il vous appartient de protéger jusqu’à
sa communication à votre assemblée délibérante. Il conviendra de l’inscrire à l’ordre du jour de sa plus
proche réunion, au cours de laquelle il donnera lieu à débat. Dans cette perspective, le rapport et la
réponse sera joint à la convocation adressée à chacun de ses membres.
Dès la tenue de cette réunion, ce document pourra être publié et communiqué aux tiers en faisant la
demande, dans les conditions fixées par le code des relations entre le public et l’administration.
En application de l’article R. 243
-
14 du code des juridictions financières, je vous demande d’informer le
greffe de la date de la plus proche réunion de votre assemblée délibérante et de lui communiquer en
temps utile copie de son ordre du jour.
Par ailleurs, je vous précise qu’en application des dispositions de l’article R. 243
-17 du code précité, le
ra
pport d’observations et la réponse jointe
so
nt transmis au préfet ainsi qu’au directeur départemental
des finances publiques de la Charente.
2 / 2
Enfin, j’appelle votre attention sur le fait que l’article L.
243-9
du code des juridictions financières dispose
que
« dans un délai d'un an à compter de la présentation du rapport d'observations définitives à
l'assemblée délibérante, l’ordonnateur de la collectivité territoriale ou le président de l'établissement public
de coopération intercommunale à fiscalité propre présente, dans un rapport devant cette même
assemblée, les actions qu'il a entreprises à la suite des observations de la chambre régionale des
comptes ».
Il retient ensuite que
« ce rapport est communiqué à la chambre régionale des comptes, qui fait une
synthèse annuelle des rapports qui lui sont communiqués. Cette synthèse est présentée par le président
de la chambre régionale des comptes devant la conférence territoriale de l'action publique. Chaque
chambre régionale des comptes transmet cette synthèse à la Cour des comptes en vue de la présentation
prescrite à l'article L. 143-9 ».
Dans ce cadre, vous voudrez bien notamment préciser les suites que vous aurez pu donner aux
recommandations qui sont formulées dans le rapport d’observations, en les assortissant des justifications
qu’il vous paraîtra utile de joindre, afin de permettre à la chambre d’en mesurer le degré de mise en
œuvre.
Jean-François Monteils
3, place des Grands-Hommes - CS 30059 - 33064 BORDEAUX CEDEX
www.ccomptes.fr
Le présent document, qui a fait l’objet d’une contradiction avec
les destinataires concernés,
a été délibéré par la chambre le 12 avril 2018.
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
COMMUNE D’ANGOULÊME
(Département de la Charente)
Exercices 2013 et suivants
COMMUNE
D’ANGOULÊME
1
TABLE DES MATIÈRES
SYNTHÈSE
...............................................................................................................................
3
RECOMMANDATIONS
...........................................................................................................
5
INTRODUCTION
......................................................................................................................
7
1
PRÉSENTATION DE LA COMMUNE
...............................................................................
8
1.1
Caractéristiques générales
...............................................................................................
8
1.2
L’organisation des
services
.............................................................................................
9
2
LES SUITES DU CONTRÔLE PRÉCÉDENT
..................................................................
11
2.1
L’information budgétaire et comptable
........................................................................
11
2.1.1 Les documents annexés au compte administratif
............................................................
11
2.1.2
L’autonomie financière du budget annexe
......................................................................
11
2.1.3 La reprise des subventions transférables
........................................................................
12
2.2
La gestion des ressources humaines
.............................................................................
12
2.2.1 Les avantages en nature
..................................................................................................
12
2.2.2 Les heures supplémentaires
............................................................................................
12
2.2.3
L’absentéisme
.................................................................................................................
13
2.2.4 Le recrutement des agents non titulaires
.........................................................................
13
3
LA FIABILITÉ DES COMPTES
........................................................................................
14
3.1
La qualité de l’informatio
n budgétaire dispensée aux élus
...........................................
14
3.2
La connaissance et le suivi de l’actif
............................................................................
14
3.2.1
L’amortissement de l’actif immobilisé
...........................................................................
14
3.2.2
L’intégration dans le patrimoine des immobilisations en cours
.....................................
15
3.2.3
La tenue d’une comptabilité de stock
.............................................................................
15
3.3
Le suivi des délais globaux de paiement
.......................................................................
16
3.4
Le contrôle des régies
...................................................................................................
17
4
LA SITUATION FINANCIÈRE
.........................................................................................
19
4.1
Analyse du budget principal
.........................................................................................
19
4.1.1 La section de fonctionnement
.........................................................................................
19
4.1.2
La section d’investissement
............................................................................................
32
4.1.3 La trésorerie
....................................................................................................................
35
4.2
Analyse des risques financiers externes
........................................................................
35
4.2.1 Le budget annexe relatif à la gestion du stationnement
..................................................
35
4.2.2 Les prises de participation
..............................................................................................
38
4.2.3 Les engagements hors bilan
............................................................................................
38
5
LES
RELATIONS
FINANCIÈRES
ENTRE
LA
VILLE
ET
LA
SOCIÉTÉ
ORGANISATRICE DU FESTIVAL DE LA BANDE DESSINÉE
...................................
40
5.1
La qualification de la subvention par la ville d’Angoulême
.........................................
40
5.2
La qualification de la subvention par la SARL 9
ème
Art+
.............................................
42
5.3
L’analyse de la chambre régionale des comptes
...........................................................
42
5.3.1 La réglementation européenne relative aux aides antérieures au 1
er
juillet 2014
...........
43
5.3.2 La réglementation européenne relative aux aides postérieures au 1
er
juillet 2014
..........
44
5.3.3 Les dispositions du code général des collectivités territoriales
......................................
44
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
2
6
LES COMPÉTENCES SCOLAIRE ET PÉRISCOLAIRE
................................................
46
6.1
L’organisation de la politique scolaire sur le territoire
.................................................
46
6.1.1 La répartition des compétences au sein du bloc communal
............................................
47
6.1.2 Le cas des écoles privées sous contrat
............................................................................
47
6.2
La dynamique des dépenses et des recettes scolaires et périscolaires
..........................
48
6.2.1 La part des dépenses scolaires et périscolaires dans le budget de la commune
..............
48
6.2.2
L’évolution des dépenses scolaires
et périscolaires de la commune
..............................
48
6.2.3
Le coût de fonctionnement moyen par élève, pour la commune, d’une scolarité du
premier degré
..................................................................................................................
63
6.3
La réforme des rythmes scolaires
.................................................................................
64
6.3.1
Les modalités de mise en œuvre de la réforme des rythmes scolaires
............................
64
6.3.2
L’impa
ct financier de la réforme
....................................................................................
65
6.3.3 Focus sur le mercredi
......................................................................................................
66
6.3.4 Focus sur le transport scolaire
........................................................................................
67
6.4
Les relations avec les services de l’État
........................................................................
67
6.4.1 La carte scolaire
..............................................................................................................
67
6.4.2
L’accueil des enfants de moins de trois ans
....................................................................
71
6.5
Les modes d’organisation et de gestion
........................................................................
72
6.5.1
L’organisation des services
.............................................................................................
72
6.5.2 Les modes de gestion des compétences facultatives
.......................................................
73
6.6
Le coût complet moyen par élève
.................................................................................
78
ANNEXES
...............................................................................................................................
81
COMMUNE
D’ANGOULÊME
3
SYNTHÈSE
La ville d’Angoulême continue de subir les conséquences d’un endettement lourd, hérité
des années 1980 et aggravé dans la seconde moitié des années 2000. Sa gestion s’inscrit dans un
contexte socio-économique peu favorable, marqué par un phénomène de désindustrialisation.
L’attractivité et la renommée de son territoire reposent en partie sur un secteur culturel dynamique,
étroitement lié au Festival international de la bande dessinée.
La fiabilité des comptes de la commune
est en voie d’
amélioration, conformément à
plusieurs recommandations formulées par la chambre régionale des comptes dans son rapport
relatif aux exercices 2007 à 2012. Les annexes du compte administratif ont ainsi été partiellement
complétées, tandis que la régie gestionnaire du stationnement public souterrain dispose désormais
d’un compte au
Trésor, permettant une meilleure traçabilité des dépenses et des recettes de ce
budget annexe. La municipalité a également commencé à se doter
d’une comptabilité de stock.
Les informations en lien avec les états financiers des organismes tiers subventionnés,
l’intégration
des travaux achevés dans le patrimoine de la collectivité et le suivi des délais globaux de paiement
demeurent néanmoins perfectibles. La périodicité du contrôle des régies
d’avances e
t de recettes
doit être revue.
La cité angoumoisine présente une situation financière toujours précaire, malgré
l’accomplissement d’un certain nombre d’efforts, assez notables depuis 2015, de rationalisation
des achats, des dépenses de personnel et des subventions de fonctionnement versées. Son excédent
brut de fonctionnement, dont le niveau demeure satisfaisant au terme de la période courant de 2013
à 2016,
tend à se dégrader sous l’effet d’un reflux des dotations de l’État.
Or, cette commune
dispose de ma
rges de manœuvre limitées pour faire face à la baisse de ces ressources. Des taux de
prélèvement
d’ores et déjà élevés et une
évolution incertaine des bases
d’imposition ne permettent
pas d’escompter, à brève échéance, une hausse significative et durable d
e la recette fiscale. La
municipalité devra donc persévérer dans la maîtrise de ses différentes charges de gestion.
Les subventions accordées aux organismes tiers constituent, à cet égard, un important
v
ivier d’économies potentielles. Le
tissu associatif local bénéficie de fonds publics en numéraire,
ainsi que de prestations en nature dont la valorisation financière n’est pas systématiquement
indiquée dans les actes d’attribution correspondants.
La société organisatrice du Festival
international de la bande dessinée perçoit par ailleurs une aide dont le cadre juridique doit être
clarifié à la lumière du droit européen de la concurrence et des compétences régionales actuelles
en matière de soutien public aux entreprises.
Pour l’heure, en dépit d’équilibres fi
nanciers de gestion relativement sains, la quasi-totalité
de la capacité d’autofinancement dégagée
annuellement par la ville est absorbée par le
remboursement du capital de ses emprunts.
La résorption de l’encours de dette s’est en effet
poursuivie au cours de la période sous revue, incluant en 2016 une opération majeure de
refinancement avec remboursement anticipé des trois emprunts dits structurés, contractés dix ans
auparavant et dont le capital restant dû représentait la moitié de l’encours total d’ende
ttement
inscrit au passif de la collectivité. Assortie de substantielles indemnités compensatrices, cette
opération s’est traduite à la fois par la cristallisation des charges d’intérêt à un niveau élevé et par
la neutralisation d’un risque assis sur la vo
latilité des cours de change.
Compte tenu de sa faible capacité d’autofinancement nette, la commune ne peut financer
ses dépenses d’équipement qu’au moyen de subventions d’investissement et du renouvellement
de sa dette. La chambre régionale des comptes at
tire donc l’attention de la
commune sur sa capacité
d’investissement très limitée au regard du poids de son endettement. Plusieurs chantiers
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
4
d’envergure ayant été entrepris en fin de période, les charges induites par la mise en service et
l’entretien de ces éléments d’actif
devront également faire l’objet d’une vigilance particulière.
Le budget annexe relatif à la gestion des parcs de stationnement, structurellement
déficitaire, appelle pour sa part
la mise en œuvre de mesures correctives.
Concernant les compétences communales dans les domaines scolaire et périscolaire, la
réforme des rythmes scolaires a été engagée à Angoulême dès 2013. Sur l’exercice 2016, les
dépenses scolaires et périscolaires équivalent à un dixième des dépenses réelles de fonctionnement
de la commune, qui endosse directement l’ensemble de ces charges.
Celles-ci se composent de
frais de personnel et des coûts de fonctionnement des différents équipements scolaires. Le
patrimoine des trente-et-une écoles préélémentaires et élémentaires publiques, dont la
recomposition est à l’étude, fait l’objet d’investissements récurrents pour le réaménagement, le
gros entretien ou la mise en conformité des locaux avec les normes d’accessibilité et de sécurité.
En tant que chef-lieu de département, la vil
le d’Angoulême concentre une forte proportion
d’élèves scolarisés dans l’enseignement primaire privé sous contrat. Le montant forfaitaire par
élève destiné au calcul de la subvention annuelle octroyée aux écoles privées n’a, toutefois, pas
été révisé au cours de la dernière décennie. La commune doit plus généralement veiller à assurer
un suivi actualisé et exhaustif des effectifs scolaires, ainsi que des enfants domiciliés sur son
territoire et soumis à l’obligation de scolarisation, conformément aux dispos
itions du code de
l’éducation.
COMMUNE
D’ANGOULÊME
5
RECOMMANDATIONS
Recommandations formulées au cours du contrôle précédent
Recommandation n°
1
:
Délibérer pour autoriser l’affectation des véhicules de fonction et se
conformer aux dispositions législatives concernant le nombre de véhicules de fonction pouvant
être attribués par la collectivité.
[Régularité
–
(5) gestion des ressources humaines
: mise en œuvre totale]
Recommandation n°
2 :
A
nnexer au compte administratif l’ensemble des documents prévus par
la réglementation comptable et, conformément à l’arti
cle L. 2313-1-1 du code général des
collectivités territoriales, joindre à l’exemplaire destiné au comptable les comptes certifiés des
organismes bénéficiaires d’un concours financier.
[Régularité
–
(2) comptabilité
: mise en œuvre en cours]
Recommandation n°
3 :
S
’assurer
de la cohérence des annexes des comptes administratifs, en
particulier celles relatives aux engagements financiers et prises de participations de la collectivité.
[Performance
–
(2) comptabilité
: mise en œuvre totale]
Recommandation n°
4 :
D
oter le budget annexe GESTA d’un
compte au Trésor.
[Performance
–
(2) comptabilité
: mise en œuvre totale]
Recommandation n°
5 :
Effectuer une reprise régulière au compte de résultat des subventions
transférables, conformément aux dispositions prévues par l’instruction budgétaire et comptable
M14.
[Régularité
–
(2) comptabilité
: mise en œuvre en cours]
Recommandation n°
6 :
Se conformer à la définition des indemnités horaires pour travaux
supplémentaires et sensibiliser les services afin qu’ils transmettent rapidement les états relatifs aux
heures supplémentaires.
[Régularité
–
(5) gestion des ressources humaines
: mise en œuvre en cours]
Recommandation n°
7 :
E
ngager une réflexion pour mieux analyser les causes de l’absentéisme
(maladie ordinaire, maladie professionnelle et accident du travail) et rechercher les moyens de le
réduire.
[Performance
–
(5) gestion des ressources humaines
: mise en œuvre totale]
Recommandation n°
8 :
Établir les délibérations de création de postes des agents non titulaires
conformément aux dispositions de la loi statutaire, déclarer les vacances d’emploi auprès du centre
de
gestion au moins deux mois avant la date du recrutement et s’assurer de la signature des contrats
avant la date de prise de fonction.
[Régularité
–
(5) gestion des ressources humaines
: mise en œuvre en cours]
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
6
Recommandations formulées au cours du contrôle actuel
Recommandation n° 1 :
Procéder aux écritures de transfert des immobilisations en cours, une
fois celles-ci achevées, vers les comptes du chapitre 21.
[Régularité
–
(2) comptabilité
: mise en œuvre
en cours]
Recommandation n° 2 :
Assurer un suivi détaillé des délais de paiement, maintenir ces délais
sous un maximum de trente jours et mandater, le cas échéant, les intérêts moratoires et indemnités
forfaitaires induits par les dépassements.
[Régularité
–
(3) gouvernance et organisation interne : mise
en œuvre
en cours]
Recommandation n° 3 :
Poursuivre la valorisation des prestations en nature servies aux
organismes tiers dans chacun des actes d’attribution de subventions
supérieures à 23
000 €
.
[Régularité
–
(7) relations avec les tiers
: mise en œuvr
e en cours]
Recommandation n° 4 :
Équilibrer le budget annexe GESTA par ses ressources propres, sans
recourir au versement de subventions exceptionnelles et en valorisant si besoin les sujétions de
service public y afférentes.
[Régularité
–
(4) situation financière
: mise en œuvre en cours]
Recommandation n° 5 :
Clarifier les relations juridiques et financières entre la ville et la SARL
9
ème
Art+.
[Régularité
–
(7) relations avec les tiers
: non mise en œuvre]
Recommandation n° 6 :
Réunir dans un document unique, exhaustif et tenu à jour les listes
relatives au suivi des enfants domiciliés dans le territoire communal et soumis à l’obligation de
scolarisation.
[Régularité
–
(3) gouvernance et organisation interne : mise en œuvre en cours]
COMMUNE
D’ANGOULÊME
7
INTRODUCTION
La chambre régionale des comptes Nouvelle-Aquitaine a ouvert le contrôle des comptes et
de la gestion de la commune d’Angoulême pour les exercices 2013 et suivants, conformément aux
articles L. 211-3, L. 211-4 et R. 243-1 du code des juridictions financières (CJF). Elle en a informé
la collectivité par courrier du 28 juillet 2017. Celle-ci en a accusé réception le 1
er
août 2017.
L’entretien de début de contrôle s’est tenu avec l’ordonnateur en fonction
s le 5 septembre 2017,
en mairie d’Angoulême. L’ancien ordonnateur a également été informé de l’ouverture du contrôle
par lettre du 13 septembre 2017 et en a accusé réception le 15 septembre 2017. Un entretien de
début de contrôle
a eu lieu avec l’ancien ordonnateur le
16 octobre 2017
. L’instruction s’est
terminée par les entretiens de fin de contrôle avec le maire en exercice
et l’ancien maire,
respectivement le 16 novembre 2017 et le 1
er
décembre 2017, comme prévu par
l’article L. 243
-1
du CJF.
Les observations provisoires délibérées par la chambre au cours de sa séance du
21
décembre 2017 ont fait l’objet d’une
réponse
de l’ordonnateur, enregistrée au greffe le 12
mars
2018. Destinataire d’un extrait du rapport provisoire, la SARL 9
ème
Art+ a présenté une réponse
enregistrée le 2 mars 2018, assortie d’une demande d’audition. L’ancien ordonnateur et la région
Nouvelle-
Aquitaine, auxquels des extraits ont également été adressés, n’ont pas produit d’éléments
de
contradiction.
En
application
des
articles
L.
243-2,
L.
243-3,
R.
243-8
et
R. 243-9 du CJF, la chambre a arrêté ses observations définitives le 12 avril 2018 après avoir
entendu le gérant de la SARL 9
ème
Art+ le même jour et examiné
l’ensemble des réponses écrites
.
Ce contrôle portant sur la régularité des act
es de gestion, l’économie des moyens mis en
œuvre et l’évaluation des résultats atteints par rapport aux objectifs fixés par l’assemblée
délibérante s’est par ailleurs inscrit
, en vertu des articles L. 141-13 et R. 112-49 du CJF, dans le
cadre d’une enquêt
e conjointe de la Cour des comptes et des chambres régionales des comptes
consacrée à l’exercice par les communes de leurs compétences en matière scolaire et périscolaire.
T
rois axes d’investigation
ont ainsi permis d’aboutir à la conclusion du présent rap
port, à savoir :
la vérification du caractère fiable et transparent de l’information budgétaire, comptable et
financière produite par la commune, l’évaluation de sa situation financière globale et l’examen de
sa gestion en matière scolaire et périscolaire.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
8
1
PRÉSENTATION DE LA COMMUNE
1.1
Caractéristiques générales
Surnommée le « Balcon du Sud-Ouest », chef-lieu du département de la Charente,
Angoulême est la ville-
centre de la communauté d’agglomération
du Grand Angoulême qui
comprend trente-huit communes membres depuis sa création au 1
er
janvier 2017.
Forte d’une
population de 41 955 habitants
1
,
Angoulême s’étend sur une superficie de 21,90 km² et s’inscrit
désormais dans un ensemble intercommunal comptant respectivement 141 175 habitants et 643,62
km². La commune se caractérise par une démographie relativement jeune, dans laquelle les
individus âgés de 15 à 29 ans représentent une part de 23 %, contre 17,9 % au niveau national.
Son économie a longtemps reposé sur l’industrie, avant d’amorcer une reconversion dans
les technologies du son et
de l’image. Elle bénéficie en outre de l’attrait touristique lié à divers
événements culturels comme le Festival international de la bande dessinée (FIBD) créé en 1973,
le Circuit des remparts ou, depuis 2008, le Festival du film francophone d’Angoulême (FFA).
Le
secteur du commerce, des transports et des services divers représente 73,2 % des établissements
actifs
2
, contre 64,8 % au niveau national
, contribuant ainsi de manière significative à l’activité
économique angoumoisine.
L’administration publique, l’enseignement, la santé et l’action sociale
représentent, à eux seuls, 42,3 % des emplois présents dans le périmètre de la commune, soit une
proportion nettement supérieure à la moyenne nationale, établie à 31,9 %. Tandis que son tissu
industriel périclite, en particulier dans les secteurs historiques de la papeterie et de la fabrication
d’équipements électriques,
et ne représente plus que 8,8 % des emplois locaux contre 12,5 % en
moyenne nationale,
la municipalité s’efforce de développer un pôle «
son et image » autour
d’établissements académiques et d’activités de création. La mise en service de la ligne à grande
vitesse Sud Europe Atlantique pourrait enfin bénéficier au tissu économique local et contribuer à
l’arrivée de nouveaux résidents, compte tenu de la position géographique de carrefour tenue par
Angoulême, entre Bordeaux, Poitiers, Limoges et La Rochelle.
La commune n’en présente pas moi
ns, à plusieurs titres, une situation socio-économique
de relative pauvreté. Le taux de chômage de sa population active âgée de 15 à 64 ans (17,4 %)
dépasse la moyenne nationale (10,3 %) de plus de la moitié. La médiane angoumoisine de revenu
disponible par unité de consommation, située à 17
954 €, est inférieure à la médiane nationale
(20
150 €). Plus encore, le taux de pauvreté local (23,3 %) excède nettement le taux de pauvreté
national (14,1 %). Le logement social représente ainsi 25 % des résidences principales
d’Angoulême, contre 14,7 % en moyenne nationale.
La commune compte trois quartiers
prioritaires de la politique de ville (Basseau
–
Grande Garenne, Ma Campagne, Bel-Air
–
La Grand
Font), regroupant environ 18 % de sa population. Le revenu médian annuel y
oscille entre 6 600 €
et 8 000 €
3
.
1
Sauf mention expresse, les éléments chiffrés figurant dans cette section du rapport consacrée aux caractéristiques
générales de la commune sont issus des données publiées par l’Institut national de la statistique et des études
économiques (INSEE) pour l’a
nnée 2014.
2
Données au 31 décembre 2015.
3
Source : INSEE, revenus fiscaux localisés 2011.
COMMUNE
D’ANGOULÊME
9
1.2
L’organisation des services
M. Xavier BONNEFONT a succédé à M. Philippe LAVAUD en tant que maire
d’Angoulême le 4 avril 2014. Il est également vice
-président du Grand Angoulême et conseiller
régional en Nouvelle-Aquitaine. M. Philippe LAVAUD, désormais conseiller municipal à
Angoulême, a pour sa part été président du Grand
Angoulême de 2008 à 2014. L’assemblée
délibérante de la ville comprend quarante-trois élus, dont le maire, douze adjoints et trente
conseillers municipaux.
Il existe actuellement trois services mutualisés
entre la ville d’Angoul
ême et
l’établissement public de coopération intercommunale (EPCI)
du Grand Angoulême, portant
respectivement sur la commande publique, les systèmes et réseaux informatiques, ainsi que
l’application du droit des sols (ADS). Le premier a pour mission d’organiser les procédures de
consultation, de suivre l’exécution des contrats, de traiter le contentieux
y
afférent et d’assurer une
veille juridique. Le deuxième est chargé de la gestion des infrastructures, matériels et logiciels
informatiques, de la sécurité du système d’information, ainsi que du soutien aux services
utilisateurs. Le troisième centralise une partie des compétences communales relatives à
l’instruction des autorisations d’urbanisme.
La création des deux premiers services, portés par la communauté d’agglomération et régis
par l’article L. 5211
-4-2 du code général des collectivités territoriales (CGCT) ainsi que par deux
conventions
ad hoc
, a été approuvée par délibération du conseil communautaire du Grand
Angoulême du 26 mars 2015 et par délibération du conseil municipal d’Angoulême du 11 mai
2015. Elle s’inscrit dans la continuité des mises à disposition réciproques de services organisées
entre les deux entités, parmi lesquels figurait la fonction ressources humaines. Elle a donné lieu
par ailleurs à des transferts d’agents municipaux vers l’EPCI, ainsi qu’à l’élaboration d’éléments
de comptabilité analytique destinés au calcul et à l’application des c
lefs de répartition du coût des
services communs.
L’ADS fait quant à elle l’objet d’une mutualisation amorcée par une délibération du
conseil
communautaire du Grand Angoulême du 4 décembre 2014 et régie par les articles R. 423-14 et
R. 423-15 du code de l
’urbanisme, sous la forme d’un service exercé par la communauté
d’agglomération et refacturé aux communes participantes. La ville d’Angoulême, qui n’était pas
signataire de la convention initiale, a adhéré à ce service commun par délibérations de son conseil
municipal du 14 février 2017 et du conseil communautaire du 16 février 2017, ainsi que par
avenant du 17 février 2017.
Outre l’EPCI du Grand
Angoulême, la commune est membre de huit établissements publics
de regroupement :
-
le syndicat départemental d’él
ectricité et de gaz de la Charente ;
-
le syndicat mixte pour l’équipement touristique des for
êts domaniales de La Braconne et Bois-
Blanc ;
-
le syndicat mixte du Pôle Image Magelis ;
-
le syndicat intercommunal d’aménagement hydraulique du bassin des
Eaux-Claires ;
-
le syndicat mixte pour l’accueil des gens du voyage en Charente
;
-
le syndicat intercommunal de la fourrière ;
-
l’établissement public de coopération culturelle (EPCC) de l’École européenne supérieure de
l’image (EESI)
;
-
l’EPCC
de la Cité inte
rnationale de la bande dessinée et de l’image (CIBD).
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
10
Elle participe à hauteur de 139 900
€
au capital de deux sociétés. Elle finance un réseau de
vingt personnes privées
–
associations ou entreprises
–
percevant des subventions supérieures à
75
000 € ou
dont le montant représente plus de 50 % du produit figurant à leur compte de résultat,
pour un total de
7,01 M€.
COMMUNE
D’ANGOULÊME
11
2
LES SUITES DU CONTRÔLE PRÉCÉDENT
La chambre régionale des comptes (CRC) examine le suivi des recommandations
formulées dans le cadre du précé
dent rapport d’observations définitives consacré à la collectivité
contrôlée. Dans son rapport du 17 octobre 2013, elle avait adressé huit recommandations à la
commune d’Angoulême, dont quatre en matière d’information budgétaire et comptable et quatre
relatives à la gestion des ressources humaines.
2.1
L’information budgétaire et comptable
2.1.1
Les documents annexés au compte administratif
La CRC avait formulé deux recommandations en lien avec les annexes du compte
administratif. La première consistait à «
annexer a
u compte administratif l’ensemble des
documents prévus par la réglementation comptabl
e et, conformément à l’article
L. 2313-1-1 du
code général des collectivités territoriales, joindre à l’exemplaire destiné au comptable les
comptes certifiés des organisme
s bénéficiaires d’un concours financier
». Ces annexes ont bien
été produites par la collectivité au cours de la période actuellement sous revue, mais ne sont
toujours pas complètes.
Conformément à l’article L. 2313
-1-1 du CGCT, la commune doit en effet transmettre au
représentant de l’État et au comptable public «
les comptes certifiés des organismes non dotés d’un
comptable public et pour lesquels la commune
[…]
a versé une subvention supérieure à 75 000
euros ou représentant plus de 50 % du produit figur
ant au compte de résultat de l’organisme et
dépassant
[23
000 euros] […]
». L’annexe C2 du compte administratif 2016 mentionne deux
organismes remplissant respectivement le premier et le second critère de cette disposition et dont
les états financiers n’on
t pas été communiqués. En outre, parmi les quatorze organismes dont les
documents comptables ont été transmis, quatre ne présentaient pas de comptes dûment certifiés
par un commissaire aux comptes.
L’ordonnateur s’est engagé à veiller à ce que les tiers
su
bventionnés par la commune produisent ces documents à l’avenir.
La seconde visait à «
s’assurer de la cohérence des annexes des comptes administratifs, en
particulier celles relatives aux engagements financiers et prises de participations de la
collectivité
». Le montant des prises de participations financières a bien été actualisé,
conformément aux observations de la CRC : les actions détenues par la commune dans la SAEML
Territoires Charente ont ainsi été valorisées à 114
900 € en annexe des comptes admin
istratifs,
tandis que la société d’économie mixte de gestion agroalimentaire de la ville d’Angoulême
(SEMGAVA) a fait l’objet d’une liquidation judiciaire à compter de 2008 et n’apparaît plus
désormais dans les informations budgétaires relatives aux prises de participation de la collectivité.
2.1.2
L’autonomie financière du budget annexe
Concernant l’unique budget annexe de la commune, relatif à la gestion du stationnement,
la chambre régionale des comptes avait recommandé de «
doter le budget annexe GESTA d’un
compte au Trésor
». Ce compte (c/ 515) a bien été créé en 2015.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
12
2.1.3
La reprise des subventions transférables
La CRC
avait enfin recommandé d’«
effectuer une reprise régulière au compte de résultat
des subventions transférables, conformément aux dispositions pré
vues par l’instruction
budgétaire et comptable M14
». Le compte 139 «
subventions d’investissement transférées au
compte de résultat » doit en effet être débité en contrepartie
d’un crédit a
u compte 777 « quote-
part des subventions d’investissement transfé
rée au compte de résultat ». Ces écritures,
enregistrées en 2015, ne l
’ont pas été
au cours des exercices 2014 et 2016.
