SOCIÉTÉ À RESPONSABILITÉ
LIMITÉE (SARL) LEVAPARC
(92)
Exercices 2009 à 2014
Observations définitives
délibérées le 27 janvier 2016
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
ET SA RÉPONSE
Levaparc (92) – Exercices 2009 à 2014 – Observations définitives
SOMMAIRE
SYNTHESE
...........................................................................................................................................................
3
RECOMMANDATIONS
......................................................................................................................................
4
OBSERVATIONS
.................................................................................................................................................
5
1. RAPPEL DE LA PROCEDURE
.....................................................................................................................
5
2. PRESENTATION
.............................................................................................................................................
5
2.1. Organisation
.....................................................................................................................................................
5
2.2. Activités
...........................................................................................................................................................
6
2.3. Vie sociale
........................................................................................................................................................
8
2.3.1. L’associé unique
............................................................................................................................................
8
2.3.2. Le gérant
.....................................................................................................................................................
10
3. SITUATION FINANCIERE
..........................................................................................................................
11
3.1. Observations relatives à la fiabilité des comptes
............................................................................................
11
3.2. Observations relatives au bilan
......................................................................................................................
12
3.2.1. Approche réglementaire du bilan
................................................................................................................
12
3.2.2. Analyse en termes de bilan fonctionnel
......................................................................................................
13
3.3. Observations relatives au compte de résultat
.................................................................................................
14
3.3.1. Évolution du compte de résultat de 2009 à 2011
........................................................................................
15
3.3.2. Évolution du compte de résultat depuis 2012
..............................................................................................
16
3.4. Conclusion sur la situation financière de Levaparc
........................................................................................
17
4. GESTION DES PERSONNELS
....................................................................................................................
18
4.1. Les effectifs
....................................................................................................................................................
18
4.2. La rémunération du directeur
.........................................................................................................................
19
5. COMMANDE PUBLIQUE
............................................................................................................................
21
5.1. Un pouvoir adjudicateur au sens de l’ordonnance du 6 juin 2005
.................................................................
21
5.2. Revue des marchés
.........................................................................................................................................
22
5.2.1. Les travaux de réhabilitation du parc de stationnement Verdun
.................................................................
22
5.2.2. La fourniture de matériel de péage
..............................................................................................................
23
5.2.3. Les prestations de gardiennage
...................................................................................................................
25
5.2.4. Les prestations de nettoyage général des parcs de stationnement
...............................................................
26
ANNEXES
...........................................................................................................................................................
28
Annexe n° 1 : Bilan fonctionnel de 2009 à 2014 en €
...........................................................................................
28
Annexe n° 2 : Principaux soldes intermédiaires de gestion en €
...........................................................................
29
GLOSSAIRE DES SIGLES
...............................................................................................................................
30
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Levaparc (92) – Exercices 2009 à 2014 – Observations définitives
SYNTHESE
Créée en 1989, la société Levaparc est une filiale de la société anonyme d’économie mixte
d’aménagement, de rénovation et d’équipement de Levallois-Perret (Semarelp) qui détient la
totalité de son capital social.
La ville de Levallois-Perret lui a confié la gestion du stationnement public en ouvrage et en surface
sur son territoire, soit au total presque 11 000 places à travers trois conventions de délégation de
service public (DSP), conclues en 2007, en 2009 et en 2012, qui revêtent la forme de contrats
d’affermage.
L’insuffisante information de l’autorité délégante
Pour la bonne information de l’autorité délégante, la ville de Levallois-Perret, qui est aussi
l’actionnaire principal de la Semarelp, il conviendrait que la société Levaparc améliore la qualité
des rapports annuels qu’elle doit lui remettre. Cette information pourrait aussi être complétée en
actualisant les éléments des comptes prévisionnels annexés aux conventions de délégation de
service public en fonction de leur exécution.
L’information comptable produite à l’actionnaire unique a, elle, fait l’objet d’une certification sans
réserve par le commissaire aux comptes à chaque exercice de la période examinée. Le montant
des provisions pour renouvellement constatées est cohérent avec celui des travaux effectivement
réalisés.
L’indispensable soutien de la commune
La situation financière de la société Levaparc s’est rétablie par rapport à ce qu’elle était dans les
années 2000. Cette filiale de la Semarelp reste néanmoins soutenue par la commune à travers des
garanties d’emprunts ou des revalorisations de ses tarifs comme celles intervenues en 2012 puis
en 2015.
En 2014, l’entreprise a du reste connu un déficit de presque 0,9 M€. C’est le résultat de
l’effondrement de la recette de stationnement sur voirie mais aussi de la montée en puissance, plus
lente que prévue, des ouvrages exploités dans le cadre de la délégation de service public la plus
récente. En effet, la fréquentation des parcs de la zone d’aménagement concertée (Zac) Eiffel n’est
pas encore à la hauteur de ce que prévoyait la convention conclue en 2012.
