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3, place des Grands-Hommes
CS 30059
33064 BORDEAUX CEDEX- T : 05 56 56 47 00
alpc@crtc.ccomptes.fr
▪ www.ccomptes.fr
Le président
Le 26 septembre 2016
à
Madame la directrice de l’établissement public local
d’enseignement et de formation agricole des Pyrénées
-
Atlantiques
Route de Pau
64121 MONTARDON
Dossier suivi par : Myriam Lagarde
Greffière de la 2
ème
section
T. 05 56 56 47 00
Mel. alpc@crtc.ccomptes.fr
Contrôle n° 2015-0114
Objet :
notification du rapport d’observations définitives
P.J. : 1 rapport
Lettre recommandée avec accusé de réception
Je vous prie de bien vouloir trouver ci-joint le rapport comportant les observations définitives de la chambre sur la gestion
de
de l’établissement public local d’enseignement et de formation agricole des Pyrénées
-Atlantiques concernant les
exercices 2009
et suivants pour lequel, à l’expiration du délai d’un mois prévu par l’article L. 243
-5 du code des juridictions
financières, la chambre n’a reçu aucune réponse é
crite destinée à y être jointe.
Je vous rappelle que ce document revêt un caractère confident
iel qu’il vous appartient de protéger jusqu’à sa
communication à votre assemblée délibérante. Il conviendra de l’inscrire à l’ordre du jour de sa plus proche réunion, au
cours de laquelle il donnera lieu à débat. Dans cette perspective, le rapport sera joint à la convocation adressée à chacun
de ses membres.
Dès la tenue de cette réunion, ce document pourra être publié et communiqué aux tiers en faisant la demande, dans les
conditions fixées par le code des relations entre le public et l’administration.
E
n application de l’article R. 241
-
18 du code des juridictions financières, je vous demande d’informer le greffe de la date
de la plus proche réunion de votre assemblée délibérante et de lui communiquer en temps utile copie de son ordre du
jour.
Par ailleu
rs je vous précise qu’en application des dispositions de l’article R. 241
-23 du code précité, le rapport
d’observations
est
transmis au préfet ainsi qu’au directeur départemental ou, le cas échéant, régional des finances
publiques.
Enfin, j’appelle votre attention sur les dispositions de l’article L.
243-7-I
du code des juridictions financières, lesquelles
précisent que
«dans un délai d'un an à compter de la présentation du rapport d'observations définitives à l'assemblée
délibérante, l'exécutif de la collectivité territoriale ou le président de l'établissement public de coopération intercommunale
à fiscalité propre présente, dans un rapport devant cette même assemblée, les actions qu'il a entreprises à la suite des
observations de la chambre régionale des comptes. Ce rapport est communiqué à la chambre régionale des comptes, qui
fait une synthèse annuelle des rapports qui lui sont communiqués. Cette synthèse est présentée par le président de la
chambre régionale des comptes devant la conférence territoriale de l'action publique. Chaque chambre régionale des
comptes transmet cette synthèse à la Cour des comptes en vue de la présentation prescrite à l'article L 143-10-1 ».
Dans ce cadre, vous voudrez bien notamment préciser les suites que vous aurez pu donner aux recommandations qui
sont formulées dans le rapport d’observations, en les assortissant des justifications qu’il vous paraîtra utile de joindre, a
fin
de permettre à la chambre d’en mesurer le degré de mise en œuvre.
Jean-François Monteils
Rapport d’observations
définitives
EPLEFPA 64 - 2016
CRC d’Aquitaine,
Limousin, Poitou-Charentes
2/42
Etablissement public locaux d’enseignement
et de formation professionnelle agricole
(EPLEFPA) des Pyrénées-Atlantiques
RAPPORT D’OBSERVATIONS
DEFINITIVES
Années 2009 et suivantes
LA SYNTHESE GENERALE DU RAPPORT
...........................................................................................................
4
LA RECAPITULATION DES RECOMMANDATIONS
..............................................................................................
6
LA PROCEDURE
.....................................................................................................................................................
7
GLOSSAIRE
.............................................................................................................................................................
8
1.
L’ETABLISSEMENT ET S
ES MISSIONS
..................................................................................................
9
1.1.
Les centres constitutifs de l’eplefpa et les effectifs
.................................................................................
9
1.2.
Les missions de formation de l’établissement
......................................................................................
10
1.2.1.
L’offre de formation initiale
............................................................................................................
10
1.2.2.
L’offre en apprentissage (le CDFAA)
.............................................................................................
12
1.2.3.
L’offre en formation professionnelle continue (le CFPPA)
.............................................................
14
1.2.4.
Les exploitations agricoles
............................................................................................................
16
1.2.5.
La halle technologique
..................................................................................................................
20
1.3.
Les autres missions (coopération internationale, recherche, animation)
..............................................
20
1.3.1.
La contribution à la démonstration, l’expérimentation et diffusion de techniques nouvelles
..........
20
1.3.2.
L’animation, le développement du territoire et les actions internationales
.....................................
21
2.
L’ORGANISATION ET LE
FONCTIONNEMENT DE L’
ETABLISSEMENT
.............................................
22
2.1.
Le fonctionnement institutionnel de l’établissement
..............................................................................
22
2.1.1.
Le projet d’établissement
..............................................................................................................
22
2.1.2.
Le directeur de l’établissement et les délégations de signature
....................................................
23
2.1.3.
Les relations avec les organismes et associations présents sur le site
.........................................
25
2.1.4.
Le document unique d’évaluation des risques
...............................................................................
25
2.2.
Le personnel de l’établissement
...........................................................................................................
25
2.2.1.
La gestion courante des personnels relevant de la Région et le problème de l’absentéisme
........
25
2.2.2.
La mutualisation des moyens notamment en personnels
..............................................................
26
2.3.
La commande publique
........................................................................................................................
28
3.
LE RESPECT DES REGLES BUDGETAIRES ET COMPTABLES
.........................................................
29
3.1.
Les outils de pilotage (tableaux de bord, comptabilité analytique, analyse de coûts)
...........................
29
3.2.
L’individualisation budgétaire et comptable des activités
......................................................................
29
3.3.
La régulation des émissions de titres et mandats
.................................................................................
30
3.4.
Les délais de paiement
.........................................................................................................................
30
3.5.
Les reports de charge et les rattachements
..........................................................................................
31
Rapport d’observations
définitives
EPLEFPA 64 - 2016
CRC d’Aquitaine,
Limousin, Poitou-Charentes
3/42
3.6.
L’émission des titres et l’encaissement des recettes
............................................................................
31
3.6.1.
Le suivi des procédures
................................................................................................................
31
3.6.2.
La mise en place de logiciels comptables dédiés
..........................................................................
32
3.6.3.
L’extension des régies et des comptes de dépôts de fonds au trésor (DFT)
.................................
32
3.7.
L’incidence sur
l’analyse bilancielle du traitement comptable
...............................................................
32
4.
LA SITUATION FINANCIERE
..................................................................................................................
34
4.1.
L’analyse consolidée
............................................................................................................................
34
4.1.1.
Des résultats de fonctionnement déficitaires sur les trois dernières années
.................................
34
4.1.2.
L’équilibre du bilan
: fonds de roulement, dette et trésorerie
.........................................................
35
4.1.3.
Une CAF confortable
.....................................................................................................................
36
4.1.4.
Des investissements en baisse
.....................................................................................................
36
4.2.
Les résultats par centre
........................................................................................................................
37
4.2.1.
La formation initiale
.......................................................................................................................
38
4.2.2.
Le CDFAA 64
................................................................................................................................
39
4.2.3.
Les exploitations
............................................................................................................................
41
Rapport d’observations
définitives
EPLEFPA 64 - 2016
CRC d’Aquitaine,
Limousin, Poitou-Charentes
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LA SYNTHESE GENERALE DU RAPPORT
1.
l’établissement
et ses missions
L’établissement des
Pyrénées-Atlantiques est un des six
établissements publics locaux d’enseignement
et de formation professionnelle agricole (EPLEFPA) que comptait la région Aquitaine.
L’établissement
des Pyrénées-Atlantiques inclut huit
centres constitutifs, structures d’en
seignement et de formation ainsi
qu’un ateli
er à comptabilité distincte. Il est composé de trois lycées (850 élèves),
d’
un centre
départemental de formation des apprentis agricoles (CDFAA : 440 apprentis répartis sur trois
antennes),
d’
un centre de formation professionnelle et de promotion agricole (CFPPA : 142 000 heures
stagiaires sur deux sites), de trois exploitations (employant neuf salariés au total) et
d’
une halle
agroalimentaire gérée en service à comptabilité distincte (SACD). En 2013, ce sont environ
301
personnes qui travaillent au sein de l’EPLEFPA.
L’évolution des effectifs est plutôt favorable (+4
% en moyenne sur la période étudiée hors effectifs
CFPPA). Le CFPPA a vu augmenter ses effectifs de stagiaires de 22 %, en moyenne, pour une
croissance moyenne d’heures stagiaires de 6
%. Les taux de réussite moyens sont satisfaisants ainsi
que les statistiques d’insertion.
L
’EPLEPFA 64
éprouve des difficultés pour
rendre compte de l’activité pédagogique, des coûts de ses
exploitations et des surcoûts liés aux expérimentations. Le calcul des marges nettes des exploitations
pourrait être un objectif à la fois pédagogique et de gestion pour les élèves.
L’établissement est proactif
pour
la communication et la promotion de l’enseignement a
gricole. Il est
également très engagé dans la promotion des échanges internationaux.
2. L’organisation et le fonctionnement de l’établissement
Durant la période sous revue, deux directeurs se sont succédé: M. André Chanfreau a été nommé par
arrêté ministériel du 29 juin 20
06, directeur de l’EPLEFPA 64
à compter du 1° septembre 2006, puis
Mme DETAILLE, à compter de la rentrée 2015. En ce qui concerne les délégations de signatures,
quelques irrégularités ont été constatées.
L’organisation des EPLEFPA oblige à mettre en œuvre des formes de mutualisation interne
. Elles
préserve
nt l’identité des centres et favoris
ent la coopération et les échanges entre eux, sans pour
autant gommer leurs spécificités. Les opérations susceptible
s de faire l’objet d’une gestion
-type doivent
être regroupées et mutualisées au siège, tandis que celles nécessitant une gestion de proximité doivent
être assurées sur site. La répartition des fonctions entre pôle administratif central et sites implique la
définition de profils de postes de gestionnaires différents. La mutualisation des fonctions pourrait être
poursuivie
s’agissant des marchés et de la gestion des ressources humaines
.
Rapport d’observations
définitives
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Limousin, Poitou-Charentes
5/42
3. Le respect des règles budgétaires et comptables
De nombreuses avan
cées de gestion ont suivi l’audit réalisé en 2012. Le partage d’informations entre
ordonnateur et comptable notamment, grâ
ce à l’application
First Class,
s’est
développé et structuré. Le
contrôle partenarial permettra d’adapter le contrôle aux enjeux.
Toutefois, il subsiste des axes de
progrès. L
’individualisation budgétaire
n’a de portée que si elle est correctement respectée
, elle ne doit
pas être considérée comme un outil
d’optimisation
fiscale.
De même, l
es délais de paiement, tout en s’améliorant, son
t encore insatisfaisants notamment en cas
de problème détecté en fin de processus de contrôle. L
’EPLEFPA n’applique pas non plus la procédure
de rattachement des charges et des produits à l’exercice
et y pallie en exécutant ses budgets bien au-
delà
de l’ex
ercice de rattachement. Enfin, l
’établissement
pourrait accélérer le suivi de ses demandes
de subventions et plus
généralement le suivi des procédures d’émission et d’encaissement des titres.
La mise en place de logiciels dédiés dont l’un
gèrerait un traitement colle
ctif des titres et l’autre
la facturation directe et exhaustive des pensions des apprenants, permettrait un suivi plus aisé,
pertinent et fiable des titres de recettes.
D
’importantes différences entre l’état de l’actif, le bilan et l’état d’inventaire
requièrent un travail
d’actualisation en liaison avec le comptable. En ce qui concerne la gestion des stocks, l’augmentation
de 63 % de leur valeur,
telle qu’elle ressort des comptes,
doit pouvoir être expertisée par la commission
d’inventaire, rendue
obligatoire par une instruction de la
Direction générale de l’e
nseignement et de la
recherche.
4. La situation financière
Malgré une croissance des effectifs sur la période, certainement due à des formations reconnues, un
bon maillage du territoire et
une communication active, les résultats de l’EPLEFPA 64 restent
déficitaires depuis 2012. Les grands équilibres financiers sont tout de même maîtrisés malgré une
érosion du fonds de roulement net et de la trésorerie. La capacité d’a
utofinancement (brute et nette) de
l’établi
ssement est en hausse, mais
l’investissement
est en baisse sur la période contrôlée.
Enfin, les situations entre les centres sont très disparates au sein de l’EPLEFPA. Le CFPPA est
dynamique et sa situation financière tout à fait convenable. L
es lycées d’Oloron et Orthez se
rapprochent de l’équilibre
mais risquent de voir leurs recettes diminuer. L
es exploitations d’Orthez et
Montardon ont en revanche une situation dégradée,
compensée partiellement par celle d’Olor
on. Le
CDFAA est structurellement déficitaire,
mais l’augmentation du taux d’intervention régional
intervenue
en 2016
devrait permettre d’
équilibrer ses comptes.
Rapport d’observations
définitives
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LA RECAPITULATION DES RECOMMANDATIONS
Les juridictions financières examinent les suites réservées à leurs recommandations
et les évaluent en fonction du niveau de mise en œuvre
Les cotations utilisées pour les recommandations juridiques ou de gestion sont les suivantes :
[Recommandation total
ement mises en œuvre]
[Recommandation
partiellement mise en œuvre]
(
qui ont fait l'objet d'un commencement d'exécution ou d'un engagement à les mettre en œuvre
)
[Recommandation à suivre]
(
qui, pour diverses raisons, n’ont pas fait l’objet d'une mise en œu
vre totale ou partielle)
[Recommandation devenue sans objet]
Ce suivi intervient soit immédiatement au vu des réponses apportées entre la notification du rapport
d’observations provisoires et celles du rapport d’observations définitives, soit lors du contr
ôle suivant.
L’ETABLISSEMENT ET SES MISSIONS
1.
intégrer dans les rapports d’activité, de tableaux retraçant, par type de formation, le temps
d’utilisation des exploitations et des ateliers
[Recommandation partiellement mise en œuvre]
2.
mettre en place un suivi des coûts des exploitations afin de déterminer une marge nette par
production et par exploitation
[Recommandation partiellement mise en œuvre]
3.
mettre en place un suivi des surcoûts et des pertes liés aux expérimentations, en développant
une partie
chiffrée de synthèse dans les rapports d’activité et en les rapprochant des recettes
liées aux conventions
[Recommandation partiellement mise en œuvre]
L’ORGANISATION ET LE FONCTIONNEMENT DE L’ETABLISSEMENT
4.
limiter la
durée du projet d’établissement à cinq
ans et veiller à ce qu’il soit en cohérence avec
les documents de programmation nationaux et régionaux et soit accompagné d’indicateurs
permettant l’évaluation annuelle de son exécution par le conseil d’administration.
[Recommandation partiellement mise e
n œuvre]
5.
programmer un réel regroupement des fonctions transversales supports et en particulier de la
fonction ressources humaines
[Recommandation partiellement mise en œuvre]
6.
améliorer la mutualisation existante au travers de la mise en commun du logiciel YPAREO pour
le CDFAA et le CFPPA
[Recommandation partiellement mise en œuvre]
7.
recourir aux procédures de marché et veiller à convoquer la commission d’analyse des besoins
,
prévue au règlement intérieur
[Recommandation partiellement mise en œuvre]
Rapport d’observations
définitives
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LE RESPECT DES REGLES BUDGETAIRES ET COMPTABLES
8.
formaliser le processus « recettes »
[Recommandation partiellement mise en œuvre]
9.
d’harmoniser la gestion comptable en utilisant les mêmes logiciels dans tous les centres
[Recommandation partiellement mise en œuvr
e]
10.
mettre régulièrement à jour l’inventaire et se rapprocher chaque année du comptable pour que
l’état de l’actif puisse être actualisé à partir des mises à jour de ce dernier.