L’ordonnateur a indiqué
sa volonté de régulariser ces opérations en 2018.
2.2
La gestion des ressources humaines
2.2.1
Les avantages en nature
En matière de gestion des ressources humaines, la chambre régionale des comptes avait
formulé la recommandation suivante : «
délibérer pour autoriser l’affectation des véhicules de
fonction et se conformer aux dispositions législatives concernant le nombre de véhicules de
fonction pouvant être attribués par la collectivité
».
La ville d’Angoulême a produit deux délibérations du 20 février et du 10 juillet 2014
régissant l’attribution des véhicules de fonction aux agents munic
ipaux, conformément aux lois
n° 90-1067 du 28 novembre 1990 relative à la fonction publique territoriale et n° 2013-907 du
11
octobre 2013 relative à la transparence de la vie publique. L’article 34 de cette dernière loi
autorise la mise à disposition d’un véhicule aux personnels municipaux
dont les fonctions le
justifient. L’attribution désormais nominative de cet avantage en nature a ainsi été ramenée à trois
agents : le directeur général des services, le directeur général adjoint des services et le directeur de
cabinet du maire.
2.2.2
Les heures supplémentaires
La CRC avait également recommandé à la ville d’Angoulême de «
se conformer à la
définition des indemnités horaires pour travaux supplémentaires et sensibiliser les services afin
qu’ils transmettent rapidement les états relatifs aux heures
supplémentaires
». La collectivité a
indiqué avoir eu recours aux services d’un cabinet de conseil pour la conception et la mise en
œuvre d’une politique globale relative au temps de travail des agents. Un diagnostic a été présenté
par le cabinet à la fin
du mois d’octobre 2017 et suivi de la réunion en novembre d’un comité de
pilotage, composé d’élus municipaux et des membres de la direction générale. Les services ont
également été destinataires d’un échéancier conçu par la direction des ressources humain
es, fixant
au cinq de chaque mois la date limite d’envoi des informations relatives à la paie, incluant les
éléments variables de rémunération telles que les heures supplémentaires. Ces dernières font
l’objet d’états individuels vérifiés par les gestionnai
res de la paie et des carrières, signés par le
directeur général adjoint compétent et transmis à la trésorerie municipale. Le système de gestion
de la paie
est en cours d’extension à l’ensemble des services.
Le retard pris dans la mise en œuvre de cette an
cienne recommandation de la chambre a
notamment été attribué
par l’
ordonnateur à la démutualisation, à compter de 2015, des services
chargés de la gestion des ressources humaines et des systèmes d’information entre l’agglomération
et la ville-centre. Indépendamment de ces précisions
, le maire d’Angoulême
envisage, pour le
1
er
janvier 2019, une
refonte du régime indemnitaire et l’alignement du temps de travail, des
COMMUNE
D’ANGOULÊME
13
congés et des autorisations spéciales d’absence des agents municipaux sur la réglem
entation en
vigueur.
2.2.3
L’absentéisme
L’absentéisme avait fait l’objet d’une recommandation formulée comme suit
: «
engager
une réflexion pour mieux analyser les causes de l’absentéisme (maladie ordinaire, maladie
professionnelle et accident du travail) et rechercher les moyens de le réduire
». Les services de la
commune tiennent désormais à jour les statistiques d’absentéisme sur une base trimestrielle,
figurant dans les tableaux de bord relatifs à la gestion des ressources humaines. Le taux
d’absentéisme pour cause de
maladie ordinaire, congé de longue maladie, congé de longue durée,
maladie professionnelle ou accident du travail a ainsi connu une baisse marquée en 2014 par
rapport à 2013, avant d’amorcer une remontée en 2015.
Plusieurs actions ont été entreprises en vu
e d’accompagner et de réduire les situations
d’absentéisme, telles que le rappel à la règle des agents n’ayant pas fourni de certificat médical
dans les quarante-huit heures suivant leur absence, ou la mise en contact avec une assistante sociale
pour les a
gents durablement éloignés de leur poste de travail. La collectivité s’est engagée plus
globalement dans une démarche de lutte contre les risques psychosociaux (RPS). Cette démarche
se veut à la fois curative, avec la création en 2014 d’une cellule chargée
de détecter et de traiter
les cas individuels ou collectifs de RPS, et préventive depuis l’élaboration en octobre 2017 d’un
plan pour le bien-être et la motivation au travail.
2.2.4
Le recrutement des agents non titulaires
La chambre avait formulé une dernière recommandation tendant à «
établir les
délibérations de création de postes des agents non titulaires conformément aux dispositions de la
loi statutaire, déclarer les vacances d’emploi auprès du centre de gestion au moins deux mois
avant la date du recrutem
ent et s’assurer de la signature des contrats avant la date de prise de
fonction
». Si les délibérations produites par la commune tendent à établir
que l’ensemble des
délibérations relatives à l’ajustement des effectifs prévoient la possibilité de recruter
des agents
non titulaires dans le cas où aucune candidature statutaire ne répondrait aux exigences du profil de
poste,
l’ordonnateur
a également souligné que, depuis 2015,
les déclarations de vacance d’emploi
auprès du centre de gestion ont systématiquement lieu dans les deux mois qui précèdent la date du
recrutement et que la «
quasi-totalité
» des contrats de recrutement étaient signés avant la date de
prise de fonction
de l’agent
. Une note produite par le service des ressources humaines de la
commune fait néanmoins ressortir qu
’
entre le 1
er
janvier 2013 et le 31 décembre 2016 seuls 31
contrats sur 83 ont été signés dans les délais.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
14
3
LA FIABILITÉ DES COMPTES
Il a été procédé, pour l’exercice 2016, au contrôle
:
-
de la concordance de la balance générale du compte administratif et des résultats budgétaires
de l’exercice du compte de gestion
;
-
de la correspondance entre les montants d’encours de dette figurant en annexe A2.2 du compte
administratif (état de la dette) et au solde du compte de gestion (c/ 1641) ;
-
de la tenue des autres annexes du compte administratif, relatives aux remboursements
anticipés d’emprunts avec refinancement (A2.6), à l’état des emprunts garantis par la
commune (B1.1), aux concours attribués à des tiers (B1.7), à l
’état du personnel titulaire et
non-
titulaire (C1.1), ainsi qu’à la liste des organismes dans lesquels la commune a pris un
engagement financier (C2).
Ces éléments
n’appellent pas d’observations.
3.1
La qualité de l’information budgétaire dispensée aux élus
L’
article 107 de la loi n° 2015-991 du 7 août 2015 portant nouvelle organisation territoriale
de la République énonce les dispositions, précisées par le décret n° 2016-841 du 24 juin 2016
relatif au contenu ainsi qu’aux modalités de publication et de transm
i
ssion du rapport d’orientation
budgétaire
, applicables en matière d’information des membres de l’assemblée délibérante à
l’occasion du débat d’orientation budgétaire
. Ces dispositions figurant aux articles L. 2312-1 et
D. 2312-3 du CGCT prévoient une information chiffrée des élus sur
la dette, l’évolution et la
structure des dépenses, la gestion du personnel (effectifs, rémunérations, temps de travail,
avantages en nature) et les engagements pluriannuels envisagés. Les
rapports d’orientation
budgétaire élaborés par la collectivité en amont du vote des budgets 2016 et 2017 ne présentent
pas d’anomalie au regard des dispositions précitées.
3.2
La connaissance et le suivi de l’actif
3.2.1
L’amortissement de l’actif immobilisé
L’instruction budgétaire et comptable M14 applicable à la commune d’Angoulême précise
que les durées d’amortissement des immobilisations corporelles et incorporelles sont fixées pour
chaque bien ou chaque catégorie de biens par l’assemblée délibérante à l’exception de certains
biens limitative
ment énumérés pour lesquels les durées sont expressément prévues. L’instruction
présente un barème indicatif auquel la collectivité peut se référer.
Les durées des immobilisations adoptées par délibération du conseil municipal
d’Angoulême le
11 décembre 1995 et complétées par délibérations des 26 mars 2012 et 4 juillet
2016
sont conformes aux durées indiquées dans l’instruction
M14.
L’examen
de
l’état de l’actif 2016
du budget principal et du budget annexe fait ressortir
deux anomalies légères. En premier lieu, l
a désignation du bien n’est pas toujours renseignée,
ce
qui rend impossible la définition d’une
durée d’amortissement. Ce défaut n’affecte cependant que
0,2 % de la valeur brute de l’actif.
En second lieu, q
uelques éléments d’actif ne comportent pas
de
fiche d’inventaire
(c/ 204421 et 2138)
ou sont assortis d’une simple mention «
à ventiler » (c/ 2031
et 2158).
COMMUNE
D’ANGOULÊME
15
3.2.2
L’intégration dans le patrimoine des immobilisations en cours
Les comptes du chapitre 23, qui enregistrent à leur débit les montants des immobilisations
en cours, doivent être crédités à mesure de l’achèvement des travaux, en contrepartie d’un débit
au chapitre 21 relatif aux immobilisations corporelles. Cette écriture d’ordre non budgétaire
constitue une obligation prévue par l’instruction comp
table M14.
La commune a cependant indiqué ne pas y avoir régulièrement procédé au cours de la
période sous revue, comme l’examen des comptes de gestion successifs permet d’en attester. Les
opérations non budgétaires inscrites au crédit du chapitre 23 repré
sentent ainsi 0,00 € en 2014 et
3
337,88 € en 2016. Sur ce dernier exercice, le solde des immobilisations corporelles en cours
s’établit à 29
638
620,66 €, soit 2,83 fois le montant des dépenses d’équipement. Le transfert entre
les chapitres susmentionnés doit néanmoins être effectué à un rythme annuel, dans la mesure où
le déclenchement des dotations aux amortissements ne peut avoir lieu qu’à partir de la
comptabilisation des immobilisations corporelles au chapitre 21. La connaissance du patrimoine
de la c
ollectivité, tout comme l’exactitude
de ses recettes d’investissement et dépenses de
fonctionnement totales, peuvent dès lors se trouver faussées par une absence d’enregistrement des
amortissements.
Conscient de la nécessité d’apurer ces écritures, l’ordon
nateur affirme
qu’une démarche de
régularisation est en cours depuis le
début de l’année 2018 et s’engage
à la mener à son terme dès
la clôture de cet exercice.
1 : Procéder aux écritures de transfert des immobilisations en cours, une
fois achevées, vers les comptes du chapitre 21.
3.2.3
La tenue d’une comptabilité de stock
La ville d’Angoulême
assure la tenue
d’une comptabilité de stock. L’inventaire du stock
regroupe cinq types d’achats depuis le 1
er
janvier 2016, conformément à la délibération du conseil
municipal du 14 décembre 2015, à savoir
: les produits d’entretien (c/ 60222), les fournitures des
ateliers municipaux (c/ 60223), les fournitures administratives (c/ 60224), les vêtements de travail
(c/ 60226) et les autres fournitures consomm
ables (c/ 60228). Le suivi de l’actif circulant, qui
contribue à améliorer la qualité de l’information comptable de la commune, fait apparaître les
montants ci-après au 31 décembre 2016.
Inventaire des stocks
Article
Montant TTC en €
60222
Produits d’
entretien
11 863 €
60223
Fournitures des ateliers municipaux
85 000 €
60224
Fournitures administratives
20 100 €
60226
Vêtements de travail
34 669 €
60228
Autres fournitures consommables
6 148 €
Total
157 780 €
Source
: commune d’Angoulême
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
16
3.3
Le suivi des délais globaux de paiement
Aux termes de l’article 37 de la
loi n° 2013-100 du 28 janvier 2013 portant diverses
dispositions d’adaptation de la législation au droit de l’Union européenne en matière économique
et financière : «
Les sommes dues en princi
pal par un pouvoir adjudicateur, y compris lorsqu’il
agit en qualité d’entité adjudicatrice, en exécution d’un contrat ayant pour objet l’exécution de
travaux, la livraison de fournitures ou la prestation de services, avec une contrepartie économique
const
ituée par un prix ou un droit d’exploitation, ou la délégation d’un service public sont payées,
en l’absence de délai prévu au contrat, dans un délai fixé par décret qui peut être différent selon
les catégories de pouvoirs adjudicateurs. Le délai de paiement prévu au contrat ne peut excéder
le délai fixé par décret.
»
Le décret n° 2013-269 du 29 mars 2013 relatif à la lutte contre les retards de paiement dans
les contrats de la commande publique précise, en son article 1
er
, que le délai de paiement est fixé
à trente jours pour les collectivités territoriales. Ce délai court en principe à compter de la date de
réception de la facture (article 2) et peut être suspendu une fois par le pouvoir adjudicateur, avant
l’ordonnancement de la dépense, lorsque certaines
pièces ou mentions sont manquantes, erronées
ou incohérentes (article 4). Le comptable public dispose pour sa part, au sein du délai global de
trente jours, d’un délai de dix jours pour procéder au paiement de la dépense mandatée par le
pouvoir adjudicateur (article 12).
Le suivi des délais globaux de paiement par les services de la collectivité procède, par
extension, de ces mêmes dispositions
. En l’espèce, le trésorier municipal présente une vue agrégée
des délais de paiement en fonctionnement et en investissement. Un suivi est également réalisé par
la direction des finances, qui calcule désormais un délai moyen mensuel pour chaque service
dépensier. Récemment doté
e d’un progiciel
ad hoc
, la commune a en effet souligné sa volonté
d’améliorer le suivi des
délais à une échelle plus fine et de communiquer davantage auprès de ses
différents services pour les sensibiliser à la nécessité de maîtrise
r ce type d’indicateur
. Elle a par
ailleurs indiqué ne pas connaître avec précision le délai de paiement de certaines commandes de
fluides faisant l’objet de prélèvements automatiques, et ne pas tenir systématiquement à jour les
données relatives aux suspensions de factures.
Sous ces réserves et en l’état des
informations transmises par la collectivité et son trésorier
pour la période courant du 1
er
janvier au 31 octobre 2017, les délais moyens de paiement du budget
principal se situent en-deçà du maximum autorisé de trente jours, en fonctionnement comme en
investissement. Un examen plus détaillé des délais fait néanmoins apparaître sur ces dix mois, une
fois prises en compte les suspensions de factures, un dépassement du maximum réglementaire
pour 979 mandats sur un total de 10 210
, ce qui représente un taux d’irrégularité de 9,6 %. Plus
spécifiquement, les délais globaux de paiement relatifs aux seules
dépenses d’investissement
du
budget annexe GESTA s’établissent, au cours de la même période, dans une fourchette de 8 à 84
jours avec une moyenne de 36 jours. Sur les 32 mandats correspondant à ces dépenses, 15
dépassent
le délai réglementaire, soit un taux d’irrégularité de 46,9 % pour cet échantillon.
Ces dépassements constituent non seulement une irrégularité juridique mais font également
peser un risque financier, non provisionné à ce jour, sur la collectivité.
L’artic
le 7 du décret du
29
mars 2013 dispose à cet égard qu’un dépassement du délai de paiement confère au créancier un
droit, «
[…]
sans qu’il ait à les demander, au versement des intérêts moratoires et de l’indemnité
forfaitaire pour frais de recouvrement prévus aux article 39 et 40 de la loi du 28 janvier 2013
susvisée
». La commune se trouve ainsi redevable d’indemnités dont la seule composante
COMMUNE
D’ANGOULÊME
17
forfaitaire
4
atteindrait 39
160 € au titre des dépassements observés au budget principal sur les dix
premiers mois d
e l’exercice 2017.
Sans contester l’observation initiale de la chambre, l’ordonnateur souligne que la ville
d’Angoulême présentait
en moyenne, en 2016, un délai global de paiement de 15 jours.
Il s’engage
à améliorer son dispositif de suivi afin de remédier aux dépassements constatés.
2 : Assurer un suivi détaillé des délais de paiement, maintenir ces délais
sous un maximum de trente jours et mandater, le cas échéant, les intérêts moratoires et
indemnités forfaitaires induits par les dépassements.
3.4
Le contrôle des régies
La commune d’Angoulême compte
dix-sept régies.
L’article R. 1617
-17 du CGCT indique
à ce sujet : «
Les régisseurs de recettes, d’avances ainsi que les régisseurs intérimaires et les
mandataires sont soumis aux contrôles du comptable pub
lic assignataire et de l’ordonnateur ou
de leurs délégués auprès desquels ils sont placés.
»
La commune a produit un tableau fournissant des renseignements sur les vérifications
effectuées par le comptable mais sans aucune indication sur les contrôles réalisés par
l’ordonnateur. L’instruction
codificatrice n° 06-031-A-B-M du 21 avril 2006
dispose précisément
que l’ordonnateur est tenu d’organiser un contrôle sur pièce et sur place.
L’
instruction prévoit en outre que le comptable assignataire doit procéder à un contrôle sur
place, à l’improviste,
sur un rythme quadriennal
5
. Les procès-verbaux de vérification permettent à
cet égard d’établir que les contrôles effectués par le comptable ne respectent pas ces règles de
périodicité pour près de la moitié des régies.
4
À
l’indemnité forfaitaire pour frais de recouvrement, dont le montant automatiquement fixé à 40 € par le décret du
29 mars 2013 (article 9) peut être augmenté d’une demande justifiée d’indemnisation complémentaire correspondant
aux frais de recouvrement dépassant le forfait précité, s’ajoutent des intérêts moratoires, dont le taux équivaut au taux
de refinancement principal de la Banque centrale européenne majoré de huit points de pourcentage (article 8). Ces
intérêts courent de l’expiration du délai de paiement à la date de règlement de la créance.
5
Une circulaire de la DGFiP du 5 juin 2013 ajoute sur ce point que les comptables doivent vérifier sur place les régies
présentant le plus de risques au moins tous les deux ans, les autres devant être contrôlées sur place au moins tous les
six ans.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
18
La périodicité de vérification des régies
Type de régie
Intitulé
Date de création
Avant-dernière
vérification
Dernière
vérification
Recettes
Service des élections
07/02/1992
06/09/2007
21/04/2015
Service vie sportive
13/02/2004
20/09/2007
27/04/2015
Quêtes mariages
31/12/1990
06/09/2007
05/05/2015
Accès voies piétonnes
10/07/1992
06/09/2007
05/05/2015
Affaires funéraires
31/12/2011
Aucune
05/04/2016
Avances
Direction des finances
29/04/1985
04/10/2007
24/09/2015
Direction des ressources humaines
29/08/1984
14/01/2010
16/09/2015
Mixte
Service du patrimoine culturel
01/02/2012
09/01/2009
12/05/2016
Source
: CRC, d’après les PV de vérification des régies
De surcroît, la périodicité mensuelle prévue pour la production des justificatifs et le
versement de l’encaisse n’est pas toujours respectée.
En réponse aux observations de la chambre,
le maire s’engage à s’assurer du respect de cette périodicité et à veiller à ce qu’un contrôle régulier
des régies soit effectué par ses services.
COMMUNE
D’ANGOULÊME
19
4
LA SITUATION FINANCIÈRE
La présente analyse financière a été effectuée à partir des informations issues des comptes
de gestion tenus par le comptable public. Ces informations ont été complétées au moyen des
comptes administratifs, des informations fournies par la collectivité et des montants établis par la
Direction générale des collectivités locales (DGCL) et la Direction générale des finances publiques
(DGFiP). Les données financières de la ville
d’Angoulême sont comparées aux données moyennes
des communes situées dans la strate démographique comptant entre 20 000 et 49 999 habitants et
relevant d’un groupement intercommunal à fiscalité professionnelle unique.
Le budget de la ville d’Angoulême
est voté par nature et par chapitre. Il donne également
lieu à une présentation croisée par fonction. En 2016, ce budget est constitué du budget principal
et du budget annexe GESTA.
4.1
Analyse du budget principal
Angoulême affiche une taille démographique proche de la limite supérieure de la strate des
communes comptant entre 20 000 et 49 999 habitants. Son budget principal représente une masse
financière qui dépasse nettement, tant en fonctionnement qu’en investissement, les moyennes
nationales de cette strate.
4.1.1
La section de fonctionnement
En 2016, les produits
de fonctionnement s’élèvent à 85,89 M€, dont 79,59 M€ de produits
de fonctionnement réels. Ces derniers, exprimés en euros par habitant (1
783 €), excèdent la
moyenne nationale de la strate (1
498 €), essentiellement en raison de rentrées fiscales relativ
ement
élevées (720 € contre 607 €).
Parallèlement, au sein des charges de fonctionnement (79,29 M€), les charges de
fonctionnement réelles (70,67 M€) font apparaître un montant par habitant (1
583 €) supérieur à
la moyenne nationale de la strate (1
317 €),
notamment du fait de charges de personnel importantes
(887 € contre 755 €).
4.1.1.1
Une capacité d’autofinancement absorbée par les annuités d’emprunt
Sur l’ensemble de la période courant des exercices 2013 à 2016, les produits de gestion
6
ont diminué sans discontinuer et à un rythme deux fois plus soutenu (-3,4 %) que celui des charges
de gestion
7
(-1,8 %). La baisse des produits de gestion est principalement due à une dotation
globale de fonctionnement (DGF) amoindrie de 3,69
M€
sur la période examinée, soit -22,4 % en
quatre ans. La perte de ces recettes a néanmoins été atténuée par une progression des autres
dotations et participations,
telles que les reversements de l’É
tat destinés au financement des
« emplois
d’avenir
», de
0,89 M€ entre 2013 et 2016
. Dans le même temps, la compression des
charges de gestion a porté pour une part substantielle sur les charges à caractère général (-
1,2 M€)
,
notamment les achats hors terrains à aménager (-
0,89 M€).
6
On entendra, par « produits de gestion », les recettes réelles de fonctionnement de la collectivité hors ressources
financières ou exceptionnelles.
7
De même, les « charges de gestion » correspondent aux dépenses réelles de fonctionnement diminuées des dépenses
à caractère financier ou exceptionnel.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
20
L’évolution des produits et des charges de gestion se tradui
t par un « effet de ciseau » qui
affecte directement l’excédent brut de fonctionnement (EBF), en baisse
de 11,2 % sur la période,
soit 3,9 % en rythme annuel moyen. En dépit de
cette évolution défavorable, l’EBF se maintient à
un niveau satisfaisant
puisqu’il représente toujours, en 2016, 11,20 M€ soit 15,3 % des produits
de gestion. Exprimé en euros par habitant, l’EBF de la commune (251 €) reste supérieur à l’EBF
moyen de la strate, à l’échelle tant régionale (187 €) que nationale (211 €). Les équilibres fina
nciers
fondamentaux de la gestion d’Angoulême demeurent
ainsi relativement solides, malgré la baisse
des dotations versées par l’État.
La capacité d’autofinancement (CAF) brute, également en baisse
entre 2013 et 2016,
s’établit en fin de période à 8,9 M€,
soit 12,2 % des produits de gestion. Son montant est
notamment affecté par le versement à un service public industriel et commercial, chaque année
depuis 2014, d’une subvention exceptionnelle qui s’élève à 0,42 M€ en 2016, ainsi que par
l’annulation ponctuelle de 3,74 M€ de titres et de 0,63 M€ de mandats en 2014. Une fois prises en
compte les écritures d’ordre telles que les dotations aux amortissements, l
e résultat de
fonctionnement demeure positif tout au lo
ng de la période, s’établissan
t en 2016 à 6,60
M€.
La CAF nette reflète quant à elle des difficultés substantielles auxquelles la commune doit
faire face. Ce solde a fortement chuté au cours de la période examinée (-
75,6 %) en raison d’une
hausse ininterrompue du niveau, déjà élevé, du flux annuel des r
emboursements d’emprunts
(+2,14
M€). L’épargne nette s’établit ainsi, pour la troisième année consécutive en 2016, à un
niveau par habitant (19 €) très inférieur à la moyenne de la strate (78 €). La capacité
d’autofinancement, essentiellement consac
rée au paiement des annuités en capital de la dette, ne
permet pas en l’état de financer par elle
-
même les dépenses d’équipement de la collectivité.
COMMUNE
D’ANGOULÊME
21
La formation de l’autofinancement
Source
: logiciel ANAFI, d’après les comptes de gestion
Les ratios d’épargne
en % des produits de gestion
2013
2014
2015
2016
EBF
16,7
16,1
14,6
15,3
CAF brute
12,4
8,1
10,4
12,2
CAF nette
4,5
-0,4
0,9
1,2
Source : logiciel ANAFI
, d’après
les comptes de gestion
en €
2013
2014
2015
2016
Var. annuelle
moyenne
Variation
2016/2013
Ressources fiscales propres (nettes des restitutions)
35 506 241
35 767 522
35 940 894
35 895 098
0,4 %
1,1 %
+ Ressources d’
exploitation
4 361 152
4 462 064
4 195 117
4 167 751
-1,5 %
-4,4 %
= Produits « flexibles » (a)
39 867 393
40 229 586
40 136 011
40 062 848
0,2 %
0,5 %
Ressources institutionnelles (dotations et
participations)
22 664 757
22 537 942
20 951 227
19 871 221
-4,3 %
-12,3 %
+ Fiscalité reversée par l
’
interco
mmunalité et l’É
tat
12 792 247
12 865 139
12 650 256
12 808 142
0,0 %
0,1 %
= Produits « rigides » (b)
35 457 004
35 403 081
33 601 483
32 679 363
-2,7 %
-7,8 %
Production immobilisée, travaux en régie (c)
315 556
315 012
381 076
344 450
3,0 %
9,2 %
= Produits de gestion (a + b + c = A)
75 639 953
75 947 679
74 118 570
73 086 661
-1,1 %
-3,4 %
Charges à caractère général
12 401 041
11 966 516
11 731 872
11 232 643
-3,2 %
-9,4 %
+ Charges de personnel
39 217 705
40 174 865
40 089 920
39 599 862
0,3 %
1,0 %
+ Subventions de fonctionnement
8 499 311
8 693 074
8 575 794
8 124 071
-1,5 %
-4,4 %
+ Autres charges de gestion
2 911 116
2 880 549
2 915 826
2 933 862
0,3 %
0,8 %
= Charges de gestion (B)
63 029 173
63 715 003
63 313 412
61 890 438
-0,6 %
-1,8 %
Excédent brut de fonctionnement (A - B)
12 610 780
12 232 677
10 805 158
11 196 223
-3,9 %
-11,2 %
en % des produits de gestion
16,7 %
16,1 %
14,6 %
15,3 %
/
/
+/- Résultat financier
-3 430 564
-2 921 203
-2 796 993
-2 118 716
-14,8 %
-38,2 %
- Subventions exceptionnelles versées aux services
publics industriels et commerciaux
0
550 000
323 788
420 000
/
/
+/- Autres produits et charges exceptionnels
214 436
-2 595 758
35 194
260 134
6,7 %
21,3 %
= CAF brute
9 394 652
6 165 716
7 719 571
8 917 641
-1,7 %
-5,1 %
en % des produits de gestion
12,4 %
8,1 %
10,4 %
12,2 %
/
/
- Dotations nettes aux amortissements
2 899 748
3 013 919
2 504 353
2 490 658
-4,9 %
-14,1 %
- Dotations nettes aux provisions
-401 641
270 954
5 722
-172 362
-24,6 %
-57,1 %
+ Quote-
part des subventions d’
invest. transférées
8 906
0
73 750
0
-100,0 %
-100,0 %
= Résultat section de fonctionnement
6 905 451
2 880 844
5 283 246
6 599 345
-1,5 %
-4,4 %
CAF brute
9 394 652
6 165 716
7 719 571
8 917 641
-1,7 %
-5,1 %
- Annuité en capital de la dette
5 936 992
6 475 493
7 036 024
8 073 417
10,8 %
36,0 %
= CAF nette ou disponible
3 457 660
-309 777
683 546
844 224
-37,5 %
-75,6 %
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
22
Les soldes intermédiaires par habitant
2013
2014
2015
2016
Population DGF au 1
er
janvier
44 219
44 407
44 704
44 642
Épargne de gestion
EBF
en €
12 610 780
12 232 677
10 805 158
11 196 223
EBF
en €
par habitant
285
275
242
251
Moyenne
de la strate en € par habitant
207
189
210
211
Épargne brute
CAF brute en €
9 394 652
6 165 716
7 719 571
8 917 641
CAF brute
en €
par habitant
212
139
173
200
Moyenne de la strate en € par habitant
172
152
176
180
Épargne nette
CAF nette (corrigée en 2016)
en €
3 457 660
-309 777
683 546
844 224
CAF nette (corrigée en 2016) en € par
habitant
78
-7
15
19
M
oyenne de la strate en € par habitant
75
53
72
78
Source
: logiciel ANAFI, d’après les comptes de gestion
; données DGFIP
4.1.1.2
Des produits de gestion de plus en plus dépendants de la ressource fiscale
En 2016, les produits de gestion proviennent principalement :
-
des ressources fiscales propres
(35,90 M€), dont les taxes foncières et d’habitation
(32,14 M€)
;
-
des dotations et participations
(19,87 M€), dont la DGF versée par l’État (12,76 M€)
;
-
de la fiscalité reversée (12,81 M€), dont l’attribution de compensation provenant de la
communauté d’agglomération (12,47 M€).
La part des ressources fiscales propres dans les produits de gestion a crû de 2,2 points entre
2013 et 2016, passant de 46,9 % à 49,1 %, tandis que celle des dotations et participations perdait
2,8 points, de 30,0 % à 27,2 %. Ces
évolutions procèdent directement d’un contexte de baisse de
la DGF accordée par l’État et, dans une moindre mesure, d’un relatif dynamisme des bases fiscales
de la collectivité.