Le niveau excessif des coûts d’exploitation
De manière plus structurelle, les coûts d’exploitation de la société Levaparc sont importants.
Les charges de personnels ont consommé 41 % de la valeur ajoutée en 2014. Leur niveau élevé
est lié au poids important de l’encadrement rapporté aux effectifs globaux. Depuis 2013,
il s’explique aussi par la rémunération et les avantages servis au nouveau directeur.
Le niveau des achats et des charges externes reste lui aussi élevé en raison, notamment, des
coûts afférents à l’exploitation du parc du centre commercial So Ouest. Il devrait justifier une
concurrence plus intense que celle observée lors du renouvellement des contrats de prestations de
gardiennage ou de nettoyage.
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RECOMMANDATIONS
3. SITUATION FINANCIÈRE
Recommandation unique : ………………………………………………………………page 12
Actualiser les comptes prévisionnels des délégations de service public en fonction de
l’exécution.
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Levaparc (92) – Exercices 2009 à 2014 – Observations définitives
« La société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration »
Article 15 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen
OBSERVATIONS
1.
RAPPEL DE LA PROCEDURE
La chambre régionale des comptes d’Île-de-France, délibérant en sa 5
ème
section
le 27 janvier 2016, a adopté le présent rapport d’observations définitives relatif à l’examen
de la gestion de la société à responsabilité limitée (SARL) Levaparc pour les exercices 2009
à 2014.
Le rapport a été arrêté au vu :
-
des observations provisoires communiquées au préalable à M. Michel Perez, gérant de
la société depuis le 15 juin 2010, à M. Jean-Pierre Aubry, gérant au 1
er
janvier 2009
et jusqu’à sa démission le 15 juin 2010, au maire de Levallois-Perret, aux ordonnateurs
successifs de la commune depuis 2009 et, sous forme d’extraits, à cinq tiers concernés ;
-
des réponses reçues en retour à la chambre à la date du délibéré.
2.
PRESENTATION
2.1.
Organisation
La société Levaparc est une petite structure. Au cours de la période examinée, selon les
comptes sociaux, ses effectifs ont compté entre 15 et 17 salariés. Dans le détail, comme l’a
indiqué à la chambre son directeur, la société est organisée en 5 pôles :
•
au sein du pôle direction, le directeur est secondé par un directeur d’exploitation
(par ailleurs, régisseur de voirie
(1)
) et un
« directeur du centre de profit spécifique
So Ouest, compte tenu de son envergure
(2)
»
;
•
le pôle exploitation compte un agent de maitrise en charge des abonnements
et une
hôtesse d’abonnement
en charge du standard et des « points verts » commerçants
(3)
.
•
deux agents en charge de la gestion des horodateurs travaillent au pôle voirie ;
•
un
responsable (gérant spécifiquement les bailleurs gardiennage, nettoyage et petites
interventions techniques de premier niveau), un responsable (gérant spécifiquement les
bâtiments et structures ainsi que les litiges assurances) et un technicien pour les menues
interventions composent les effectifs du pôle technique ;
•
enfin, le pôle concernant le parc So Ouest emploie deux agents de maîtrise d’exploitation
pour couvrir l’amplitude d’ouverture, un agent technique et un étudiant qui assure les
dimanches.
(1)
Comme on le verra plus loin, Levaparc exploite le stationnement en surface dans le cadre d’une délégation de service public
en plus d’exploiter plusieurs parcs en ouvrage.
(2)
Deux assistantes travaillent également au sein du pôle direction. La commune de Levallois-Perret abrite le complexe
commercial « So Ouest » (53 000 m
2
), inauguré dans la Zac Eiffel en 2012 après six ans de travaux. Comme on le verra plus
loin, Levaparc exploite le parc de stationnement de ce centre (1 830 places).
(3)
Pour le stationnement de ses résidents sur la voirie, la commune de Levallois-Perret a mis en place le dispositif dit « point
vert ». La procédure d’établissement de la carte, valable deux ans du 1
er
janvier de l’année n au 1
er
janvier de l’année n+2,
prévoit que le demandeur fournisse un justificatif de domicile de moins de trois mois et la carte grise de la voiture concernée.
Selon le site Internet de la commune, la carte « point vert » est en pratique délivrée par l’association Levallois Informations pour
les résidents mais par Levaparc pour les artisans, commerçants et professions libérales.