[Recommandation partiellement mise en œuvre]
LA SITUATION FINANCIERE
11.
mettre en place une comptabilité analytique pour mieux connaître les coûts de chacune des
formations.
[Recommandation partiellement mise en œuvre]
LA PROCEDURE
Le contrôle a été effectué dans le cadre du programme de la chambre.
L’ouverture du contrôle a été no
tifiée à M. André CHANFREAU, directeur, ordonnateur alors en fonctions
depuis le 1
er
septembre 2006.
L’entretien de début de contrôle s’est déroulé le 11 mai 2015
avec l’o
rdonnateur alors en fonctions,
M. André CHANFREAU.
L’entretien
de fin de contrôle
s’est déroulé le
28 septembre 2015 avec
l’o
rdonnateur en fonctions,
Mme Anne DETAILLE et
l’ancien ordonnateur
, M. André CHANFREAU.
Lors de sa séance du 20 octobre 2015, la chambre a formulé des observations provisoires qui ont été
adressées à l’ordonnateur
en fonctions
et à l’ancien ordonnateur
.
Les deux ordonnateurs ont répondu par courrier conjoint enregistré au greffe de la chambre le 18 mai
2016.
Lors de sa séance du 10 juin 2016, la chambre a arrêté les observations définitives qui figurent dans le
présent rapport.
Rapport d’observations
définitives
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GLOSSAIRE
RPEB
Association Régionale Pour
l’Expérimentation Bovine
EPA
Brevet d'Études Professionnelles Agricoles
P
Brevet Professionnel
PA
Brevet Professionnel Agricole
PREA
Brevet Professionnel Responsable Exploitation Agricole
TSA
Brevet Technique Supérieur Agricole
CAP
Certificat
d’Aptitude Professionnelle
CAPA
Certificat d'Aptitude Professionnelle Agricole
CDFAA
Centre Départemental de Formation d'Apprentis Agricoles
CFA
Centres de Formation d'Apprentis
CFPPA
Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricole
CIF
Congé Individuel de Formation
CS
Certificat de Spécialisation
DDFIP
Direction Départementale des Finances Publiques
DGER
Direction Générale de l’Enseignement et de la recherche
DIF
Droit individuel à la formation
DIMA
Dispositif d’Initiation aux
Métiers par Alternance
DRAAF
Direction Régionale de l’Alimentation de l’Agriculture et de la Forêt
DUER
Document Unique d’Evaluation des Risques
PL/EPLE
Etablissement Public Local/ Etablissement Public Local d’Enseignement
PLEFPA
Etablissement Public Local d'Enseignement et de Formation Professionnelle Agricole
AFSEA
Fonds d’Assurance Formation des Salariés d’Exploitations Agricoles
EADER
Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural
EGTA
Lycées d'Enseignement Général et Technologique Agricole
EGTPA
Lycées d'Enseignement Général, Technologique et Professionnel Agricole
PA
Lycée Professionnel Agricole
NAS
Nécessité Absolue de Service
ACD
Service à Comptabilité Distincte
TAV
Sciences et Techniques de l'Agronomie et du Vivant
V
Technologies Végétales
AE
Validation des Acquis de l’Expérience
Rapport d’observations
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Limousin, Poitou-Charentes
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1.
L’ETABLISSEMENT
ET SES MISSIONS
L’établissement des
Pyrénées-Atlantiques est un des six établissements publics l
ocaux d’
enseignement
et de formation professionnelle agricole (EPLEFPA) que compte la région Aquitaine. Depuis 2011,
les budgets des EPLEFPA aquitains sont consolidés au niveau départemental, ce qui permet une
mutualisation financière des centres
qu’ils regroupent
(lycées, CDFAA, CFPPA).
1.1.
L
ES CENTRES CONSTITUTIFS DE L
EPLEFPA ET LES EFFECTIFS
L’EPLEFPA 64
, composé initialement de cinq centres, a été créé le 1
er
janvier 1986 en application des
lois de décentralisation. C
e n’est qu’après la loi d’orientation agricole du 9
juillet 1999 que les trois
exploitations ont
été érigées en centres de l’établissement
.
Les huit centres,
ainsi qu’un atelier à comptabilité dis
tincte, sont répartis sur cinq sites (Hasparren,
Oloron, Ostabat, Orthez et Montardon).
Les trois lycées, Oloron, Orthez et Montardon. Les formations
dispensées s’appliquent à la
production, l’agroalimentaire, les aménagements et les services
; environ 850 élèves et
étudiants sont formés.
Un centre départemental de formation des apprentis agricoles (CDFAA). Il compte environ 440
apprenants en 2014, répartis sur trois antennes (Hasparren, Oloron - 80 apprenants - et
Montardon - 110 apprenants-) et dispense des formations allant du CAP à la licence
professionnelle
« valorisation des produits du territoire ».
Il prépare également à un certificat de
spécialisation sur Orthez.
Un centre de formation professionnel et de promotion agricole (CFPPA), dispensant
142 000 heures stagiaires sur deux sites (Ostabat et Montardon).
Trois exploitations Montardon pour les vaches laitières, les vaches allaitantes, les taurillons et
les kiwis ; Oloron pour les brebis laitières et les vaches allaitantes ; Orthez pour les vaches
allaitantes et les canards prêts à gaver.
Une halle agroalimentaire gérée en service à comptabilité distincte (SACD).
E
nviron 301 personnes travaillent au sein de l’EPLEFPA (chiffres 2013)
, dont neuf dans les
exploitations. De 2009 à 2014, les effectifs, hors CFPPA, ont augmenté de 4 % en moyenne. Les
effectifs de stagiaires du CFPPA, quant à eux, ont augmenté de 22 % pour une croissance moyenne
d’heures stagiaires de 6
%.
Evolution des effectifs d’apprenants
et taux de croissance annuel moyen
Tableau 1.
En €
et %
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Taux
LEGTA PAU MONTARDON
475
457
485
484
473
495
1 %
LPA OLORON
173
181
198
193
190
193
2 %
LPA ORTHEZ
101
103
158
158
195
20 %
CDFAA
428
453
457
455
449
440
1 %
TOTAL
1076
1192
1243
1290
1270
1323
4 %
En nombre de stagiaires
802
1 079
1 273
1 722
1 709
NC
22 %
En heures stagiaires
114363
140101
145694
129305
142057
NC
6 %
Source : EPLEFPA 64
Rapport d’observations
définitives
EPLEFPA 64 - 2016
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Limousin, Poitou-Charentes
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1.2.
L
ES MISSIONS DE FORMATION DE L
ETABLISSEMENT
Selon l’article L
. 811-1 du code rural et de la pêche maritime,
«
l’enseignement et la formation
professionnelle publics aux métiers de l'agriculture, de la forêt, de la nature et des territoires ont pour
objet d'assurer, en les associant, une formation générale et une formation technologique et
professionnelle dans les métiers de l'agriculture, de la forêt, de l'aquaculture, de la transformation et de
la commercialisation des produits agricoles ainsi que dans d'autres métiers concourant au
développement de ceux-ci, notamment dans les domaines des services et de l'aménagement de
l'espace agricole, rural et forestier, de la gestion de l'eau et de l'environnement. »
Les EPLEFPA remplissent les missions suivantes :
« ils assurent une formation générale, technologique et professionnelle initiale et continue ;
ils participent à l'animation et au développement des territoires ;
ils contribuent à l'insertion scolaire, sociale et professionnelle des jeunes et à l'insertion sociale et
professionnelle des adultes ;
ils contribuent aux activités de développement, d'expérimentation et d'innovation agricoles et
agroalimentaires ;
ils participent à des actions de coopération internationale, notamment en favorisant les échanges et
l'accueil d'élèves, apprentis, étudiants, stagiaires et enseignants
. »
Tout établissement public local d'enseignement et de formation professionnelle agricole assure une
formation générale, technologique et professionnelle initiale et peut dispenser une formation continue. A
ce titre, il regroupe plusieurs centres :
un ou plusieurs lycées d'enseignement général et technologique agricole, lycées professionnels
agricoles ou lycées d'enseignement général, technologique et professionnel agricole ;
un ou plusieurs centres de formation professionnelle et de promotion agricoles ou centres de
formation d'apprentis ;
un ou plusieurs ateliers technologiques ou exploitations agricoles qui assurent l'adaptation et la
formation aux pratiques professionnelles et qui contribuent à la démonstration, à l'expérimentation
et à la diffusion des techniques nouvelles, en cohérence avec les orientations des politiques
publiques pour l'agriculture.
1.2.1.
L’offre de
formation initiale
La formation initiale agricole est dispensée par les lycées d’enseignement général et technologique
agricole (LEGTA). Les formations dispensées par les 3 lycées offrent un très large éventail (tableau
infra).
Le LEGTA de Montardon, a accueilli, en 2014, 495 élèves dont la moitié en internat (ce qui est en
dessous de la moyenne nationale, laquelle se situe à environ 56 %). Ce LEGTA prépare de la seconde
générale et technologique à la licence professionnelle « valorisation des produits du terroir » en passant
par le bac S et le BTS. Un certificat de spécialisation (CS) technico-commercial en agrofourniture est
également proposé après le BTS.
Les taux de réussite des trois
lycées de l’
EPLEFPA sont bons, notamment pour le bac S et le bac
sciences et techniques de l’agronomie et du vivant (STAV), comme le montre l’exemple du lycée de
Montardon et globalement au-dessus de la moyenne nationale (tableau infra).
L
es statistiques d’insertion transmises aux
services de la DRAAF sont satisfaisantes, mais l
’absence de
cellule de suivi statistique
prive toutefois l’établissement d’informations qui pourraient lui être utiles pour,
Rapport d’observations
définitives
EPLEFPA 64 - 2016
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Limousin, Poitou-Charentes
11/42
par exemple, comparer les
volumes d’apprenants formés et la situation de l’emploi agricole dans le
département des Pyrénées-Atlantiques.
Les
formations des lycées de l’E
PLEFPA
Tableau 2.
Lycée de Montardon
Lycée des Métiers de la Montagne
Oloron-Sainte-Marie
LPA d’Orthez
→ Seconde générale et
echnologique (4 classes)
→ Baccalauréat technologique
première (3 classes)
terminale (3 classes)
→ Baccalauréat scientifique
première
terminale
Brevet Technicien Supérieur
Agricole (BTSA) Productions
Animales (PA) (2 classes)
→ BTSA Aménagements
Paysagers (AP) (2 classes)
→ BTSA ACSE (Analyse,
Conduite et Stratégie de
Entreprise) Agricole (2 classes)
→ 4
ème
→ 3
ème
→ Baccalauréat professionnel
onduite et gestion de l’exploitation
agricole
seconde professionnelle
première
terminale
→ Baccalauréat professionnel
ervices aux personnes et aux
erritoires
seconde professionnelle
première
terminale
→ Baccalauréat professionnel
gestion des milieux naturels et de la
aune
seconde professionnelle
première
terminale
→ 3
ème
→ Baccalauréat professionnel
onduite et gestion
de
exploitation agricole
(CGEA)
seconde professionnelle
première
terminale
→ Baccalauréat professionnel
ravaux paysagers
seconde professionnelle
première
terminale
Source : EPLEFPA 64
Taux de réussite aux examens préparés par le LEGTA de Montardon
Tableau 3.
2009
2010
2011
2012
2013
2014
BTS TC
93,75 %
95 %
100 %
Remplacé par un CS TC
(au CFPPA 64)
BTS P.A.
100 %
96 %
79 %
91 %
96 %
96 %
Mentions
4 B / 9 AB
1 B / 13 AB
12 AB
3 B / 12 AB
1 TB / 2 B /
15 AB
2 B / 15 AB
BTS A.P.
80 %
92 %
63 %
85 %
91 %
92 %
Mentions
4 AB
3 B / 5 AB
1 B / 6 AB
2 B / 11 AB
10 AB
1 TB / 2 B /
8 AB
BTS ACSE
82,35 %
100 %
81 %
65 %
91 %
90 %
Mentions
4 AB
7 AB
6 AB
4 AB
1 TB / 5 B /
9 AB
5 B / 9 AB
BAC STAV
78,85 %
78 %
100 %
97 %
94 %
100 %
Mentions
6 AB
4 B / 10 AB
1 TB / 6 B /
28 AB
6 B / 20 AB
2 TB / 4 B /
15 AB
1 TB / 6 B /
28 AB
Rapport d’observations
définitives
EPLEFPA 64 - 2016
CRC d’Aquitaine,
Limousin, Poitou-Charentes
12/42
BAC S
96,30 %
97 %
100 %
100 %
96 %
100 %
Mentions
2 TB / 1 B /
9 AB
1 TB / 1 B / 7
AB
1 TB / 6 B /
13 AB
2
B / 7 AB
4 B / 9 AB
1 TB / 6 B / 9
AB
BEPA
86,67 %
(Classe fermée)
Moyenne
88,27 %
93,00 %
87,17 %
87,60 %
93,60 %
95,60 %
Source : EPLEFPA 64 (hors moyenne)
1.2.2.
L’offre en apprentissage (le
CDFAA)
1.2.2.1.
Les formations et les effectifs
Le CDFAA dispense sur quatre sites des formations dans cinq domaines : les travaux paysagers,
l’agriculture, l’agroalimentaire, les services et laboratoire.
Les filières d’apprentissage sont les
suivantes :
DIMA (Dispositif d’initiation
aux métiers par alternance) ;
CAP travaux paysagers (4 classes) ;
CAP métiers de l’agriculture (2 classes)
;
CAP service aux personnes et vente en milieu rural (2 classes) ;
CS taille et soins aux arbres ;
CS constructions paysagères ;
BP aménagements paysagers (4 classes) ;
BP Responsable d’exploitation agricole (4 classes)
;
BTSA analyses agricoles biologiques et biotechnologiques (2 classes) ;
BTSA productions animales (2 classes) ;
BTSA agronomie productions végétales (2 classes) ;
BTSA développement animation des territoires ruraux (2 classes) ;
BTSA technico-commercia
l vente de végétaux d’ornement
(2 classes) ;
BTSA sciences et technologies des aliments (2 classes) ;
Licence professionnelle valorisation des produits du terroir.
Les effectifs du CDFAA 64 ont augmenté de +3 % entre 2009 et 2014 (soit une hausse moyenne de
1 % pendant la période). Des évolutions significatives sont observables dans la structure des niveaux
de formation et dans la répartition des apprenants. L
e nombre d’apprentis
, tout en restant fortement
majoritaire dans le nombre total des apprenants,
n’évolue pas mais
le nombre des autres apprenants
(CIF, contrats de professionnalisation…)
augmente en moyenne de +12 % durant la même période.
Parallèlement, la structure des formations au sein du CDFAA
64 s’est profondément modifiée.
Le tableau suivant fai
t ressortir que les formations de niveau V (CAP) et le dispositif d’initiation aux
métiers par alternance (DIMA) perdent en moyenne 2 % de leurs effectifs par an pour les premières et
8 % pour les secondes. En revanche, les formations de niveau II (licence) et III (BTS) captent en
moyenne respectivement +19 % et +5 %
d’apprenants sur la période.
Rapport d’observations
définitives
EPLEFPA 64 - 2016
CRC d’Aquitaine,
Limousin, Poitou-Charentes
13/42
Décomposition des apprenants par niveau de formation
Tableau 4.