La structure des produits de gestion
en % des produits de gestion
2013
2014
2015
2016
Ressources fiscales propres (nettes des restitutions)
46,9
47,1
48,5
49,1
Ressources d’exploitation
5,8
5,9
5,7
5,7
Ressources institutionnelles (dotations et participations)
30,0
29,7
28,3
27,2
Fiscalité reversée par l’intercommunalité et l’État
16,9
16,9
17,1
17,5
Production immobilisée, travaux en régie
0,4
0,4
0,5
0,5
Source
: logiciel ANAFI, d’après les comptes de gestion
Les ressources fiscales propres à la commune, nettes des restitutions, se maintiennent, en
2016, à un niveau
par habitant (720 €) supérieur
à la moyenne de la strate
(607 €)
. Ces ressources
sont issues à hauteur de 32,14 M€ de la fiscalité directe locale, composée de 11,59 M€ de taxe
d’habitation (TH), de 20,38 M€ de taxe foncière sur les propriétés bâties (TFB) et de 0,09 M€ de
COMMUNE
D’ANGOULÊME
23
taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFNB), à laquelle s’ajoutent 3,76 M€ d’autres impôts
et taxes
8
:
-
1,83 M€ de taxes pour utilisation des services publics et du domaine, dont les droits de
stationnement (1,31 M€), les droits de place (0,27 M€) et la taxe locale sur la publicité
extérieure (0,20 M€)
;
-
0,84 M€ d’impôts et taxes spécifiques liés à la production énergétique et industrielle,
correspondant en totalité à la taxe sur la consommation finale d’électricité
;
-
1,09 M€ de taxe
additionnelle aux droits de mutation ou à la taxe de publicité foncière.
Parmi les contributions directes, qui constituent 89,5 % de la recette fiscale totale en 2016,
la taxe foncière sur les propriétés bâties assure à elle seule 56,8 % de ce même produit. Le
rendement de la fiscalité directe locale s’est accru au rythme assez peu soutenu de 1,7 % sur quatre
ans (+
0,55 M€). En comparaison, la ressource d’imposition la plus dynamique en valeur relative
provient des droits d’enregistrement, dont la recette
a progressé de 19,9 % sur la période
(+ 0,18
M€),
soit un augmentation moyenne de 6,2 % par an.
L’augmentation du produit des trois impôts directs locaux a cependant été obtenue sans
hausse des taux votés par la commune, grâce à la seule revalorisation des bases. Les bases
d’imposition se sont en effet accrues entre 2013 et 2016, à la fois pour la TH (+
1,7 %), la TFB
(+ 5,8 %) et la TFNB (+
2,8 %), essentiellement sous l’effet du
coefficient forfaitaire prévu par
l’article 1518 bis du code général des impô
ts. Les valeurs locatives foncières des immeubles non
industriels ont ainsi été revalorisées, par l’État, de 1,8 % en 2013, de 0,9 % en 2014 et 2015, et de
1,0 % en 2016. Exprimées en euros par habitant, les bases nettes pour 2016 de la TFB (1
177 €) et
de
la TFNB (3 €)
n’en demeurent pas moins
inférieures aux bases moyennes de la strate
(respectivement 1
403 € et 5 €).
Tandis que les taux de TH (18,25 %) et de TFNB (71,23 %) sont demeurés inchangés entre
2013 et 2016, celui de la TFB a diminué d’un point,
passant de 39,80 % en 2014 à 38,80 % en
2015. La faiblesse des bases est néanmoins compensée par une nette supériorité des taux de
fiscalité foncière votés par la commune, tant pour la TFB que pour la TFNB, comparés aux taux
moyens de la strate qui se situent respectivement à 23,20 % et 55,58 %.
Ces écarts de taux vis-à-vis des communes de taille comparable se traduisent par une forte
mobilisation du potentiel fiscal angoumoisin. Le potentiel fiscal, qui reflète en effet le produit
fiscal obtenu par application des taux moyens nationaux aux bases locales, progresse au cours de
la période examinée tout en demeurant inférieur aux moyennes de la strate. Ainsi, le potentiel
fiscal des trois taxes « ménages » et de la fiscalité professionnell
e s’établit à
48,04
M€ en 2016,
soit 5,7 % de plus qu’en 2013. Malgré cette hausse, le potentiel fiscal des quatre contributions
directes locales prélevées sur le territoire d’Angoulême, exprimé en euros par habitant (1
062 €),
ne rattrape pas le potentiel fiscal moyen (1 152
€) en fin de période.
Le potentiel financier, qui
correspond au potentiel fiscal de la commune majoré de la part forfaitaire de DGF, diminue quant
à lui jusqu’en 2016 (1
321 € par habitant) tout en restant légèrement supérieur à la moyenne de la
strate (1
309 €).
Le taux d’effort fiscal peut alors être connu en rapportant au potentiel fiscal des trois taxes
(hors fiscalité professionnelle) le produit correspondant effectivement prélevé sur le territoire de
la commune et perçu à la fois par cette dernière e
t par l’EPCI. Or, ce taux indique pour 2016 une
pression fiscale sensiblement plus élevée à Angoulême (169 %) que dans la globalité des
8
La commune ne perçoit ni la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM)
ni la cotisation foncière des
entreprises (CFE). Ces prélèvements sont unifiés au niveau de la communauté d’agglomération.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
24
communes de la même strate démographique (121 %). Un tel degré de mobilisation du potentiel
fiscal s’inscrit de surcroît
dans un contexte de relative faiblesse des capacités de contribution,
caractérisé notamment par un revenu fiscal moyen par foyer (20
183 €) nettement inférieur à la
moyenne nationale de la strate (24
953 €).
Compte tenu de l’ensemble de ces éléments d’ass
iette et de taux, la collectivité pourra
difficilement avoir recours au levier fiscal pour enrayer l’«
effet de ciseau » précédemment
constaté entre produits et charges de gestion. Elle ne pourra compter qu’indirectement et à long
terme sur une progression éventuelle de ses bases fiscales physiques. Celle-ci nécessitera, en
dehors de facteurs exogènes, le développement d’une politique d’attractivité économique locale
dont le financement demeure incertain à brève échéance.
Les ressources fiscales
en €
2013
2014
2015
2016
Var. annuelle
moyenne
Variation
2016/2013
Taxes foncières et d’habitation
31 598 722
31 978 107
32 248 029
32 151 271
0,6 %
1,7 %
- Restitutions et reversements sur impôts
locaux (hors péréquation)
10 554
30 568
26 953
13 221
7,8 %
25,3 %
= Impôts locaux (nets des restitutions)
31 588 168
31 947 539
32 221 076
32 138 050
0,6 %
1,7 %
+ Taxes sur activités de service et domaine
2 164 187
2 121 497
1 982 146
1 834 662
-5,4 %
-15,2 %
+ Taxes sur activités industrielles
848 059
833 241
805 830
836 324
-0,5 %
-1,4 %
+ Droits d’enregistrement
905 826
865 245
931 842
1 086 062
6,2 %
19,9 %
= Ressources fiscales propres (nettes des
restitutions)
35 506 241
35 767 522
35 940 894
35 895 098
0,4 %
1,1 %
Source
: logiciel ANAFI, d’après les comptes
de gestion
Les taux, bases et produits des impôts directs locaux prélevés par la commune
2013
2014
2015
2016
Var. annuelle
moyenne
Variation
2016/2013
Taux votés par la commune en %
Taxe d’
habitation
18,25
18,25
18,25
18,25
0,0 %
0,0 %
Taux moyen national de la strate (TH)
18,00
18,15
18,41
19,98
3,5 %
11,0 %
Taxe sur le foncier bâti
39,80
39,80
38,80
38,80
-0,8 %
-2,5 %
Taux moyen national de la strate (TFB)
23,37
23,18
23,42
23,20
-0,2 %
-0,7 %
Taxe sur le foncier non bâti
71,23
71,23
71,23
71,23
0,0 %
0,0 %
Taux moyen national de la strate (TFNB)
58,48
57,46
59,04
55,58
-1,7 %
-5,0 %
Bases nettes imposées
par la commune en €
Taxe d
’
habitation
62 878 510
62 342 441
64 545 883
63 532 693
0,3 %
1,0 %
Taxe sur le foncier bâti
49 895 951
50 715 685
51 968 020
52 528 977
1,7 %
5,3 %
Taxe sur le foncier non bâti
111 561
121 538
120 104
129 581
5,1 %
16,2 %
Produits
perçus par la commune en €
Taxe d’
habitation
11 623 060
11 377 495
11 779 624
11 594 716
-0,1 %
-0,2 %
+ Taxe sur le foncier bâti
19 858 835
20 184 843
20 163 592
20 381 243
0,9 %
2,6 %
+ Taxe sur le foncier non bâti
79 535
86 572
85 550
92 301
5,1 %
16,1 %
= Produit total des impôts perçus
31 561 430
31 648 910
32 028 765
32 068 260
0,5 %
1,6 %
Source :
logiciel ANAFI, d’après les comptes de gestion
; données DGFIP
COMMUNE
D’ANGOULÊME
25
Le potentiel fiscal et le potentiel financier
2013
2014
2015
2016
Variation
2016/2013
Population DGF
en nombre d’habitants
44 666
44 884
45 267
45 227
1,3 %
Potentiel fiscal 4 taxes
en €
45 434 506
46 489 196
46 578 646
48 039 583
5,7 %
Potentiel fiscal 4 taxes
en €
par habitant
1 017
1 036
1 029
1 062
4,4 %
Moyenne de la strate
en € par habitant
1 115
1 122
1 121
1 152
3,3 %
Potentiel financier
59 353 354
60 200 345
59 692 998
59 732 074
0,6 %
Potentiel financier par habitant
1 329
1 341
1 319
1 321
-0,6 %
Moyenne de la strate en € par habitant
1 316
1 322
1 308
1 309
-0,5 %
Source : données DGCL
Le taux d’effort fiscal
2013
2014
2015
2016
Potentiel fiscal 3 taxes en €
24 462 304
25 304 210
25 589 208
26 721 384
Produit total 3 taxes
en €
42 603 604
43 724 354
43 931 547
45 189 213
Effort fiscal en %
174
173
172
169
Moyenne de la strate en %
123
122
122
121
Source : données DGCL
Les autres produits flexibles proviennent des
ressources d’exploitation,
qui atteignent
4,17
M€ et représentent
5,7 % des produits de gestion en 2016, en baisse de 4,4 % par rapport à
2013. Cette diminution s’explique notamment, à compter de 2014, par l’adoption de nouvelles
modalités de mutualisatio
n entre les services de la ville et de la communauté d’agglomération, les
mises à disposition de personnel et les remboursements de frais y afférents ayant été interrompus
et progressivement supplantés par des services communs.
Les ressources
d’exploitation
en €
2013
2014
2015
2016
Var. annuelle
moyenne
Variation
2016/2013
Ventes de marchandises et de produits finis autres
que les terrains aménagés
0
0
21 591
17 328
/
/
+ Domaine et récoltes
154 378
311 583
260 427
297 033
24,4 %
92,4 %
+ Travaux, études et prestations de services
1 603 277
1 712 409
1 932 026
2 024 176
8,1 %
26,3 %
+ Mise à disposition de personnel facturée
704 331
528 369
219 359
161 733
-38,8 %
-77,0 %
+ Remboursement de frais
1 087 881
1 108 018
940 984
865 086
-7,4 %
-20,5 %
= Ventes diverses, produits des services et du
domaine et remboursements de frais (a)
3 549 866
3 660 379
3 374 387
3 365 357
-1,8 %
-5,2 %
+ Revenus locatifs et redevances (hors délégation
de service public )
787 455
774 261
793 871
780 079
-0,3 %
-0,9 %
+ Excédents et redevances sur services publics
industriels et commerciaux (SPIC)
23 831
27 425
26 859
22 315
-2,2 %
-6,4 %
= Autres produits de gestion courante (b)
811 286
801 685
820 730
802 394
-0,4 %
-1,1 %
= Ressources d’
exploitation (a + b)
4 361 152
4 462 064
4 195 117
4 167 751
-1,5 %
-4,4 %
Source
: logiciel ANAFI, d’après les comptes de gestion
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
26
Les ressources institutionnelles constituent le deuxième poste des produits de gestion en
2016, en proportion de 27,2 %, pour un montant
de 19,87 M€
. La DGF demeure la principale
ressource institutionnelle sur
l’ensemble
de la période examinée, malgré
la mise en œuvre de la
contribution au redressement des finances publiques (CRFP) à partir de 2014. Cette dernière a
entraîné une perte de recettes moyenne de 8,1 % par an pour la collectivité.
Les ressources institutionnelles
en €
2013
2014
2015
2016
Var. annuelle
moyenne
Variation
2016/2013
Dotation globale de fonctionnement
16 445 380
15 875 189
14 425 729
12 757 313
-8,1 %
-22,4 %
dont dotation forfaitaire
14 216 578
13 619 781
12 143 121
10 489 739
-9,6 %
-26,2 %
d
ont dotation d’aménagement
2 228 802
2 255 408
2 282 608
2 267 574
0,6 %
1,7 %
Autres dotations
286 972
271 424
272 000
275 427
-1,4 %
-4,0 %
dont dotation générale de décentralisation
286 972
271 424
272 000
275 427
-1,4 %
-4,0 %
Participations
3 127 096
3 843 730
3 926 001
4 721 656
14,7 %
51,0 %
dont État
435 139
906 732
1 138 365
1 396 741
47,5 %
221,0 %
dont région
74 146
99 961
86 544
61 205
-6,2 %
-17,5 %
dont département
4 500
2 500
1 000
0
-100,0 %
-100,0 %
dont communes
18 258
19 277
19 451
18 456
0,4 %
1,1 %
dont groupements
24 780
25 631
1 851
2 279
-54,9 %
-90,8 %
dont autres
2 570 274
2 789 629
2 678 790
3 242 975
8,1 %
26,2 %
Autres attributions et participations
2 805 310
2 547 599
2 327 497
2 116 825
-9,0 %
-24,5 %
dont compensation et péréquation
2 781 467
2 522 397
2 275 142
2 095 679
-9,0 %
-24,7 %
dont autres
23 843
25 202
52 355
21 146
-3,9 %
-11,3 %
= Ressources institutionnelles (dotations
et participations)
22 664 757
22 537 942
20 951 227
19 871 221
-4,3 %
-12,3 %
Source
: logiciel ANAFI, d’après les comptes de gestion
La fiscalité reversée, composée
de l’attribution de compensation, de la dotation de
solidarité communautaire et du fonds national de péréquation des ressources intercommunales et
communes (FPIC),
n’a pas connu d’évolution marquée
entre 2013 et 2016. La réduction de
l’attribution de c
ompensation versée par le Grand Angoulême (-
0,10 M€) a été globalement
compensée par une montée en charge des mécanismes de péréquation (+
0,10 M€), tout comme
par l’éligibilité récente de la commune à la dotation de solidarité communautaire.
La fiscalité reversée
en €
2013
2014
2015
2016
Var. annuelle
moyenne
Attribution de compensation brute
12 576 261
12 576 261
12 283 981
12 473 661
-0,3 %
+ Dotation de solidarité communautaire brute
0
0
0
21 320
/
+ Fonds de péréquation (FPIC) et de solidarité
215 986
288 878
366 275
313 161
13,2 %
+/- Contribution nette des fonds nationaux de garantie
individuelle des ressources (FNGIR)
0
0
0
0
/
= Fiscalité reversée par l’État et l’intercommunalité
12 792 247
12 865 139
12 650 256
12 808 142
0,0 %
Source :
logiciel ANAFI, d’après les comptes de gestion
COMMUNE
D’ANGOULÊME
27
4.1.1.3
Des charges de gestion partiellement rigides
Les charges de gestion comportent une majorité de postes de dépenses rigides. Ainsi, les
charges courantes (65,29 M€), qui correspondent aux charges de gestion augm
entées des charges
d’intérêts et des pertes de change, se composent de
:
-
39,60 M€ de dépenses de personnel
;
-
8,12 M€ de subventions de fonctionnement ;
-
3,40 M€ de charges financières.
Les charges de personnel, prépondérantes et peu élastiques à court terme, représentent à
elles seules 64 % des charges de gestion et 60,7 % des charges courantes en 2016. La structure de
coût met également en évidence le poids du service de la dette, soit 4,7 % des charges courantes
pour l’ensemble de la période examinée, cont
re 3,5 % en moyenne dans les communes de la même
strate démographique. Le ratio de rigidité de la commune
(58,8 %) s’établit globalement, entre
2013 et 2016, à un niveau supérieur au ratio moyen de la strate (55,7 %).
La structure des charges courantes
en
€
2013
2014
2015
2016
Structure
moyenne
Charges à caractère général
12 401 041
11 966 516
11 731 872
11 232 643
17,9 %
+ Charges de personnel
39 217 705
40 174 865
40 089 920
39 599 862
60,1 %
+ Subventions de fonctionnement
8 499 311
8 693 074
8 575 794
8 124 071
12,8 %
+ Autres charges de gestion
2 911 116
2 880 549
2 915 826
2 933 862
4,5 %
+ Charges d’
intérêt et pertes de change
3 431 101
2 921 316
2 797 091
3 398 779
4,7 %
= Charges courantes
66 460 274
66 636 318
66 110 503
65 289 217
100 %
Charges de personnel / charges courantes
59,0 %
60,3 %
60,6 %
60,7 %
/
Intérêts et pertes de change / charges courantes
5,2 %
4,4 %
4,2 %
5,2
%
/
Source
: logiciel ANAFI, d’après les comptes de gestion
Le montant total des charges de gestion s’élève à
61,89 M
€ en 2016, en diminution de
1,8 % (-
1,14 M€) entre 2013 et 2016. Cette baisse provient en particulier de l’évolution des
charges à caractère général (- 9,4 %) et, dans une moindre mesure, de celle des subventions de
fonctionnement versées par la collectivité (- 4,4 %). Une politique de rationalisation des achats a
ainsi permis à la ville de voir ses charges à caractère général s’établir à 252 € par habitant en fin
de période, contre 285
€ par habitant dans la moyenne de la strate.
A l’inverse, l
es charges de personnel
s’élèvent à
887
€ par habitant pour ce même exercice,
contre 755
€ par habitant en moyenne dans les communes de taille démographique comparable
.
La hausse des charges totales de personnel (+ 2,4 %) a essentiellement résulté de celle des emplois
aidés
9
, dont le coût a plus que doublé entre 2013 et 2016 (+ 0,78 M
€)
, ainsi que du retour en 2014
des agents antérieurement mis à disposition de la communauté d’agglomération, tandis que la
rémunération totale du personnel titulaire était stable voire en légère baisse (-
0,13 M€).
Tout en
admettant
ne pas disposer d’un véritable outil de gestion prévisionnelle des emplois, des effectifs
et des compétences (GPEEC) intégré à ce jour,
l’ordonnateur
indique qu’il dispose de tous les
tableaux de bord, plans de formation, dispositifs de reclassement et autres éléments constitutifs
d’une telle gestion
. Si l
es marges de manœuvre
de la commune résident notamment, en matière de
dépenses de personnel, dans la juste appréciation du non-
remplacement d’une parti
e des effectifs
9
E
mplois d’avenir (0,69 M€ en 2016) et autres emplois d’insertion (0,58 M€ en 2016)
.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
28
partant en retraite
, l’ordonnateur a également identifié des pistes d’économies liées au temps de
travail, aux congés et au régime indemnitaire des agents.
Les charges de personnel
en €
2013
2014
2015
2016
Var. annuelle
moyenne
Variation
2016/2013
Rémunération principale
19 866 801
20 136 388
20 090 534
19 684 115
-0,3 %
-0,9 %
+ Régime inde
mnitaire voté par l’assemblée, dont
indemnités horaires pour heures supplémentaires
4 385 078
4 481 797
4 373 206
4 427 012
0,3 %
1,0 %
+ Autres indemnités
506 256
501 897
509 481
514 694
0,6 %
1,7 %
= Rémunérations du personnel titulaire (a)
24 758 135
25 120 083
24 973 222
24 625 821
-0,2 %
-0,5 %
En % des rémunérations du personnel hors
atténuations de charges
92,6 %
91,0 %
90,6 %
89,8 %
/
/
Rémunération principale
1 159 810
1 223 760
1 172 936
1 148 322
-0,3 %
-1,0 %
+
Régime indemnitaire voté par l’assemblée, dont
indemnités horaires pour heures supplémentaires
254 306
309 992
325 978
319 473
7,9 %
25,6 %
+ Autres indemnités
0
15 585
0
0
/
/
= Rémunérations du personnel non titulaire (b)
1 414 115
1 549 337
1 498 914
1 467 796
1,2 %
3,8 %
En % des rémunérations du personnel hors
atténuations de charges
5,3 %
5,6 %
5,4 %
5,3 %
/
/
Autres rémunérations, y compris emplois aidés (c)
560 725
941 016
1 084 048
1 343 023
33,8 %
139,5 %
= Rémunérations du personnel hors atténuations
de charges (a + b + c)
26 732 975
27 610 436
27 556 183
27 436 640
0,9 %
2,6 %
Atténuations de charges
420 057
309 709
221 244
314 153
-9,2 %
-25,2 %
= Rémunérations du personnel
26 312 918
27 300 727
27 334 939
27 122 486
1,0 %
3,1 %
+ Charges sociales
10 302 419
10 782 159
10 904 110
10 775 474
1,5 %
4,6 %
+ Impôts et taxes sur rémunérations
963 383
997 652
994 775
962 334
0,0 %
-0,1 %
+ Autres charges de personnel
42 193
22 550
22 546
38 126
-3,3 %
-9,6 %
= Charges de personnel interne
37 620 913
39 103 088
39 256 370
38 898 420
1,1 %
3,4 %
Charges sociales en % des charges de personnel
interne
27,4 %
27,6 %
27,8 %
27,7 %
/
/
+ Charges de personnel externe
1 596 792
1 071 776
833 550
701 442
-24,0 %
-56,1 %
= Charges totales de personnel
39 217 705
40 174 865
40 089 920
39 599 862
0,3 %
1,0 %
Charges de personnel externe en % des charges de
personnel totales
4,1 %
2,7 %
2,1 %
1,8 %
/
/
- Remboursement de personnel mis à disposition
704 331
528 369
219 359
161 733
-38,8 %
-77,0 %
= Charges totales de personnel nettes des
remboursements pour mises à disposition
38 513 374
39 646 495
39 870 561
39 438 130
0,8 %
2,4 %
En % des produits de gestion
50,9 %
52,2 %
53,8 %
54,0 %
/
/
Source :
logiciel ANAFI, d’après les comptes de gestion
Les subventions de fonctionnement versées ont fluctué faiblement autour de
8,50 M€
jusqu’en 2015, avant de connaître une baisse marquée de 5,3 % en 2016 et de s’établir à 8,12 M€
sur ce dernier exercice. Ces subventions représentent néanmoins 13,1 % des charges de gestion en
2016 et l
eur montant global par habitant (182 €) dépasse sensiblement les moyennes observées,
aux niveaux régional (134 €) et national (108
€), parmi les communes de la même strate
démographique. Elles bénéficient principalement aux structures intervenant dans les domaines de
l’action sociale,
de la culture et du sport. Elles sont concentrées sur seize organismes percevant
chacun plus 100 000
€
en numéraire, pour un total de 6,97
M€.
COMMUNE
D’ANGOULÊME
29
Quatre organismes ont supporté l’essentiel de la baisse des subventions enregistrée
en
2016, à savoir :
-
le
centre communal d’action sociale
(CCAS) (- 220
000 €)
;
-
le centre social, culturel et sportif (CSCS) / association de coordination des animations et
intérêts du quartier (ACAIQ) de Basseau
–
Petite Garenne
–
Charité-Espoir (- 156
239 €)
;
-
la société à responsabilité limitée (SARL) « 9
ème
Art+ » (- 42
600 €)
;
-
le T
héâtre d’Angoulême
, scène nationale (- 40
000 €
).
Ces dépenses constituent toujours, malgré l’atténuation récente de leur ampleur, un
gisement d’économies potentielles pour la collectivité.
À
cet égard, le maire d’Angoulême a
annoncé la mise en œuvre,
depuis le 1
er
janvier 2018, d’un plan pluriannuel d’économies destiné
à rationaliser les subventions accordées en numéraire et en nature au secteur associatif. Il estime
les économies attendues à hauteur de 700
000 € en 2018.
Les subventions de fonctionnement versées
en €
2013
2014
2015
2016
Var. annuelle
moyenne
Subventions de fonctionnement
8 499 311
8 693 074
8 575 794
8 124 071
-1,5 %
dont subventions aux établissements publics
rattachés (CCAS, caisse des écoles, services publics)
2 500 000
2 500 000
2 400 000
2 180 000
-4,5 %
dont subventions aux autres établissements publics
964
8 601
12 674
10 707
123,1 %
dont subventions aux personnes de droit privé
5 998 347
6 184 473
6 163 120
5 933 364
-0,4 %
Source
: logiciel ANAFI, d’après les comptes de gestion
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
30
Les organismes bénéficiaires de subventions supérieures à 100
000 € en 2016
en €
Fonds de
concours
Prestations en nature
Domaine social et jeunesse
Francas de la Charente
123 648
Locaux, fluides
CSCS ACAIQ Basseau / Petite Garenne / Charité
espoir
180 964
Locaux, transports collectifs, mise à disposition de salles,
prestations techniques
CSCS Club Ainés et jeunes de la Grand Font
550 607
Locaux, transports collectifs, mise à disposition de salles,
prestations techniques, fluides
CSCS MJC Louis Aragon
547 626
Locaux, transports collectifs, mise à disposition de salles,
prestations techniques, fluides
CSCS MJC Rives de Charente
348 232
Locaux, prestations techniques
CSCS MJC Sillac / Grande Garenne / Frégeneuil
521 293
Locaux, mise à disposition de salles, prestations techniques, fluides
Comité d’
action sociale
338 697
Locaux, transports collectifs, fluides
Centre communal d’
action sociale
2 180 000
/
Sous-total
4 791 067
/
Domaine culturel
Scène nationale Théâtre d’
Angoulême
870 000
Théâtre, prestations techniques
SARL 9
ème
ART+
500 000
Mise à disposition de salles, prestations techniques
Sous total
1 370 000
/
Domaine sportif
Angoulême Charente football club
110 585
Locaux, prestations techniques, transports collectifs
Angoulême Charente handball
113 138
Locaux
Soyaux Angoulême XV (SA XV)
200 000
Locaux, prestations techniques, fluides
Acocra (Circuit des remparts)
133 000
Prestations techniques, fluides
Sous-total
556 723
/
Autres domaines
Amicale laïque d’
Angoulême
138 317
Locaux, mise à disposition de salles, prestations techniques, fluides
Comité des jumelages
109 000
Locaux
Sous-total
247 317
/
Total
6 965 107
/
Source
: CRC, d’après le compte administratif 2016
L’article 10
de la loi n° 2000-321 du 12 avril 2000, relative aux droits des citoyens dans
leurs relations avec les administrations, dispose à ce titre : «
L’autorité administrative qui attribue
une subvention doit, lorsque cette subvention dépasse un seuil défini par décret, conclure une
convention avec l’organisme de droit privé qui en bénéficie, définissant l’objet, le montant et les
conditions d’utilisation de la subvention attribuée.
» Le décret n° 2001-495 du 6 juin 2001, pris
pour l’application de l’article de la loi n° 2000
-321 du 12 avril 2000 et relatif à la transparence
financière des aides octroyées par les personnes publiques, précise en son article 1
er
:
«
L’obligation de conclure une convention, prévue par le troisième alinéa de l’article 10 de la loi
du 12 avril 2000 susvisée
, s’applique aux subventions dont le montant annuel dépasse la somme
de 23 000
[euros].
» Or, aux termes de l’article 59 de la
loi n° 2014-856 du 31 juillet 2014 relative
à l’économie sociale et solidaire
: «
Constituent des subventions
[…]
les contributions facultatives
de toute nature, valorisées dans l’acte d’attribution, décidées par les autorités administratives
[…]
».
COMMUNE
D’ANGOULÊME
31
En l’espèce, les a
vantages en nature bénéficiant aux associations dont la subvention
dépasse 23
000 € ne font qu’en partie l’objet d’u
ne telle valorisation dans leurs
actes d’attribution
respectifs. Ainsi, uniquement parmi les quinze organismes de droit privé recevant en 2016 une
subvention municipale supérieure à 100
000 € assortie d’avantages en nature, seuls trois étaient
liés à la vi
lle d’Angoulême par une convention dans laquelle de tels avantages étaient
financièrement valorisés. Cette lacune, juridiquement irrégulière au regard des dispositions
précitées, fait également peser une incertitude sur le coût réel que représente, en sus de versements
en numéraire d’ores et déjà élevés, le secteur associatif subventionné
in fine
par le contribuable
angoumoisin.
L’ordonnateur s’est toutefois engagé à réviser par étapes, dès 2018, l’ensemble des
conventions entachées de cette irrégularité. S
elon ses déclarations, l’hypothèse d’une suppression
de certains avantages en nature, tels que la prise en charge des dépenses de fluides par la
collectivité, est également à l’étude.
3
:
Poursuivre la valorisation des prestations en nature servies aux
organismes tiers dans chacun des actes d’attribution de subventions
supérieures à 23
000 €
.
Les autres charges de gestion représentent 4,7 % des charges de gestion totales en 2016.
Composées en majorité des contributions de la commune aux organismes de regroupement
10
, ces
dépenses sont restées stables au cours de la période sous revue (+ 0,8 %).