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Levaparc (92) – Exercices 2009 à 2014 – Observations définitives
Le précédent directeur de Levaparc est devenu en 2013 directeur administratif de la
Semarelp. C’est cette société qui le rémunère même s’il partage encore son temps entre
la SEM (l’après-midi) et sa filiale (le matin). Plus généralement, Levaparc peut compter sur
le soutien de la Semarelp (suivi de la comptabilité, de la paie, des marchés publics).
Une convention de moyens et service a été conclue, en effet, entre les deux sociétés
le 19 novembre 2003. Elle a fait l’objet de plusieurs avenants
(4)
qui ont, notamment, modifié
le montant de la rémunération de la Semarelp par Levaparc
(5)
mais son objet reste
de permettre à la filiale de bénéficier «
des prestations suivantes :
•
la tenue de la comptabilité et l’établissement des comptes annuels,
•
les déclarations fiscales et sociales,
•
le contrôle de gestion de la société, c’est-à-dire notamment :
o
l’analyse des coûts,
o
l’élaboration des budgets prévisionnels,
o
les conseils en matière de gestion d’exploitation et de trésorerie.
•
le secrétariat juridique,
•
l’assistance en matière administrative notamment pour ce qui concerne les
appels d’offres. »
Enfin, la direction de Levaparc, en accord avec la direction générale du groupe Semarelp
comme elle l’a précisé, a fait le choix, depuis 2005, pour des raisons d’économies,
« d’externaliser tout ce qui n’est pas le coeur de métier. Ainsi, le gardiennage, le nettoyage et
l’entretien technique sont réalisés par des prestataires extérieurs. Levaparc conserve en
interne la maitrise directe des matériels de gestion ainsi que l’encadrement des prestataires. »
La société, dans sa réponse aux observations provisoires, a précisé que l’efficience de
l’externalisation des services est garantie par l’affectation d’agents de maîtrise au contrôle et à
l’encadrement des prestataires, ces derniers étant sélectionnés par appel d’offre public.
Ce choix explique, en partie, l’importance du taux d’encadrement observé au sein de Levaparc
(
cf
. la partie 4.1). Il devrait aussi conduire à une mise en concurrence plus intense des
prestataires lors du renouvellement de certains contrats de service (gardiennage ou nettoyage,
par exemple) au regard de ce qu’a mis au jour la revue des marchés (
cf
. la partie 5.2).
2.2.
Activités
Créée en 1989, Levaparc est une société à responsabilité limitée (SARL)
(6)
. Selon l’article 2 de
ses statuts, elle
« a pour objet :
•
l'exploitation de tous parkings principalement publics sur la Commune de Levallois-
Perret soit par voie de concession directe, soit en régie pour compte de tiers ;
•
la fourniture de toutes prestations de services, directement ou indirectement liées à
ladite exploitation, tels que l'entretien et le gardiennage ;
(4)
Avenants n° 1 du 13 mai 2004 (conseil d’administration de la même date) à effet du 1
er
avril 2004, n° 2 du 26 janvier 2006
(conseil d’administration du 26 janvier 2006) à effet du 1
er
janvier 2006, n° 3 du 4 avril 2007 (conseil d’administration du 4 avril
2007) à effet du 1
er
janvier 2007, n° 4 du 23 janvier 2008 (conseil d’administration du 22 janvier 2008) à effet du 1
er
janvier 2008,
n° 5 du 5 mai 2009 autorisé par le conseil d’administration du 4 mai 2009 et à effet du 1
er
janvier 2009, n° 6 du 12 janvier 2012
autorisé par le conseil d’administration du 11 janvier 2012, et n° 7 en date du 4 janvier 2013.
(5)
330 K€ HT de 2009 à 2011 ; 320 K€ HT en 2012 ; 340 K€ HT en 2013 et en 2014.
(6)
Article 1
er
des statuts.
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•
la prise de participation ou d'intérêt dans toutes Sociétés ou Entreprises,
commerciales, industrielles, financières, mobilières ou immobilières, et ce par voie
d'apport en nature ou numéraires, souscription ou achat d'actions ou parts d'intérêts,
fusions, prise en gérance libre ou autres moyens ;
•
et généralement toutes opérations financières, commerciales, industrielles, mobilières
ou immobilières pouvant se rattacher directement ou indirectement à l'objet social ou à
tous objets similaires ou connexes. »
Aujourd’hui, en pratique, trois conventions de délégation de service public (DSP) de
stationnement conclues par Levaparc avec la ville de Levallois-Perret sont en cours
d’exécution. La première, d’une durée de 15 ans, a été signée le 27 juillet 2007 et concerne les
parcs Wilson Barbusse (250 places) et Leclerc (250 places).