En nb et %
Nomenclature
INSEE
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Evolution
2014/2009
Variation
annuelle
moyenne
niveau V
134
117
134
129
121
116
-13 %
-2 %
niveau IV
134
157
146
125
125
124
-7 %
-1 %
niveau III
127
144
143
173
168
158
24 %
4 %
niveau II
16
23
27
19
24
33
106 %
19 %
DIMA
17
12
7
9
11
9
-47 %
-8 %
TOTAL général
428
453
457
455
449
440
3 %
1 %
A partir de 2012, ce sont les formations de niveau III qui
attirent le plus d’apprenants sur le
CDFAA 64,
comme l’indique le tableau ci
-après.
Poids relatif des niveaux de formation au CDFAA 64
Tableau 5.
En %
Nomenclature
NSEE
2009
2010
2011
2012
2013
2014
iveau V
31 %
26 %
29 %
28 %
27 %
26 %
iveau IV
31 %
35 %
32 %
27 %
28 %
28 %
iveau III
30 %
32 %
31 %
38 %
37 %
36 %
iveau II
4 %
5 %
6 %
4 %
5 %
8 %
DIMA
4 %
3 %
2 %
2 %
2 %
2 %
Source : Données EPLEFPA 64
Le tableau d’évolution des effectifs par centre
(infra) complète les précédents constats. Les sites
d’Hasparren
et
d’Oloron
voient leurs effectifs baisser de façon significative (respectivement -14 %
et
-3 % entre 2009 et 2014), en raison de ce qui a été exposé supra et du fait que ces deux sites
proposent encore majoritairement des formations de niveau V et IV. A contrario, le site de Pau (qui ne
propose des formations qu’à part
ir du bac professionnel) double ses effectifs sur la période. Il devient le
second site de l
’EPLEFPA en nombre d’apprenants en totalisant 24
,5 % des effectifs du centre de
formation d’apprentis
(contre 12 % en 2009).
Evolution des effectifs par centre
Tableau 6.
En nb et %
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Evolution
2014/2009
Hasparren
287
288
296
282
270
246
-14 %
Oloron
87
98
87
74
63
78
-10 %
Orthez
6
8
-
Pau
54
67
74
99
110
108
100 %
TOTAL
428
453
457
455
449
440
3 %
Source : EPLEFPA 64 sauf calculs
Les effectifs du CDFAA 64 ont cru de +3 % entre 2009 et 2014 (soit une évolution moyenne de 0,5 %
sur la période). Cette tendance relativement modeste s’accompagne néanmoins d’une forte
modification
dans la structure des formations. Les formations de niveau V, les DIMA et, dans une moindre mesure,
de niveau IV perdent chaque année des effectifs alors que les formations de niveau III et II attirent un
Rapport d’observations
définitives
EPLEFPA 64 - 2016
CRC d’Aquitaine,
Limousin, Poitou-Charentes
14/42
plus grand nombre d’apprenants.
Ainsi, alors que les formations de type CAP, BEP ou baccalauréat
étaient majoritairement dispensées au CDFAA 64, il est constaté que depuis 2012, les formations les
plus suivies au CDFAA 64 sont celles de niveau III (BTS).
1.2.3.
L’offre en formation professionnelle continue (le CFPPA)
1.2.3.1.
Les formations et les effectifs
Le CFPPA a été créé en 1972 à Montardon. Les formations, qui se déroulaient auparavant dans
différents établissements
privés (Nay, Hasparren, …)
, ont progressivement été rassemblées sur les
différents sites de l’établissement
avec une présence sur tout le département. En plus du siège
administratif, situé à Montardon, le centre est présent à Hasparren, Orlon, Orthez, Arzacq et dispose
d’une antenne à Ostabat dans les locaux de la mairie
.
Selon l’ordonnateur, «
Le CFPPA 64 jouit d’une
bonne notoriété sur son territoire grâce à ses antennes bien implantées et à la bonne image de
l’EPLEFPA (dynamisme, ouvert sur son territoire grâce à la vente directe). Le CFPPA, grâce au
dynamisme du personnel, est bien intégré dans les réseaux professionnels agricoles, de l’insertion et de
la formation
. »
Les formations offertes par le CFPPA 64 sont nombreuses et couvrent différents domaines :
l’installation
; la formation continue des exploitants ; les métiers des productions végétales, animales et
de paysage ; les métiers de la transformation agroalimentaire,
de l’inserti
on et du handicap ; les contrats
de professionnalisation ; les contrats individuels de formation (CIF), dans le cadre du droit individuel à la
formation.
Installation :
brevet professionnel responsable exploitation agricole (BPREA) ;
Stages 21 heures ;
Formation des maîtres exploitant(e)s ;
Validation des acquis de l’e
xpérience (VAE).
Formation continue des exploitants et entrepreneurs :
« Certiphyto » ;
Management ;
Comptabilité
Gestion ;
Etudes de marché
Transformation.
Productions végétales :
Ouvrier-ère agricole spécialisé(e) viticulture et arboriculture ;
Modules techniques maraîchage du BPREA.
Paysage :
Certificat taille et soins aux arbres.
Productions animales / transformation :
Ouvrier-
ère d’élevage porcin
;
Berger-ère Vacher-ère Transhumant ;
SIL Ovin Lait et Transformation fromagère fermière ;
Formations plan inter-
entreprises FAFSEA (contention, traite, soins, …)
;
Découverte et pré-qualification des métiers de
l’agroalimentaire
;
CAP Industries Agroalimentaires.
Insertion et Handicap :
Formation des encadrant(e)s des chantiers d’insertion
;
Formations techniques des salarié(e)s d’insertion
;
Formation continue des ouvrier-
ères d’ESAT
;
Rapport d’observations
définitives
EPLEFPA 64 - 2016
CRC d’Aquitaine,
Limousin, Poitou-Charentes
15/42
Reconnaissance des compétences / Formations sur mesure Formations intra-entreprise, contrats de
professionnalisation, contrats individuels de formation :
BPA travaux de la production animale, spécialité élevage porcin ;
BPA travaux de la vigne, spécialité travaux de la vigne ;
BPA travaux production horticole ;
BPA transformation alimentaire ;
SIL ovin lait et transformation fromagère fermière ;
Titre de berger vacher transhumant ;
BPREA (Brevet professionnel responsable d’exploitation agricole)
;
BPREA agriculture biologique ;
CS taille et soins aux arbres ;
CAPA IAA industries agro-alimentaires ;
CS/DU responsable technico-commercial ;
Certiphyto (Certificat individuel produits phytopharmaceutiques) ;
Formations de perfectionnement (parage des bovins, conduite
du tracteur, autres…)
;
Stages 21
dans le cadre du parcours à l’installation
.
1.2.3.2.
Le devenir des stagiaires
Une enquête sur le suivi des stagiaires a été réalisée pour les sortants de formation en 2013 et au
premier semestre 2014. Le taux de réponse est relativement satisfaisant : 89 % pour 2014 et 78 % pour
2013. Ainsi, en 2013, un an après la fin de leur formation, 46 % des stagiaires ayant répondu au
questionnaire
ont ou sont en cours d’installation, 41
% ont un emploi salarié, 6 % ont poursuivi une
formation et seulement 6 %
sont demandeurs d’emploi. Pour les stagiaires ayant terminé leur formatio
n
en 2014 et ayant répondu à l’enquête
, 6 mois après, 30 % sont insta
llés ou en cours d’installation, 47
%
ont un emploi salarié et 15 % sont en poursuite de formation. On dénombre seulement 5 personnes en
demande d’emploi sur les 73 répondants
(soit 7 % des répondants).
Les stagiaires ayant suivi une formation au CFPPA 64
ont un bon taux d’insertion puisqu’un an après la
fin de leur formation, 87 % des répondants déclarent avoir une activité professionnelle.
1.2.3.3.
Le réseau CFPPA aquitaine
Depuis 2012, il existe en Aquitaine un réseau rassemblant les CDFAA et les CFPPA notamment du
secteur agricole. Les finalités du réseau sont
doubles. Il s’agit d’abord
de développer l'activité de
formation professionnelle continue et de formation par la voie de l'apprentissage de chaque EPLEFPA,
en renforçant la cohérence, l'efficacité et la complémentarité du dispositif régional de formation
professionnelle. Une charte du réseau des CDFAA et CFPPA,
que chacun d’eux a signé
e, a été établie
en 2012 et sert de support à des actions communes. La charte vise une meilleure réponse aux attentes
du territoire en s'appuyant sur l'ensemble des établissements publics.
Le réseau CFPPA aquitain veut participer au renforcement de la cohésion de l'offre de formation
agricole publique en Aquitaine et a travaillé sur un projet FEADER
« créer un dispositif de formation
répondant aux enjeux de l
agro-environnement
et produire autrement »
auquel chaque CFPPA a
répondu séparément. Chaque CFPPA a ainsi un objectif en face duquel il doit mettre en place des
formations adéquates. Par exemple, le CFPPA 64 doit proposer des formations autour de l’objectif
:
«
tendre vers l’autonomie protéique en élevage
».
Rapport d’observations
définitives
EPLEFPA 64 - 2016
CRC d’Aquitaine,
Limousin, Poitou-Charentes
16/42
1.2.4.
Les exploitations agricoles
Conformément à l’article R
. 811-47-1 du code rural et de la pêche maritime, chacune des exploitations
est dotée
d’un conseil d’exploitation qu
i se réunit deux fois par an. Un rapport est systématiquement
préparé pour chaque réunion
et l’ordonnateur a indiqué qu’un
relevé des décisions prises par les
conseils d’exploitation lors de leurs réunions ser
a établi à compter de la rentrée 2016.
1.2.4.1.
L’exploitation de
Montardon
L’exploitation de Montardon fait de la polyculture et de l’
élevage en zone péri-urbaine vulnérable.
Depuis le 1° janvier 2015, elle emploie trois salariés (dont une personne à 75 %).
L’exploitation
comprend :
un pôle laitier de 64 vaches fournissant 650 000 litres de quotas livrés à une coopérative et
35 000 litres de lait en
vente directe transformés sur l’atelier de Montardon.
u
n atelier d’engraissement
;
un pôle vaches allaitantes de 30 mères ;
un pôle grandes cultures comprenant 50 hectares (ha) de maïs, 19 hectares de prairies,
12 hectares de méteil
1
, dont l’ensemble d
es productions est autoconsommé.
Un atelier kiwis de 1,5 ha (en agriculture bio depuis 2012) ayant subi une maladie en 2013, son
arrachage a été décidé (sur le dernier exercice, le verger a couté près de 14
000 € p
our une vente
s’élevant à 4
000
).
L’exploitation ac
cueille les apprenants 7 jours sur 7 (son emplacement, à côté du lycée de Montardon
est facilita
teur). Chaque atelier est support d’expérimentations. Les partenaires de l’exploitation peuvent
être des associations d’éleveurs
; le relais de la communication des expérimentations faites est alors
souvent l’ARPEB (l’association régionale pour l’expérimen
tation bovine), mais aussi des acteurs privés
qui ont un intérêt à ces expérimentations. Dans ce dernier cas, la communication sur ces
expérimentations est très variable.
1
Le
méteil est un mélange de céréales. Pour l’alimentation des animaux, il est produit par la culture, en association de
plusieurs céréales telles que le blé, l’orge, l’avoine avec d’autres espèces comme le pois fourrager ou certaines plantes
fourragères telles que la vesce.
Rapport d’observations
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EPLEFPA 64 - 2016
CRC d’Aquitaine,
Limousin, Poitou-Charentes
17/42
Toutes les structures de l’établissement
fonctionnent
relativement bien avec l’explo
itation de Montardon
(fonctionnement cohérent, quotidien, synergies réalisées grâce aux mises à disposition de matériels).
Mais la
coopération avec l’
exploitation, tant sur le plan pédagogique que matériel, pourrait être
nettement plus développée. Plusieur
s projets sont par ailleurs en cours d’étude
, notamment
l’installation
de panneaux photovoltaïques sur le bâtiment.
L
’exploitation de
MONTARDON est très diversifiée.
1.2.4.2.
L’exploitation d’
Oloron
L’exploitation d’Oloron
est située à environ 50 km de Montardon. Principalement tournée vers les
productions locales de montagne, elle est constituée :
d’un troupeau de 450 brebis lait
ières de race basco-béarnaise qui permet la fabrication de
fromage pur brebis en appellation d’origine protégée (AOP) Ossau
-Iraty (3/4 de
l’activité). Cet
élevage est transhumant ;
d’un élevage de vaches béarnaises
, transhumant également, qui répond au rôle de
conservation des rac
es locales puisque le lycée d’Oloron est le siège de l’association de
sauvegarde de la race béarnaise ;
des cochons plein air (une dizaine) qui servent essentiellement à valoriser le lactosérum issu de
la fabrication des fromages et qui ne doit pas être rejeté en raison de son fort pouvoir polluant
(du fait de sa charge organique élevée).
L’exploitation est impliquée
dans les expérimentations (notamment celles liées à l’alimentation des
troupeaux). Elle conventionne avec une multitude d’acteurs tels que In vivo (
premier groupe coopératif
agricole français), le
groupement d’intérêt scientifique 64
, la chambre
départementale d’agriculture 64
,
le centre départemental d’élevage ovin 64
.
Un plan de financement récapitulant les dépenses et les recettes prévisionnelles
de l’expérimentation
est co-signé par le comptable et le
directeur de l’EPLEFPA. A l’issue des ess
ais, est dressé un état
récapitulatif des dépenses éligibles, certes très détaillé,
mais qui n’est pas établi avec un tableur, ce qui
nuit à sa clarté. Seule
l’expérimentation de
2013 sur le troupeau de brebis
a fait l’objet d’un
e
présentation claire.
Tous les ateliers constitutifs
de l’exploitation n’ont pas forcément une finalité pédagogique directe.
Ainsi,
l’élevage de cochons a pour
finalité
l’élimination du petit lait, sous
-produit acide de la production
fromagère qui ne peut être rejeté dans le réseau
d’assainissement.
Cette activité qui permet de
répondre de façon naturelle à une exigence écologique reste marginale. Il en est de même pour la
cinquantaine de ruches de
l’exploitation dont
la production est vendue.
La production dans son ensemble,
à l’exception de l’élevage des cochons et
des ruches, répond
directement ou indirectement aux missions pédagogiques et expérimentales
de l’EPLEFPA
.
1.2.4.3.
L’exploitation d’Orthez
L’exploitation d’Orthez est reliée au LPA d’Orthez
. Elle comprend une vingtaine de vaches allaitantes
ainsi que près de 4 000 canards prêts à gaver par an. Elle compte également 25 ha de surface agricole
utile (en prairies, cultures du maïs et de la vigne),
ainsi qu’une halle paysagère
construite en 2011
permettant notamment le stockage et la réparation du matériel. Le lycée étant
distant de l’exploitation
de trois kilomètres,
l’établissement utilise ses propres véhicules
pour transporter les sept classes.
Rapport d’observations
définitives
EPLEFPA 64 - 2016
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Limousin, Poitou-Charentes
18/42
1.2.4.4.
L’activité
pédagogique des exploitations
1.2.4.4.1.
Un suivi imprécis de l’activité pédagogique
de l’exploitation
Les exploitations et ateliers des EPLEFPA ont été dotés à partir de 2010
d’un outil de communication
interne et externe (ALEXIA -base de données-) pour mieux valoriser leurs activités de production et la
pédagogie qui y est associée et valoriser leur implication dans le développement des territoires. Cette
base de données est alimentée de deux façons : les données comptables et budgétaires sont
« déversées automatiquement » par le logiciel cocwinel (logiciel de gestion comptable des EPLEFPA) ;
les données relatives à l’utilisation pédagogique des exploitations sont entrées manuellement.