Les autres charges de gestion
en €
2013
2014
2015
2016
Var. annuelle
moyenne
Variation
2016/2013
Autres charges de gestion
2 911 116
2 880 549
2 915 826
2 933 862
0,3 %
0,8 %
dont contribution aux organismes de
regroupement
2 311 196
2 330 656
2 331 837
2 322 575
0,2 %
0,5 %
dont autres contingents et participations
obligatoires (politique de l'habitat par exemple)
253 133
228 983
232 754
233 740
-2,6 %
-7,7 %
dont indemnités (y compris cotisation) des élus
295 506
288 268
307 353
318 876
2,6 %
7,9 %
dont autres frais des élus (formation, mission,
représentation)
23 789
9 834
13 069
17 298
-10,1 %
-27,3 %
dont pertes sur créances irrécouvrables
(admissions en non-valeur)
12 842
13 157
14 383
32 343
36,1 %
151,8 %
Source :
logiciel ANAFI, d’après les comptes de gestion
4.1.1.4
Des charges d’intérêt récemment stabilisées à un niveau élevé
Les charges financières de la collectivité atteignent 3,40 M€ en 2016, retrouvant
ainsi leur
niveau de 2013. Elles correspondent à un taux d’intérêt apparent, entendu comme le rapport de ces
charges à l’encours de dette, de 5,4 % en fin de période.
L’exercice 2016 a été marqué sur ce point par une opération majeure de
refinancement de
dette
, assortie d’un remboursement anticipé de 21,97 M€. Par cette opération, la commune a mis
fin aux trois emprunts structurés à taux variables dont elle était débitrice depuis les années 2006
et 2007. Ces emprunts, dont les taux étaient adossés sur les cours de change de plusieurs monnaies,
faisaient peser un risque haussier significatif sur les charges financières de la collectivité. Leur
10
Dont le syndicat mixte du Pôle Image Magelis
(0,34 M€), l’EPCC de l’École européenne supérieure de l’image
(0,85 M€) et l’EPCC de la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image (1,06 M€).
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
32
refinancement par trois emprunts à taux fixe, contre le paiement de 1,28 M€
11
d’indemnités de
remboursement anticipé,
a donc eu pour effet de stabiliser les charges d’intérêt à un niveau élevé
tout en neutralisant le risque de taux pour les années à venir.
4.1.2
La section d’investissement
Les ressources d’investissement budgétai
res re
présentent, en 2016, 70 M€ pour 65,55
M€
d’emplois d’investissement budgétaires. Ces montants, très élevés au regard des moyennes
nationales par habitant observées dans les communes de la strate, en recettes (1
568 € contre 521
€)
comme en dépenses (1
468 € contre 512 €), tirent leur significa
tion
de l’opération susmentionnée
relative au refinancement des emprunts dits structurés. De fait, le total des dépenses
d’équipemen
t
12
se limite
à 10,89 M€, soit un niveau par habitant (244 €) inférieur à la moyenne
nationale de la strate (273 €).
Ces dépe
nses sont essentiellement financées par 3,75 M€ de
subventions d’investissement et 7,03 M€ de dette nouvelle.
4.1.2.1
Un endettement lourd en voie de résorption
La ville d’Angoulême a accompli un effort substantiel de
désendettement entre les
exercices 2013 et 201
6. Cet effort s’est traduit par une diminution de 12,9 % (
-
9,35 M€) du capital
restant dû au 31 décembre tout au long de la période considérée. Le paiement de l’annuité en
capital a mobilisé l’EBF à un degré élevé, atteignant jusqu’à 91 % en 2015, contre
66 % en
moyenne dans les communes de la même strate. Le niveau satisfaisant de la CAF brute permet à
la collectivité d’afficher une capacité de désendettement
également satisfaisante, équivalant à 7,1
années en fin de période. Issu d’une situation financiè
re antérieure à 2013, le volume de dette
poursuit donc une tendance baissière mais n’en demeure pas moins significatif au 31 décembre
2016
: l’encours représente encore 1 417 € par habitant, dépassant de près de 30 % la moyenne
nationale de la strate (1 09
5 €). Son extinction n’est prévue, en l’état actuel, qu’à l’horizon 2037.
La dette du budget principal
13
en €
2013
2014
2015
2016
Encours de dette au 1
er
janvier
73 068 842
72 602 244
70 127 205
64 295 531
- Annuité en capital de la dette
5 936 992
6 475 493
7 036 024
30 046 777
- Variation des autres dettes non financières
3 049
-454
-4 350
-4 041
+ Nouveaux emprunts
5 473 443
4 000 000
1 200 000
29 003 360
dont emprunts refinancés dans l’année
0
0
0
21 973 360
= Encours de dette au 31 décembre
72 602 244
70 127 205
64 295 531
63 256 155
Source
: logiciel ANAFI, d’après les comptes de gestion
11
Hors part des indemnités de réaménagement intégrée aux conditions de taux des nouveaux emprunts et après
déduction de l’aide versée par le fonds de soutien, dont le coût n’en demeure pas moins supporté par le contribuable
local et national.
12
Incluant les subventions d’équipement versées.
13
Hors intégration et transfert d’emprunts.
COMMUNE
D’ANGOULÊME
33
Les principaux ratios d’alerte relatifs à l’emprunt
2013
2014
2015
2016
Encours de dette au 31 décembre en €
72 602 244
70 127 205
64 295 531
63 256 155
Charge d’intérêts et pertes nettes de change en €
3 431 101
2 921 316
2 797 091
3 398 779
Taux d’intérêt apparent en % (charges financières / dette)
4,7
4,2
4,4
5,4
CAF brute en €
9 394 652
6 165 716
7 719 571
8 917 641
Capacité de désendettement en années (dette / CAF brute)
7,7
11,4
8,3
7,1
Source
: logiciel ANAFI, d’après les comptes de gestion
Le poids de la dette comparé aux moyennes de la strate
2013
2014
2015
2016
Encours de dette au 31 décembre en € par habitant
1 642
1 579
1 438
1 417
Moyenne de la strate en € par habitant
1 093
1 102
1 109
1 095
Annuité en capital / EBF en %
74
77
91
72
Moyenne de la strate en %
64
71
66
76
Capacité de désendettement en années
7,7
11,4
8,3
7,1
Moyenne de la strate en années
6,3
7,2
6,2
6
Source :
logiciel ANAFI, d’après les comptes de gestion
4.1.2.2
Un financement hors emprunt principalement constitué de subventions
Les recettes d’investissement hors emprunt connaissent un pic de 10,69 M€ en 2016, en
raison d’un montant important de 5,98 M€ de produits de
cession. Ces recettes, tirées d’une
opération de rénovation d’une salle polyvalente et d’agrandissement d’un centre commercial sur
le site du logis de Lunesse, correspondent à une dépense équivalente en 2017 et sont donc
globalement neutres pour la collec
tivité. Hors produits de cession, les recettes d’investissement
avant emprunt se limitent ainsi à 4,71 M€ en 2016. Elles se composent en grande majorité de
diverses subventions d’investissement
14
(3,75 M€) reçues de l’État, de la région, du département
et d
e la communauté d’agglomération, ainsi que du fonds de compensation de la taxe sur la valeur
ajoutée (0,66 M€). Ajoutées à la CAF nette (0,84 M€), elles ne suffisent pas à couvrir les dépenses
d’équipement.
14
Incluant le produit des amendes de police.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
34
Le financement propre des investissements
en €
2013
2014
2015
2016
Cumul
CAF nette ou disponible (C)
3 457 660
-309 777
683 546
844 224
4 675 653
Taxe locale d’équipement ou taxe d’aménagement
0
103 268
234 594
306 638
644 500
+ Fonds de compensation de la TVA
1 867 731
1 882 830
1 069 835
656 610
5 477 006
+ Subventions d’investissement reçues
2 520 763
5 293 030
4 229 570
3 750 525
15 793 889
+ Produits de cession
133 699
119 089
254 279
5 981 189
6 488 256
+ Autres recettes
160 458
0
718 000
0
878 458
= Recettes d’investissement hors emprunt
(D)
4 682 650
7 398 218
6 506 279
10 694 962
29 282 109
= Financement propre disponible (C + D)
8 140 310
7 088 440
7 189 825
11 539 186
33 957 761
Financement propre disponible / dépenses
d’équipement (y compris
travaux en régie)
60,8 %
92,8 %
102,2 %
110,0 %
/
Source
: logiciel ANAFI, d’après les comptes de gestion
Les produits de cession
en €
2013
2014
2015
2016
Valeur nette comptable (VNC) des immobilisations
150 182
194 519
372 034
2 003 071
+/- values annuelles réalisées
-16 483
-75 430
-117 755
3 978 118
en % de la VNC des immobilisations cédées
-11,0 %
-38,8 %
-31,7 %
198,6 %
= Produits de cession de l’année
133 699
119 089
254 279
5 981 189
Source
: logiciel ANAFI, d’après les comptes de gestion
4.1.2.3
Une relance des dépenses d’équipement
Les dépenses d’équipement de la ville d’Angoulême, incluant les travaux en régie et les
subventions d’investissement versées aux tiers en numéraire et en nature, sont inférieures aux
moyennes de la strate sur l’ensemble de la période examinée. Leur montant
par habitant était
relativement faible (313 €) mais assez proche de la moyenne (379 €) en 2013, avant de connaître
un creux au cours des exercices 2014 et 2015 (165 € sur ce dernier exercice, contre une moyenne
de 278 €) puis un rattrapage en 2016 (244 € contre 273 €). En fin d’année 2017, un
plan pluriannuel
d’investissement
(PPI) était en cours d’élaboration. Le rapport d’orientation budgétaire relatif à ce
même exercice laisse présager une accélération des dépenses d’équipement au cours des exercices
à
venir, portant à 585 € par habitant l’effort d’investi
ssement de la commune dès 2018. Ces
dépenses procèdent à ce jour
de plusieurs chantiers d’envergure, telles que les travaux du tunnel
de La Gâtine et du stade Chanzy, ou l’opération de renouvellement ur
bain (ORU) du secteur de
Bel Air
–
La Grand Font.
La chambre régionale des comptes s’interroge
donc sur la capacité de la collectivité à
mettre en œuvre, en l’état de sa situation financière, un tel programme d’investissement.
Si le
renouvellement des empr
unts permet pour l’heure à la
ville de couvrir ses investissements, elle
n’en devra pas moins faire preuve de vigilance à l’égard des dépenses de fonctionnement induites
par de tels équipements, à moins de compromettre le bénéfice des efforts accomplis pour restaurer
sa capacité d’autofinancement.
COMMUNE
D’ANGOULÊME
35
Le besoin de financement et sa couverture
en €
2013
2014
2015
2016
Cumul
Financement propre disponible
8 140 310
7 088 440
7 189 825
11 539 186
33 957 761
-
Dépenses d’équipement (y compris
travaux en régie)
13 380 636
7 636 131
7 033 601
10 486 214
38 536 582
-
Subventions d’équipement (y compris
subventions en nature)
477 081
600 645
363 010
316 193
1 756 928
+/- Dons, subventions et prises de participation en nature,
reçus ou donnés
415 180
379 148
0
91 401
885 729
- Participations et investissements financiers nets
-505 436
-260 145
-68 104
-405 936
-1 239 622
- Charges à répartir
0
0
0
1 280 000
1 280 000
+/- Variation autres dettes et cautionnements
3 049
-454
-4 350
-4 041
-5 796
= Besoin (-) ou capacité (+) de financement propre
-5 630 200
-1 266 884
-134 332
-224 645
-7 256 061
+/- Solde des opérations pour compte de tiers
96 145
-7 660
-248 974
-2 065
-162 554
= Besoin (-) ou capacité (+) de financement
-5 534 055
-1 274 544
-383 306
-226 710
-7 418 615
Nouveaux emprunts de l’année (hors refinancement de dette)
5 473 443
4 000 000
1 200 000
7 030 000
17 702 843
Mobilisation (-) ou reconstitution (+) du fonds de roulement
net global
-60 612
2 725 456
816 694
6 803 290
10 284 228
Source :
logiciel ANAFI, d’après les comptes de gestion
4.1.3
La trésorerie
La gestion par la commune d’Angoulême de sa trésorerie ne présente pas d’anomalie
notable. Un découvert représentant 1,18 M€ au terme de l’année 2013 a provisoirement nécessité
la mobilisation de facilités de crédit,
jusqu’à un tirage maximal de 2,60 M€ durant cet exercice.
Ces lignes de trésorerie
n’ont plus été activées depuis lors. En 2016, la collectivité affiche à
l’inverse un montant assez conséquent de disponibilités de 9,87 M€, équivalant
à 55,2 jours de
charges courantes. Un tel pic de trésorerie active découle de l’opération de cession susmentionnée
et constitue, par voie de conséquence, un événement ponctuel. Au cours des exercices à venir, la
stabilisation des charges financières devrait permettre à la commune de limiter sa trésorerie de
précaution à un niveau proche de 30 jours de charges courantes.
La trésorerie nette au 31 décembre
en €
2013
2014
2015
2016
Fonds de roulement net global
-5 485 205
653 080
1 469 774
8 273 065
- Besoin en fonds de roulement global
-4 300 375
-3 525 631
-2 770 282
-1 597 002
= Trésorerie nette
-1 184 830
4 178 711
4 240 056
9 870 067
en nombre de jours de charges courantes
-6,5
22,9
23,4
55,2
dont trésorerie active
215 170
4 178 711
4 240 056
9 870 067
dont trésorerie passive
1 400 000
0
0
0
Source
: ANAFI, d’après les comptes de gestion
4.2
Analyse des risques financiers externes
4.2.1
Le budget annexe relatif à la gestion du stationnement
Le budget annexe relatif à la gestion du stationnement a été créé le 1
er
avril 1987 par
délibération du conseil municipal du 27 mars 1987. Les activités de stationnement sur la voie
publique, constitutives d’un service public à caractère administratif (SPA), ont été réint
égrées au
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
36
budget principal par délibération du conseil municipal du 5 décembre 2011. Depuis l’exercice
2012, le budget annexe GESTA ne porte donc plus que sur la gestion du stationnement en ouvrage
souterrain, qui revêt la qualité de service public à caractère industriel et commercial (SPIC)
15
.
Conformément à l’article L. 1412
-
1 du CGCT, une régie dotée de l’autonomie financière
16
a été
créée le 1
er
janvier 2015 par délibération du conseil municipal du 10 décembre 2014 pour
l’exercice de ce SPIC. Ses activité
s recouvrent les quatre parcs de Bouillaud, Les Halles, Saint-
Martial et La Gâtine.
Les horaires de gratuité du stationnement automobile souterrain ont été étendus au samedi
par délibération du conseil municipal du 19 mai 2014. Depuis le 7 juin 2014, le stationnement est
donc gratuit du lundi au vendredi à partir de 17 h 30, et le samedi après 13 h. Cette mesure,
amendée par la délibération du 9 février 2015
17
réintroduisant le caractère payant du stationnement
souterrain en horaire de nuit du lundi au samedi à partir de 1h, a été reconduite par les délibérations
du 29 juin 2015 et du 4 juillet 2016. La première demi-heure de stationnement est également
gratuite, indépendamment de l’horaire.
Ce budget annexe présente une situation financière structurellement dégradée. Son
excédent brut d’exploitation (EBE) est demeuré nettement négatif entre 2013 et 2016, malgré une
amélioration en fin de période. L’EBE s’établit ainsi à
-
0,08 M€ en 2016, pour un chiffre d’affaires
de 1,30 M€. Les dépenses de fonctionnement se composent principalement d’achats (0,60 M€) et
de charges de personnel (0,78 M€) sur cet exercice, comme sur l’ensemble de la période.
15
L’exploitation d’ouvrages de stationnement constitue en effet une activité
qualifiée de SPIC par la jurisprudence du
Conseil d’État (CE, 12 juillet 1995,
Commune de Maintenon
; CE, 2 avril 1997,
Commune de Montgeron
) et peut être
exercée par une personne privée, tandis que la gestion du stationnement de voirie relève des pouvoirs de police du
maire (article L. 2333-87 du CGCT).
16
Les comptes d’une telle régie sont obligatoirement retracés dans un budget annexe (
article L. 2221-11 du CGCT).
17
Cette délibération fixe le tarif d’une heure de stationnement à 1,20 € dans les quatre parcs souterrains à partir du 1
er
avril 2015. A titre de comparaison, le parc de la gare ferroviaire, géré par une entreprise privée, applique un tarif de
2,60 € pour une heure de stationnement.
COMMUNE
D’ANGOULÊME
37
Principaux soldes de gestion du budget annexe GESTA
en €
2013
2014
2015
2016
Var. annuelle
moyenne
Chiffre d’affaires
1 134 048
1 102 819
1 203 484
1 303 739
4,8 %
= Produit total
1 134 048
1 102 819
1 203 484
1 303 739
4,8 %
- Consommations intermédiaires
643 654
561 746
638 201
602 452
-2,2 %
- Impôts, taxes et versements assimilés (sauf personnel)
160
0
0
0
-100,0 %
= Valeur ajoutée
490 234
541 073
565 283
701 287
12,7 %
en % du produit total
43,2 %
49,1 %
47,0 %
53,8 %
/
- Charges de personnel
741 698
777 934
765 472
779 431
1,7 %
- Autres charges de gestion
2 699
2 734
2 830
3 174
5,5 %
= Excédent brut d’
exploitation
-254 163
-239 595
-203 019
-81 318
31,6 %
en % du produit total
-22,4 %
-21,7 %
-16,9 %
-6,2 %
/
+/- Résultat financier (réel seulement)
0
0
0
0
0 %
+/- Résultat exceptionnel (réel, hors cessions)
4 616
539 680
322 336
457 173
362,7 %
- Impôts sur les bénéfices et assimilés
0
0
0
0
0 %
= CAF brute
-249 548
300 085
119 317
375 855
/
en % du produit total
-22,0 %
27,2 %
9,9 %
28,8 %
/
Source
: logiciel ANAFI, d’après les comptes de gestion
Le déficit chronique de ce compte annexe a conduit la commune à le compenser, chaque
année depuis 2014, au moyen d’une subvention d’équilibre endossée par les crédits du budget
principal. Cette subvention s’est élevée à 0,55 M€ en 2014, 0,32 M€ en 2015 et 0,42 M€ en 2016.
Une telle subvention constitue, pour le budget annexe GESTA, un produit exceptionnel et ne
saurait entrer dans le calcul de ses recettes d’exploitation, contrairement à ce qu’indiquent les
rapports d’orientation budgétaire successifs de la
commune entre 2015 et 2017.
L’article L. 2224
-1 du CGCT pose un principe selon lequel «
les budgets des services
publics à caractère industriel ou commercial exploités en régie, affermés ou concédés par les
communes, doivent être équilibrés en recettes et en dépenses
». L’article L. 2224
-2 du même code
précise : «
Il est interdit aux communes de prendre en charge dans leur budget propre des dépenses
au titre des services publics visés à l’article L. 2224
-1. Toutefois, le conseil municipal peut décider
une telle prise en charge lorsque celle-
ci est justifiée par l’une des raisons suivantes : 1° lorsque
les exigences du service public conduisent la collectivité à imposer des contraintes particulières
de fonctionnement ; 2° lorsque le fonctionnement du service public exige la réalisation
d’investissements qui, en raison de leur importance et eu égard au nombre d’usagers, ne peuvent
être financés sans augmentation excessive des tarifs ; 3° lorsque, après la période de
réglementation des prix, la suppression de toute prise en charge par le budget de la commune
aurait pour conséquence une hausse excessive des tarifs. La décision du conseil municipal fait
l’objet, à peine de nullité, d’une délibération motivée. Cette délibération fixe les règles de calcul
et les modalités de versement des dépenses du service prises en charge par la commune, ainsi que
le ou les exercices auxquels elles se rapportent. En aucun cas, cette prise en charge ne peut se
traduire par la compensation pure et simple d’un déficit de fonctionneme
nt.
[…]
»
Les délibérations par lesquelles le conseil municipal a décidé du versement d’une
subvention d’équilibre au budget annexe GESTA invoquent le premier et le troisième des critères
prévus par l’article L. 2224
-2 susvisé pour déroger au principe interdisant la prise en charge par le
budget principal de ce service public à caractère industriel et commercial. Les «
exigences du
service public
» tiendraient à l’amplitude des horaires d’ouverture et des dépenses de sécurité
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
38
subséquentes, que les seules re
cettes d’exploitation ne seraient pas en mesure de couvrir sans
«
augmenter significativement les tarifs pratiqués
»
18
. Ces motivations, juridiquement ténues, sont
explicitement appuyées par des arguments en faveur de l’attractivité commerciale du centre
-ville
et du maintien d’un prix faible pour l’usager.
La subvention d’équilibre doit conserver, en tout état de cause, une nature exceptionnelle
et ne saurait être pérennisée, à moins de faire peser sur le contribuable local des coûts de
fonctionnement normal
ement supportés par l’usager du service. L’interdiction de recourir aux
subventions d’équilibre vise également à ne pas opposer une concurrence déloyale aux opérateurs
privés du secteur concerné. Plusieurs pistes pourraient donc être examinées pour atteindre
l’équilibre du budget annexe GESTA, parmi lesquelles figurent la révision des horaires de gratuité
et des tarifs de stationnement souterrain, ainsi que la compensation de sujétions de service public
dûment valorisées.
La chambre prend acte de l’engagement du maire d’élaborer, dans le courant de l’année
2018, un plan d’action destiné à équilibrer ce compte annexe.
4 : Équilibrer le budget annexe GESTA par ses ressources propres, sans
recourir au versement de subventions exceptionnelles et en valorisant si besoin les sujétions de
service public y afférentes.
4.2.2
Les prises de participation
La collectivité détient des titres de participation dans le capital de deux entreprises
d’aménagement, à savoir la société publique locale (SPL) Grand
Angoulême Mobilité
Aménagement (GAMA) pour 25
000 €, et la société anonyme d’économie mixte locale (SAEML)
Territoires Charente pour 114
900 €.
La ville possède
ainsi 25 actions d’une valeur individuelle de 1
000 € dans la SPL GAMA,
soit 2,5 % d’un capital qui s’élève à 1
000 00
0 €. L’exposition au risque est donc faible pour la
collectivité.
Elle détient également 766 actions dans la SAEML Territoires Charente, soit 4,51 % de
son capital. Celui-ci se compose de 16
974 actions d’une valeur nominale
individuelle
de 150 €,
pour une valeur totale de 2 546
100 €. La SAEML représente un risque financier relativement
limité pour la ville, malgré l’appartenance de cette dernière au syndicat mixte du Pôle Image
Magelis
19
, qui dispose à son tour de 3 182 actions dans la société, soit 18,75 % de son capital
(477
300 €).
Parmi les autres actionnaires de la SAEML Territoires Charente, figurent notamment
la Caisse des dépôts et consignations (17,06 %), le département de la Charente (15,49 %), la Caisse
d’épargne (10,47 %), le Grand
Angoulême (9,01 %) et la
chambre de commerce et d’industrie
d’Angoulême (8,98 %).
4.2.3
Les engagements hors bilan
La commune d’Angoulême se porte garante d’un certain nombre d’emprunts, dont le
capital restant dû s’élève en totalité à 41,53
M
€ en 2016, contractés par des or
ganismes tiers.
L’ensemble des emprunts garantis sont classés A
-
1 sur l’échelle Gissler. Les organismes les plus
faiblement débiteurs, tels que le centre hospitalier d’Angoulême (0,13 M€) et le CCAS (0,11 M€),
18
Délibération du 14 décembre 2015.
19
La subvention de fonctionnement versée par la commune d’Angoulême à Magelis représente 340
000 € en 2016.
COMMUNE
D’ANGOULÊME
39
ne présentent pas de risque particulier pour l
a collectivité. Trois offices publics d’habitations à
loyers modérés (OPHLM) concentrent en revanche des montants de dette significatifs : Logelia
Charente
(3,92 M€), l’OPH de l’Angoumois
(25,97 M€) et la SA HLM Le Foyer
(10,77 M€). Le
risque induit par ces engagements hors bilan ne porte pas tant sur la structure des emprunts garantis
que sur l’éventuelle faillite d’un organisme porteur d’une telle dette.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
40
5
LES RELATIONS FINANCIÈRES ENTRE LA VILLE ET LA
SOCIÉTÉ ORGANISATRICE DU FESTIVAL DE LA BANDE
DESSINÉE
Parmi les quinze organismes de droit privé auxquels la ville d’Angoulême verse une
subvention dont le montant dépasse 100
000 € en 2016, l’organisateur du Festival international de
la bande dessinée, « 9
ème
Art+ », se
distingue par son statut, qui n’est pas celui d’une association
mais d’une société
à responsabilité limitée. Créée en 2007, cette société est signataire depuis lors
d’un contrat de concession décennal
, récemment renouvelé,
avec l’association
« FIBD »
historiquement créatrice
de l’événement
et toujours détentrice de la marque. Elle organise sur ce
fondement la tenue annuelle du festival et perçoit un certain nombre de subventions publiques dont
la valeur totale, hors prestations en nature, s’élève à
:
-
1 632
746 € entre le 1
er
mai 2016 et le 30 avril 2017 ;
-
1 680
245 €
entre le 1
er
mai 2015 et le 30 avril 2016
20
;
-
1 857
226 € entre le 1
er
mai 2014 et le 30 avril 2015 ;
-
1 858
545 € entre le
1
er
mai 2013 et le 30 avril 2014.
Au titre de 2016, l
a ville d’Angoulêm
e octroie à la SARL 9
ème
Art+ une subvention de
500 000
€
augmentée
d’avantages en nature dont
la valorisation indiquée par la convention
annuelle d’objectifs est
de 294 258,82
€
21
. La qualification juridique
d’une telle
subvention
demeure incertaine, compte tenu à la fois du statut légal de son bénéficiaire, du marché sur lequel
il opère et du caractère lucratif et commercial de son activité. La chambre régionale des comptes
a en effet estimé, en première analyse, qu
’en l’absence de clarif
ication des relations juridiques et
financières entre la collectivité et la SARL, cette subvention pouvait être assimilée à une aide
économique
au sens des articles 107 et 108 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne
(TFUE) et des articles L. 1511-1 et suivants du CGCT.
L’
observation a donné lieu à deux réponses
de la part, respectivement, de la ville d’Angoulême et
de la société 9
ème
Art+.
5.1
La qualification de la subvention par la
ville d’Angoulême
La
ville d’Angoulême
considère la subvention versée à 9
ème
Art+ comme la compensation
d’une mission de service public.
La réponse de l’ordonnateur n’en
souligne pas moins,
explicitement, la dimension économique et marchande de cette mission dans les termes suivants :
«
[…]
les modalités de la prise e
n charge de cette activité d’intérêt général permettent, sans aucun
doute, de la qualifier de service d’intérêt économique général, du point de vue du droit
communautaire. En effet, la société 9
ème
Art+ est une société commerciale qui l’exploite
essentiellement dans un but lucratif, nonobstant la nature culturelle de son activité
».
20
La subvention totale 2016 provient de la communauté d’agglomération du Grand Angoulême (542
500 €), de la
ville d’Angoulême (500
000 €), du conseil régional (215
245 €), du conseil départemental (172
500 €), du Centre
national du livre (120
000 €), de la
direction régionale des affaires culturelles (80
000 €) et de la chambre de commerce
et d’industrie (CCI) d’Angoulême (50
000 €).
21
Le montant ainsi défini correspond aux prestations accordées par la ville à la SARL, à titre gracieux, au cours du
précédent exercice.
COMMUNE
D’ANGOULÊME
41
L’ordonnateur se réfère à la jurisprudence
Altmark
22
de la Cour de justice des
Communautés européennes (CJCE)
qui définit une compensation d’obligations de service public
à partir de quatre critères cumulatifs :
«
Premièrement, l’
entreprise bénéficiaire doit effectivement ê
tre chargée de l’exécution
d’
obligations de service public et ces obligations doivent être clairement définies.
[…]
Deuxièmement, les paramètres sur la base desquels est calculée la compensation doivent être
préalablement établis de façon ob
jective et transparente, afin d’
évi
ter qu’
elle comporte un
avantage économique susceptible de favoriser l
’
entreprise bénéficiaire par rapport à des
entreprises concurrentes.
[…]
Troisièmement, la compensation ne saurait dépasser ce qui est nécessaire pour couvrir tout ou
partie des coûts occasionnés par l
’
exécution des obligations de service public, en tenant compte
des recettes y relatives ainsi que d
’
un bénéfice raisonnable pour l
’
exécution de ces obligations.
Le respect d
’
une telle condition est indispensable afin de garantir que n
’
est accordé à l
’
entreprise
bénéficiaire aucun avantage qui fausse ou menace de fausser la concurrence en renforçant la
position concurrentielle de cette entreprise.
Quatrièmement, lorsque le choix de l
’
entreprise à charger de l
’
exécution d
’
obligations de service
public, dans un cas concret, n’
e
st pas effectué dans le cadre d’
une procédure de marché public
permettant de sélectionner le candidat capable de fournir ces services au moindre coût pour la
collectivité, le niveau de la compensation nécessaire doit être d
éterminé sur la base d’une analyse
des coûts qu’
une entreprise moyenne, bien gérée et adéquatement équipée en moyens de transport
afin de pouvoir satisfaire aux exigences de service public requises, aurait encourus pour exécuter
ces obligations, en tenant compte des r
ecettes y relatives ainsi que d’un bénéfice raisonnable pour
l’
exécution de ces obligations.
»
Selon
le maire d’Angoulême
, ces quatre critères seraient remplis par la convention liant la
commune à la SARL et permettraient de qualifier la subvention ainsi versée de compensation pour
sujétions de service public.
La chambre régionale des comptes ne partage pas la qualification proposée par
l’ordonnateur, pour les raisons suivantes.