La note
de service DGER/SDEDC/N2011-2028 du 15 mars 2011 en décrit les modalités de saisie ainsi que
l’intérêt de l’implication de tous les acteurs
:
« Il
est donc important que les directeurs d’exploitation et
d’atelier, sur lesquels repose la qualité de l’information, les directeurs d’EPLEFPA et les DRAAF
-SRFD /
SFD, garants de la validité des données et du respect des délais de réponse, se mobilisent à cet effet ».
ALEXIA est destinée entre autres à suivre
le nombre d’heure
s de travaux pratiques réalisées dans
l’exploitation. Pour ce faire, les enseignants doivent remplir des fiches
lors de dispenses de travaux
pratiques dans les exploitations. Il a été constaté que celles-ci ne sont pas servies systématiquement, ni
de façon rigoureuse. A Oloron par exemple, l
a directrice d’exploitation est obligée d’estimer les
durées
d’utilisation de l’exploitation, à minima,
au titre de la pédagogie, pour les saisir ensuite dans ALEXIA.
La chambre ayant invité l’établissement à
rappeler aux enseignants la nécessité d’un suivi rigoureux des
déclarations d’
heures pédagogiques au sein des exploitations lors des travaux pratiques
, l’ordonnateur a
indiqué en réponse que ce rappel a été réalisé.
1.2.4.4.2.
Une utilisation inégale des exploitations par les élèves
L’absence de précision quant à
la nature des travaux pratiques, des formations utilisatrices et des
heures d’utilisation des exploitations
dans ALEXIA empêche de connaître la part respective de chaque
atelier
dans l’utilisation pédagogique des apprenant
s, mais aussi de faire ressortir les surcoûts que
doivent supporter les exploitations au titre de la pédagogie. Aussi, l
es directeurs d’exploitation doivent
suivre leur activité sur des tableurs
s’ils veulent avoir un suivi détaillé par formation. En témoigne le
tableau ci-après établi par le d
irecteur de l’exploitation d’Orthez
. Ce tableau fait au fur et à mesure de
l’année,
reprend exactement les heures réalisées par les enseignants et permet de distinguer en
nombre d’heures d’utilisa
tion, les classes utilisatrices et les supports des travaux pratiques.
Rapport d’observations
définitives
EPLEFPA 64 - 2016
CRC d’Aquitaine,
Limousin, Poitou-Charentes
19/42
Utilisation de l’exploitation d’Orthez pour la pédagogie
Tableau 7.
En heures
Général
Bovins
Canards
Maïs
Prairies
Vigne
Blé / Colza
Coll four
TD en salle
Total
3
ème
60
2
1
45
1
109
2
nde
SDE
8
34
2
6
6
1
2
5
64
2
nde
SDC
30
27
5
14
2
6
84
1
ère
SDE
4
13
2
3
10
12
26
70
1
ère
SDC
11
8
4
20
12
27
82
Term SDE
2
3
2
7
Term SDC
3
7
5
2
17
2
nde
AP
10
10
1
ère
AP
2
20
10
32
Term AP
10
1
11
BTS Legta
2
10
12
CFPPA
6
6
Total
137
51
24
49
25
51
50
28
89
504
Source
: Exploitation d’Orthez
Ce tableau met en évidence
l’extrême variabilité des taux d’utilisation de l’exploitation selon les classes
considérées. Par exemple, un élève de troisième a utilisé l
exploitation comme support pendant 109 h
alors qu’un
élève en terminale
ne l’a utilisé
que pendant 7 heures.
La chambre a recommandé
d’intégrer
dans les rapports d’activité
des tableaux retraçant, par
type de formation, le temps d’utilisation des exploitations
et des ateliers.
L’ordonnateur lui a indiqué
en réponse
que cela serait fait à compter des conseils d’explo
itation
de juin 2016.
1.2.4.5.
La valorisation de l’activité de production des exploitations des lycées
agricoles
L
e suivi rigoureux de l’activité pédagogique des exploitations des lycées est très complexe et l’outil
informatique proposé ne facilite pas la tâche de
s directeurs d’exploitations.
S’
en suivent ainsi des
indicateurs de coûts modérément fiables. Le calcul de la marge de production, par exemple, est partiel
sur presque toutes les exploitations. Ainsi, dans le cadre de la fabrication du fromage à Oloron, le suivi
ne porte aujourd’hui que sur le coût des aliments et des produits phytosanitaires pour le troupeau.
Il
reste à mettre en place un suivi global de la marge. Un tel suivi présente un intérêt pour la gestion
financière de l’exploitation
et un intérêt pédagogique notamment pour les élèves du BTS production
animales et du BTS analyse et conduite de systèmes d
exploitation.
NOTA : de nombreux EPLEFPA ont mis en place un logiciel spécifique, « mes parcelles », de suivi des
exploitations, proposé par les cha
mbres d’agriculture,
qui retrace de façon exhaustive
l’ensemble des
interventions faites sur l’exploitatio
n et calcule la marge nette par atelier.
La chambre a recommandé de mettre en place un suivi des coûts des exploitations afin de
déterminer une marge nette par production et par exploitation.
Rapport d’observations
définitives
EPLEFPA 64 - 2016
CRC d’Aquitaine,
Limousin, Poitou-Charentes
20/42
L’ordonnateur lui a indiqué
en réponse que cela sera fait à compter de la rentrée 2016-2017.
1.2.5.
La halle technologique
Initialement, un atelier était mis à disposition de l’EPLEFPA afin d’y dispenser les travaux
pratiques. Les
locaux s’avérant inadaptés et peu fonctionnels, la construction d’un atelier répondant aux attentes
pédagogiques et technologiques fut décidée
. En 2008, le conseil régional d’Aquitaine
a construit pour
1,3
M€
, la halle technologique, bâtiment de 450 M². Une subvention de 80 000
de a été accordée afin,
d’
une part, de financer la climatisation des salles de travail pour obtenir ainsi les agréments sanitaires
européens (au nombre de six depuis septembre 2013) et,
d’autre part
,
d’être un atelie
r de production
pour les apprenants et les agriculteurs souhaitant diversifier leur production. En 2011, la Région a
attribué 92.000
à l’établissement afin de compléter l’équipement existant et favoriser la valorisation
des produits fabriqués. La halle, inaugurée en 2010, est ainsi devenue un atelier pédagogique pour les
centres de l’EPLEFPA.
Une demande, validée par
le conseil d’administration de l’établissement (
délibération n°2015- CA-3 du
13 mars 2015), a été déposée à la DRAAF afin de modifier le statut de la halle technologique en le
faisant passer de service à comptabilité distincte à centre constitutif de l’EPLEFPA 64.
Quoique relativement modeste comparativement à d’autres halles telle que celle de Limoges (dont le
budget avoisine les 300
K€
), la halle voit ses recettes évoluer rapidement : en 2010, elles
s’élevai
ent à
30 K
; en 2015,
il était prévu qu’elles soient d’environ
102
K€
. La part pédagogie
dans l’activité totale
de la halle tend cependant à baisser : en 2010, elle représentait 12
K€
(sur 30 K€)
; en 2015, avec
l’accroissement de
la part de la sous-traitance auprès des entreprises de la région, il était prévu
qu’elle
soi
t d’environ
23
K€
(sur 102 K€)
.
La part pédagogique dans le budget de la halle technologique a baissé sensiblement de 2010 à 2015.
En revanche, celle résultant des locations aux entreprises de la Région a augmenté très
significativement.
1.3.
L
ES AUTRES MISSIONS
(
COOPERATION INTERNATIONALE
,
RECHERCHE
,
ANIMATION
)
L’article L
. 811-1 du code rural et de la pêche maritime adjoint aux missions de formation des
EPLEFPA, des missions, connexes. Ainsi, outre la mission d
’expérimentation et d’innovation agr
icole et
agroalimentaire, des missions
d’animation et de développement des territoires, d’insertion
sociale et
professionnelle, ainsi que de coopération internationale
s’ajoutent
aux missions classiques.
1.3.1.
La c
ontribution à la démonstration, l’expérimentation et
la diffusion de techniques
nouvelles
Les exploitati
ons de l’EPLEFPA ont chacune
une mission
d’expérimentation.
Les expérimentations sont
faites avec des acteurs publics et/ou privés sous la forme de conventions. La Région participe
financièrement à ces expérimentations, dans le cadre du programme
d’expérimentation en faveur de la
filière bovins-lait (en 2011, 2012, 2013 et 2014), mais aussi, par exemple, des programmes
d’expérimentation présentés par le GIE herbivores Aquitaine en faveur de la filière bovins
-lait (2010) ou
du programme de dispositi
f régional d’étude et de transfert technique pour la production bovins viande
(2011).
Ainsi
, l’exploitation de Montardon
a lancé deux
expérimentations. La première, réalisée avec l’institut de
l’élevage
,
concerne le suivi de la qualité du lait selon l’alim
entation donnée au troupeau. La seconde
porte sur le suivi des incidences des variations de température des bovins sur la production de lait.
Cependant,
aujourd’hui
, le suivi des surcoûts et des pertes dus aux expérimentations
n’est pas
Rapport d’observations
définitives
EPLEFPA 64 - 2016
CRC d’Aquitaine,
Limousin, Poitou-Charentes
21/42
suffisamment détaill
é dans les rapports d’activité, ce qui a eu
récemment des conséquences très
dommageables pour la rentabilité des exploitations.
La chambre a recommandé de mettre en place un suivi des surcoûts et des pertes liés aux
expérimentations en développant une partie chiffrée de synthè
se dans les rapports d’activité
et
en les rapprochant des recettes liées aux conventions.
L’ordonnateur lui a indiqué
en réponse
que cela sera fait à compter du conseil d’exploitation de
novembre 2016.
1.3.2.
L’animation, le développement du territoire et les actions internationales
Le territoire est le support de nombreuses activités pédagogiques (un des derniers exemples étant le
corridor écologique proche de l’exploitation de
Montardon). Il est également reconnu comme pôle de
compétences à l’EPLEFPA 64
comme, par exemple, pour la filière ovine et le pastoralisme sur Oloron,
ce qui crée
des liens forts avec les partenaires professionnels. Le LPA d’Oloron
, par ailleurs labellisé
lycée des métiers de la montagne, attend le renouvellement de sa labellisation pour les années 2015 à
2020.
Il faut également souligner la très forte
implication de l’établissement au salon international de
l’agriculture à Paris afin de promouvoir la qualité de ses formations. Ainsi
, en 2015 et 2013 le lycée de
Montardon a remporté par deux fois les épreuves techniques et de communication du trophée des
lycées agricoles face à 44 autres établissements venant de la France entière. Il en est de même pour
nombre de projets portant sur la culture ou sur la communication
d’une autre image de l’enseignement
agricole public. En témoignent les différents articles de presse ou posts sur des sites internet très
connus des jeunes publics (dailymotion, youtube
…)
.
Les actions internationales de
l’EPLEFPA
visent
à favoriser les échanges et l’accueil d’élèves,
d’apprentis, d’
étudiants, de stagiaires et
d’
enseignants. Le LEGTA de Pau-Montardon, dans le cadre de
la charte ERASMUS 2007/2013, a pu réaliser quatre mobilités de formation pour des enseignants avec
la Slovénie et quinze mobilités stages au Royaume-Uni, Slovénie, Irlande et Espagne. Entre 2007 et
2013, il a accueilli 8 étudiants étrangers et 89 de ses étudiants ont réalisé des stages de quatre
semaines sur l’Europe ou de
quatre à dix semaines sur le reste du monde. Le lycée dispose également
d’une section européenne
espagnole (pour les élèves de 1° et terminale STAV). Une heure
supplémentaire en espagnol y est aussi dispensée dans des domaines divers tels que la zootechnie,
l’histoire
géographie, la biologie, option qui
permet d’obtenir des points sup
plémentaires au
baccalauréat, sa mention sur le diplôme étant par ailleurs reconnue en Europe. Autour de cette section
se développent des projets en relation avec l’idée européenne et la culture e
spagnole et latino-
américaine qui se concrétisent par des voyages de groupe (en argentine, Bruxelles, Madrid) et des
stages à l’étranger.
Cependant,
les actions internationales menées par l’EPLEFPA
ne sont pas suivies comptablement, ce
qui ne permet pas d’en faire ressortir le bilan global
(dépenses/recettes/solde).
L
’EPLEFPA
a réalisé beauc
oup d’efforts
afin de rendre attractives les formations agricoles qui souffrent
d’un déficit d’image auprès des élèves. Cette attractivité passe par des projets connexes novateurs, une
très forte implication dans l’environnement et les manifestations touchant à l’agriculture
, ainsi que par
une grande ouverture des formations
à l’international
. Le coût de ces actions résulte des actions de
mobilité individuelles (sans coût financier direct pour l’établissement) et du coût des voyages d’étude
internationaux recensés une fois par an.
Rapport d’observations
définitives
EPLEFPA 64 - 2016
CRC d’Aquitaine,
Limousin, Poitou-Charentes
22/42
2.
L’ORGANISATION
ET
LE
FONCTIONNEMENT
DE
L’ETABLISSEMENT
2.1.
L
E FONCTIONNEMENT INSTITUTIONNEL DE L
ETABLISSEMENT
2.1.1.
Le projet d’établissement
L’article L.
811-
8 du code rural mentionne l’obligation pour chaque EPLEFPA, d’établir un projet
d’établissement qui «
définit les modalités particulières de sa contribution à la mise en œuvre des
missions de l’enseignement et de la formation professionnelle agricoles pub
lics. Le projet
d
établissement est élaboré sous la responsabilité du chef d
établissement. Il est adopté par le conseil
d
administration de l
établissement pour une durée de trois à cinq ans
»
Le projet d’établissement de l’EPLEFPA 64
en vigueur au cours de la période de contrôle a été adopté
en 2006. Il prévoyait initialement quatre orientations moyen terme autour desquelles devait se décliner
un ensemble d’objectifs opérationnels
destinés à leur tour à être déclinés en actions. Les axes sont les
suivants : conforter les structures existantes, la complémentarité des filières, des voies et des niveaux
de formation ; r
enforcer la place de l’établissement dans son territoire
; veiller à une bonne insertion
scolaire, sociale et professionnelle des jeunes et des adultes ; améliorer le fonctionnement en EPL et
donner corps au sentiment d’appartenance à une même structure
.
Il s’est par la suite enrichi de
quatre
autres axes : la modernisation des trois exploitations, le développement des actions de coopération
internationales ;
l’élaboration d’un projet d’animation et de développement culturel (PADC)
; un projet de
vie scolaire.
Le bilan intermédiaire de 2012 faisai
t état d’avancées relativement conséquentes
cette même année
avec
l’élaboration d’un PADC
et
d’
un projet de vie scolaire.
Il est cependant regrettable que ce projet, certes
actualisé plusieurs fois, n’ait
pas fait l’objet d’une
refonte au bout de 5 ans comme le prévoient les textes. De plus
, l’évaluation
2
annuelle du projet
2
Article L. 811-8 du CPRM : «
…la mise en œuvre du projet d’établissement fait l’objet d’une évaluation dans les conditions
fixées par le ministère de l’agriculture
».
Rapport d’observations
définitives
EPLEFPA 64 - 2016
CRC d’Aquitaine,
Limousin, Poitou-Charentes
23/42
d’établissement n’est pas
pr
ésentée au conseil d’administration. L’exigence d’indicateurs
3
précis
associés à chacun des objectifs ou axes fixés n’est pas non plus satisfaite.
La chambre a recommandé
à l’établissement de limiter
la
durée du projet d’établissement
à cinq
ans et de
veiller à ce qu’il soit, d’une part,
en cohérence avec les documents de programmation
nationaux et régionaux et, d’autre part,
accompagné
d’indicateurs permettant l’
évaluation
annuelle de son exécution par le
conseil d’administration.
L’ordonnateur lui a indiqué en réponse qu’
« un 1
er
COPIL s’est réuni en février 2016, l’objectif est
de voter le projet d’établissement pour une durée de 5 ans en avril 2017
».
2.1.2.
Le directeur de l’établissement
et les délégations de signature
Selon l’article R.
811-26 du code rural «
le directeur de l
établissement public local représente l
Etat au
sein de l
établissement public. Son autorité s
étend à toutes les parties et à tous les services de
l
établissement. Il peut être assisté par un directeur adjoint nommé dans les mêmes conditions que lui et
qui assure la suppléance ou l
intérim. Si l
établissement public n
est pas doté d
un directeur adjoint, un
fonctionnaire de l
établissement est désigné, sur proposition du directeur, par le directeur régional de
l
alimentation, de l
agriculture et de la forêt, pour assurer, en cas de besoin, cette suppléance ou cet
intérim. L
agent comptable en est informé
. […]
Le directeur de l
établissement public local peut déléguer
sa signature aux directeurs des centres ou à d
autres fonctionnaires ou agents publics de
l
établissement : pour les actes administratifs à l
exception des marchés, contrats et conventions pour
les actes financiers à l
exception de l
ordonnancement.
»
Les délégations de signatures
transmises par l’ordonnateur couvrent deux périodes
: la première allant
de 2006 à avril 2015 et la seconde, à compter du 1
er
mai 2015. Sur la première période, pas moins de
34 délégations ont été dénombrées, contre 18 à partir de 2015. Toutes les délégations recensées
cessent de plein droit dès la prise de fonction d’un nouvel ordonnateur ou sur décision de l’ordonnateur
ou lors de la cessation de fonction du délégataire.
3
Circulaire DGER/SDEPC/C2005-
2015 relative aux projets d’établissements
: « Des critères et indicateurs relatifs à chacun
des axes stratégiques et donc aux différents plans d’action sont indispensables au suivi et à l’évaluation
-interne et externe-
de la m
ise en œuvre du projet d’établissement (…). Une revue périodique est nécessaire et permettra d’établir le rapport
annuel de mise en œuvre qui doit être présenté au conseil d’administration et communiqué à la DRAF
».
Rapport d’observations
définitives
EPLEFPA 64 - 2016
CRC d’Aquitaine,
Limousin, Poitou-Charentes
24/42
L’analyse de ces délégations
permet de constater que :
-
i
l n’a pas été mis fin, officiellement et par écrit, aux anciennes délégations
qui se sont terminées
par le départ des individus, ou qui ont été refaites en mai 2015 sans abrogation des
précédentes.
-
un seul des arrêtés de nomination vise les fonctions de directeur adjoint. Cette même personne
a une délégation de signature portant sur :
« les comptes de la classe 6 » ;
or,
l’article R.
811-
26 du code rural précité précise que le directeur «
peut être assisté par un directeur adjoint
nommé dans les mêmes conditions que lui et qui assure la suppléance ou l
intérim
». Ainsi, une
délégation faite à un directeur adjoint n’a
aucun sens et est
irrégulière puisqu’elle
restreint le
champ d’intervention co
nféré par la loi aux directeurs-
adjoints d’EPLEFPA
;
-
toutes les délégations portaient sur : «
l’engagement et la liquidation d
es dépenses et des
recettes.
[…]
Chaque délégation précise ensuite selon la responsabilité de chacun, un
périmètre clair de ces possibilités : restrictions sur la section (investissement/fonctionnement ou
les deux) ; sur la nature (par compte budgétaire), sur le budget (du CDFAA, du LEGTA, de
l’exploitation…).
Les mentions portées dans les actes de délégation sont par conséquent
relativement précises. Il est également prévu que, s’agissant d’investissement, l’ordonnateur
soit « consulté avant tout engagement ». Or, le même article R. 811-26 du code rural interdit
toute délégation portant sur « les marchés, contrats et conventions » ; en autorisant les
délégations sur « les engagements en dépenses et recettes », sans précision de la nature de
l’engagement (engagement
juridique
4
, ou engagement comptable
5
) ces dernières deviennent
irrégulières et non conformes à la loi.
4
L’engagement juridique est «
l’acte pa
r lequel un organisme public crée ou constate à son encontre une obligation de
laquelle résultera une charge financière. Cette obligation résulte notamment d’un contrat, d’un marché, d’une convention,
d’une lettre de commande, un acte de vente, d’une délib
ération ».
5
L’engagement comptable consiste à réserver dans les écritures de la comptabilité d’engagement les crédits nécessaires et
assurer leur disponibilité au moment de l’engagement. Le contrôle de la disponibilité
des crédits est opéré lors de
l’engagement comptable lequel doit être préalable ou concomitant à l’engagement juridique. Il est opportun dans l’acte de
délégation de signature de préciser la nature de l’engagement et d’indiquer «
engagement comptable ».
Rapport d’observations
définitives
EPLEFPA 64 - 2016
CRC d’Aquitaine,
Limousin, Poitou-Charentes
25/42
Trois irrégularités sont donc constatées : i
l n’est pas mis fin aux délégation
s anciennes de façon
formalisée ;
l’ordonnateur restreint
, par des délégations,
le champ d’intervention conféré par la loi aux
directeurs adjoints, notamment e
n cas d’intérim et de suppléance
; aucune délégation ne distingue
l’engagement comptable de l’engagement juridique
.
Le respect des règles afférentes aux délégations de signature énoncées par
l’article R. 811
-26 du code
rural et de la pêche maritime
s’impose à l’EPLEFPA 64.
C’est pourquoi l’ordonnateur a indiqué dans sa
réponse que les
délégations de signatures ont été revues par l’EPLEFPA en cours d’instruction.
2.1.3.
Les relations avec les organismes et associations présents sur le site
Afin de formaliser les rapports et r
elations qu’entretiennent les centres constitutifs de l’EPLEFPA 64 et
les associations, une convention cadre
a été élaborée et votée par le conseil d’administration en 2015
(délibération n° 2015 CA 23). Les associations exhaustivement énumérées dans cette délibération sont
au nombre de cinq :
l’association des
lycéens, étudiants, stagiaires et apprentis (ALESA), une
association sportive, une
association d’apprentis,
la
fédération des parents d’élèves
ainsi que
l’
association des anciens.
Il est à noter qu’à ce jour, cette convention cadre n’a fa
i
t l’objet d’aucune déclinaison
auprès des cinq
associations ciblées dans la délibération susmentionnée.
Il reste
à l’EPLEFPA 64
à décliner la convention cadre auprès des associations concernées.
2.1.4.
Le document unique d’évaluation des risques
L’adoption du document unique d’évaluation des risques a été rendue obligatoire par le
décret n° 2001-
1016 du 5 novembre 2001 qui a prévu une mise à jour annuelle et lors de toute modification importante
des conditions de travail (article R. 4121-1 du code du travail). Or, Le document unique des centres de
formation de l
EPL a été rédigé en décembre 2010 (uniquement pour ce qui concerne les sites de
Montardon, Oloron, Orthez et Hasparren) et présenté à la commission d’hygiène et sécurité
en
novembre 2011 pu
is au conseil d’administration.
Concernant les exploitations, le document unique a été
complété entre 2011 et 2012. Par ailleurs, i
l n’a pas été établi par l’établissement que des mises à jour
de ce document unique soient intervenues depuis 2012, alors que son activité a évolué.
U
ne mise à jour du document unique d’évaluation des risques tous les ans et lors de toute modification
importante des conditions de travail est une obligation réglementaire
C’est pourquoi l’ordonnateur a
indiqué dans sa réponse que ce document sera désormais mis à jour par les assistants de prévention
de l’établissement public local d’enseignement qui se réunisse
nt régulièrement en comité de pilotage.
2.2.
L
E PERSONNEL DE L
ETABLISSEMENT
2.2.1.
La gestion courante des personnels relevant de la Région et le problème de
l’absentéisme
La loi de décentralisation n° 2004-809 du 13 août 2004 relative aux libertés et aux responsabilités
locales a prévu un transfert de compétences de l’Etat aux collectivités territoriales assorti de moyens
financiers, matériels et en personnels. La gestion des agents titulaires et non titulaires techniciens,
ouvriers et de service (TOS) des EPLE a ainsi été transférée à la Région qui assure le recrutement, la
gestion et la rémunération, des personnels techniciens, ouvriers et de service exerçant leurs missions
dans les lycées. Ces TOS, qui relèvent hiérarchiquement de la Région, demeurent cependant sous
l’autorité fonctionnelle
des d
irecteurs d’établissement. Le taux d’absentéisme de ce type de personnel
concerne donc la R
égion et l’EPLEFPA.
Rapport d’observations
définitives
EPLEFPA 64 - 2016
CRC d’Aquitaine,
Limousin, Poitou-Charentes
26/42
L’EPL
EFPA des Pyrénées-Atlantiques
souffre d’un très fort taux d’absentéisme des
TOS notamment
sur le site de Montardon où il a cru de 44 % en moyenne depuis 2009. Les raisons de cette évolution
n’
ont pas été formellement identifiées.
Absentéisme des personnels TOS du site de Montardon
Tableau 8.
En Nb de jours et %
2009
2010
2011
2012
2013
2014
dont congés maladies ordinaires
238
117
459
137
187
266
21.5 %
dont accident travail
340
365
492
700
243
19.6 %
dont congés longue maladie
348
365
365
29.4 %
dont maladie professionnelle
230
66
365
29.4 %
TOTAL
238
457
824
1207
1318
1239
Source : EPLEFPA 64
L’important
taux d’absentéisme des personnels TOS au sein de l’EPL
EFPA 64, notamment sur le site
de Montardon doit être souligné.
2.2.2.
La mutualisation des moyens notamment en personnels
L’organisation en centres distincts
, correspondant à des voies de formation différentes (formation
initiale, apprentissage, formation continue), constitue une caractéristique propre des EPLEFPA par
rapport aux EPLE relevant de l’éducation nationale
qui, n’ayant pas ce type de structures
internes
autonomes, n’ont pas comme
préoccupation principale de rechercher des modes de fonctionnement
garantissant leur cohésion.
L’organisation des EPLEFPA oblige à mettre en œuvre des formes de mutualisation interne préservant
l’identité des centres et favo
risant la coopération et les échanges entre eux, sans pour autant gommer
leurs spécificités et sans les aligner sur le modèle de la voie scolaire. Le principe de répartition des
fonctions à adopter à l’intérieur des EPLEFPA, fondé sur le maintien des centr
es et le développement
de la collaboration entre eux, consiste par conséquent à distinguer pour chaque fonction les opérations
à confier au pôle administratif de l’établissement et celles à assurer au niveau des sites. Les opérations
susceptibles de faire
l’objet d’une gestion
-type doivent être regroupées et mutualisées au siège, tandis
que celles nécessitant une gestion de proximité doivent être assurées sur site.
Le rapport sur la mutualisation des fonctions supports des EPLEFPA, établi en 2011 suite au conseil
général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux
, encourageait fortement la
mutualisation :
« La mutualisation des fonctions supports et la mise en commun de moyens supposent
l’application de protocoles d’échanges de services entre
les centres pour ventiler les charges
communes et évaluer la part de chaque centre bénéficiaire. Ces protocoles, qui devraient être
généralisés à tous les établissements depuis 2002, permettent de suivre les échanges entre les
centres, d’évaluer, selon de
s clés de répartition simples et des données objectives (ex : effectifs, temps
de présence, surfaces …), les charges de fonctionnement à imputer à chaque structure par type de
produits ou de prestations (combustibles, électricité, entretien …) et de répart
ir ces charges entre les
différents contributeurs au budget de l’établissement. Les protocoles d’échanges entre centres sont
indispensables pour procéder à l’inventaire et à la répartition des charges en toute transparence
»
.
Rapport d’observations
définitives
EPLEFPA 64 - 2016
CRC d’Aquitaine,
Limousin, Poitou-Charentes
27/42
2.2.2.1.
Le protocole d’échange
s
Un pro
tocole d’échanges
a été élaboré en 2010. Il a
pour objectif d’inventorier les charges communes et
les différents échanges de services entre les centres tout en prévoyant les modalités de gestion des
échanges par répartition à la source, lors du paiement de la facture ou par une prise en charge directe
par chaque centre (ces charges « directes » concernent surtout les fluides) ou par compensation (par
exemple : charges de personnel
, de nettoyage des locaux, frais concernant l’agence comptable
refacturés par Montardon au prorata des mandats et titres émis pour chaque centre, frais de
reprographie et d’envois de documents aux membres du conseil d’administration
...). Pour les charges et
services compensés en fin d'exercice, une balance annuelle des échanges classés par catégorie est
établie et l'écart calculé fait l'objet d'une facturation « prestations de service ». La valorisation des
échanges entre centres constitutifs et les transferts financiers y correspondant ont, selon les directeurs,
donné un sentiment
d’unité à l’établissement
.
Les échanges avec les exploitations, sont quant à eux calculés forfaitairement par le conseil régional à
partir d’une base de données renseignée annuellement et faisant l’objet d’une notification par
courrier.
Ainsi, les lycées v
ersent aux exploitations un montant forfaitaire pour utilisation de l’exploitation comme
support pédagogique. Cette conception forfaitaire des frais pédagogiques ne reflète donc pas
exhaustivement les frais engagés par l’exploitation au titre de la pédagog
ie pour les élèves du LEGTA
notamment. Plus de
rigueur dans les clés de calcul permettrait d’éviter que les balances d’échanges
soient utilisées comme des instruments de rééquilibrage des comptes des centres.
L
e protocole d’échange pourrait
être plus rigoureux et analytique.
C’est pourquoi l’ordonnateur a indiqué
dans sa réponse
qu’un
travail
a été engagé sur le protocole d’échange et qu’il devrait être finalisé pour
l’exercice 2016.
2.2.2.2.
Les fonctions supports type ressources humaines
Chaque centre gère la paie de ses employés et un nombre significatif de personnes interviennent dans
les processus des fonctions supports, ce qui est, par exemple, le cas pour cinq à six personnes
différentes dans le processus « pension ».
L’existence d’une
plateforme de parta
ge et d’échanges
d’informations,
« First Class », permet cependant aux gestionnaires de bénéficier des mêmes
informations et d’être informés des évolutions règlementaire
s des items dont ils sont responsables. Mais
la non centralisation de la fonction ressources humaines apparaît comme une carence, en termes de
risques juridiques, au regard notamment de la faiblesse des dotations en personnels administratifs et de
l’impossibilité de spécialiser les agents.
La chambre a donc recommandé
à l’établissement
de programmer un réel regroupement des
fonctions transversales supports et en particulier de la fonction ressources humaines.
L’ordonnateur lui a indiqué en réponse qu’une
«
étude va être mise en œuvre sur l’organisation
administrative de l’établissement. La m
u
tualisation et l’harmonisation
partielle du poste salaire
et fiches de paie est en réflexion. »
2.2.2.3.
La convention propre au CDFAA et au CFPPA
et la mise en place d’un
logiciel de gestion commun
Après avoir été approuvée par délibération (n°2015-CA-25), une convention a été signée entre le
CFPPA et le CDFAA des Pyrénées-Atlantiques afin de définir les relations entre les deux centres
constitutifs concernant l’intégration de stagiaires adultes relevant du CFPPA au sein de formations
dispensées par le CDFAA. Cette convention détaille les engagements des deux centres ainsi que les
dispositions financières relatives aux reversements par le CFPPA de sommes dues au CDFAA
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28/42
moyennant une décote de 20 % pour les frais de gestion. Ces rétrocessions sont intégrées dans la
balance annuelle des échanges. La convention,
établie jusqu’
en décembre 2015, est renouvelable par
tacite reconduction.