Les conventions successives ne font peser aucune
obligation de service public clairement définie sur le cocontractant privé, et n’établissent qu’un
droit de regard très limité de la collectivité sur les activités financées. La dernière de ces
conventions, approuvée par délibération du conseil municipal du 12 décembre 2017, indique ainsi
en son article 4 : «
Les partenaires publics n’attendent aucune contrepartie directe à leur
participation financière qui contribue notamment au financement de la programmation artistique
du Festival
». De plus, ainsi que
l’ordonnateur l’évoque dans sa réponse, la commune n’établit de
conventions d’objectifs
avec son cocontractant que depuis 2016, les concours financiers antérieurs
n’ayant été formalisés que par de simples conventions dites
« financières et techniques ».
Si les différentes conventions produites
soulignent l’intérêt public du FIBD, aucune ne
caractérise rigoureusement
l’accomplissement d’une mission de serv
ice public par le cocontractant
privé, les sujétions imposées à ce dernier ou le droit de regard exercé à son endroit par la ville
d’Angoulême
. Les informations requises pour évaluer précisément la compensation nécessaire et
éviter tout risque de surcompensation
n’y figurent pas davantage
.
22
CJCE, 24 juillet 2003,
Altmark Trans GmbH et Regierungspräsidium Magdeburg c. Nahverkehrsgesellschaft
Altmark GmbH
, aff. C-280/00.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
42
Les critères de la jurisprudence
Altmark
citée par l’ordonnateur ne sont donc pas réunis
en
l’état actuel des relations juridiques et financières entre la ville et la société 9
ème
Art+. Le FIBD
peut en effet
s’apparenter à une
activité
d’intérêt général
à caractère culturel et économique, mais
n’est pas
constitutif, pour cette seule raison,
d’un service public assorti d’obligations
correspondantes. Dans ces conditions, la chambre régionale des comptes estime que l
’aide
attribuée à la SARL ne paraît pas manifestement qualifiable de compensation
d’
obligations de
service public.
5.2
La qualification de la subvention par la SARL 9
ème
Art+
La SARL 9
ème
Art+ a également fait valoir des éléments de réponse tendant à qualifier
l’aide qu’elle perçoit de simple subvention accordée à une personne privée dans le cadre d’une
activité d’intérêt général.
La société réfute la qualification d’aide économique au motif que,
n’exerçant pas une activité lucrative sur un marché concurren
tiel, elle ne se conçoit pas comme
une véritable entreprise au sens économique du terme. Cet argument, au demeurant expressément
contredit par l’ordonnateur dans sa propre réponse, doit être écarté pour plusieurs motifs.
Il ressort en effet
de l’annexe I
du règlement UE n° 651/2014 de la Commission du 17 juin
2014, invoqué par la société, que «
toute entité, indépendamment de sa forme juridique, exerçant
une activité économique
» est une entreprise. La jurisprudence de la CJCE définit pour sa part une
activité économique comme une activité consistant à offrir «
des biens ou des services sur le
marché
»
23
. La société organisatrice du FIBD exécute, à
l’
occasion de cette manifestation annuelle,
un certain nombre de prestations de services payants tels que la ve
nte de billets d’entrée et
de
spectacles, ou la location de stands aux exposants (éditeurs ou auteurs)
et d’espaces de
rencontre
entre professionnels
24
. Les conditions générales de vente en ligne de 9
ème
Art+ précisent de
surcroît, en préambule, que la société «
a notamment pour activité la vente de produits dérivés et
biens culturels
».
L’absence de concurrence effective sur le segment de marché occupé par 9
ème
Art+ ne
contredit pas davantage le caractère lucratif de son activité : comme le précise la convention
d’objectifs pour 2018 en ses annexes, la société a enregistré 1
581
477 € de recettes d’exploitation
entre le 1
er
mai 2016 et le 30 avril 2017, contre 1 632
746 € de subventions publiques et hors
92
320 € de subventions exceptionnelles. Sa
position de monopole ne perdure même, selon toute
vraisemblance,
qu’à la faveur de l’aide
publique reçue.
La SARL 9
ème
Art+ peut donc être retenue comme une entreprise au regard à la fois de ses
statuts, du marché sur lequel elle opère et de la nature de son activité. Le concours financier dont
elle bénéficie ne saurait, dès lors, que difficilement s’apparenter aux subventions de droit commun
que la ville d’Angoulême attribue
par ailleurs à diverses associations sans but lucratif.
5.3
L’analyse de
la chambre régionale des comptes
L’absence de clarification et l’incohérence de ces positions conduit la chambre
régionale
des comptes à confirmer son interrogation relative à la qualification des aides versées. La chambre
maintient son analyse selon laquelle la SARL exerçant une activité à caractère commercial et
lucratif, la subvention dont elle bénéficie peut dès lors
s’apparent
er à une aide économique
attribuée à une entreprise opérant dans le secteur culturel.
23
CJCE, 16 juin 1987,
Commission c. Italie
, aff. 118/85.
24
Licenciés, revendeurs de produits dérivés, agents et responsables des droits, industriels, etc.
COMMUNE
D’ANGOULÊME
43
Une telle aide est donc susceptible de relever, successivement, de la règlementation dite
«
de minimis
» de la Commission européenne pour la période antérieure au 1
er
juillet 2014, puis
du règlement UE n° 651-2014 du 17 juin 2014 applicable notamment aux aides économiques
relatives au domaine de la culture. Les articles L. 1511-1 et suivants du CGCT encadrent, plus
spécifiquement, la répartition des compétences locales en matière
d’
aides économiques.
5.3.1
La réglementation européenne relative aux aides antérieures au 1
er
juillet 2014
Le règlement UE n° 1407/2013 de la Commission du 18 décembre 2013, relatif à
l’application des articles 107 et 108 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,
dispose
que les «
aides octroyées aux entreprises
» doivent en principe être notifiées à la Commission
européenne et approuvées par celle-ci, co
nformément à l’article 108 de ce traité. L’article 107 du
même traité prévoit en effet que «
peuvent être considérées comme compatibles avec le marché
intérieur
[…]
les aides destinées à promouvoir la culture et la conservation du patrimoine, quand
elles n’altèrent pas les conditions des échanges et de la concurrence dans l’Union dans une mesure
contraire à l’intérêt commun
».
Il est précisé, à l’article 3 du règlement UE n° 1407/2013, que n
e sont pas soumises à cette
obligation de notification les aides publiques, «
quels
[qu’en]
soient la forme et
l’objectif
», dont
le montant cumulé n’excède pas
200
000 € sur une période de trois exercices fiscaux. Le
règlement
UE n° 360/2012
de la Commission du 25 avril 2012, relatif à l’application des articles 107 et 108
du TFUE aux aides
de minimis
accordées à des entreprises fournissant des services d’intérêt
économique général (SIEG), fixe le plafond triennal des aides à 500
000 € quand
il est établi que
l’entreprise perçoit de telles aides en contrepartie de l’exercice d’un
SIEG. L
’absence de
notification suffit à elle seule pour entacher d’illégalité l’acte de mise à exécution des aides
octroyées, indépendamment de toute décision éventuellement favorable de la Commission sur leur
recevabilité au fond
25
.
En l’espèce, l’aide accordée en numéraire par la ville d’Angoulême à la SARL 9
ème
Art+
dépasse à elle seule les plafonds triennaux de 200
000 € et 500
000 € prévus par le droit de l’Union.
Le montant cumulé
des aides en valeur et en nature apportées à cette société par l’ensemble des
personnes publiques partenaires aurait justifié, à plus forte raison, leur notification aux autorités
nationales et européennes dans les conditions prévues par
l’article 3 du
règlement CE n° 794/2004
de la Commission du 21 avril 2004
26
. Or
il n’est contesté
, ni par
l’ordonnateur ni
par le gérant de
la SARL, que les aides attribuées à la société 9
ème
Art+ antérieurement au 1
er
juillet 2014 n’ont, à
ce jour, jamais été notifiées à la Commission européenne.
25
CJCE, 21 novembre 1991,
Fédération nationale du commerce extérieur des produits alimentaires et Syndicat
national des négociants et transformateurs de saumon c. République française
, aff. C-354/90.
26
La notification doit être transmise par le secrétariat général des affaires européennes (SGAE) et la représentation
permanente de la France auprès de l’UE, y compris lorsqu’elle concerne la mise en œuvre d’une aide publique sur le
plan local. Elle s’effectue sur le f
ondement des informations communiquées par les collectivités au préfet de région,
en application de l’article L. 1511
-1 du CGCT : «
Le conseil régional établit un rapport relatif aux aides et régimes
d’aides mis en œuvre sur son territoire au cours de l’
année civile, dans les conditions prévues au présent chapitre,
par les collectivités territoriales et leurs groupements. À cette fin, ces collectivités et groupements transmettent, avant
le 30 mars de chaque année, toutes les informations relatives aux aides
et régimes d’
aides mis en
œuvre
dans leur
ressort au titre de l’
année civile précédente. Ce rapport est c
ommuniqué au représentant de l’É
tat dans la région
avant le 31 mai de l’
année suivante et, sur leur demande, aux collectivités précitées. Les informations contenues dans
ce rapport permettent à l’É
tat de remplir ses obligations au regard du droit communautaire.
[…]
»
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
44
5.3.2
La réglementation européenne relative aux aides postérieures au 1
er
juillet 2014
Le règlement UE n° 651/2014 du 17 juin 2014, entré en vigueur le 1
er
juillet 2014, exempte
de notification les aides publiques octroyées en faveur de la culture et de la conservation du
patrimoine dont les montants sont inférieurs,
pour les aides à l’investissement, à 100 M€ par
projet
et, pour les aides au fonctionnement, à
50 M€ par entreprise et
par an (article 4). Ces seuils de
notification, très supérieurs à ceux retenus par les règlements «
de minimis
» n° 360/2012 et
1407/2013 précités,
s’applique
nt «
aux aides en faveur de la culture et de la conservation du
patrimoine
» (article 1
er
) prenant la forme de subventions (article 5), en particulier pour «
les
événements et performances artistiques ou culturels, les festivals, les expositions et les autres
activités culturelles similaires
» (article 53§2). Leur prise en compte
s’apprécie en
fonction du «
montant total des aides d’État octroyées en faveur de l’activité, du projet ou de l’entreprise
considérés
» (article 8). Le même règlement précise que, «
pour ce qui est des aides au
fonctionnement, le montant de l’aide n’excède pas ce qui e
st nécessaire pour couvrir les pertes
d’exploitation et un bénéfice raisonnable sur la période concernée
» (article 53§7).
L’exemption de notification de
s aides attribuées à compter du 1
er
juillet 2014
s’accompagne néanmoins d’une obligation de transmissio
n
et de publication d’
un ensemble
d’
informations minimales
, telles que l’autorité d’octroi,
le nom du bénéficiaire, la durée et la date
d’octroi,
le montant,
la forme ou encore le secteur d’activité
(annexe II du règlement). Ces
informations succinctes son
t publiées, dans un délai de six mois suivant la date d’octroi et au plus
tard deux ans après l’entrée en vigueur du règlement, sur un site internet exhaustif relatif aux aides
accordées par l’État membre et y demeure
nt consultables pendant au moins dix ans (article 9).
Elles sont également transmises à la Commission européenne (article 11). Les informations
relatives aux aides supérieures à 500
000 €
sont présentées sous une forme normalisée (annexe III
du règlement).
Les dispositions susvisées étant susce
ptibles de s’appliquer aux
aides attribuées par la ville
d’Angoulême
à la société 9
ème
Art+ depuis le 1
er
juillet 2014, i
l n’apparaît
pas que les informations
minimales relatives à ces sommes aient été communiquées aux autorités nationales et européennes.
5.3.3
Les dispositions du code général des collectivités territoriales
L’article L. 1511
-2 du CGCT prévoit enfin, dans sa version issue de la loi n° 2015-991 du
7 août 2015 portant nouvelle organisation territoriale de la République : «
[…]
le conseil régional
est seul compétent pour définir les régime
s d’aides
et pour décider
de l’octroi des aides aux
entreprises dans la région.
Dans le cadre d’une convention passée avec la région, la métropole
de Lyon, les communes et leurs groupements peuvent participer au financement des aides et des
régimes d’aides mis en place par la région.
Ces aides revêtent la forme de prestations de services,
de subventions, de bonifications d’intérêt
s, de prêts et
d’
avances remboursables, à taux nul ou à
des conditions plus favorables que les conditions du marché.
[…]
Les aides accordées sur le
fondement du présent
[paragraphe]
ont pour objet la création ou l’extension d’activités
économiques.
»
Les communes et leurs groupements ne disposent en effet de compétence de plein droit, en
matière de définition et de décision d’octroi d’aides aux entreprises, que pour les aides à
l’immobilier d’entreprise, aux professionnels de santé, au cinéma et au mai
ntien des services en
milieu rural, et n’interviennent dans le régime des aides
économiques
de droit commun qu’en
complément ou par délégation
de l’échelon régional. Une telle intervention nécessite
en tout état
de cause
la conclusion d’une convention avec
la région. La ville
d’Angoulême a
cependant indiqué
COMMUNE
D’ANGOULÊME
45
que l’aide accordée à la SARL 9
ème
Art+ ne s’inscrivait pas,
fin 2017
, dans le cadre d’une
convention passée avec la région Nouvelle-Aquitaine.
Pour l’ensemble de ces raisons, la chambre
régionale des comptes invite la commune à
clarifier ses relations juridiques et financières avec la société 9
ème
Art+, organisatrice du FIBD.
Ces observations s’inscrivent
en outre dans un cadre partenarial supposé constant entre la
municipalité et la SARL, et ne sauraien
t préjuger d’une possible évolution des modalités
d’organisation du
festival dans un contexte qui a vu naître, en février 2017, une nouvelle
«
association pour le développement de la bande dessinée à Angoulême
» sous l’égide du ministère
de la Culture et de la Communication.
5 : Clarifier les relations juridiques et financières entre la ville et la SARL
9
ème
Art+.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
46
6
LES COMPÉTENCES SCOLAIRE ET PÉRISCOLAIRE
6.1
L
’organisation de la politique scolaire sur le territoire
La ville d’Angoulême n’a pas connu d’
évolution marquée de la population scolarisée en
primaire sur son territoire entre 2013 et 2016. Elle n’a pas davantage constaté de perte de sa
démographie scolaire au profit d’une autre commune au cours de cette période, seule la rentrée
2017 faisant apparaître une baisse des effectifs en classe préélémentaire. Cette relative stabilité
masque néanmoins une situation hétérogène en fonction des quartiers, dont certains tels que Bel-
Air
–
La Grand Font connaissent une tension des effectifs scolarisés, notamment en école
maternelle
. De plus, si le nombre d’élèves varie peu d’une année à l’autre, la commune enregistre
un phénomène récurrent de mobilité infra-annuelle correspondant aux arrivées et départs de
familles en cours d’année académique.
Les élèves scolarisés en école préélémentaire publique
données au mois de septembre
2013
2014
2015
2016
2017
Nombre d’écoles
15
15
15
15
15
Nombre de sites
15
15
15
15
15
Nombre de classes
52
53
53
55
55
Nombre d’élèves
1 298
1 305
1 305
1 317
1 255
dont nombre
d’élèves venant d’
instituts
médico-spécialisés
27
NC
6
7
8
6
dont nombre d’élèves en classes ULIS
28
12
9
12
11
7
Nombre moyen d’élèves par classe
24,96
24,62
24,62
23,95
22,82
Source
: commune d’Angoulême
Les élèves scolarisés en école élémentaire publique
données au mois de septembre
2013
2014
2015
2016
2017
Nombre d’écoles
16
16
16
16
16
Nombre de sites
16
16
16
16
16
Nombre de classes
86
86
86
86
93
Nombre d’élèves
1 921
1 934
1 981
2 005
2 003
Nombre moyen d’élèves par classe
22,34
22,49
23,03
23,31
21,54
Source
: commune d’Angoulême
27
Ouverture d’une unité d’enseignement préélémentaire pour les enfants présentant des troubles envahissants du
développement au sein de l’
école maternelle Ronsard (quartier de Ma Campagne).
28
Unités localisées pour l’inclusion scolaire.
COMMUNE
D’ANGOULÊME
47
Les élèves scolarisés en école primaire privée sous contrat
29
données au mois de septembre
2013
2014
2015
2016
2017
Nombre d’écoles
3
3
3
3
3
Nombre de sites
3
3
3
3
3
Nombre de classes
NC
39
38
40
41
Nombre d’élèves en préélémentaire
324
337
338
337
319
Nombre d’élèves en élémentaire
647
689
709
736
743
Nombre moyen d’élèves par classe
NC
26,31
27,55
26,83
25,90
Source
: commune d’Angoulême
6.1.1
La répartition des compétences au sein du bloc communal
La commune d’Angoulême possède les locaux des
trente-et-une écoles publiques établies
sur son territoire, soit quinze écoles maternelles et seize écoles élémentaires. Elle endosse les
dépenses d’équipement et de fonctionnement relatives à la gestion de ce
patrimoine. La collectivité
rémunère et encadre les personnels non enseignants, à savoir les agents territoriaux spécialisés des
écoles maternelle (ATSEM), les agents de service polyvalent (ASP) et les cuisiniers. Elle organise
la restauration scolaire en régie et propose à tous les enfants scolarisés un repas élaboré et servi
par les agents municipaux. Elle offre également un service de garderie du matin et coordonne avec
ses partenaires associatifs les accueils de loisirs du soir.
La répartition des compétences
, dont aucune ne fait l’objet d’une
organisation
intercommunale
, n’a pas connu d’
évolution
depuis 2013. La commune a cependant indiqué qu’
une
réflexion était en cours,
au sein de la communauté d’agglomération, concernant
l’intégration
par
celle-ci de la compétence enfance et petite enfance.
6.1.2
Le cas des écoles privées sous contrat
Le ratio des enfants habitant dans le département de la Charente et scolarisés en
établissement élémentaire privé sous contrat s’établit à un niveau moyen de 9,1 % pour l’année
scolaire 2016-2017, sans distinction de leur commune de résidence, contre une moyenne nationale
de 13,4 % en métropole et dans les départements d’outre
-
mer. La ville d’Angoulême scolarise
cependant, à elle seule, 38,5 %
30
des 2 786 élèves inscrits en premier cycle dans une école privée
charentaise, contre un ratio de 11,9 % dans le secteur public dont l’effectif départemental compte
27 873 élèves
31
.
La ville participe au financement des dépenses de fonctionnement des écoles privées sous
contrat, sur l
a base d’un montant forfaitaire par élève de 639,70 €. Ce forfait a lui
-même été
calculé, par une simple note de service, à partir des dépenses de fonctionnement des écoles
publiques constatées en 2006. Son montant n’a pas été revalorisé depuis
de nombreuses années,
ce qu’admet le maire dans sa réponse aux observations de la chambre
régionale des comptes, alors
même que les dépenses réelles de fonctionnement scolaires des écoles préélémentaires et
29
Les mêmes établissements assurent, chacun sur un site unique, l’enseignement préélémentaire et élémentaire. Le
nombre de classe regroupe ces deux niveaux de scolarité.
30
Les 1
073 élèves scolarisés dans une école primaire privée d’Angoulême à la rentrée 2016 ne sont qu’une minorité
de 308 à être également domiciliés dans la commune.
31
Source
: ministère de l’Éducation nationale.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
48
élémentaires publiques augmentaient respectivement, en moyenne, de 20 % et 10,5 % par an sur
la seule période courant de 2013 à 2016.
Une mise à jour du forfait par élève pourrait donc être effectuée sur le fondement de la
circulaire du ministère de l’Éducation nationale
n° 2012-025 du 15 février 2012, relative aux règles
de prise en charge par les communes des dépenses de fonctionnement des écoles privées sous
contrat. La méthode de calcul de ce forfait, ainsi que les coûts et effectifs retenus pour en déduire
une subvention annuelle globale, pourraient figurer dans une délibération
ad hoc
du conseil
municipal afin d’assurer la transparence et l’actualisation du montant ainsi calculé.
La ville ne contribue pas au financement d’écoles privées sous contrat situées hors de son
territoire.
La participation de la ville aux dépenses de fonctionnement des écoles privées sous
contrat
2013
2014
2015
2016
Forfait par élève en €
639,70
639,70
639,70
639,70
Nombre d’élèves
302
298
292
308
Participation versée en €
193 193
190 631
186 795
197 028
Source
: commune d’Angoulême
6.2
La dynamique des dépenses et des recettes scolaires et périscolaires
6.2.1
La part des dépenses scolaires et périscolaires dans le budget de la commune
Les dépenses scolaires et périscolaires de la commune représentent 9,7 % de ses dépenses
réelles de fonctionnement totales en 2016, contre 8,8 % en 2013. Leur montant est ainsi passé de
6,20 M€ à 6,84 M€ (+10,4 %) au cours de la période examinée. La collectivité
prend elle-même
en charge la totalité de ces dépenses, sans recourir au financement par une caisse des écoles ou par
un organisme intercommunal.
La part des compétences scolaire et périscolaire dans le budget principal
en €
2013
2014
2015
2016
Variation
2016/2013
Recettes réelles de fonctionnement
75 917 111
77 123 276
74 221 850
79 589 674
4,8 %
dont recettes relevant des compétences
scolaire et périscolaire
431 891
863 790
843 475
804 121
86,2 %
Dépenses réelles de fonctionnement
70 032 884
70 957 560
66 502 279
70 672 033
0,9 %
dont dépenses relevant des compétences
scolaire et périscolaire (y compris RH)
6 195 884
6 287 258
6 752 854
6 838 469
10,4 %
Source
: commune d’Angoulême
6.2.2
L’évolution des dépenses scolaires et périscolaires de la commune
6.2.2.1
Les recettes et dépenses de fonctionnement
Les recettes scolaires de fonctionnement correspondent principalement aux subventions
versées par l’État et la CAF. Ces recettes ont quasiment doublé (+
86,2 %) entre 2013 et 2016.
COMMUNE
D’ANGOULÊME
49
Les recettes réelles de fonctionnement (RRF) scolaires et périscolaires
en €
2013
2014
2015
2016
Var. annuelle
moyenne
RRF scolaires et périscolaires
431 891
863 790
843 475
804 121
23,0 %
Fonds d’amorçage des nouveaux rythmes scolaires
(74718)
51 417
160 183
161 633
163 300
47,0 %
CAF - école maternelle (7478)
67 943
138 205
107 337
93 000
11,0 %
CAF - école élémentaire (7478)
72 504
147 525
114 492
99 357
11,1 %
Participations d’autres collectivités pour frais de
scolarité (dérogations) - maternelle (7474)
5 497
5 362
2 554
3 836
-11,3 %
Participations d’autres collectivités pour frais de
scolarité (dérogations) - élémentaire (7474)
12 761
14 767
17 748
15 898
7,6 %
Participation de l’État
- restauration (74718)
13 899
15 359
37 418
6 789
-21,2 %
Autres recettes (emplois aidés, remboursements
d’assurance accidents du travail)
207 870
382 389
402 293
421 941
26,6 %
Source
: commune d’Angoulême
Les dépenses de fonctionnement scolaires ont crû de
0,98 M€
au cours de la période
examinée (+ 52,5 %),
contre une baisse de 0,26 M€ des dépenses périscolaires (
- 8,2 %), dans un
contexte de réduction des dépenses globales de fonctionnement de la collectivité (- 6,2 %). Elles
se composent en majorité de charges de personnel et de frais de fonctionnement induits par la
gestion du patrimoine.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
50
Les dépenses réelles de fonctionnement (DRF) scolaires
en €
2013
2014
2015
2016
Var. annuelle
moyenne
DRF scolaires et périscolaires
6 195 884
6 287 258
6 752 854
6 838 469
3,3 %
DRF scolaires
1 871 846
2 633 275
2 730 327
2 854 045
15,1 %
DRF scolaires - maternelle
876 104
1 354 103
1 433 709
1 512 109
20,0 %
Petit matériel - écoles (606)
2 088
2 111
1 878
2 089
0,0 %
Fournitures scolaires (6067)
14 185
17 134
17 744
21 806
15,4 %
Fournitures diverses - écoles (6064)
15 203
14 405
14 410
16 265
2,3 %
Abonnements et documentation (606)
NC
108
112
137
/
Frais projets pédagogiques divers (intervenants,
classes découvertes, etc.)
24 488
26 665
23 066
29 199
6,0 %
Entretien / maintenance (60222, 60628, 60632
(bâtiments), 6135, 61522, 61558, 6156, et 6283)
85 393
96 556
92 392
119 535
11,9 %
Locations photocopieuses (6135)
3 463
2 212
1 525
1 903
-18,1 %
Autre frais divers (pharmacie, etc.)
788
908
900
839
2,1 %
Dépenses de personnel (641 et 645)
730 497
1 194 004
1 281 682
1 320 336
21,8 %
DRF scolaires - élémentaire
995 742
1 279 172
1 296 618
1 341 936
10,5 %
Petit matériel - écoles (606)
5 299
2 586
2 215
8 962
19,1 %
Fournitures scolaires (6067)
32 072
27 037
29 017
32 344
0,3 %
Fournitures diverses - écoles (6064)
23 230
24 542
24 026
25 602
3,3 %
Abonnements et documentation (606)
224
993
1 594
1 984
106,9 %
Frais projets pédagogiques divers (intervenants,
classes découvertes, etc.)
73 492
71 712
81 319
69 963
-1,6 %
Entretien / maintenance (60222, 60628, 60632
(bâtiments), 6135, 61522, 61558, 6156, et 6283)
157 284
124 805
124 908
137 644
-4,3 %
Locations photocopieuses (6135)
5 621
5 791
4 160
6 155
3,1 %
Autre frais divers (pharmacie, etc.)
1 352
1 151
1 124
1 228
-3,1 %
Dépenses de personnel (641 et 645)
503 979
829 926
841 462
862 946
19,6 %
Forfait école privée sous contrat (655)
193 189
190 631
186 792
195 109
0,0 %
Source
: commune d’Angoulême
COMMUNE
D’ANGOULÊME
51
Les dépenses réelles de fonctionnement (DRF) périscolaires
en €
2013
2014
2015
2016
Var. annuelle
moyenne
DRF scolaires et périscolaires
6 195 884
6 287 258
6 752 854
6 838 469
3,3 %
DRF périscolaires
3 098 766
2 461 769
2 782 851
2 843 262
-2,8 %
DRF périscolaires - maternelle
1 714 514
1 301 002
1 499 710
1 530 141
-3,7 %
Fournitures et petit matériel (606)
3 679
3 446
3 675
4 243
4,9 %
Subventions (657)
137 651
160 435
275 410
268 460
24,9 %
Dépenses de personnel (641 et 645)
1 573 184
1 137 121
1 220 625
1 257 438
-7,2 %
DRF périscolaires - élémentaire
1 384 252
1 160 768
1 283 141
1 313 121
-1,7 %
Fournitures et petit matériel (606)
4 465
3 415
4 382
4 414
-0,4 %
Prestations extérieures (611)
530
1 060
926
742
11,9 %
Subventions (657)
293 899
365 902
476 457
486 128
18,3 %
Dépenses de personnel (641 et 645)
1 085 358
790 391
801 377
821 837
-8,9 %
Source
: commune d’Angoulême
Autres dépenses réelles de fonctionnement (DRF) scolaires et périscolaires
en €
2013
2014
2015
2016
Var. annuelle
moyenne
DRF scolaires et périscolaires
6 195 884
6 287 258
6 752 854
6 838 469
3,3 %
Charges non réparties
1 225 272
1 192 214
1 239 676
1 141 163
-2,3 %
Fournitures directions (6064)
6 823
6 619
7 437
5 732
-5,6
Frais directions (honoraires, études, insertion appel
d’offre, etc.) (6182, 6225, 6251 et 6256)
5 159
4 884
3 692
5 553
2,5 %
Dépenses de personnel non réparties (641 et 645)
603 796
639 918
663 555
613 976
0,6 %
Formation de personnel (6184)
10 000
4 900
10 495
3 048
-32,7 %
Entretien / maintenance (615)
264
2 380
1 344
2 324
106,5 %
Fluides (606)
493 728
434 270
441 113
418 297
-5,4 %
Frais divers sécurisation des écoles (barrières, etc.)
41 009
32 542
47 269
29 044
-10,9
Frais divers projets pédagogiques
7 500
9 600
7 500
7 400
-0,4 %
Frais divers développement des NTIC
17 507
17 507
17 467
17 492
0,0 %
Frais financiers pour les équipements scolaires
(66x)
26 000
27 822
30 534
28 442
3,0 %
Remboursements de frais de scolarité
à d’autres
communes (628)
13 486
11 772
9 270
9 855
-9,9 %
Source
: commune d’Angoulême
La commune emploie trois types de métiers au sein des écoles préélémentaires et
élémentaires, à savoir les agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles, les agents de
service polyvalent et les cuisiniers.
En école maternelle, chaque classe dispose d’un ATSEM. L’article R. 412
-127 du code des
communes dispose en effet : «
Toute classe maternelle doit bénéficier des services d’un agent
communal occupant
l’emploi d’agent territorial spécialisé des écoles maternelles et des classes
enfantines. Cet agent est nommé par le maire après avis du directeur ou de la directrice. Son
traitement est exclusivement à la charge de la commune.