Dans le cadre de ces échanges, il serait souhaitable que le CDFAA et le CFPPA mettent en commun le
logiciel de gestion YPAREO destin
é à l’apprentissage
mais aussi à la formation continue. Le CDFAA en
est doté pour certains modules seulement mais pas le CFPPA. De nombreux tableaux de bord sont
tenus par l’équipe de direction du CFPPA
, mais compte tenu des interactions nombreuses avec le
CDFAA, il paraît légitime de doter les deux centres des mêmes outils de gestion.
La chambre a recommandé
à l’établissement d’améliorer
la mutualisation existante au travers de
l’utilisation du même logiciel
pour le CDFAA et le CFPPA.
L’ordonnateur lui a fait part en réponse de la perspective d’une mutualisat
ion entre le CFA et le
CFPPA.
2.3.
L
A COMMANDE PUBLIQUE
Avant la départementalisation, i
l n’était pas dans la «
philosophie
» de l’établissement de regrouper les
achats. Le recours aux marchés publics
à l’EPLEFPA 64 ne
date que de 2008. Le 1° février 2011, un
règlement intérieur de l’achat public
a été adopté par le conseil
d’administration de l’EPLEFPA
. Les
actualisations de seuils intervenues en 2013 (décret n° 2013-1259 du 27 décembre 2013) puis en 2015
(décret 2015-1163 du 17 septembre 2015) ont conduit à leur majoration.
Les seuils mentionnés au règlement intérieur sont par conséquent inférieurs aux seuils règlementaires
et de facto plus exigeants en terme de formalisme de la commande publique.
L’ordonnateur a indiqué
que la mise à jour des seuils interviendra lors du prochain conseil d’administration.
En 2014, dix-huit marchés étaient
en cours d’exécution. Ils concern
aient des achats récurrents de
fournitures courantes telles que les fournitures de bureau
, les produits d’entretien, les
consommables
informatiques, et également la souscription de contrats de services utilisés par l’ensemble des
centres
de l’établissement
: dératisation ; vérification et entretien des extincteurs, désenfumage et location de
machines à affranchir.
L’établissement
adhère également aux groupements de commandes du conseil
régional pour
l’exploitation des installations de gaz et chauffage, l’entretien et la maintenance des
ascenseurs et aux groupements de commandes
des lycées de l’
éducation Nationale pour les denrées
alimentaires du LEGTA de Pau-Montardon et du CDFAA
Hasparren. L’établissement est engagé pour la
téléphonie mobile dans le marché interministériel OPACHE 3.
Force est de constater que le recours aux marchés publics constitue encore un axe de progrès pour
l’établissement. Il conviendrait de systématiser
cette pratique. Il a été constaté que l
a réunion d’analyse
des besoins prévue au règlement intérieur de l’achat public de l’EPLEFPA 64, n’a j
amais été mise en
place, ce qui est regrettable, car elle pourrait être le premier temps
d’une réflexion globale et consolidée
des besoins au sein de l’EPL et permettre de fait le regroupement des
achats, tels que les transports,
seul le site de Oloron ayant un marché pour ses transports à hauteur de 34.000 euros.
L’allotissement
de marchés de transports permettrait de remédier à cette carence.
La chambre a recommandé à l’établissement de recourir aux procédures de marché et de veiller
à convoquer la commission d’analyse des besoins prévue au règlement intérieur.
L’ordonnateur lui a indiqué en réponse son intention de mettre en œuvre cette recom
mandation
lors de la rentrée 2016/2017 et de former les personnels à ce recours.
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29/42
3.
LE RESPECT DES REGLES BUDGETAIRES ET COMPTABLES
3.1.
L
ES OUTILS DE PILOTAGE
(
TABLEAUX DE BORD
,
COMPTABILITE ANALYTIQUE
,
ANALYSE DE COUTS
)
La mise
en commun de l’information
règlementaire, administrative, comptable et financière constitue un
moyen efficace de fiabiliser l’information.
Ainsi, le partage de fichiers, sur des serveurs communs,
permet de simplifier les échanges de données et de faciliter les relations entre les centres ainsi que les
services de l’ordonnateur et l’agence c
omptable.
Au cours de l’exercice 2014, les données financières
touchant au suivi de la trésorerie, aux restes à recouvrer (état disponible sur le module Ordonnateur) ou
aux restes à régulariser ont été ainsi partagée
s, à l’initiative de l’o
rdonnateur. Ce partage a notamment
permis le « nettoyage » de certains soldes des comptes de tiers (subventions attribuées à
l’établissement, …).
Mais ces partages passent encore beaucoup par la transmission de documents
papier.
Un des axes de perfectionnement semble être la poursuite du partage des informations entre
l’ordonnateur et le comptable.
Pour ce faire, le logiciel dénommé « First Class», présent sur la
messagerie électronique du ministère EDUCAGRI, permet la création de sous-dossiers pour chaque
domaine de co-responsabilité
de l’ordonnateur et du comptable.
Cet outil de pilotage permet le partage
ciblé de documents administratifs et comptables (contrats de travail, conventions, concessions de
logement, délégations de signature)
entre l’ordonnateur et le comptable.
L’EPLEFPA 64
a mis en place
plusieurs axes de partage comme les subventions et la trésorerie
. Aujourd’hui,
treize thèmes de partage
sont
sur l’espace
First Class.
Le
développement du partage d’informations entre ordonnateur et comptable
est à approfondir, en
permettant
que les axes établis soient bien développés et bien renseignés afin d’optimiser le système
de partage.
L’ordonnateur a indiqué
dans sa réponse que :
« L
a mise en œuvre de temps de travaux
formalisés entre agence comptable, ordonnateur et centres est en cours de mise en œuvre, avec la
réalisation prévue d’outils harmonisés et partagés (check lists, procédures….)
».
3.2.
L’
INDIVIDUALISATION BUDGETAIRE ET COMPTABLE DES ACTIVITES
Les centres n'ont pas la personnalité morale. Leur création et leur suppression relèvent du ministre
chargé de l'agriculture, dans le cadre des schémas prévisionnels de formation régionaux et nationaux.
Les centres d'enseignement et de formation sont placés sous l'autorité d'un directeur. Ils disposent de
l'autonomie pédagogique et proposent leurs projets pédagogiques ainsi que leurs budgets au directeur
puis au conseil d'administration. Chaque centre constitutif a son budget. Les échanges entre les divers
centres puis entre les centres et l’établissement support sont cons
ignés et valorisés dans des balances
d’échange. On retrouve budgétairement les opérations croisées dans les comptes de liaison
(comptes
18) des balances générales. Cette disposition permet d’avoir un niveau p
l
us fin d’analyse de
l’activité de l’EPLEFPA, d’
autant que les missions qui incombent
aux différents centres de l’EPLEFPA
sont très variées, avec
l’as
sujettissement ou non à la TVA.
A ce titre, la correcte affectation des dépenses au centre concerné est un point essentiel de vigilance.
Or, par exemple, la cuisine, installée dans les locaux du CFPPA qui permet non seulement aux
personnels et élèves de l’exploitation mais aussi aux élèves et stagiaires du CFPPA et du CDFAA de se
restaurer, a été totalement payée à
l’exploitation agricole de M
ontardon pour un montant de plus de
7 000
TTC.
L
’affectation des dépenses aux centres constitutifs concernés, effective depuis l’exercice 2015, est
un
impératif.
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3.3.
L
A REGULATION DES EMISSIONS DE TITRES ET MANDATS
Mandats et titres émis en 2014 après le 15 décembre
Tableau 9.
En nb
Source : rapport financier 2014
En 2014, environ 11 à 12 %
des mandats et des titres de l’exercice, représentant 25 % du montant total
des dépenses de l’exercice et 30 % du montant total des recettes
de
l’établissement, ont été édités
après le 15 décembre,
soit 2 à 5 % du temps calendaire si l’on intègre les congés de fin d’année
, avec
comme conséquence une surcharge de travail du poste comptable.
3.4.
L
ES DELAIS DE PAIEMENT
Il est rappelé que le décret n° 2013-269 du 29 mars 2013 relatif à la lutte contre les retards de paiement
dans les contrats de la commande publique impose un délai de paiement global (ordonnateur et
comptable) de 30 jours sous peine de
versement d’intérêts moratoires tels que prévus à l’article 7 dudit
décret.
Dans son rapport financier 2013, le comptable
de l’établissement
évoque sa difficulté à
certifier la
sincérité des comptes du fait q
u’il n’y a pas de systématisation
de la saisie de toutes les données
règlementaires
« notamment, pour la dépense, la date
d’émission des factures
, ce qui ne permet pas
(…) de vérifier que les délais de paiement so
ie
nt bien respectés et (…) en fin de gestion, que les
factures soient bien rattachées au bon exercice. »
L’audit
DDFIP 2012
de l’agence comptable
de
l’établissement, quant à lui, fait ressortir que
« Le délai global de paiement n
’est
pas maîtrisé et les
intérêts mor
atoires (…) jamais décomptés
», l
’auditeur ayant
recensé 2 767 mandats hors délai en 2011
avec un délai moyen de paiement pour ceux-ci de 57 jours,
qu’il s’agisse de dépenses urgentes ou non.
La situation semble s’être améliorée puisqu’
en 2014 le délai moyen était de 28 jours, sachant que ce
délai moyen ne laisse que 2 jours de marge suite à un imprévu ou une erreur de liquidation par
exemple, constatée par le comptable en bout de chaine.
L
’établissement
, en liaison avec le comptable, gagnerait à mieux maîtriser encore ses délais de
paiement pour ne pas risquer de payer des intérêts moratoires.
Mandats émis
après le
15/12/2014
Mandats émis
en 2014
Titres émis
après le
15/12/2014
Titres émis
en 2014
LEGTA
de
Montardon
190
1 849
301
1 690
LPA d’Oloron
82
1 214
21
721
Exploitation
de
Montardon
48
579
32
143
LPA d’Orthez
95
769
16
663
CDFAA
299
2 860
94
1 425
CFPPA
95
726
50
430
Exploitation
d’Oloron
66
468
32
253
Exploitation
d’Orthez
42
317
9
51
SACD
16
200
30
72
Total
933
8 982
585
5 448
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3.5.
L
ES REPORTS DE CHARGE ET LES RATTACHEMENTS
L’instruction comptable M99 prévoit
que
«
l’ensemble des recettes et dépenses sont prévues pour une
année civile. Cette périodicité parait la mieux adaptée à la préparation et au vote du budget et répond à
la nécessité d'un contrôle périodique des instances habilitées. En conséquence, afin de permettre le
rattachement de l'ensemble des dépenses et recettes de l'exercice, l'exécution peut être poursuivie
pendant une période complémentaire de deux mois. ».
L’instruction
technique DGER du 24/03/2015
relative au cadre budgétaire et comptable des EPLEFPA rappelle, dans le 3.2.3.3.2 du titre III-
chapitre
V, le principe de rattachement des charges à l’exercice, à des fins de sincérité et de
transparence de l’information comptable.
L’EPLEFPA 64 a clôturé son exerci
ce 2014 le 25 mars 2015, ce qui explique l
absence de charges à
payer et/ou de produits à recevoir et donc de rattachements. Cela est rendu possible parce que le
logiciel comptable des EPLEFPA autorise
l’ordonnancement des dépenses de l’année N
en N+1 sans
date butoir.
L
’établissement
, pour fiabiliser ses comptes doit impérativement respecter la règle du rattachement des
dépenses et des
recettes à l’exercice
auquel elles se rapportent, comme le prévoit
l’instruction
comptable M 99.
L’ordonnateur
a indiqué en réponse que le problème ne devrait plus se reproduire à
l’avenir, avec notamment la mise en place d’une procédure d’extourne
6
.
3.6.
L
EMISSION DES TITRES ET L
ENCAISSEMENT DES RECETTES
3.6.1.
Le suivi des procédures
Il existe de nombreux exemples de dysfonctionnements dans le processus « recettes » :
-
les chèques, les titres et la facturation, arrivent en désordre aux services comptables, ce qui
complique le travail de ce dernier ;
-
les date de réception des factures ne sont pas toujours fiables, rendant difficile le calcul des
intérêts moratoires ;
6
En comptabilité, une extourne désigne une méthode consistant à modifier un mouvement comptable en enregistrant une
écriture du même montant, mais en sens inverse
(c’est
-à-dire en utilisant des colonnes opposées) : les comptes initialement
débités se retrouvent crédités et inversement. La contre-passation permet donc d
effacer une opération comptable. Elle est
généralement utilisée lors du
passage d’un exercice compt
able à un autre.
Elle représente l’une des conséquences des
principes comptables, et plus particulièrement du principe de séparation des exercices.
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32/42
-
les
pensions, outre le fait qu’elles ne sont pas
systématiquement facturées au terme à échoir,
connaissent des décalages entre l’émission de la facture, l’envoi des avis d
e sommes à payer
et les titres ;
-
les titres des subventions, sont émis après la réception des fonds de subvention au lieu de
l’être à la réception de l’avis attributif
; or,
l’instruction M9
-9 modifiée du 24 mars 2015 précise
dans son titre II, 3.2.5.11 que, si ces dernières sont sans condition, les droits sont acquis au
titre de la su
bvention dès l’acte attributif et que, si elles sont soumises
à conditions, les droits
sont acquis par le bénéficiaire dès la réalisation des conditions.
La chambre a recommandé
à l’établissement de
formaliser le processus « recettes ».
L
’ordonnateur
lui a indiqué en réponse que cette recommandation serait mise
en œuvre
au 2
ème
semestre 2016, ce dont la chambre régionale des comptes prend acte.
3.6.2.
La mise en place de logiciels comptables dédiés
Le logiciel COCWINELLE ne dispose
pas d’un module
de gestion des titres collectifs de recouvrement,
(M99 3.1.3.3., titre II de l’instruction modifiée du 24 mars 2015),
ce qui pose un problème eu égard au
nombre de titres émis, notamment pour les pensions ou les régies, telles que celle du site
d’Oloron pour
la vente par exemple des fromages « Ossau Iraty ».
L’é
mission de titres de recettes collectifs par débiteur, quel que soit le centre émetteur, permet de
diminuer le nombre de titres émis et d’en favoriser le suivi. C’est
la raison pour laquelle le logiciel GEC
de l’E
ducation nationale est utilisé sur le site de Montardon depuis un an. Il convient
d’envisager
d’étendre son utilisation
sur les
sites d’Oloron et d’Orthez.
Le CDFAA est doté depuis un an du progiciel Ypareo
, qui permet d’éditer à tout moment
la liste des
apprenants et la facturation directe et exhaustive des pensions de ces derniers. Or, le module
comptable, qui comprend cette fonctionnalité,
n’est pas utilisé
.
La chambre a recommandé
à l’établissement d’ha
rmoniser la gestion comptable en utilisant les
mêmes logiciels dans tous les centres.
L’ordonnateur lui a indiqué en réponse qu’une expertise
est en cours dans cette perspective.
3.6.3.
L’extension des régies
et des comptes de dépôts de fonds au trésor (DFT)
L’
établissement dispose de trois
régies d’avances et
de sept régies de recettes, la régie la plus récente
étant celle de l’antenne
CDFAA
d’
Hasparren (créée en mars 2014). La régie du site
d’Oloron
, celle du
LEGTA et celle de la Halle sont dotées
d’un compte
« dépôt de fonds au Trésor » (DFT) mais les autres
ne le sont pas, alors que cela a été recommandé dans le rapport
d’audit
du CDFAA
d’Hasparren
, afin
d’augmenter la couverture des besoins, de fiabiliser les données et de fluidifier le processus de mise en
recouvrement (livres, voyages scolaires, paiement des frais de restauration et d’hébergement).
L’extension de l’ouverture de comptes de dépôts au Trésor pour toutes les régies est souhaitable.
L’ordonnateur a indiqué
en réponse qu
« à terme toutes les régi
es disposeront d’un compte au Trésor
»
3.7.