[…]
» Leurs missions sont ainsi définies
par l’article 2 du décret n
° 92-850 du 28 août 1992
portant statut particulier du cadre d’emplois
des ATSEM : «
Les agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles sont chargés de
l’assistance au personnel enseignant pour la réception, l’animation et l’hygiène des très jeunes
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
52
enfants ainsi que de la préparation et la mise en état de propreté des locaux et du matériel servant
directement à ces enfants. Les agents spécialisés des écoles maternelles participent à la
communauté éducative. Ils peuvent, également, être chargés de la surveillance des très jeunes
enfants dans les cantines. Ils peuvent, en outre, être chargés, en journée, des mêmes missions dans
les accueils de loisirs en dehors du domicile parental des très jeunes enfants. Ils peuvent également
assister les enseignants dans les classes ou établissements accueillant des enfants handicapés.
».
Les agents de service polyvalent sont chargés de l’accueil de tous les enfants sur les temps
périscolaires municipaux et assurent, en lien avec les ATSEM, la garderie du matin, du mercredi
et de la pause méridienne. Ces agents participent à la surveillance des enfants et veillent à leur
sécurité. Ils garantissent également l’hygiène des locaux, du mobilier et du linge, et assurent la
préparation des repas durant les périodes de vacances scolaires. Ils jouent un rôle éducatif en
matière de savoir-
vivre à l’égard des enfants, ainsi que d’interface avec la direction de l’enfance,
le service des moyens généraux, les centres de loisirs et les famille
s. Le nombre d’ASP travaillant
dans chaque école dépend du niveau d’encadrement à assurer sur les temps périscolaires tels que
la garderie du matin et la pause méridienne
32
ainsi que du volume d’heures d’entretien à
effectuer
33
.
Les cuisiniers participent qu
ant à eux à l’
accueil des enfants au sein du réfectoire. Ils
doivent être informés des éventuels
projets d’accueil individualisés (
PAI) et menus de substitution.
Ils réceptionnent et contrôlent la qualité et la quantité des produits livrés. Ils gèrent les stocks de
produits d’
épicerie
et d’entretien,
transforment les aliments et procèdent à
l’
élaboration des plats
dans le respect des r
ecettes, recommandations et bonnes pratiques d’hygiène
. Ces agents
contribuent également à
l’éducation nutritionnelle des en
fants et à la lutte contre le gaspillage
alimentaire. Ils évaluent enfin la satisfaction des convives. Le nombre de cuisiniers présents sur
chaque site dépend à la fois du nombre de repas à produire, de la configuration des cuisines et du
niveau d’
encadrement à assurer sur le temps de réfectoire.
Personnel rattaché à la direction de l’enfance
données au 31 décembre
2013
2014
2015
2016
Var. annuelle
moyenne
Effectif physique en nombre d’agents
224
227
224
221
-0,4 %
Coût total (y compris charges patronales)
en € (641, 645, 647)
6 502 179
6 690 757
6 833 781
6 730 314
1,2 %
Source
: commune d’Angoulême
Personnel employé le mercredi après-midi
34
données au 31 décembre
2013
2014
2015
2016
Var. annuelle
moyenne
Effectif physique en nombre d’agents
15
15
15
15
0,0 %
Coût total (y compris charges patronales)
en € (641, 645, 647)
441 657
454 467
464 181
457 464
1,2 %
Source
: commune d’Angoulême
32
En fonction du nombre d’enf
ants présents sur ces horaires.
33
En fonction du nombre de salles de classe et des autres espaces communs.
34
Horaires de 11 h 30 à 14 h 30, comprenant la garderie jusqu’à 12 h 30 puis la restauration et la remise en état jusqu’à
14 h 30. Ces horaires équiv
alent à 3 heures par mercredi pour l’ensemble des agents. Les 36 mercredis par an
représentent ainsi 108 heures par an et par agent.
COMMUNE
D’ANGOULÊME
53
Le personnel de la direction de l’enfance, les ATSEM, les ASP et les cuisiniers sont
employés par la ville
en tant qu’agents
titulaires ou contractuels. Ces derniers bénéficient
notamment de contrats aidés tels que les contrats d’accompagnement dans l’emploi (CAE) et les
emplois d’avenir. L’emploi des agents intervenant sur les temps périscolaire
s correspondant à la
garderie du matin et
à la pause méridienne, qui implique à la fois l’organisation des repas et la
surveillance des cours de récréation, obéit aux mêmes modalités que pour les activités scolaires.
Ces agents sont recrutés en tant que titulaires ou
contractuels sur des postes d’ATSEM, d’ASP ou
de cuisinier. En revanche, la gestion des activités périscolaires du soir (16h-18h30) est exercée par
des structures associatives, parmi lesquelles figurent des centres sociaux culturels et sportifs. Le
personnel des accueils de loisirs sans hébergement (ALSH) est directement recruté par ces
organismes.
Les agents titulaires sont employés sur des postes à temps plein, sauf en cas de demande
de temps partiel faisant l’objet d’une
autorisation ou octroyée pour une raison thérapeutique
validée par la médecine de prévention. Les agents contractuels bénéficiant de contrats aidés sont
recrutés pour une durée d’un an renouvelable.
Les emplois aidés en 2016
Type de contrat
Durée
Rémunération nette globale en €
Coût de formation global de
2013 à 2016 en €
Contrat d’accompagnement dans
l’emploi
12 mois (renouvelable 1 fois)
372 015
28 443
Emploi d’avenir
12 mois (renouvelable 2 fois)
212 427
Centre de gestion
En fonction du besoin
175 481
0
Source
: commune d’Angoulême
Une équipe de quatre personnes est chargée de
l’
encadrement
de l’ensemble des effectifs.
Elle se compose du chef de service, d’un référent
administratif et de deux référents techniques.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
54
Personnel rattaché à la direction de l’enfance en 2016 (détail)
Service
Fonction
Statut
Catégorie
Effectif
rémunéré
en ETP
Coût moyen pour 1 ETP
(y compris charges
patronales) en €
Coût total =
ETP x coût
moyen en €
Direction de
l’enfance
Directeur éducation et
enfance
Titulaire
A
0,70
78 727
55 109
Politique scolaire
Titulaire et
non-titulaire
A et B
5,00
39 154
195 771
Gestion du personnel des
écoles et du périscolaire
Titulaire
C
3,00
36 558
109 673
Facturation et régies
Titulaire
B et C
2,40
33 091
79 417
Achats des écoles
Titulaire
C
1,60
33 187
53 098
Inscriptions scolaires et
périscolaires
Titulaire
B et C
1,90
31 910
60 628
Relations avec les écoles
Titulaire
B
1,00
44 211
44 211
Ingénierie des services
techniques, programmation
et préparation des travaux
Titulaire
B ou C
1,00
33 911
33 911
Agent technique
d’intervention (réparations,
petits travaux, etc.)
Titulaire
C
1,00
38 688
38 688
Approvisionnement de la
restauration scolaire
NC
B et C
1,60
48 686
77 897
Magasin de la restauration
scolaire
Titulaire et
emploi aidé
C
5,60
29 959
167 768
Restauration
scolaire
Directeur
Titulaire
A
1,00
60 857
60 857
Cuisinier
Titulaire
C
53,63
32 059
1 719 313
Emploi aidé
C
3,59
20 396
73 220
Maternelle
Agent territorial spécialisé
des écoles maternelles
Titulaire
C
51,03
33 303
1 699 438
Emploi aidé
C
2,82
20 901
58 942
Maternelle
et
élémentaire
Agent de service polyvalent
Titulaire
C
60,34
32 201
1 943 022
Emploi aidé
C
12,85
20 183
259 351
Total
210,06
32 040
6 730 314
Source
: CRC, d’après les données de la commune d’Angoulême
Les
taux d’absentéisme des personnels scolaires et périscolaires sont globalement
inférieurs à ceux des autres agents de la collectivité.
L’absentéisme
en jours par agent
2013
2014
2015
2016
Taux d’absentéisme global de la commune
12,2
9,8
11,1
10,0
Taux
d’absentéisme du secteur scolaire
10,3
8,8
10,6
8,2
Source
: commune d’Angoulême
Le service de la coordination scolaire dispose à cet effet d’
une brigade de remplacement,
destinée à faire face aux absences des agents territoriaux affectés dans chaque école. Lorsque cette
brigade composée d
’agents titulaires
est elle-même épuisée, la collectivité fait appel à un vivier de
personnels identifiés par le centre de gestion.
COMMUNE
D’ANGOULÊME
55
Les remplacements ont lieu, en dehors des périodes de grève, en fonction d’une grille
de
priorités. Ainsi, les ATSEM ne sont intégralement remplacés qu’en classes de toute petite section
(TPS) et petite section (PS) de maternelle, dans les unités localisées pour l’inclusion scolaire
(ULIS), ainsi que dans les écoles situées en réseau d’édu
cation prioritaire plus (REP+) ou en
quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV). Les autres absences d’ATSEM ne donnent
lieu à des remplacements que pour les seuls temps périscolaires de la garderie matinale et de la
pause méridienne. Les ASP sont également remplacés sur les plages horaires correspondant aux
activités périscolaires gérées directement par la commune. Enfin, l’absence des cuisiniers donne
lieu à un remplacement systématique, avec la possibilité d’adapter ou de simplifier les menus
en
recourant à un stock de denrées cuisinées de longue conservation.
La collectivité utilise différents leviers
d’optimisation du
coût induit par ces absences.
L’
annualisation du temps de travail des agents du secteur scolaire permet ainsi de répartir les
absences pour congés annuels et réduction du temps de travail (RTT
) sur les périodes d’activité
basse, en particulier sur les vacances scolaires. De même, les congés d’
ancienneté sont soumis à
autorisation et les temps de récupération sont prioritairement accordés le mercredi.
L’employabilité des ASP sur des activités normalement dévolues aux ATSEM et cuisiniers
offre en outre une certaine flexibilité, renforcée par les formations dont bénéficient à la fois les
effectifs de la brigade de remplacement et les équipes affectées sur site. Le service de la propreté
des locaux peut être sollicité
, à son tour, en cas de déficit d’entretien d’une école connaissant une
situation de sous-effectif durant une période prolongée.
Les agents qui sollicitent un congé pour formation peuvent se voir opposer, le cas échéant,
la nécessité absolue de service. En dernier lieu, la commune étudie le non-remplacement de
certains agents au cas par cas, lorsque tous les autres moyens ont été écartés.
La collectivité procède en outre à
l’examen des marges de manœuvre dont elle dispose en
matière de gestion du personnel, dans un contexte marqué depuis la rentrée scolaire 2017 par
l’interruption des
dispositifs de contrats aidés. Elle a indiqué que les réflexions déjà engagées
depuis plus
ieurs années sur l’
efficience
d’une telle gestion l’ont conduite au cours de la période
récente à concentrer ses moyens humains sur l’
encadrement et
l’
accueil des enfants, au détriment
de l’
entretien des locaux. La commune, ayant eu recours aux contrats aidés en contrepartie de la
suppression d’emplois à temps partiel,
envisage désormais un retour à la situation antérieure avec
la création de nouveaux postes à temps non complet.
Au-delà des charges de personnel, une part importante des dépenses de fonctionnement
scolaires provient du patrimoine immobilier des écoles.
Certains travaux
d’embellissement, impliquant notamment une mise en peinture ou une
rénovation des sols, ainsi que les interventions d’urgence telles que les dépannages et réparations,
les travaux de sinistre et les remises en état, comptent parmi les actes générateurs de dépenses de
fonctionnement. C’est à ce titre que la commune octroie à l’ensemble des établissements scolaires
une enveloppe annuelle de crédits non affectés, dont le montant s
’élève à 66 000 € en 2016, en
hausse en 30
000 € par rapport à 2013. Cette évolution s’explique principalement par la vétusté
des bâtiments scolaires.
A ces petits travaux s’ajoutent les dépenses de maintenance, qui s’établissent comme suit
à la fin du mois de septembre 2017.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
56
Dépenses de maintenance du secteur scolaire
en €
Dépenses engagées ou mandatées au 30 septembre 2017
Centres de loisirs
237,40
Écoles
58 662,00
Petite Enfance
19 794,53
Vie scolaire
728,05
Autres
6 083,70
Total
85 505,68
Crédits disponibles
6 137,18
Source
: commune d’Angoulême
L’
entretien des espaces publics relevant des équipements scolaires induit enfin un troisième
ensemble de dépenses de fonctionnement.
Cet entretien porte en priorité sur le revêtement des sols
des c
ours d’école, la réfection des marquage
s de
jeux et l’entretien des espaces
verts
35
. Les cours
d’école sont également
entretenues par la régie « environnement et voirie-signalisation » à
l’occasion de
chaque vacance scolaire
36
. En cas de nécessité urgente, la direction des espaces
publics est immédiatement
alertée par la direction de l’e
nfance pour planifier une intervention en
dehors de la présence des élèves.
Le revêtement des sols et la réfection des marquages de jeux entraînent un coût moyen de
10
000 € par an. Le coût d’entretien de
s espaces verts, dont la superficie atteint 72 807 m², est
estimé à 1,2 € par mètre carré et par an, équivalant ainsi à une dépense indirecte annuelle moyenne
de
87 370 €
et de 349 480 € sur l’ensemble de la période courant de
2013 à 2016.
La direction des bâtiments et de la logistique assure les opérations de gros entretien des
locaux scolaires, relatives notamment au décapage des sols et à la vitrerie. Ces activités sont
exercées en régie simple par la commune depuis 2014. Elles concernent chaque année la moitié
des établissements scolaires.
Dépenses liées aux opérations de gros entretien des locaux scolaires
en €
2013
2014
2015
2016
2017
Travaux en régie
5 991,89
7 722,92
19 418,85
25 240,82
19 877,49
Travaux entreprises
30 386,05
24 612,33
14 768,04
14 631,65
15 749,75
Total
36 377,94
32 335,25
34 186,89
39 872,47
35 627,24
Source
: commune d’Angoulême
En parallèle de ces opérations de gros entretien, le personnel scolaire réalise chaque année
16 524 heures d
’
entretien courant au sein des locaux. Ce volume horaire correspond à la remise
en état quotidienne des écoles par les agents employés dans les trois métiers précités. Les ATSEM
assurent ainsi l
’
entretien quotidien des salles de classe en école préélémentaire, les cuisiniers
entretiennent les unités de production selon le protocole « HACCP »
37
applicable en restauration
collective
38
, tandis que les
ASP se chargent de l’entretien de tous les autres
locaux scolaires, tels
35
Tontes, élagage, élimination des plantes à risques (ronce
s, orties, arbustes piquants, etc.), création d’espaces de
plantations dont des jardins potagers éducatifs en concertation avec le service environnement, emploi de jardiniers et
d’une animatrice.
36
Balayage, soufflage, enlèvement des feuilles, tonte des espaces verts, élagage des arbres, revêtement et peinture au
sol.
37
Analyse des dangers et points critiques pour leur maîtrise (
hazard analysis critical control point
).
38
Les cuisiniers assurent également l’entretien des réfectoires le mercredi, conjointement avec les ASP.
COMMUNE
D’ANGOULÊME
57
que les salles de classes, les sanitaires, les cou
loirs, la vitrerie, les halls d’entrée, les réfectoires et
les annexes
39
.
Cette mission, qui implique chaque jour l’ensemble du personnel scolaire, a vu son coût
augmenter de 5,7 % entre 2013 et 2016 :
Dépenses d’entretien courant des locaux scolaires
en €
2013
2014
2015
2016
Dépenses d’entretien courant
281 569,00
292 970,50
296 440,60
297 597,20
Source
: commune d’Angoulême
Les dépenses de fonctionnement liées au patrimoine
font l’objet d’un suivi au moyen de
tableurs et des progiciels CIRIL et ATAL. Le suivi concerne en particulier les opérations
périodiques réglementaires de maintenance et de vérification, les travaux d’embellissement, ainsi
que les dépannages et remises en état. Le progiciel de gestion intégré ATAL, acquis en 2016 et
actuellement en cours de déploiement
40
, devrait notamment faciliter le pilotage de la gestion
technique du parc patrimonial grâce à un meilleur suivi des demandes émanant de la direction de
l’enfance et à une valorisation plus précise des
prestations effectuées.
Les dépenses de fonctionnement renvoient enfin à un ensemble de charges hors personnel
et gestion du patrimoine, qui concernent en particulier les achats de fournitures et les fluides.
Une
centrale d’achat
est
ainsi chargée, d’une part, de l’
acquisition des fournitures scolaires
et administratives et, d’autre part, de l’approvisionnement de l’
ensemble des établissements
scolaires
en produits d’entretien et petites fournitures
. Les dépenses induites par ces achats sont
restées quasiment stables entre 2013 et 2016, avec une moy
enne d’environ 73 000 € par an, hors
acquisition des denrées alimentaires destinées aux restaurants scolaires.
Les
dépenses d’énergie, relatives à l’eau, au gaz et à l’électricité, s’élèvent quant à elles à
418 2
97 € en 2016, contre 493
728 € en 2013.
Constatant le caractère peu performant de ses
bâtiments scolaires sur le plan thermique et énergétique, la ville d
’Angoulême a engagé à partir de
2013 un plan pluriannuel de travaux de rénovation thermique, afin de maîtriser sa consommation
de fluides. Ce plan a notamment consisté à remplacer les chaudières vétustes et à conduire divers
travaux d’
amélioration des installations de chauffage
et de l’
isolation thermique, permettant ainsi
une baisse des dépenses de fluides.
Dans un même
souci d’
optimisation des dépenses de fonctionnement, plusieurs marchés
publics de fourniture d
’énergie ont été engagés, depuis 2015,
en groupement de commande avec
la communauté d’agglomération du Grand
Angoulême, à la fois pour le gaz et
pour l’électricité.
Au cours de la période
de 2013 à 2016, le prix du kilowattheure d’électricité est demeuré stable
,
tandis que les pri
x au mètre cube du gaz et de l’eau diminuaient respectivement de 16
% et 8,5 %.
La subvention annuelle versée par la commune aux trois écoles primaires privées sous
contrat représente enfin, en 2016, 6,9 % des DRF scolaires des trente-et-une écoles préélémentaires
et élémentaires publiques contre 10,3 % en 2013. Cette subvention a en effet été maintenue à un
niveau proche d
e celui de 2013, c’est
-à-dire 64
397,67 € en moyenne par école privée, tandis que
les DRF scolaires par école publique passaient de 60
382,13 € à 92
065,97 € en quatre exercices.
39
Hors salles de classe en école maternelle.
40
Progressivement étendu à la direction des bâtiments et de la logistique en 2017, le progiciel doit également englober
la direction des espaces publics en 2018.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
58
En tenant compte des DRF périscolaires et des charges non réparties entre activités scolaires et
périscolaires, le coût de l’enseignement privé sous contrat ne s’élève plus pour la collectivité, en
2016, qu’à 2,9 % du coût de l’enseignement public.
Coûts respectifs des écoles primaires privées et publiques pour la collectivité
2013
2014
2015
2016
Subvention versée aux écoles privées en €
193 193
190 631
186 795
197 028
Dépenses réelles de fonctionnement scolaires
des écoles publiques en €
1 871 846
2 633 275
2 730 327
2 854 045
Poids de l’enseignement primaire privé sous
contrat pour la commune, en % des DRF
scolaires de l’enseignement primaire public
10,3
7,2
6,8
6,9
Dépenses réelles de fonctionnement totales des
écoles publiques en €
6 195 884
6 287 258
6 752 854
6 838 469
Poids de l’enseignement primaire privé sous
contrat pour la commune, en % des DRF
totales de l’enseignement primaire public
3,1
3,0
2,8
2,9
Source
: CRC, d’après les données de la commune d’Angoulême
6.2.2.2
Les recettes et dépenses d’investissement
La commune a réalisé d’importants travaux dans les écoles
publiques en début et en fin de
période, comme l’illustre le tableau ci
-
après. Elle a reçu 0,34 M€ de subventions d’investissement
en 2016, pour 0,83 M€ de dépenses d’équipement
scolaires, ce qui représente 7,9 % de ses
dépenses globales d’équipement sur
cet exercice.
COMMUNE
D’ANGOULÊME
59
Les opérations de travaux sur les équipements scolaires
Opération
Coût TTC en €
Subvention
reçue en €
Part de la
subvention dans
le coût en %
2013
Réhabilitation Mermoz et Saint-Exupéry
1 326 790
135 060
10,2
Réhabilitation Cézanne / Renoir
641 631
90 217
14,1
Sous-total
1 968 421
225 277
11,4
2014
Réhabilitation Mermoz et Saint-Exupéry
70 672
0
0
Réhabilitation Cézanne / Renoir
308 604
342 225
110,9
Sous-total
379 276
342 225
90,2
2015
Réhabilitation Mermoz et Saint-Exupéry
5 988
513 165
8 569,9
Réhabilitation Cézanne / Renoir
38 924
38 243
98,3
Étanchéité Cézanne / Renoir
864
0
0
Nouvelle salle d’activité et faux plafonds
Ferdinand Buisson
45 144
0
0
Rénovation chaufferie Charles Péguy
41 804
0
0
Lieu de restauration sur place George Sand
25 656
0
0
Travaux diverses écoles : menuiserie,
réfection sols, isolation, éclairage
96 857
38 091
39,3
Sous-total
255 237
589 499
231,0
2016
Réhabilitation Mermoz et Saint-Exupéry
76 210
0
0
Réhabilitation Cézanne / Renoir
0
33 388
/
Étanchéité Cézanne / Renoir
82 854
31 666
38,2
Nouvelle salle d’activité et faux plafonds
Ferdinand Buisson
0
18 810
/
Rénovation chaufferie Charles Péguy
2 200
17 418
791,7
Lieu de restauration sur place George Sand
180 557
35 417
19,6
Rénovation chaufferie diverses écoles
115 000
47 916
41,7
Réfection bloc sanitaire Jean Moulin
100 000
41 666
41,7
Réfection toiture hall d’entrée Mario
Roustan
48 167
20 070
41,7
Réfection partielle couverture Victor Hugo
62 000
25 834
41,7
Travaux diverses écoles : menuiserie,
réfection sols, isolation, éclairage
162 222
66 604
41,1
Sous-total
829 210
338 789
40,9
2017
Réhabilitation Mermoz et Saint-Exupéry
240 212
65 956
27,5
Réhabilitation Cézanne / Renoir
0
10 108
/
Étanchéité Cézanne / Renoir
159 397
31 666
19,9
Lieu de restauration sur place George Sand
7 627
35 416
464,4
Sous-total
407 236
143 146
35,2
Total
3 839 380
1 638 936
42,7
Source
: commune d’Angoulême
La ville d’Angoulême dispose de plusieurs instruments de
prospective portant sur les
effectifs scolarisés, afin d’estimer au mieux ses besoins en travaux d’équipement scolaires.
Elle a
ainsi initié, en 2016, la mi
se en place d’un schéma directeur
immobilier destiné à réaliser
l’
adéquation entre l
’
offre et la demande immobilière, à mettre à la disposition des enfants des
structures rénovées et de bonne qualité, et à optimiser les coûts de ces structures en personnel et
en fluides.
La direction de l’enfance réalise une
veille active des différents projets de construction
conçus par les promoteurs privés et bailleurs sociaux sur le territoire angoumoisin, à la fois par le
biais de la presse et par un travail de liaison avec les bailleurs sociaux portant sur les dates de
livraisons, le nombre de logements par type, voire la composition de chaque famille au moment
de l
’attribution de son
logement. Des échanges de données ont également lieu avec les services de
l’Éducation nationale.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
60
Une réflexion est menée plus globalement depuis 2012 sur la rationalisation du patrimoine
scolaire, à travers
la mise en œuvre d’
un schéma de cohérence des établissements scolaires, dont
le premier objectif
est d’
identifier les leviers
d’amélioration des conditions d’
accueil des enfants
et de gestion du patrimoine scolaire. Parmi les trente-et-une écoles publiques de la commune,
quatorze ont ainsi été définies comme pérennes,
au sens où, leur capacité d’
accueil
n’ayant
pas
vocation à évoluer sur le long terme, seuls des travaux structurels
d’accessibilité ou de rénovation
thermique ont été programmés, tandis que neuf territoires présentent des possibilités de
regroupement moyennant des travaux préalables de construction ou de réhabilitation et
d’
extension des bâtiments.
La commune a indiqué que, en conséquence, des propositions de scenarii étaient en cours
d’
élaboration dans le cadre du schéma directeur immobilier concernant le devenir des éléments de
patrimoine qui seraient amenés à perdre leur affectation actuelle. Ces hypothèses reposent en outre
sur des diagnostics de performance énergéti
que et d’accessibilité.
En parallèle, la commune est engagée depuis 2005 dans un vaste programme de
renouvellement urbain sur certains quartiers de son territoire. A ce titre, trois écoles du quartier de
Basseau
–
Grande Garenne ont bénéficié d’
un programme de travaux à fort impact budgétaire.
Compte tenu du coût des opérations, ce programme a été lissé sur les exercices budgétaires 2013
à 2016.
Il s’inscrit dans une volonté de conservation d
es établissements scolaires suivants :
-
l’
école maternelle Saint-Exupéry ;
-
l’
école élémentaire Mermoz, rebaptisée Uderzo ;
-
le groupe scolaire Cézanne / Renoir.
La nature des travaux a varié selon les besoins recensés au sein de ces établissements
scolaires :
-
pour l’école Saint
-
Exupéry, il s’agissait d’une
réhabilitation légère impliquant notamment une
mise en accessibilité du bâtiment ;
-
pour l’école Mermoz, la
réhabilitation comprenait un agrandissement des locaux afin
d’accueillir l’école d’a
rt
41
et de mettre en place des classes à horaires aménagés en arts
plastiques (CHAAP), tout en visant une amélioration de la qualité du bâtiment non seulement
sur le plan fonctionnel et thermique mais aussi
en matière de sécurité et d’
accessibilité ;
-
pour le groupe scolaire Cézanne / Renoir :
l’opération visait à conformer l’
unité de
restauration à la réglementation en vigueur, en aménageant une centrale de production
adéquate pour la confection des repas auprès d’autres écoles environnantes.
Ces trois opérations représentent à elles seules un coût de
2 592 668 €, soit 67
% du budget
d’équipement
du secteur scolaire préélémentaire et élémentaire pour la période 2013-2016.
A ce programme d
’investissement ORU s’
ajoutent, sur cette même période, les opérations
de travaux suivantes :
-
l’aménagement de sanitaires dans les
écoles Jean Moulin et Mario Roustan ;
-
l’aménagement d’un restaurant scolaire dans l’école George Sand
;
-
le remplacement de menuiseries dans l’école Pierre de Ronsard
;
41
La maîtrise d’ouvrage relevait de la communauté d’agglomération. La nouvelle école Uderzo a ouvert ses portes
après un an de travaux, en septembre 2013. Le montant moyen des travaux a été
chiffré à hauteur de 1 200 € HT le
mètre carré. Depuis cette date,
il n’y a pas eu d’
opération de construction sur les écoles permettant de constater ou
non une évolution des coûts ou des ratios retenus pour les différents espaces.
COMMUNE
D’ANGOULÊME
61
-
l’aménagement d’un préau dans l’
école Alfred de Vigny ;
-
l’aménagement d’un escalier de secours
dans l’école Charles Perrault.
Au-
delà de ces opérations d’
aménagement, un programme complémentaire de travaux est
prioritairement dédié à la maintenance, à l’
entretien des espaces publics et aux économies
d’
énergie au sein des écoles ayant vocation à demeurer durablement implantées sur le territoire
d’Angoulême.
Les travaux liés à la maintenance portent essentiellement sur la maintenance des bâtiments,
étant donné la vétusté du patrimoine scolaire. La nature de ces opérations concerne, entre autres,
la mise en peinture, la rénovation des sols, ainsi que la réfectio
n des toitures et des réseaux d’eau
sanitaire.
Les travaux
dédiés à l’entretien des espaces publics se matérialisent par
:
-
des travaux portant sur les revêtements de sol
des cours d’
école, la réfection à neuf ayant lieu
sur demande des écoles en concertation technique avec le service de la voirie ;
-
la création de marquages de jeux, en fonction des orientations définies par la direction des
affaires scolaires.
Enfin, des opérations de
travaux d’économie d’énergie
ont été entreprises en direction des
écoles.
L’
école Uderzo et le groupe scolaire Cézanne / Renoir ont par exemple été raccordés aux
réseau
x de chaleur de Basseau et de l’office public de l’habitat de l’
Angoumois.
Ce plan d’
action
a permis de réduire de 15 % la consommation de fluides des établissements scolaires entre 2013
et 2016.
La ville d
’Angoulême ayant été retenue dans le cadre d’un appel à manifestation d’intérêt
(AMI) relatif à la rénovation énergétique du patrimoine, elle bénéficier
a à ce titre d’
un appui
méthodologique, technique et financier pour
la définition et la réalisation d’un plan d’économie
s
d’énergie sur l’
écol
e maternelle Comtesse de Ségur. Elle envisage également l’installation d’ici
2020 d’une chaudière à biomasse dans l’école maternelle Saint
-Exupéry, pour un coût estimé à
152 118 € TTC.
Ces travaux de rénovation et de gros entretien impliquent des achats de mobilier et de
matériel. La centrale d’achat est chargée d’acquérir le
mobilier administratif et scolaire, ainsi que
le matéri
el de bureau informatique et l’électroménager destiné aux
écoles. Ces dépenses
d’investissement indirectes
ont varié
de 89 000 € à 29 000 €
entre 2013 et 2014, en particulier du
fait de l’
ouverture
de l’
école Uderzo en septembre 2013. En 2015 et 2016, ces mêmes dépenses se
sont stabilisées à une moyenne de
48 000 €. La direction de l’e
nfance est responsable, pour sa part,
de certains achats comme le mobilier et le matériel de restauration scolaire.
Les opérations de mise aux normes de sécurité et
d’accessibilité entraînent
à leur tour des
dépenses d’investissement.