L’
INCIDENCE SUR L
ANALYSE BILANCIELLE DU TRAITEMENT COMPTABLE
L’état de l’actif tenu par le comptable comparé à l’état de l’inventaire tenu par l’ordonnateur donne les
résultats suivants :
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E
carts entre état de l’actif
/ état de l’inventaire/bilan
Tableau 10.
En €
Etat de l’actif
Etat de
l’
inventaire
retraité
Bilan
Ecart actif -
inventaire
Ecart bilan-état de
l'actif
Ecart bilan-
inventaire
203
49 619,54
52 119,54
49 619,54
-2 500,00
0,00
-2 500,00
205
52 444,83
66 867,30
52 444,83
-14 422,47
0,00
-14 422,47
211
110 072,00
110 072,00
171 051,60
0,00
-60 979,60
60 979,60
212
376 993,59
407352,77
376 993,59
-30 359,18
0,00
-30 359,18
213
2 405 316,54
2 716 532,14
3 762 609,08
-311 215,60
-1 357 292,54
1 046 076,94
214
11 367,29
11 367,29
11 367,29
0,00
0,00
0,00
215
1 729 956,15
2 083 964,41
1 918 771,56
-354 008,26
-188 815,41
-165 192,85
218
4 696 341,32
5 702 613,80
5 096 408,06
-1 006 272,48
-400 066,74
-606 205,74
262
1 125,55
0,00
5 403,12
1 125,55
-4 277,57
5 403,12
266
24 476,63
26 381,66
40 261,14
-1 905,03
-15 784,51
13 879,48
TOTAL
9 457 713,44
11 177 270,91
11 484 929,81
-1 719 557,47
-2 027 216,37
307 658,90
Sources :
état de l’actif (
dernier f
ichier d’inventaire
retraité des acquisitions 2014 et 2015) et bilans comptables
Des différences existent
entre l’état de l’actif et le bilan de l’EPLEFPA car l’inventaire n’est pas suivi de
façon rigoureuse.
La chambre a recommandé
à l’ordonnateur de mettre
régulièrement
à jour l’
inventaire et de se
rapprocher chaque année du comptable
en vue d’une actualisation de
l’état de
l’
actif à partir des
mises à jour de ce dernier.
L’ordonnateur lui a indiqué en réponse
que cette recommandation
serait mise en œuvre en
2016.
Le montant des stocks est 1,6 fois plus élevé
en 2013 qu’en 2009.
Valeur des stocks (Cpt. 30)
Tableau 11.
En
et %
2009
2010
2011
2012
2013
2013/2009
Montant
549 286,87
565 934,99
693 216,80
766 664,46
897 189,16
+63 %
Source : bilans
L’instruction M99
a rendu obligatoire la commission d’inventaire
dès lors que «
dans les exploitations
agricoles, les ateliers technologiques et dans les centres équestres des stocks de toute nature sont
constitués ou que des animaux et végétaux y sont produits.
». Elle est composée du directeur, du
responsable d
exploitation ou d
’atelier technologique et
de l
agent comptable, mais peut aussi
comprendre des experts notamment des filières ou professions concernées, des ingénieurs et
enseignants techniques, et
d’
autres agents de l
établissement intéressés, invités par le directeur. Son
rôle est consultatif, à double titre : pour le
contrôle interne, pour le compte de l’ordonnateur et du
comptable, chacun dans leur domaine de responsabilité, de la cohérence entre les inventaires et
balances de stocks et la réalité des existants, de l’état des biens proposés à la réforme, etc.
;
d’expertise et d’aide technique aux responsables de secteurs, notamment en matière d’évaluation
.
L’
établissement doit donc impérativement
créer une commission d’inventaire appelée à contrôler
l’exactitude du montant
de ces stocks.
L’ordonnateur a indiqué en rép
onse que la création de cette
commission, intervenue en janvier 2016, devrait permettre de retrouver une cohérence entre les
inventaires et les balances de stocks.
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4.
LA SITUATION FINANCIERE
Elle est impactée par le fait que le
nombre d’apprenants et d’heures stagiaires de l’établissement a
progressé de 2009 à 2014 (4 % en moyenne dans les lycées et 22 % en moyenne dans le CFPPA, en
nombre de stagiaires.
4.1.
L’
ANALYSE CONSOLIDEE
4.1.1.
Des résultats de fonctionnement déficitaires sur les trois dernières années
Les résultats par mission sont contrastés
ainsi que l’illustre le tableau suivant
:
Résultats par mission
Tableau 12.
En €
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Formation
initiale
Charges
2 887 069,23
2 918 129,19
3 079 182,55
3 263 490,38
3 144 735,20
3 001 207,66
Produits
2 855 196,43
2 911 832,28
3 056 715,67
3 223 724,69
3 087 872,02
3 015 501,97
Résultats
-31 872,8
-6 296,91
-22 466,88
-39 765,69
-56 863,18
14 294,31
Formation
continue
Charges
898 275,41
1 112 072,77
1 246 902,30
1 137 099,30
1 210 103,54
1 177 929,74
Produits
932 526,54
1 140 729,54
1 317 385,82
1 166 043,68
1 392 145,48
1 256 977,89
Résultats
34 251,13
28 656,77
70 483,52
28 944,38
182 041,94
79 048,15
Formation
par
apprentissage
Charges
2 518 014,6
2 793 476,27
2 928 739,56
3 010 504,39
3 234 853,63
3 270 510,38
Produits
2 474 747,1
2 798 740,26
2 921 076,28
2 977 920,38
3 040 493,86
3 256 620,79
Résultats
-43 267,52
5 263,99
-7 663,28
-32 584,01
-194 359,77
-13 889,59
Exploitations
agricoles
Charges
842 637,53
891 118,54
1 129 562,42
1 258 021,01
1 235 828,39
1 275 726,76
Produits
807 203,34
863 944,11
1 101 193,93
1 198 428,11
1 223 427,09
1 184 430,28
Résultats
-35 434,19
-27 174,43
-28 368,49
-59 592,90
-12 401,30
-91 296,48
SACD la halle
technologique
Charges
34 153,85
69 361,68
68 268,41
Produits
36 082,29
70 047,98
69 166,72
Résultats
1 928,44
686,30
898,31
Source : comptable
La formation professionnelle, hors « la halle »
en début d’activité
, est la seule à être bénéficiaire sur la
période. L’apprentissage mais aussi la formation initiale (dont les résultats redeviennent positifs en
2014) connaissent une situation un peu plus équilibrée en fin de période. Les exploitations agricoles
sont toujours dans une situation critique.
Ainsi, depuis trois ans, les résultats globaux
de fonctionnement de l’EPLEFPA sont déficitaires, malgré
un ralentissement de la croissance des charges de fonctionnement en 2013 et 2014 et une subvention
versée au CDFAA par le conseil régional d’Aquitaine en 2014 au titre de l’exercice 2013.
Résultats de fonctionnement depuis 2009
Tableau 13.
En €
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Charges
7 145 996,80
7 714 796,77
8 404 386,83
8 703 268,93
8 894 882,44 8 793 642,95
Produits
7 069 673,40
7 715 246,19
8 416 371,70
8 602 199,15
8 813 986,43 8 782 697,65
Résultats
-76 323,40
449,42
11 984,87
-101 069,78
-80 896,01
-10 945,30
Rapport d’observations
définitives
EPLEFPA 64 - 2016
CRC d’Aquitaine,
Limousin, Poitou-Charentes
35/42
Source : Comptes de gestion
4.1.2.
L’équilibre d
u bilan : fonds de roulement, dette et trésorerie
4.1.2.1.
Le fonds de roulement
Les créances clients, dont le niveau est élevé, ont augmenté de 1,7 % et les dettes, dont le niveau est
aussi relativement élevé et le rythme de paiement plutôt erratique, ont augmenté de près de 15 %
durant la période, même si elles ont eu tendance à se réduire en 2014 (-
800 K€ par rapport à 2013).
Les stocks, qui ont augmenté de 10,7 % en moyenne annuelle et se sont par suite accrus de 64 %
durant la période, ont obéré le fonds de r
oulement net de l’établissement
qui a subi une baisse de 9 %,
alors que le fonds de roulement brut (avant déduction des stocks) était en hausse sur la période
(+ 5,4 %).
Calcul du fonds de roulement par le bas de bilan
Tableau 14.
En €
Sources : Bilans (hormis *) et rapport
de l’agent comptable
Malgré une légère érosion en 2012, 2013 et 2014, le fonds de roulement restait relativement confortable
fin 2014 (2
M€), soit 100 jours de dépenses
. La trésorerie, quant à elle, a eu tendance à baisser (-4.2 %
en moyenne sur la période), sachant que le
chiffre de 2013 est gonflé suite à l’encaissement
exceptionnel d’une importante subvention en décembre
.
Une légère érosion du fonds de roulement et une tendance à la baisse de la trésorerie peuvent être
relevées.
4.1.2.2.
Les dettes de l’établissement
La dette a évolué de 55,8 % entre 2009 et 2014.
Evolution de la dette bancaire
Tableau 15.
En €
et %
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2009/2014
Compte 164
270 000,00
426 653,09
426 653,09
454 298,29
437 960,66
420 623,59
55,8 %
Source : Bilan
2009
2010
2011
2012
2013
2014*
G: cpte 275- Dépôts et
cautionnements
5 463,63
5 463,63
6 963,63
5 463,63
5 463,63
5 463,63
H: Classe 3- Stocks
549 286,87
565 934,99
693 216,80
766 664,46
897 189,16
901 961,20
I: Classe 4 actif- Tiers actif
1 235 772,29
2 020 774,41
2 247 516,21
2 051 784,77
2 176 562,39
2 135 935,67
J: Classe 5- Comptes financiers
1 952 874,75
1 330 260,64
1 239 859,03
903 877,13
1 677 010,01
990 312,28
K= G+H+I+J: ACTIF
3 743 397,54
3 922 433,67
4 187 555,67
3 727 789,99
4 756 225,19
4 033 672,78
L: Classe 4
passif- Tiers passif
970 023,86
1 109 680,09
1 359 820,43
892 428,39
1 909 735,19
1 109 026,58
L BIS: Classe 5 passif- comptes
financiers
0,00
0,00
0,00
640,00
59,50
0,00
M= L + L BIS = PASSIF
970 023,86
1 109 680,09
1 359 820,43
893 068,39
1 909 794,69
1 109 026,58
N = K-M: Fonds de roulement brut
2 773 373,68
2 812 753,58
2 827 735,24
2 834 721,60
2 846 430,50
2 924 646,20
O= N-H: fonds de roulement net
2 224 086,81
2 246 818,59
2 134 518,44
2 068 057,14
1 949 241,34
2 022 685,00
Rapport d’observations
définitives
EPLEFPA 64 - 2016
CRC d’Aquitaine,
Limousin, Poitou-Charentes
36/42
L
’exploitation de Montardon a contracté un emprunt en 2008 auprès du Crédit Agricole Pyrénées
Gascogne,
d’un montant initial de 470
000
€ sur
228 mois, qui a été consolidé, en 2012, pour
454 298
, avec une é
chéance annuelle s’élevant à 34
736,
71 €.
Alors que la délibération spécifiait que
ce report d’échéance n’entrainait pas
de modification du montant
de l’échéance, l
e nouvel échéancier
transmis le 16 janvier 2015
faisait état d’une mensualité s’élevan
t à 36 204,
81 €, soit un surcoût
de
1 468,
10 €
, dont
le conseil d’administration n’a pas été informé
.
4.1.2.3.
La gestion de trésorerie
L’analyse des
tableaux de flux de trésorerie sur les exercices 2013 et 2014 fait ressortir que le niveau
de trésorerie disponible en fin de mois est très variable.
C’est pourquoi l’établissement a mis en place
récemment un plan de trésorerie lui permettant de lisser les fluctuations de cette dernière, sachant que
les dotations du
conseil régional et les facturations trimestrielles des frais d’hébergement sont
régulières. Mais tous les centres ne font pas remonter toutes les informations nécessaires à sa mise en
œuvre.
La mise en œuvre du
plan de trésorerie
de l’établissement requi
ert
l’i
mplication de tous les centres de
ce dernier.
4.1.3.
Une CAF confortable
La CAF brute de l’établissement est, sur la période, largement positi
ve, et ce, malgré des pertes en
2009, 2012 et 2013.
L’EPL jouit également d’un niveau d’endettement faible
, ce qui
lui permet d’avoir
une ca
pacité d’autofinancement nette confortable pour
investir.
Evolution de la CAF (brute et nette) entre 2009 et 2013
Tableau 16.
En €
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Bénéfice/Perte
-76 323,38
449,42
11 984,87
-101 069,78
-80 896,01
(nd)*
Dotations
amortissements
+
# 68
384 405,97
429 375,54
448 482,70
489 755,48
487 623,32
nd
VNCEAC
+
# 675
34 446,00
0,00
0,00
0,00
0,00
nd
différences sur
réalisation positive
+
# 676
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
nd
Produits de cessions
-
# 775
38 908,40
11 950,00
1 380,00
7 784,00
9 832,60
nd
Quote part subv
-
# 777
224 182,22
227 102,02
221 015,05
263 674,69
260 528,39
nd
Neutralisation amort
-
# 776
25 795,35
25 795,35
25 795,35
25 795,35
25 795,35
nd
RAP
-
# 78
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
nd
Caf brute
53 642,62
164 977,59
212 277,17
91 431,66
110 570,97
nd
rembt dette
#164
0,00
43 346,91
0,00
15 701,71
16 337,63
nd
Caf nette
53 642,62
121 630,68
212 277,17
75 729,95
94 233,34
nd
Source : bilans et comptes de résultats EPLEFPA 64
*Non disponible
4.1.4.
Des investissements en baisse
Si l
a capacité d’autofinancement (brute et nette) de l’EPLEFPA
augmente, le volume des
investissements
de l’établissement tend à baisser sur la période
.
Rapport d’observations
définitives
EPLEFPA 64 - 2016
CRC d’Aquitaine,
Limousin, Poitou-Charentes
37/42
Evol
ution des dépenses d’équipements
entre 2009 et 2013
Tableau 17.
En €
et %
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Variation
moyenne
Investissements compte 20
13 977,01
18 697,89
11 525,34
11 031,17
4 210,00
nd
-18 %
Investissements compte 21
956 764,70
532 770,76
872 178,31
358 628,35
391 611,60
nd
-8 %
Total dépenses
d'équipement
970 741,71
551 468,65
883 703,65
369 659,52
395 821,60
nd
-9 %
Subvention d'investissement
reçue compte 13
461 243,69
252 361,43
671 267,68
266 943,18
268 695,87
nd
15 %
Autofinancement
509 498,02
299 107,22
212 435,97
102 716,34
127 125,73
nd
-23 %
52 %
54 %
24 %
28 %
32 %
nd
Source : c
alculs CRC à
partir des comptes financiers de l’EPLEFPA
Le tableau ci-
dessus illustre la tendance baissière des investissements de l’EPLEFPA (
-9 % en
moyenne sur la période). Les subventions d’investissement
reçues sont, quant à elles, en hausse de
15 % en moyenne. Ainsi, la part des investissements autofinancés est de plus en plus faible : elle ne
représente en 2013 plus que 32 % des investissements réalisés alors que plus de la moitié des
investissements effectués en 2009 et 2010 étaient autofinancés, le
s niveaux d’investissements éta
nt
par ailleurs
plus élevés. L’année 2011 est exceptionnelle
,
l’exploitation de Montardon a
yant été
réhabilitée au cours de cet exercice.
4.2.
L
ES RESULTATS PAR CENTRE
Les résultats par centre
Tableau 18.