Concernant la mise aux normes de sécurité
, la ville d’
Angoulême intervient dans les
établissements scolaires à titre préventif, directement ou par
le biais d’
organismes agréés. Elle
procède annuellement aux vérifications et contrôles techniques réglementaires relatifs aux
installations électriques et de gaz, aux installations et hottes des cuisines, à la détection de
matériaux et
produits pouvant contenir de l’
amiante, aux extincteurs et au système de
désenfumage, aux dispositifs
d’alarme incendie et d’
écl
airage de secours, ainsi qu’au ramonage
des conduits de chauffage. Ces contrôles permettent de dresser un état des lieux des installations,
de mettre en évidence les défauts qui pourraient
être à l’origine d’un danger pour les élèves et de
procéder le cas échéant à la mise en conformité des installations concernées.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
62
La mise en accessibilité des bâtiments scolaires
a fait l’objet d’un agenda d’accessibilité
programmée, approuvé le 14 décembre 2015 par délibération du conseil municipal. La ville
bénéficiant d’un délai allongé
, en raison de la taille et de la complexité de son patrimoine, la mise
en accessibilité des équipements scolaires pourra s’échelonner sur une périod
e courant de 2016 à
2024, pour une dépense prévisionnelle totale de près de 3,8
M€.
Les aménagements
d’ores et déjà
réalisés ou en cours ont porté sur le groupe
scolaire Ronsard et l’
école maternelle Saint-Exupéry,
pour des opérations de mise en accessibilité globale destinées aux personnes souffrant de handicap
visuel,
auditif, cognitif ou moteur, ainsi que sur l’
école primaire René Defarge, pour des opérations
de mise en accessibilité plus ponctuelles visant à répondre aux besoins spécifiques des enfants en
situation de handicap qui n’étaient pas précédemment scolarisés à Angoulême
. Ces dépenses
d’investissement s’élèvent à
43 180 € pour l’exercice
2016 et 121 090 € pour l’exercice
2017.
La commune d’
Angoulême ne dispose pas à ce stade des outils permettant une gestion
technique de son patrimoine immobilier. Les services sont sollicités annuellement pour
l’établissement d’
une liste des travaux
envisagés sur l’
ensemble des équipements. Ces propositions
sont ensuite hiérarchisées selon plusieurs critères techniques : la sécurité et la mise aux normes,
l’amélioration fonctionnelle et la performance
énergétique. Dans le prolongement de cette phase,
une étude est réalisée sur les gross
es opérations qui nécessitent l’
inscription de dépenses
pluriannuelles. Ces mêm
es opérations peuvent faire l’
objet, si elles sont validées politiquement et
financièrement, d’
une autorisation de programme (AP) et de crédits de paiement (CP).
Il n’existe
cependant aucun AP / CP relatif aux établissements scolaires à ce stade.
La commune s’inscrit en outre, depuis 2016, dans une démarche d’élaboration d’un
plan
pluriannuel d’investissement, qui doit permettre à l’ensemble des parties prenantes d’appréhender
la planification des interventions sur le territoire. Cette démarche se décline en deux types de
supports : le PPI « récurrent » et le PPI « de projets
». Pour l’exercice 2017, le PPI relatif aux
dépenses d’investissement récurrentes des établissements scolaires
42
bénéficie d’un budget
prévisionnel de 0,59 M€, contre 0,51 M€ pour le PPI de projets. Ce programme d’investissement
demeurera, en tout état de cause, contraint par la capacité de financement limitée de la ville.
Le progiciel ATAL précité, partagé
par l’
ensemble des services techniques, devra
également
permettre d’
estimer
les dépenses prévisionnelles d’
investissement induites par les
opérations de gros entretien du patrimoine bâti.
Le schéma directeur immobilier, une fois abouti, viendra compléter le dispositif de
prévision. Ce document s’inscrit dans une perspective
d’amélioration des conditions d’accueil, de
la performance énergétique des bâtiments et de la satisfaction des obligations réglementaires en
matière de sécurité et d’accessibilité.
Concernant en dernier lieu la rentabilisation des logements de fonction, chaque site
désaffecté fait l’objet d’un examen au cas par cas, en fonction à la fois de la configuration des
locaux et des besoins identifiés sur l’école correspondante ou ailleurs sur le territoire municipal.
Certains locaux demeurent alors dans le giron du patrimoine scolaire : des logements de fonction
ont ainsi été mis à la disposition d’écoles pour répondre à un besoin de surface identifié, avec une
nouvelle affectation
43
. Les écoles Ferdinand Buisson, Victor Hugo et Jules Ferry ont notamment
bénéficié de cette forme de réaffectation.
D’autres locaux désaffectés quittent en revanche le
patrimoine scolaire, selon différentes
modalités :
42
Portail, changement de sol, remplacement de chaudière, rénovation des façades, etc.
43
Bib
liothèque et centre de documentation, salle d’activités, accueil spécif
ique pour le périscolaire, etc.
COMMUNE
D’ANGOULÊME
63
-
la mise à disposition d’une association, selon les besoins identifiés par la collectivité pour
répondre à la sollicitation d
’un partenaire associatif
44
;
-
la location à un tiers
, lorsque l’accès au logement le permet
45
;
-
la cession à un tiers, envisagée chaque fois que possible, en fonction de
l’
accès au bien et de
la divisibilité du foncier.
Différents scénarii de valorisation des anciens logements de fonction sont étudiés dans le
cadre du schéma directeur immobilier
actuellement en cours d’élaboration.
6.2.3
Le coût de fonctionnement moyen par élève, pour la commune, d’une
scolarité du premier degré
Les données financières communiquées par la collectivité permettent d’obtenir un coût de
fonctionnement moyen, comme précisé dans les tableaux ci-après. Le coût complet moyen, qui
intègre
l’ensemble
des dépenses dont les investissements récurrents, figure en dernière partie du
présent rapport.
Coût de fonctionnement moyen par élève en école maternelle publique
2013
2014
2015
2016
Var. annuelle
moyenne
RRF scolaires et périscolaires totales en école
maternelle publique
174 152
348 023
334 977
318 792
22,3 %
DRF scolaires et périscolaires totales en école
maternelle publique
3 084 685
3 135 450
3 425 743
3 494 662
4,2 %
DRF scolaires et périscolaires nettes en école
maternelle publique
2 910 533
2 787 427
3 090 766
3 175 870
3,0 %
dont dépenses nettes issues de la réforme des
rythmes scolaires
61 813
154 134
170 261
174 784
41,4 %
Nombre d’élèves à la rentrée
1 298
1 305
1 305
1 317
0,5 %
Coût net moyen par élève
2 242,32
2 135,96
2 368,40
2 411,44
2,5 %
Source :
CRC, d’après les données de la commune d’Angoulême
Coût de fonctionnement moyen par élève en école élémentaire publique
2013
2014
2015
2016
Var. annuelle
moyenne
RRF scolaires et périscolaires totales en école
élémentaire publique
257 739
515 767
508 498
485 329
23,5 %
44
Par exemple, le logement de fonction de la maternelle Jean Moulin a été mis à la disposition du CSCS MJC Louis
Aragon.
45
Par exemple, les logements de fonction de
l’école m
aternelle Condorcet et de
l’école é
lémentaire Mario Roustan
ont été loués à des tiers.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
64
2013
2014
2015
2016
Var. annuelle
moyenne
DRF scolaires et périscolaires totales en école
élémentaire publique
3 111 199
3 151 808
3 327 111
3 343 808
2,4 %
DRF scolaires et périscolaires nettes en école
élémentaire publique
2 853 460
2 636 041
2 818 613
2 858 479
0,1 %
dont dépenses nettes issues de la réforme des
rythmes scolaires
65 933
164 410
181 611
186 436
41,4 %
Nombre d’élèves à la rentrée
1 921
1 934
1 981
2 005
1,4 %
Coût net moyen par élève
1 485,40
1 363,00
1 422,82
1 425,68
-1,4 %
Source :
CRC, d’après les données de la
commune d’Angoulême
6.3
La réforme des rythmes scolaires
6.3.1
Les modalités de mise en œuvre de la réforme des rythmes scolaires
La commune a mis en œuvre la réforme
des rythmes scolaires dès septembre 2013. La prise
en charge périscolaire du midi et du soir est assurée depuis lors par les animateurs de huit structures
associatives couvrant la totalité du territoire angoumoisin.
Les créneaux horaires du temps scolaire et périscolaire, identiques en maternelle et en
élémentaire, sont désormais les suivants pour les journées de lundi, mardi, jeudi et vendredi :
-
7 h 30/8 h 20 : garderie municipale gratuite ;
-
8 h 30/11 h 30 : classe ;
-
11 h 30/13 h 35 : pause méridienne (services de restauration) ;
-
13 h 45/16 h : classe ;
-
16 h/18 h 30 : accueil périscolaire payant (acteurs associatifs).
La journée du mercredi s’organise comme suit
:
-
7 h 30/8 h 20 : garderie municipale gratuite ;
-
8 h 30/11 h 30 : classe ;
-
11 h 30/12 h 30 : garderie municipale gratuite pour les enfants non-inscrits à la restauration
scolaire (temps de reprise par les parents) ;
-
12 h 30/18 h 30 : accueil périscolaire payant (acteurs associatifs).
Le service de garderie municipale gratuit du mercredi a été instauré en septembre 2014,
selon les mêmes modalités que pour les autres jou
rs de la semaine, c’est
-à-dire de 7 h 30 à 8 h 20.
Ce service a été assorti d’une prise en charge gratuite, entre 11
h 30 et 12 h 30, des enfants non-
inscrits à la restauration scolaire du mercredi midi. Une telle mesure a nécessité un redéploiement
d’effectifs dans le cadre d’
une nouvelle annualisation du temps de travail des agents du secteur
scolaire.
Les accueils de loisirs du mercredi préexistant à la réforme des rythmes scolaires de 2013
ont donc connu des modifications. La
collectivité a revu l’
accompagnement financier de ses
partenaires associatifs
en fonction de la réduction du temps d’accueil, dégageant par ce biais une
économie annuelle d’environ 20 000 €.
De même, avant la réforme, le temps scolaire des différents jours de la semaine hors
mercredi prenait fin à 16 h 30. Une garderie municipale gratuite accueillait les enfants dans vingt-
huit écoles primaires à compter de cet horaire,
tandis qu’
un groupe scolaire et une école maternelle
COMMUNE
D’ANGOULÊME
65
proposaient un accueil de loisirs payant le soir. Partant
d’un
diagnostic mitigé
de l’ancien dispositif
de garderie
46
, la commune a fait
le choix de son abandon en faveur d’
un accueil de loisirs pour
l
’ensemble d
es trente-et-une écoles. Les acteurs associatifs qui intervenaient déjà dans les écoles
sur le temps de la pause méridienne ont été associés à cette évolution.
Les activités périscolaires de la commune s’inscrivent dorénavant dans un
projet éducatif
de territoire (PEDT)
, initié par la ville d’
Angoulême et conclu en décembre 2016 avec le préfet de
la Charente, le département de la Charente, la direction des services départementaux de
l’Éducation nationale et la caisse d’allocations familiales
(CAF). La ville doit assurer la mise en
œuvre
de ce PEDT triennal, dont l’ambition est de coordonner, au
-delà de la réforme des rythmes
scolaires, l’ensemble du parcours éducatif de l’enfant avant, pendant et après l’école.
Accueil du matin avant la classe
2013
2014
2015
2016
Amplitude horaire
7h30-8h20
7h30-8h20
7h30-8h20
7h30-8h20
Capacité d’accueil en nombre d’heures
-enfants
108 000
108 000
108 000
108 000
Accueil effectif en nombre d’heures
-enfants
63 520
62 944
76 944
79 856
Taux d’occupation en %
59
58
71
74
Source
: commune d’Angoulême
Accueil du soir après la classe
2013
2014
2015
2016
Amplitude horaire
16h-18h30
16h-18h30
16h-18h30
16h-18h30
Capacité d’accueil en nombre d’heures
-enfants
497 000
539 700
539 700
539 700
Accueil effectif en nombre d’heures
-enfants
347 900
334 614
350 805
345 408
Taux d’occupation en %
70
62
65
64
Source :
commune d’Angoulême
Pause méridienne et restauration scolaire
2013
2014
2015
2016
Amplitude horaire
11h30-13h45
11h30-13h45
11h30-13h45
11h30-13h45
Capacité d’accueil en nombre d’heures
-enfants
173 775
177 030
180 285
182 560
Accueil effectif en
nombre d’heures
-enfants
173 775
177 030
180 285
182 560
Taux d’occupation en %
100
100
100
100
Source
: commune d’Angoulême
6.3.2
L’impact financier de la réforme
La réforme des rythmes scolaires a eu des conséquences sur l’affectation des locaux et sur
la gestion des ressources humaines.
La nouvelle organisation des activités périscolaires a ainsi nécessité la mise à disposition,
par la commune, de locaux scolaires
47
à divers acteurs associatifs en fonction des espaces
46
Ce diagnostic faisait ressortir une
hausse de la fréquentation et des incivilités, ainsi qu’une insuffisance d’activités
proposées et d’encadremen
t.
47
Salles de garderie, polyvalentes ou de motricité, réfectoires (goûter), bibliothèques, salles de classe, etc.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
66
disponibles. Cette mise à disposition est formalisée par une convention annuelle renouvelable par
tacite reconduction.
En matière de ressources humaines, la réforme a amené la collectivité à redéployer
l’
ensemble du personnel scolaire sur les neuf demi-journées
dont l’organisation a été revue d
epuis
septembre 2013. La collectivité a fait le choix de confier les temps périscolaires aux centres
sociaux
et associations d’é
ducation populaire qui opéraient déjà, antérieurement à la réforme, sur
les temps de pause méridienne. Les nouvelles modalités d
’animation et d’encadrement qui ont
remplacé les garderies municipales de la ville sont déclarées auprès de la direction départementale
de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP) et bénéficient de
l’
accompagnement financier de la ville et de la
caisse d’allocations familiales. Une participation
forfaitaire
48
sous conditions de revenus a également été mise en place pour les familles.
Ces mesures se sont traduites par le recrutement d’
environ 90 animateurs dont certains ont
bénéficié de contrats aidés
et d’un
accompagnement à la formation.
Coût moyen par élève des activités périscolaires en maternelle
en €
2013
2014
2015
2016
Var. annuelle
moyenne
RRF totales liées aux activités périscolaires
88 676
202 743
171 528
157 740
21,2 %
DRF totales liées aux activités périscolaires
1 714 514
1 301 002
1 499 710
1 530 141
-3,7 %
DRF nettes totales liées aux activités périscolaires
1 625 838
1 098 259
1 328 182
1 372 401
-5,5 %
Accueil moyen dispensé en nombre
d’élèves
450
393
405
398
-4,0 %
Coût net par élève
3 612,97
2 794,55
3 279,46
3 448,24
-1,5 %
Source
: CRC, d’après les données de la commune d’Angoulême
Coût moyen par élève des activités périscolaires en élémentaire
en €
2013
2014
2015
2016
Var. annuelle
moyenne
RRF totales liées aux activités périscolaires
103 188
243 170
211 934
197 917
24,3 %
DRF totales liées aux activités périscolaires
1 384 252
1 160 768
1 283 141
1 313 121
-1,7 %
DRF nettes totales liées aux activités périscolaires
1 281 064
917 598
1 071 207
1 115 204
-4,5 %
Accueil moyen dispensé en nombre d’élèves
600
560
610
612
0,7 %
Coût net par élève
2 135,11
1 638,57
1 756,08
1 822,23
-5,1 %
Source
: CRC, d’après les données de la commune d’Angoulême
6.3.3
Focus sur le mercredi
Depuis la réforme des rythmes scolaires
, l’organisation du mercredi prévoit deux
cas de
figure. Les enfants non-inscrits à la restauration scolaire bénéficient, entre 11 h 30 et 12 h
30, d’un
dispositif de garderie municipale gratuite. Les enfants inscrits à la restauration scolaire déjeunent
dans les réfectoires de leurs écoles respectives et sont encadrés par des agents municipaux. Entre
12 h 30 et 18 h 30, les enfants inscrits en accueil de loisirs sont pris en charge par des animateurs
associatifs, tandis que les autres enfants sont repris par leurs familles.
48
Entre 1,6 €
et
4,8 € la semaine, goûter inclus.
COMMUNE
D’ANGOULÊME
67
Accueil périscolaire du mercredi
2013
2014
2015
2016
Amplitude horaire
12h30-13h30
12h30-13h30
12h30-13h30
12h30-13h30
Capacité d’accueil en nombre d’heures
-enfants
69 660
64 428
53 184
61 302
Accueil effectif en nombre d’heures
-enfants
43 886
39 945
37 228
40 459
Taux d’occupation en %
63
62
70
66
Source
: commune d’Angoulême
Ce dispositif n’a pas eu d’incidence notable sur la
masse salariale des effectifs employés
par la collectivité.
L’essentiel du surcoût provient du déploiement d’un
service de restauration sur
l
’ensemble d
es trente-et-une écoles. Les dépenses liées au fonctionnement quotidien de la
restauration
scolaire s’élèvent en effet à
19 000 €
environ, pour une recette journalière de
7 300 €
hors mercredi. La fréquentation du mercredi, qui
n’équivaut qu’à
41 % des effectifs scolarisés
contre 90 % en moyenne durant les autres jours de la semaine,
n’engendre qu’une recette
journalière de 3
200 €
, à coûts fixes inchangés.
Comme souligné précédemment, la collectivité a
cependant diminué d’environ 20
000 €
l’
accompagnement financier de ses partenaires associatifs consécutivement à la fermeture des
ALSH du mercredi matin.
6.3.4
Focus sur le transport scolaire
Les nouvelles activités
périscolaires n’ont pas eu d’impact sur le coût des transports
scolaires, dans la mesure où les transports en commun déployés par la ville ne concernent que le
temps scolaire.
6.4
Les relations avec les services de l’État
La direction de l’enfance est l’
interlocuteur technique de la ville vis-à-vis des enseignants
et services de l’Éducation nationale
. Les relations avec ces services portent sur un éventail de
sujets quotidiens tels que le suivi des effectifs et
l’organisation
du temps de travail des personnels
municipaux, ainsi que sur des réflexions thématiques comme le plan numérique des écoles ou le
parcours d’éducation artistique et culturelle (PEAC). S’il n’
existe pas
à ce jour de partage d’
outil
formalisé
entre l’Éducation nationale et la mairie sur le suivi de l’évolution des effectifs scolaires,
des échanges réguliers ont lieu sur le fondement des informations dont dispose la direction de
l’enfance notamment en matière de projets de construction par quartier.
Le partenariat noué par la
mairie avec l’Éducation nationale et l’ensemble des acteurs du
secteur scolaire s’
inscrit plus globalement dans le cadre du PEDT susmentionné. Le représentant
de la DDCSPP, qui a été partie prenante de l’élaboration de ce PEDT, constitue également un
interlocuteur de la c
ollectivité pour l’organisation coordonnée des temps périscolaire et
extrascolaire.
6.4.1
La carte scolaire
Une concertation a lieu annuellement entre le maire, le maire-adjoint en charge de
l’éducation, le directeur académique des services de l’Éducation nation
ale (DASEN) et les
inspecteurs de l’Éducation nationale (IEN) de chaque circonscription, en vue d’un partage
d’
informations sur les évolutions ou orien
tations susceptibles d’entraîner
des modifications de la
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
68
carte scolaire. Après avis du comité technique spécial départemental (CTSD) et du conseil
départemental de l’É
ducation nationale (CDEN), les mesures nouvellement adoptées sont
adressées à la commune pour une application à la rentrée scolaire. En dehors des fermetures
conditionnelles, qui reposent sur un décompte des élèves à la rentrée, la commune est généralement
informée des ouvertures ou fermetures
de classes par l’inspection académique
avant les congés
d’été
49
. Les dossiers d
’inscription
sont par ailleurs centralisés et instruits par la direction de
l
’
enfance. Tout départ est conditionné à une demande de radiation
50
transmise à la mairie et
examinée par le service municipal compétent.
L’article L. 131
-
6 du code de l’éducation
dispose à ce sujet : «
Chaque année, à la rentrée
scolaire, le maire dresse la liste de tous les enfants résidant dans sa commune et qui sont soumis
à l’obligation scolaire. Sont mentionnés sur la liste les nom, prénoms, date et lieu de naissance de
l’enfant, les nom, prénoms, domicile, profession des personnes qui en sont responsab
les.
[…]
»
Cette liste doit notamment permettre d’assurer un suivi de l’obligation d’assiduité scolaire. Si la
ville d’Angoulême ne dispose
pas
d’une telle liste sur un document unique, elle tient à jour trois
bases de données, à savoir : la liste des enfants scolarisés dans une école publique située sur le
territoire communal, un registre annuel des enfants scolarisés dans une école privée, ainsi que le
recensement des enfants angoumoisins dont les familles ont déclaré une instruction à domicile
51
.
Ces base
s de données ne comportent pas l’ensemble des mentions requises concernant l’identité
et la profession des parents, le lieu de naissance de l’enfant et l’adresse du domicile. Les services
de la commune ont néanmoins amorcé une démarche de regroupement de ces informations sur un
seul document.
L’article
R. 131-3 du même code précise en outre que la liste unique susmentionnée doit
être actualisée le premier jour de chaque mois, et que les chefs d’établissements scolaires publics
ou privés «
doivent déclarer au maire, dans les huit jours qui suivent la rentrée des classes, les
enfants fréquentant leur établissement
» puis communiquer en mairie un état des mutations à la
fin de chaque mois. La collectivité a indiqué ne pas être tenue informée de la scolarisation des
enfants angoumoisin
s par les directeurs d’
écoles
situées dans d’autres
communes. Elle devra donc
veiller, si besoin avec le concours des services de l’Éducation nationale, à établir une liste unique
et exhaustive, incluant les enfants résidant à
Angoulême et scolarisés dans les écoles d’autres
communes, tout en actualisant sur une base mensuelle le registre des élèves inscrits en
établissement scolaire privé.
6 : Réunir dans un document unique, exhaustif et tenu à jour les listes
relatives au suiv
i des enfants domiciliés dans le territoire communal et soumis à l’obligation de
scolarisation.
49
Depuis 2013, il n’y a eu qu’un cas de classe dont l’
ouverture
n’a été connue que vingt
-qu
atre heures à l’avance.
Cette ouverture s’
inscrivait dans le cadre des orientations REP+ et concernait la scolarisation des enfants de moins de
trois ans en TPS, au sein de l’école maternelle Fournier, pour la rentrée 2014
.
50
Consultable sur l’outil numérique pour la direction d’école (ONDE)
.
51
Cette troisième liste est établie à partir des déclarations annuelles d’instruction à domicile. Elle donne lieu à une
enquête
consistant à vérifier les conditions de l’instruction ainsi dispensée à l’enfant. L’enquête fait l’objet d’un
compte-rendu ad
ressé à l’inspection académique.
COMMUNE
D’ANGOULÊME
69
6.4.1.1
Les décisions d’ouverture et de fermeture de classes
Plusieurs décisions d’ouverture et de fermeture de classes ont été prises depuis 2013 dans
le cadre de la carte scolaire
52
:
-
en 2013 : o
uverture d’un poste d’enseignant dans
l’école maternelle Jean Moulin
;
-
en 2014 : o
uverture d’une unité d’enseignement pré
élémentaire dédiée aux enfants présentant
des troubles envahissants du développement, au sein de la maternelle Pierre Ronsard ;
-
en 2015 : pas de changement ;
-
en 2016
: ouverture d’un poste d’enseignant dans l’école maternelle Jean Macé, d’un poste
dans l’école élémentaire Uderzo et d’un poste dans l’école maternelle Jean Moulin au titre
des moins de trois ans,
et fermeture d’une classe dans l’école élémentaire Marie Curie
;
-
en 2017
: ouverture d’un poste d’enseignant dans l’école élémentaire George Sand, d’un poste
dans le groupe scolaire Jean Moulin, d’un poste dans l’école élémentaire Mario Roustan, ainsi
que de quatre postes dans les écoles Cézanne / Renoir, Marie Curie, Alain-Fournier et Albert
Uderzo au titre des nouvelles dispositions REP+
53
.
6.4.1.2
Les dérogations à la carte scolaire
Les conditions de dérogation à la carte scolaire sont prévues par les articles
L. 212-8
54
et R. 212-
21 du code de l’éducation, qui distinguent les modalités obligatoires et
facultatives de cette dérogation. A cet égard, la commune tient à jour des tableaux de bord
répertoriant les demandes de dérogation pour chaque année scolaire, en y renseignant les demandes
de dérogation obligatoires et facultatives sous les rubriques « accord commune de résidence » et
«
accord commune d’
accueil ».
En l’absence
de
sectorisation de l’enseignement primaire sur le
territoire d’Angoulême, le taux de dér
ogations internes est actuellement nul.
Les dérogations externes sortantes
2013
2014
2015
2016
Nombre de dérogations demandées
30
33
33
38
dont raisons professionnelles
0
0
0
0
dont raisons familiales
9
7
2
3
52
C’est
-à-dire hors dispositif « plus de maîtres que de classes », décharge de direction et
réseau d’aides spécialisées
aux élèves en difficulté (RASED).
53
Classes de CP à 12 élèves.
54
Article L. 212-8 : «
Lorsque les écoles maternelles, les classes enfantines ou les écoles élémentaires publiques d’une
commune reçoivent des élèves dont la famille est domiciliée dans une autre commune, la répartition des dépenses de
fonctionnement se f
ait par accord entre la commune d’accue
il et la commune de résidence. À
défaut d’accord entre
les communes intéressées sur la répartition des dépenses, la contribution de chaque commune est fixée par le
représentant de l’État dans le département après avis
du conseil départemental de l’éducation nationale.
[…]
Par
dérogation
[…]
,
une commune est tenue de participer financièrement à la scolarisation d’enfants résidant sur son
territoire lorsque leur inscription dans une autre commune est justifiée par des motifs tirés de contraintes liées : 1°
aux obligations professionnelles des parents lorsqu’ils résident dans une commune qui n’assure pas directement ou
indirectement la restauration et la garde des enfants ou si la commune n’a pas organisé un service d’assi
stantes
maternelles agréées ; 2° à l’inscription d’un frère ou d’une sœur dans un établissement scolaire de la même
commune ; 3° à des raisons médicales.
»
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
70
2013
2014
2015
2016
dont raisons médicales
1
0
0
0
Nombre de dérogations accordées
10
7
7
8
dont raisons professionnelles
0
0
0
0
dont raisons familiales
9
7
2
3
dont raisons médicales
1
0
0
0
Taux de dérogations accordées en %
33,3
21,2
21,2
21,1
Source
: commune d’Angoulême
Les dérogations externes entrantes
2013
2014
2015
2016
Nombre de dérogations demandées
40
32
28
43
dont raisons professionnelles
0
0
0
0
dont raisons familiales
15
7
11
15
dont raisons médicales
1
0
0
0
Nombre de dérogations accordées
34
30
26
38
dont raisons professionnelles
0
0
0
0
dont raisons familiales
15
7
11
15
dont raisons médicales
1
0
0
0
Taux de dérogations accordées en %
85,0
93,8
92,9
88,4
Source
: commune d’Angoulême
Le montant de la participation financière acquittée
par la ville d’Angoulême aux autres
communes scolarisant des élèves angoumoisins
–
et réciproquement
–
est fixé par délibération du
conseil municipal. Ses modalités de calcul sont prévues par
l’article L. 212
-8 précité
55
.
Participation financière de la commune de résidence pour les élèves accueillis en
maternelle
2013
2014
2015
2016
Flux entrant
Accueil en n
ombre d’élève
s
13
13
56
6
9
Participation versée en €
5 497,31
5 361,93
2 553,72
3 836,07
Participation versée en € par
élève
422,87
425,55
425,62
426,23
Flux sortant
Accueil en n
ombre d’élève
s
8
7
57
4
4
55
«
[…]
Pour le calcul de la contribution de la commune de résidence, il est tenu compte des ressources de cette
commune, du nombre d’élèves de cette commune scolarisés dans la commune d’accueil et du coût moyen par élève
calculé sur la base des dépenses de l’ensemble des écoles publiques de la
commune d’
accueil. Les dépenses à prendre
en compte à ce tit
re sont les charges de fonctionnement, à l’exclusion de celles relatives aux activités périscolaires
.
[…]
»
56
Dont 1 enfant accueilli pendant 6 mois.
57
Dont 6 enfants partiellement présents au cours de l’année.
COMMUNE
D’ANGOULÊME
71
2013
2014
2015
2016
Participation versée en €
3 840,09
1 823,87
1 729,48
1 704,92
Participation versée en € par
élève
480,01
260,55
432,37
426,23
Source
: commune d’Angoulême
Participation financière de la commune de résidence pour les élèves accueillis en
élémentaire
2013
2014
2015
2016
Flux entrant
Accueil en n
ombre d’élève
s
32
58
36
59
47
60
38
61
Participation versée en €
12 760,63
14 766,58
17 748,3
15 898,39
Participation versée en € par
élève
422,87
425,55
425,62
426,23
Flux sortant
Accueil en n
ombre d’élève
s
24
62
25
63
17
64
19
Participation versée en €
9 645,68
9 948,02
7 540,19
8 149,85
Participation versée en € par
élève
401,90
397,92
443,54
428,94
Source
: commune d’Angoulême
6.4.2
L’accueil des
enfants de moins de trois ans
Les demandes d’inscription des enfants de moins de trois ans en
tout petite section de
maternelle font l’objet d’une réunion, au cours de la seconde quinzaine du mois de juin, entre la
direction de l’enfance, les directeurs d’écoles maternelles, l’inspection académique et la Maison
départementale des solidarités
. Il est alors procédé, pour l’
ensemble des demandes
d’inscription,
à l’examen d’un panel de critères tels que le
parcours de l’
enfant
65
,
l’organisation familiale ou le
quartier de résidence.
Les demandes relatives aux classes labellisées « toute petite section » sont examinées
séparément des demandes génériques. La ville d’Angoulême compte à cet égard trois classes
labellisées « TPS », situées dans les écoles maternelles Saint-Exupéry (depuis 2013), Alain-
Fournier (depuis 2014) et Jean Moulin (depuis 2016). Les demandes hors classes
labellisées donnent lieu à une inscription des enfants dans la limite des places disponibles, la
priorité étant accordée en petite section aux enfants de trois ans et plus.
58
Dont 3 enfants partiellement présents au cours de l’année.
59
Dont 2 enfants partiellement présents au cours de l’année.
60
Dont 10 enfants partiellement présents au cours de l’année.
61
Dont 3 enfants partiellement présents au cours de l’année.
62
Dont 3 enf
ants partiellement présents au cours de l’année.
63
Dont 2 enfants partiellement présents au cours de l’année.
64
Dont 1 enfant partiellement présent au cours de l’année.
65
Parmi ces critères figure, par exemple, son accueil dans une structure collective de petite enfance.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
72
Les effectifs de toute petite section de maternelle
2013
2014
2015
2016
2017
Nombre d’élèves scolarisés en classe maternelle
1 298
1 305
1 305
1 317
1 266
dont nombre d’élèves scolarisés en TPS
23
32
27
71
48
Effectifs de TPS en % des effectifs de maternelle
1,8
2,5
2,1
5,4
3,8
Source
: commune d’Angoulême
La commune a conclu un contrat enfance-jeunesse (CEJ) avec la CAF. Le volet enfance du
CEJ, qui concerne notamment l’accueil des enfants de moins de trois ans, ne por
te que sur les
équipements d’accueil du jeune enfant (EAJE)
66
. Les relations entretenues par la direction de
l’e
nfance avec les EAJE et les écoles accueillant des enfants de moins de trois ans en toute petite
section ou petite section
ne font pas l’objet d’une contractualisation formelle avec la CAF. La
direction de l’enfance anime cependant un
groupe de travail pluridisciplinaire relatif aux
conditions d’
accueil des enfants de moins de trois ans, qui associe la CAF aux côtés de
représe
ntants de l’
Éducation nationale, de la DDCSPP, des ALSH, de la protection maternelle et
infantile (PMI) et des EAJE.
L’accueil des moins de trois ans
a eu un impact financier limité sur les dépenses de
fonctionnement scolaires.
L’ouverture des trois
classes labellisées « TPS »
n’a pas entraîné de
charges de personnel supplémentaires, les ATSEM y ayant été affectés à budget constant par
ajustement de la brigade de remplacement. L
’accueil des enfants de moins de trois
ans hors classes
labellisées
n’induit pas
davantage d’évolution de la masse salariale
, dans la mesure où les places
disponibles dépendent des effectifs de petite section de maternelle sur avis de la commission
d’accueil en toute petite section.
Concernant les locaux, le travail concerté des services municipaux
et de l’Éducation nationale a permis d’organiser
l’
implantation des classes de TPS dans les seules
écoles disposant de salles vacantes et conformes à ce type de dispositif. Des travaux et
aménagements de locaux ont parfois été réalisés, par
exemple pour l’ouverture de la classe TPS
de l’école
Jean Moulin, qui a nécessité
8 700 € TTC de travaux d’
aménagement
et l’
acquisition de
1 941 € TTC
de mobilier adapté.
6.5
Les modes d’organisation et de gestion
6.5.1
L’organisation des services
La direction de
l’e
nfance
constitue de façon générale l’
interlocuteur central
de l’
ensemble
des acteurs institutionnels, associatifs et familiaux
concernés par les questions d’é
ducation. Son
action s’inscrit désormais
dans le cadre du PEDT précité. Pour assurer au quotidien le
fonctionnement des trente-et-une
écoles et la mise en œuvre
de la politique éducative, la direction
de l’enfance
articule ses missions autour de cinq services support : accueil et relations aux familles,
temps de l’enfant, coordination scolaire, rest
auration, moyens généraux
. L’
annuaire de ces
services est transmis chaque année aux écoles avec le dossier de rentrée.
Le service de
l’
accueil et des relations aux familles gère les inscriptions scolaires et
l’accueil en EAJE, l’a
ccompagnement des familles dans leur
rôle de premier éducateur de l’
enfant,
la facturation de la restauration scolaire et des EAJE, ainsi que la gestion financière et comptable
de la restauration scolaire et des EAJE. Ce service assure également le suivi des effectifs du secteur
66
Crèches, haltes-
garderies et autres dispositifs d’accueil non
-familiaux et non-scolaires des enfants de moins de six
ans.
COMMUNE
D’ANGOULÊME
73
scolaire
et alimente les réflexions relatives aux évolutions de
la carte scolaire. Il est l’
interlocuteur
direct des directions d’
écoles et des familles pour les inscriptions scolaires, les transferts
d’élèves
en cours d’année et
le règlement des factures de la restauration scolaire.
Le service des temps de l’enfant coordonne, en dehors du secteur de la petite enfance, les
temps périscolaires (en lien avec les partenaires associatifs), le conseil municipal des enfants, le
réseau des ludothèques associatives,
le volet jeunesse du CEJ, l’accompagnement des pratiques
professionnelles du secteur, ainsi qu’un ensemble d’actions partenariales à caractère scolaire,
périscolaire et extrascolaire
67
.
La mission du service des moyens généraux porte sur les volets financier (hors restauration)
et technique de la compétence enfance. Il assure ainsi un suivi budgétaire de chaque école et traite
ses demandes particulières, par exemple celles relatives aux transports. Il relaie les demandes de
travaux et de maintenance des écoles auprès des services municipaux compétents.
Le service de la restauration matérialise l’exercice en régie directe par la ville d’Angoulême
de sa compétence en matière de restauration scolaire. Un magasin central réceptionne les
approvisionnements et les livre
chaque jour à l’ensemble des vingt
-trois sites de production. Ces
derniers, localisés dans les écoles maternelles et élémentaires, produisent quotidiennement trois
mille repas.
Le service de la
coordination scolaire assure l’encadrement des ATSEM, ASP et cuisiniers
présents sur les trente-et-
un sites, ainsi que le suivi des conseils d’école.
Les achats, dont la gestion est encadrée par une fiche de procédure, portent en particulier
sur les jeux de garderie, les fournitures scolaires, la pharmacie, le matériel sportif
68
, les fournitures
pédagogiques, le mobilier et le matériel scolaires, ainsi que le matériel de bureau.
La gestion des achats
en €
2013
2014
2015
2016
Var. annuelle
moyenne
Montant total des achats relatifs aux
compétences scolaire et périscolaire
154 450
141 276
159 151
182 600
4,3 %
dont achats gérés par les écoles
0
0
0
0
/
dont achats gérés par les caisses des écoles
0
0
0
0
/
dont achats gérés par les coopératives scolaires
0
0
0
0
/
dont achats gérés par les services municipaux
154 450
141 276
159 151
182 600
4,3 %
dont achats mutualisés avec d’autres organismes
(EPCI, etc.)
0
0
0
0
/
Source
: commune d’Angoulême
6.5.2
Les modes de gestion des compétences facultatives
6.5.2.1
Les activités périscolaires
Les garderies du matin constituent un service municipal, non facturé aux familles et assuré
chaque jour de la semaine entre 7 h 30 et 8 h 20 par les agents de la collectivité.
67
Notamment Bulle de culture, le FIBD, Lire et
Faire Lire, Stop Gaspi, ainsi qu’un partenariat avec l’UNICEF.
68
A la fois en fonctionnement et en investissement.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
74
L’accueil périscolaire du soir
fait l’objet d’un
conventionnement entre la commune et ses
partenaires associatifs. Celui-ci prévoit notamment la participation de la collectivité aux accueils
de loisirs
, calculée sur la base d’
un forfait jou
rnalier par enfant et par jour, ainsi qu’à d’a
utres
structures comme les ludothèques.
Les activités périscolaires exercées par les associations
69
Activité
Mode de gestion
Durée de la
convention
Mode de
tarification
Nom de la structure
Coût total pour la
collectivité en €
Périscolaire
midi et soir
Convention
1 an
Forfait à la
semaine,
comprenant
trois tarifs en
fonction des
quotients
familiaux
CSCS MJC Louis
Aragon
91 564
CSCS MJC Grande
Garenne
129 486
CSCS CAJ Grand
Font
140 011
CSCS ACAIQ
Basseau
31 642
Amicale Laïque
42 337
CSCS MJC Rives
de Charente
95 423
Les Francas
107 348
Total
637 811
Source
: commune d’Angoulême
6.5.2.2
La restauration scolaire
La ville d’
Angoulême gère la restauration scolaire en régie directe par la production des
repas sur le site de chaque école maternelle ou élémentaire, avec le cas échéant un regroupement
de cette production au sein des groupes scolaires compétents pour les deux niveaux de scolarité
70
.
Trois cuisines d’
écoles ont par ailleurs été restructurées en cuisines centrales pour la confection
des repas de quatre écoles maternelles, qui ne disposent donc plus de cuisines directes mais de
cuisines satellites livrées tous les jours en liaison chaude. Les réceptions et livraisons
d’
approvisionnemen
t sont centralisés au niveau d’
un magasin unique. Le service de restauration
scolaire est ouvert tous les jours, mercredi compris,
sur l’ensemble des sites.
Les recettes de la restauration scolaire proviennent essentiellement des familles. Elles sont
encaissées
à l’avance
pour les adultes mais
a posteriori
pour les enfants,
soit par le biais d’
une
régie de recettes, soit par prélèvement automatique pour les familles qui le souhaitent. Ce dernier
moyen de recouvrement représente environ 60 % des recettes.
La commune n’
a pas recours aux
moyens de télépaiement tels que les titres payables par internet (TIPI).
Une fois la facture émise en début de mois, les familles disposent
d’un délai de vingt jours
pour s’
acquitter des sommes dues.
Lorsque la collectivité fait face à une situation d’impayé, ce qu
i
équivaut en pratique à 15 % environ
de ses recettes de restauration scolaire, elle fait d’abord
parvenir une lettre de rappel à la famille débitrice
puis procède à l’émission globale des titres
y
afférents en fin de trimestre. Le trésorier municipal disp
ose à cet égard d’u
ne autorisation
permanente de poursuite. Le taux de recouvrement des impayés de restauration scolaire, établi à
78,7 % au 31 décembre 2016, connaît une nette amélioration en fin d’exercice suivant
71
.
69
Hors mercredi après-midi. Données au 31 décembre 2016.
70
Alain-Fournier, Moulin, Ronsard et Renoir.
71
À la date du 27 novembre 2017, ce taux était de 93,1 %.
COMMUNE
D’ANGOULÊME
75
La municipalité assigne à la restauration scolaire un double objectif de contribution à
l’éducation alimentaire des enfants, notamment par la diversification de leurs goûts, et à leur
apprentissage de la vie sociale. Dans le cadre du programme national nutrition-santé (PNNS), la
commune est par ailleurs signataire des chartes « villes actives » depuis juillet 2008 et « bien
manger à l’école c’est l’affaire de ma commune
» depuis 2013, par lesquelles elle s’engage
notamment sur les cinq points suivants
: un projet alimentaire partagé, l’art de cuisiner, l’éveil
alimentaire, l’approvisionnement local et responsable, la lutte contre le gaspillage.
Les menus, élaborés en commission, tiennent compte des besoins nutritionnels spécifiques
des enfants. Ils sont affichés dans les écoles et les salles de restauration, et peuvent également être
consultés sur le site internet de la ville. Des animations et menus à thèmes sont également proposés
sur une base régulière.
Les marchés d’approvisionnement sont assortis de cahiers des charges comp
ortant un
certain nombre de critères tels que :
-
l’i
nterdiction du recours aux organismes génétiquement modifiés
72
;
-
l’obligation pour les fournisseurs de produire les fiches techniques des produits
73
;
-
la conformité à la réglementation en vigueur en matière de sécurité alimentaire ;
-
l’exigence
de certains labels de qualité
74
;
-
le respect des spécifications techniques établies par le groupe d’étude des marchés de
restauration collective et de nutrition (GEMRCN) ou à défaut par le ministère de
l’Alimentation et de l’Agriculture et les organismes professionnels du secteur
75
;
-
l’absence de produits contenant de l’huile de palme ou de
certains colorants pouvant être
source d’
hyperactivité chez les jeunes enfants ;
-
la traçabilité des viandes.
Au-delà de la fourniture des repas scolaires, la ville
d’Angoulême
a fait le choix
d
’
harmoniser la politique nutritionnelle sur les temps périscolaires et extrascolaires en produisant
également les repas et les goûters correspondant aux vacances scolaires et activités de fin de
journée.
La collectivité s’est dotée d’un
plan de maîtrise nutritionnelle
qui recense, pour l’ensemble
des sites, les activités du service de la restauration, le type de restauration, les jours de
fonctionnement, le nombre d’
agents, les repas préparés et les achats alimentaires, tout en rappelant
l’
organigramme y afférent et les engagements
pris en matière d’
offre nutritionnelle et de respect
des recommandations de santé publique.
La chambre régionale des comptes s’interroge au demeurant sur l’évolution
différenciée,
retracée dans le tableau ci-après, entre le nombre de repas servis et le coût global de la restauration
scolaire.
72
Délibération du conseil municipal du 30 septembre 2009.
73
D
étaillant leur valeur nutritionnelle, leur composition, la présence d’allergènes et d’acides gras, leur provenance,
leur conditionnement, leurs modalités d’utili
sation et leurs marques.
74
Comme « Label Rouge » pour les volailles, Bio, surgélation IQF pour les poissons surgelés, « plein air » pour les
œufs, viande bovine française (VBF), viande de porc française (VPF), «
fermier » pour certains produits laitiers, ou
encore fromage « à la coupe ».
75
Correspondant à un g
rammage précis pour certains produits, ainsi qu’à
des taux de protéines, de matières grasses
ou de sucre.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
76
Coût net d’un repas
76
en €
2014
2015
2016
Var. annuelle
moyenne
Dépenses de fonctionnement rattachées au
service des cuisines scolaires
3 020 307
2 772 545
2 682 737
-5,8 %
dont dépenses de personnel (641 et 645)
1 756 853
1 570 860
1 461 323
-8,8 %
dont dépenses de fournitures et petits équipements
(606)
32 605
39 437
51 008
25,1 %
dont dépenses de fluides et d’entretien
(606)
158 385
148 350
135 440
-7,5 %
dont achats alimentaires ou de repas (602, 606 et
611)
720 582
667 513
651 157
-4,9 %
dont autres dépenses
351 882
346 385
383 809
4,4 %
Nombre de jours de cantine
139
139
139
0,0 %
Dépenses par jour de cantine
21 729
19 946
19 300
-5,8 %
Nombre de repas servis par jour en moyenne
2 898
2 967
2 990
1,6 %
Coût d’un repas
7,50
6,72
6,45
-7,3 %
Recettes de fonctionnement rattachées au
service des cuisines scolaires
735 845
945 351
1 010 184
17,2 %
dont participation des familles
720 486
907 933
1 003 395
18,0 %
dont autres recettes
15 359
37 418
6 789
-33,5 %
Recettes par jour de cantine
5 294
6 801
7 268
17,2 %
Recettes pour un repas
1,83
2,29
2,43
15,2 %
Coût net d’un repas
5,67
4,43
4,02
-15,8 %
Source
: commune d’Angoulême
Les usagers de la restauration scolaire
77
2014
2015
2016
Var. annuelle
moyenne
Nombre d’enfants présents en moyenne par jour
dans les lieux de restauration scolaire
2 898
2 967
2 990
1,6 %
dont écoles maternelles
1 136
1 145
1 120
-0,7 %
dont écoles élémentaires
1 762
1 822
1 870
3,0 %
Source
: commune d’Angoulême
76
Hors mercredi.
77
Idem
.
COMMUNE
D’ANGOULÊME
77
La capacité d’accueil des cantines
Lieux de restauration
Nombre de jours d’ouverture
Capacité d’accueil par jour
École
Type
Semaine
scolaire hors
mercredi
Mercredi
Vacances
scolaires
Semaine
scolaire hors
mercredi
Mercredi
Vacances
scolaires
V. Duruy
Primaire
139
36
76
127
51
55
M. Roustan
Primaire
139
36
126
62
C. Perrault
Maternelle
139
36
114
62
A. Daudet
Maternelle
139
36
77
46
P. Bert
Primaire
139
36
105
63
J. Macé
Maternelle
139
36
99
35
G. Sand
Primaire
139
36
90
22
E. Roux
Primaire
139
36
76
96
33
80
P. Kergomard
Maternelle
139
36
72
31
J. Moulin
Primaire
139
36
58
139
54
60
J. Moulin
Maternelle
139
36
81
31
P. Ronsard
Primaire
139
36
17
139
46
55
P. Ronsard
Maternelle
139
36
74
40
J. Ferry
Primaire
139
36
175
70
R. Defarge
Primaire
139
36
120
45
Comtesse de Ségur
Maternelle
139
36
73
36
Alain-Fournier
Primaire
139
36
75
36
Alain-Fournier
Maternelle
139
36
62
17
Saint-Exupéry
Maternelle
139
36
78
16
Uderzo
Primaire
139
36
76
67
10
30
A. Renoir
Primaire
139
36
76
96
25
53
A. Renoir
Maternelle
139
36
90
24
Curie
Primaire
139
36
88
26
Péguy
Maternelle
139
36
55
19
Les Valettes
Maternelle
139
36
76
74
77
100
Condorcet
Primaire
139
36
92
33
Condorcet
Maternelle
139
36
68
35
Buisson
Primaire
139
36
118
58
La Fontaine
Maternelle
139
36
72
33
Hugo
Primaire
139
36
192
70
Vigny
Maternelle
139
36
100
45
Total
3 034
1 251
433
Source
: commune d’Angoulême
6.5.2.3
Les transports scolaires
Les transports scolaires ne concernent que les activités mises en œuvre sur le temps scolaire
proprement dit, hors temps périscolaire ou extrascolaire. Les enfants des trente-et-une écoles
maternelles et élémentaires sont acheminés à ce titre vers les lieux de culture et les équipements
sportifs. Les prestations de transport scolaire, intégralement externalisées depuis 2016, sont
coordonnées par un agent municipal du service des transports collectifs, en fonction du planning
des besoins par école. La réforme des rythmes scolaires n’a pas eu d’impact sur cette activité, dans
la mesure où le nombre de sorties hebdomadaires, réparties sur quatre jours au lieu de quatre et
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
78
demi, est demeu
ré inchangé. L’externalisation de la prestation a entraîné une baisse d’environ 8 €
du coût net total par trajet.
Coût net d’un trajet
78
en €
2013
2014
2015
2016
Var. annuelle
moyenne
Dépenses rattachées au transport scolaire
281 031
257 344
249 321
236 147
-5,6 %
dont transports collectifs (ramassages quotidiens)
(6247)
145 957
119 622
110 910
118 544
-6,7 %
dont dépenses de personnel (641 et 645)
84 540
87 264
87 893
87 311
1,1 %
dont dépenses de réparation (615)
8 798
5 873
7 095
470
-62,3 %
dont dépenses de fluides (606)
12 135
14 984
13 822
221
-73,7 %
dont amortissement de véhicules (68)
29 601
29 601
29 601
29 601
0,0 %
Nombre de trajets
1 625
1 454
1 359
1 432
-4,1 %
Dépenses par trajet
172,94
177,00
183,46
164,91
-1,6 %
Ramassage scolaire journalier moyen en nombre
d’enfants
280
280
250
250
-3,7 %
Coût d’un trajet par enfant
0,62
0,63
0,73
0,66
2,2 %
Recettes rattachées au
transport scolaire
0
0
0
0
0,0 %
dont participation de la commune
0
0
0
0
0,0 %
dont participation des familles
0
0
0
0
0,0 %
dont autres recettes
0
0
0
0
0,0 %
Recettes pour un trajet
0,00
0,00
0,00
0,00
0,0 %
Coût net d’un trajet par enfant
0,62
0,63
0,73
0,66
2,2 %
Source
: commune d’Angoulême
Les usagers du transport scolaire
79
2013
2014
2015
2016
Var. annuelle
moyenne
Nombre d’enfants par jour en moyenne
280
280
250
250
-3,7 %
dont écoles maternelles
80
80
50
50
-14,5 %
dont écoles élémentaires
200
200
200
200
0,0 %
Source
: commune d’Angoulême
6.6
Le coût complet moyen par élève
Les données financières précédemment détaillées font apparaître, pour l’exercice 2016, un
coût complet moyen par élève de 3 637
€ en
école préélémentaire et de 2 709
€ en école
élémentaire. Ce coût brut intègre les dépenses de fonctionnement scolaires augmentées des
dépenses d’investissement
récurrentes y afférentes, les dépenses de fonctionnement périscolaires,
ainsi que le coût de la restauration
80
et du transport
81
. Le surcoût d’une scolarité en maternelle par
78
Dépenses et recettes hors mercredi après-midi et sorties scolaires.
79
Hors mercredi après-midi.
80
Hors mercredi.
81
Hors mercredi après-midi et sorties scolaires.
COMMUNE
D’ANGOULÊME
79
rapport à l’enseignement élémentaire s’explique en particulier par les charges de personnel liées
aux emplois d’ATSEM.
À titre de comparaison, en 2014, le coût complet par élève atteignait en moyenne nationale
6
310 € en préélémentaire et 6
100 € en élémentaire, dont la moitié était issue des
dépenses de
personnel enseignant prises en charge par l’État
82
. Sur ce même exercice, la ville d’Angoulême
affichait donc, toutes choses égales par ailleurs, un coût complet par élève en maternelle (3 46
5 €)
supérieur à la moyenne nationale et inférieur à celle-ci en élémentaire (2 694
€).
Coût complet moyen par élève en préélémentaire
en €
2013
2014
2015
2016
Var. annuelle
moyenne
Nombre d’
élèves
1 298
1 305
1 305
1 317
0,5 %
DRF scolaires
876 104
1 354 102
1 433 709
1 512 109
20,0 %
Quote-part des DRF non réparties
494 067
480 346
492 324
452 412
-2,9 %
Dépenses d
’
investissement récurrentes
81 269
65 454
62 988
137 924
19,3 %
Coût moyen par élève - compétence scolaire
1 118,21
1 455,86
1 524,15
1 596,39
12,6 %
DRF périscolaires
1 714 514
1 301 002
1 499 710
1 530 141
-3,7 %
Coût moyen par élève - compétence périscolaire
1 320,89
996,94
1 149,20
1 161,84
-4,2 %
Dépenses de restauration scolaire
83
1 127 180
1 216 888
1 101 087
1 063 566
-1,9 %
Coût moyen par élève - restauration scolaire
868,40
932,48
843,74
807,57
-2,4 %
Dépenses de transport scolaire
113 320
103 684
99 015
93 620
-6,2 %
Coût moyen par élève - transport scolaire
87,30
79,45
75,87
71,09
-6,6 %
Coût complet moyen par élève
3 394,80
3 464,73
3 592,96
3 636,89
2,32 %
Source : CRC,
d’après les données de la commune d’Angoulême
82
Source
: ministère de l’Éducation nationale.
83
Les dépenses de restauration scolaire
relatives à l’exercice 2013 n’ont pas été communiquées.
Le montant indiqué
correspond à la moyenne des dépenses de restauration scolaire relatives aux exercices 2014 à 2016.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
80
Coût complet moyen par élève en élémentaire
en €
2013
2014
2015
2016
Var. annuelle
moyenne
Nombre d’
élèves
1 921
1 934
1 981
2 005
1,4 %
DRF scolaires
995 742
1 279 172
1 296 618
1 341 936
10,5 %
Quote-part des DRF non réparties
731 204
711 869
747 352
688 751
-2,0 %
Dépenses d
’
investissement récurrentes
218 817
100 917
187 086
325 080
14,1 %
Coût moyen par élève - compétence scolaire
1 012,89
1 081,67
1 126,23
1 174,95
5,1 %
DRF périscolaires
1 384 252
1 160 768
1 283 141
1 313 121
-1,7 %
Coût moyen par élève - compétence périscolaire
720,59
600,19
647,72
654,92
-3,1 %
Dépenses de restauration scolaire
84
1 698 016
1 803 419
1 671 458
1 619 171
-1,6 %
Coût moyen par élève - restauration scolaire
883,92
932,48
843,74
807,57
-3,0 %
Dépenses de transport scolaire
167 711
153 660
150 306
142 527
-5,3 %
Coût moyen par élève - transport scolaire
87,30
79,45
75,87
71,09
-6,6 %
Coût complet moyen par élève
2 704,70
2 693,79
2 693,56
2 708,53
0,1 %
Source
: CRC, d’après les données de la commune d’Angoulême
84
Idem
.
COMMUNE
D’ANGOULÊME
81
ANNEXES
Annexe n° 1. Glossaire
.........................................................................................................................
82
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
82
Annexe n° 1.
Glossaire
ACAIQ
Association de coordination des animations et intérêts de quartier
ADS
Application du droit des sols
ALSH
Accueil de loisirs sans hébergement
AMI
Appel à manifestation d’intérêt
AP
Autorisation de programme
ASP
Agent de service polyvalent
ATSEM
Agent territorial spécialisé des écoles maternelles
CAE
Contrat d’accompagnement dans l’emploi
CAF
Caisse d’allocations familiales
CAF
Capacité d’autofinancement
CCAS
Centre communal d’action sociale
CCI
Chambre de
commerce et d’industrie
CDEN
Conseil départemental de l’Éducation nationale
CE
Conseil d’État
CEJ
Contrat enfance-jeunesse
CFE
Cotisation foncière des entreprises
CGCT
Code général des collectivités territoriales
CHAAP
Classes à horaires aménagés en arts plastiques
CIBD
Centre international de la bande dessinée et de l’image
CJCE
Cour de justice des Communautés européennes
CJF
Code des juridictions financières
CP
Crédit de paiement
CRC
Chambre régionale des comptes
CRFP
Contribution au redressement des finances publiques
CSCS
Centre social, culturel et sportif
COMMUNE
D’ANGOULÊME
83
CTSD
Comité technique spécial départemental
DASEN
Directeur académique des services de l’Éducation nationale
DDCSPP
Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des
populations
DGCL
Direction générale des collectivités locales
DGF
Dotation globale de fonctionnement
DGFiP
Direction générale des finances publiques
DRF
Dépenses réelles de fonctionnement
EAJE
Équipement d’accueil du jeune enfant
EBE
Excédent brut d’exploitation
EBF
Excédent brut de fonctionnement
EESI
École européenne supérieure de l’image
EPCC
Établissement public de coopération culturelle
EPCI
Établissement public de coopération intercommunale
ETPT
Équivalent temps plein travaillé
FFA
Festival du film francophone d’Angoulême
FIBD
Festival international de la bande dessinée
FNGIR
Fonds national de garantie individuelle des ressources
FPIC
Fonds national de péréquation des ressources intercommunales et
communales
GAMA
Grand Angoulême mobilité aménagement
GEMRCN
Groupe d’étude des marchés de restauration collective et de nutrition
GESTA
Gestion du stationnement à Angoulême
GPEEC
Gestion prévisionnelle des emplois, des effectifs et des compétences
HACCP
Analyse des dangers et points critiques pour leur maîtrise (
Hazard
analysis critical point control
)
IEN
Inspecteur de l’Éducation nationale
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
84
INSEE
Institut national de la statistique et des études économiques
NTIC
Nouvelles technologies de l’information et de la
communication
ONDE
Outil numérique pour la direction d’école
OPHLM
Office public d’habitations à loyer modéré
ORU
Opération de renouvellement urbain
PAI
Projet d’accueil individualisé
PEAC
Parcours d’éducation artistique et culturelle
PEDT
Projet éducatif de territoire
PMI
Protection maternelle et infantile
PNNS
Programme national nutrition-santé
PPI
Plan pluriannuel d’investissement
PS
Petite section de maternelle
QPV
Quartier prioritaire de la politique de la ville
RASED
Réseau
d’aides spéc
ialisées aux élèves en difficulté
REP+
Réseau d’éducation prioritaire plus
RPS
Risques psychosociaux
RRF
Recettes réelles de fonctionnement
RTT
Récupération du temps de travail
SAEML
Société anonyme d’économie mixte locale
SARL
Société à responsabilité limitée
SEMGAVA
Société d’économie mixte de gestion agroalimentaire de la ville
d’Angoulême
SGAE
Secrétariat général des affaires européennes
SIEG
Service d’intérêt économique général
SPA
Service public à caractère administratif
SPIC
Service public à caractère industriel et commercial
COMMUNE
D’ANGOULÊME
85
SPL
Société publique locale
TEOM
Taxe d’enlèvement des ordures ménagères
TFB
Taxe foncière sur les propriétés bâties
TFNB
Taxe foncière sur les propriétés non bâties
TFUE
Traité sur le fonctionnement
de l’Union européenne
TH
Taxe d’habitation
TIPI
Titres payables par internet
TPS
Toute petite section de maternelle
ULIS
Unité localisée pour l’inclusion scolaire
VNC
Valeur nette comptable
Chambre régionale des comptes
Nouvelle-Aquitaine
3, place des Grands-Hommes
33064 BORDEAUX CEDEX
nouvelleaquitaine@crtc.ccomptes.fr
Les publications de la chambre régionale des comptes
Nouvelle-Aquitaine
sont disponibles sur le site :
www.ccomptes.fr/nouvelle-aquitaine