En €
2009
2010
2011
2012
2013
2014
LEGTA de
Montardon
Charges
d’exploitation
1 739 693,8
1 813 345,63
1 878 239,20
2 079 385,42
2 025 244,13
1 816 533,29
Produits
d’exploitation
1 746 499,01
1 806 907,17
1 863 389,27
2 046 778,20
1 967 589,36
1 823 032,59
Bénéfice/Perte
6 805,23
-6 438,46
-14 849,93
-32 607,22
-57 654,77
6 499,30
LPA d’Oloron
Charges
d’exploitation
709 767,95
653 080,82
693 832,96
707 035,32
691 743,89
722 386,84
Produits
d’exploitation
674 243,54
653 446,96
691 947,52
698 393,13
694 982,68
726 135,44
Bénéfice/Perte
-35 524,41
366,14
-1 885,44
-8 642,19
3 238,79
3 748,60
Exploitation de
Montardon
Charges
d’exploitation
511 136,51
550 895,43
712 637,24
707 201,57
668 665,42
716 309,37
Produits
d’exploitation
438 265,17
500 694,80
671 465,46
649 292,92
661 642,70
627 681,36
Bénéfice/Perte
-72 871,34
-50 200,63
-41 171,78
-57 908,65
-7 022,72
-88 628,01
LPA d’Orthez
Charges
d’exploitation
437 607,5
451 702,74
507 110,39
477 069,64
427 747,18
462 287,53
Produits
d’exploitation
434 453,88
451 478,15
501 378,88
478 553,36
425 299,98
466 333,94
Bénéfice/Perte
-3 153,62
-224,59
-5 731,51
1 483,72
-2 447,20
4 046,41
CDFAA
d’Hasparren
Charges
d’exploitation
2 518 014,6
2 793 476,27
2 928 739,56
3 010 504,39
3 234 853,63
3 270 510,38
Produits
d’exploitation
2 474 747,1
2 798 740,26
2 921 076,28
2 977 920,38
3 040 493,86
3 256 620,79
Rapport d’observations
définitives
EPLEFPA 64 - 2016
CRC d’Aquitaine,
Limousin, Poitou-Charentes
38/42
Bénéfice/Perte
-43 267,52
5 263,99
-7 663,28
-32 584,01
-194 359,77
-13 889,59
CFPPA de Pau
Montardon
Charges
d’exploitation
898 275,41
1 112 072,77
1 246 902,30
1 137 099,30
1 210 103,54
1 177 929,74
Produits
d’exploitation
932 526,54
1 140 729,54
1 317 385,82
1 166 043,68
1 392 145,48
1 256 977,89
Bénéfice/Perte
34 251,13
28 656,77
70 483,52
28 944,38
182 041,94
79 048,15
Exploitation
d’Oloron
Charges
d’exploitation
225 148,23
238 815,67
252 061,36
258 062,07
278 257,10
262 592,06
Produits
d’exploitation
258955,71
259 307,46
261 251,03
261 227,23
290 725,64
274 205,27
Bénéfice/Perte
33 807,48
20 491,79
9 189,67
3 165,16
12 468,54
11 613,21
Exploitation
d’Orthez
Charges
d’exploitation
106 352,79
101 407,44
164 863,82
292 757,37
288 905,87
296 825,33
Produits
d’exploitation
109 982,46
103 941,85
168 477,44
287 907,96
271 058,75
282 543,65
Bénéfice/Perte
3 629,67
2 534,41
3 613,62
-4 849,41
-17 847,12
-14 281,68
SACD
Charges
d’exploitation
34 153,85
69 361,68
68 268,41
Produits
d’exploitation
36 082,29
70 047,98
69 166,72
Bénéfice/Perte
1 928,44
686,30
898,31
TOTAL
Charges
d’exploitation
7 714 796,77
8 384 386,83
8 703 268,93
8 894 882,44
8 793 642,95
Produits
d’exploitation
7 715 246,19
8 396 371,70
8 602 199,15
8 813 986,43
8 782 697,65
Bénéfice/Perte
-76 323,38
449,42
11 984,87
-101 069,78
-80 896,01
-10 945,30
Source : comptable EPLEFPA
L’évolution globale de la situation de l’EPLEFPA 64 masque les situations particulières selon que l’on
considère les résultats par mission (Cf. ci-dessus) mais aussi par centre.
4.2.1.
La formation initiale
La formation initiale, longtemps déficitaire, est en 2014 devenue excédentaire sur tous les centres.
Cependant l’équilibre reste fragile
, au regard en particulier de la baisse envisagée des montants de taxe
d’apprentissage (
-30
K€
pour le LEGTA de Montardon).
Les résultats de la formation initiale
Tableau 19.
En €
2009
2010
2011
2012
2013
2014
LEGTA de
Montardon
Charges
d’exploitation
1 739 693,8
1 813 345,63
1 878 239,20
2 079 385,42
2 025 244,13
1 816 533,29
Produits
d’exploitation
1 746 499,01
1 806 907,17
1 863 389,27
2 046 778,20
1 967 589,36
1 823 032,59
Bénéfice/Perte
6 805,23
-6 438,46
-14 849,93
-32 607,22
-57 654,77
6 499,30
LPA d’Oloron
Charges
d’exploitation
709 767,95
653 080,82
693 832,96
707 035,32
691 743,89
722 386,84
Produits
d’exploitation
674 243,54
653 446,96
691 947,52
698 393,13
694 982,68
726 135,44
Bénéfice/Perte
-35 524,41
366,14
-1 885,44
-8 642,19
3 238,79
3 748,60
Rapport d’observations
définitives
EPLEFPA 64 - 2016
CRC d’Aquitaine,
Limousin, Poitou-Charentes
39/42
LPA d’Orthez
Charges
d’exploitation
437 607,5
451 702,74
507 110,39
477 069,64
427 747,18
462 287,53
Produits
d’exploitation
434 453,88
451 478,15
501 378,88
478 553,36
425 299,98
466 333,94
Bénéfice/Perte
-3 153,62
-224,59
-5 731,51
1 483,72
-2 447,20
4 046,41
Source : comptable
4.2.2.
Le CDFAA 64
Le CDFAA, nonobstant des résultats encore déficitaires, en 2014, améliore quelque peu sa situation
même s’il faut
noter que la Région a versé 192
K€
au CDFAA, en 2013, du fait de décalage de
dépenses au titre de 2012.
La structure des recettes de l’établissement montre la prédominance des subventions régionales dans
les recettes du CDFAA 64 (près de 68 % des sources de financement du CDFAA 64).
La mise en œuvre de l’actuelle convention quinquennale s’est traduite par un nouveau mode de
financement des CDFAA, matérialisé par une maquette de financement. Tous les CDFAA en disposent,
ce qui leur permet en temps réel de connaître la subvention « automatique » à laquelle ils peuvent
prétendre en fonction de leurs effectifs. La maquette s’appuie sur
trois critères fondamentaux : les coûts
de formation, les effectifs et le taux d’intervention. Concrètement, la subvention d’un établissement est
ainsi calculée : Subvention = c
oût de référence d’une formation
* effectif *
taux d’intervention.
Les taux d’intervention permettent d’individualiser, les dotations aux EPLEFPA. Leurs niveaux
correspondent à un héritage historique pérennisant des situations de gestion liées à des différences de
la structure des coûts : par exemple, le poids des emplois gagés, la répartition de dépenses entre les
CDFAA
et les CFPPA, l’ancienneté du personnel, le niveau des investissements, le poids de la fonction
support de l’EPLE. De plus, ce système empêche d’encourager plus justement les établissements
faisant des économies.
Jusqu’en 2016, le taux d’intervention pour l’EPLEFPA 64 était de 52%, soit l’un des plus faibles de la
Région.
Malgré la stagnation des effectifs et la structure relativement favorable des formations (plus
d’apprenants en niveau IV ou III, formations dont le coût
de référence est plus élevé que les niveaux V),
les charges, qui augmentent plus vite que les produits (+5 % en moyenne pour les premiers contre
+3 % pour les seconds entre 2010 et 2013), et le taux de rigidité des dépenses de fonctionnement (près
de 67 %), ne permette
nt pas d’équilibrer le budget. C’est pourquoi l
e CDFAA 64 a demandé à la Région
que le taux d’intervention soit revalorisé et passe de 52
% à 70 %, pour 2015. Ce taux a finalement été
relevé à 62%.
Le CDFAA 64 a des difficultés pour équilibrer ses comptes du fait de sources de financement trop
concentrées
et d’une rentabilité des formations trop moyenne.
En effet, la collecte de taxe
d’apprentissage est quasiment le seul
moyen de diversifier le financement. Or, les entreprises du
secteur agricole sont pour une grande partie non assujetties. Toutefois, la révision
du taux d’intervention
effectuée par la Région pourrait y remédier.
4.2.2.1.
L’évolution des principaux
agrégats de la formation professionnelle
De 2009 à 2013, la croissance des effectifs et également des heures stagiaires est régulière, mais à un
rythme moindre pour ces dernières. Les charges sont contenues et les produits croissent à un rythme
supérieur à celui du nombre d’heures. L’établissement dispense par conséquent des formati
ons plus
rentables sur la période. Les produits de 2013 (et par conséquent, le résultat) sont cependant à
Rapport d’observations
définitives
EPLEFPA 64 - 2016
CRC d’Aquitaine,
Limousin, Poitou-Charentes
40/42
relativiser car cette année a été marquée par la prise en compte de certaines recettes afférentes à la fin
de l’exercice 2012.
Evolution des principaux agrégats
Tableau 20.
En nb, évolution et taux de croissance annuel
2009
2010
2011
2012
2013
Evolution
Taux
Effectifs
802
1 079
1 273
1 722
1 709
113 %
22 %
Nombre
d’heures
stagiaires
114 363
140 101
145 694
129 305
142 057
24 %
6 %
Charges
NC
1 112 072,77
1 246 902,30
1 137 099,30
1 210 103,54
9 %
3 %
Produits- chiffre
d’affaires
NC
1 140 729,54
1 317 385,82
1 166 043,68
1 392 145,48
22 %
8 %
Résultats
NC
28 656,77
70 483,52
28 944,38
182 041,94
535 %
205 %
Sources : CFPPA 64 et comptable EPLEFPA.
Les réponses
aux appels d’offres du conseil régional
représentent 48 %
du chiffre d’affaires.
Les
conventions avec les entreprises (certification « certiphyto ») et les st
ages 21 heures (financés par l’E
tat
à destination des agriculteurs qui s
’installent avec
des aides) représentent le reste.
Les stagiaires en formation continue
Tableau 21.
En nb de stagiaires et %
Tableau 22.
2009
2010
2011
2012
2013
Répartition
2009
Répartition
2013
Conseil Régional
191
218
228
213
248
24 %
15 %
Contrats Pro, CIF
37
34
25
21
31
5 %
2 %
Installation
193
240
251
285
311
24 %
18 %
Formations courtes hors
VIVEA
226
129
137
327
480
28 %
28 %
Formations courtes VIVEA
155
392
581
816
579
19 %
34 %
CNFPT
0
32
28
60
60
0 %
4 %
Pôle Emploi
0
34
23
0
0
0 %
0 %
Total
802
1079
1273
1722
1709
100 %
100 %
En nb d’heures et %
Tableau 23.
2009
2010
2011
2012
2013
Répartition
2009
Répartition
2013
Conseil Régional
95 717 105 165 103 347
99 971 107 965
84 %
76 %
Contrats Pro, CIF
10 836
12 694
9 643
7 824
9 931
9 %
7 %
Installation
2 020
2 300
2 744
3 306
3 377
2 %
2 %
Formations courtes dont
VIVEA
5 790
8 992
14 462
16 884
19 344
5 %
14 %
CNFPT
896
784
1 320
1 440
0 %
1 %
Pôle Emploi
10 054
14 714
0
0 %
0 %
Total
114 363
140 101
145 694
129 305
142 057
100 %
100 %
Rapport d’observations
définitives
EPLEFPA 64 - 2016
CRC d’Aquitaine,
Limousin, Poitou-Charentes
41/42
Le conseil régional d’aquitaine
a envoyé
plus de stagiaires en formation au CFPPA 64 en 2013 qu’en
2009, mais sa part dans les organismes financeurs
s’est réduite
en termes d’effectifs tout comme en
termes
d’heures stagiaires commandées
.
Les formations courtes représentaient en 2013 près de 62 % des stagiaires et près de 14 % des heures
enseignées. Cela
s’explique par l’implication importante du CFPPA 64 dans la préparation au certiphyto
(désormais appelé certificat individuel), formation obligatoire, concernant annuellement près de
800 exploitants agricoles. Suite à la diminution des formations « certiphyto » et
à la disparition d’
un
marché du conseil régional,
le CFPPA a demandé l’intervention du groupe EDUTER afin de
l’accompagner dans la ré
flexion de son projet de centre et donner des réponses pertinentes aux
enjeux pédagogiques, financiers, de gouvernance et de professionnalisation.
Le CFPPA 64 est certifié sur une norme VIVEA, ce qui explique une forte activité avec cet OPCA. Il est
par ailleurs engagé dans un projet de
mise en œuvre d’une démarche qualité (NF service)
.
Le conseil régional reste le principal financeur des formations du CFPPA 64, avec 76 % des heures
stagiaires et 15
% des stagiaires. L’
augmentation significative de son
chiffre d’affaires (
+ 22 %)
témoigne de son dynamisme et de la rentabilité satisfaisante de ses formations.
4.2.2.2.
La nécessité,
pour le CFPPA, d’une comptabilité analytique
Le CFPPA 64
suit son activité avec l’aide d’un tableur et ne s’est pas doté, contrairement au
CDFAAA 64, du logiciel
YPAREO destiné à la fois à gérer l’apprentissage et la formation continue. Il n’a
pas ailleurs développé aucune comptabilité analytique, ce qui ne lui permet pas, faute de connaître
précisément ses coûts par formation, de les facturer au plus juste.
Les C
FPPA doivent, à l’instar des
CDFAA,
dans le cadre d’une enquête dirigée par la direction générale
de l’enseignement et de la recherche (DGER)
, transmettre des données à la DGER via leur DRAAF afin
de calculer des indicateurs de vulnérabilité, qui constitue
nt un outil de management et d’alerte précoce
des dysfonctionnements. Les indicateurs du CFPPA 64 sont satisfaisants en termes de gestion
financière, gestion des ressources humaines et gestion commerciale.
La chambre a recommandé
à l’établissement
de mettre en place une comptabilité analytique
pour mieux connaître les coûts de chacune des formations.
L’ordonnateur lui a indiqué en réponse son intention de mettre cette recommandation en œuvre
dans les 3 ans à venir.
4.2.3.
Les exploitations
Les exploitations de Montardon et dans une moindre mesure
d’Orthez, sont déficitaires en 2014
. Trois
sources de difficultés
expliquent l’
effet de ciseaux dont elles sont victimes.
La première, commune à toutes les exploitations agricoles, concerne les aléas climatiques et
les maladies. Pour Montardon, la contamination du verger de kiwis bio a grevé fortement le
produit des ventes et parallèlement augmenté les charges. De même, le troupeau a été atteint
d’acidose ce qui a eu un effet négatif sur la production de lait
et donc sur les ventes.
La seconde est propre aux exploitations des EPLEFPA, lesquelles, contrairement aux
exploitations agricoles classiques, doivent supporter des surcoûts liés à leur utilisation
pédagogique de celles-ci
(surcoûts en main d’œuvre
au titre des bâtiments et installations et
des matériels).
Le directeur de l’exploitation de Montardon les évalue à 66
510 €
au titre de
l’exercice 2014
.
Rapport d’observations
définitives
EPLEFPA 64 - 2016
CRC d’Aquitaine,
Limousin, Poitou-Charentes
42/42
La troisième, plus récente, réside dans la baisse du prix du lait qui pourrait
encore s’amplifier en
passant de 340
€ à 305 €
pour 1 000 litres et de son impact sur la rentabilité des exploitations.
Les aléas de la production et les contraintes pédagogiques des exploitations expliquent les 250
000 €
de pertes durant la période.
______________