La deuxième, d’une durée de 13 ans, a été signée le 11 juin 2009, et porte à la fois sur
l’exploitation du stationnement de voirie (3 800 places contractuelles, 3 000 places aujourd’hui
selon les comptages de Levaparc) – au titre duquel le délégataire est rémunéré à hauteur de
97 % du montant des recettes HT – et sur le stationnement en ouvrage dans 12 parkings
publics
(7)
pour un total de 4 381 places.
La dernière, signée le 26 juillet 2012 pour une durée de huit ans, concerne cinq parcs de
stationnement situés dans le périmètre de la Zac Eiffel
(8)
(Alsace, Gagarine, Lorraine,
Deguingand
(9)
et So Ouest
(10)
). Dans les trois cas, la gestion déléguée des parcs revêt la forme
de l’affermage.
Levaparc exploite également le parc du Mail (91 places) dont elle est propriétaire. Elle gère
ainsi la majeure partie du stationnement de la ville de Levallois-Perret, en surface (un peu plus
de 3 000 places aujourd’hui selon les comptages Levaparc et de l’ordre de 300 horodateurs) et
en ouvrages (7 850 emplacements dans 19 parcs) soit au total presque 11 000 places ou
emplacements de stationnement. En dehors de la gestion des parcs de la commune de
Levallois-Perret, la société Levaparc n’a pas d’autre activité en propre.
Dans la nomenclature Insee, le secteur d’activité de Levaparc est celui des services auxiliaires
des transports terrestres (code 5221Z) qui, dans le département des Hauts-de-Seine,
comprend 240 entreprises dont Effiparc, Q Park France, SPIE, ou Vinci Park. Le secteur
comprend, en effet, deux grands types d’acteurs :
•
les sociétés privées dont Vinci Park qui détient 37 % de parts de marché ;
•
et les sociétés d’économie mixte (SEM).
En Île-de-France, l’annuaire de la fédération des entreprises publiques locales recense
cinq entreprises dont l’activité consiste à gérer des parcs de stationnement en ouvrage ou
en voirie :
•
la société anonyme d’économie mixte d’exploitation du stationnement de la ville de
Paris (Saemes) ;
•
la société d’économie mixte pour l’étude et l’exploitation d’équipements collectifs
(Semeco) à Bobigny ;
(7)
Citroën, Raynaud, Brossolette, Pompidou, Hôtel de ville, Louise Michel, Cerdan, Marjolin, Trébois, Verdun, Voltaire et Wilson
Planchette.
(8)
Créée en 2006, la Zac Eiffel est située dans le sud-est de la commune, non loin de la porte de Champerret, entre le centre-
ville et le périphérique. Elle vise à moderniser un quartier emblématique de l'architecture des années 1970 (immeubles de
logements et de bureaux construits sur dalle et de grande hauteur) et est centrée sur la restructuration complète d’un centre
commercial, la refonte des équipements publics du secteur, la réalisation d’un parc public, l’ouverture d’un cinéma multiplexe et
la rénovation de deux immeubles de bureaux de 80 000 m². Le projet devait aboutir en 2015. Le montant prévisionnel des
dépenses totales, selon le compte rendu annuel à la collectivité locale (CRACL) 2014, est de 338 M€ HT.
(9)
Ce parc doit être mis en service en 2016.
(10)
Du nom du centre commercial sous lequel il est situé.
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•
la société d’économie mixte de Nanterre (Semna
(11)
) ;
•
la société d’économie mixte des transports et de l’environnement du Mantois
(Sotrema
(12)
) ;
•
et la société anonyme d’économie mixte de construction et d’aménagement de Mitry-
Mory (Semmy).
Le nombre d’entreprises de ce secteur croît chaque année et, depuis 2009, il a augmenté de
27 %. La concurrence y est donc intense et la conjoncture plutôt favorable.
2.3.
Vie sociale
2.3.1.
L’associé unique
Le montant du capital social de Levaparc s’élève à 2 769 952 € selon l’article 7 des statuts.
Il est détenu en totalité par la Semarelp. En tant qu’associé unique, cette société d’économie
mixte municipale a organisé des réunions – au minimum une par an
(13)
–
« à l’effet de délibérer
sur le texte des décisions proposées à l’Associé unique »
au cours de la période examinée.
Elle exerce ainsi
« les pouvoirs et prérogatives de l’assemblée générale dans la société à
responsabilité limitée »
(article 17 des statuts).
De 2009 à 2013, selon leurs procès-verbaux, ces réunions ont consisté :
•
en des rencontres entre M. Aubry, directeur général de la Semarelp, en sa qualité de
gérant de Levaparc, et M. Perez, en sa qualité de directeur général délégué de la
Semarelp jusqu’à la démission de M. Aubry de ses fonctions de gérant le 15 juin 2010
et à la nomination de M. Perez ;
•
puis en des rencontres entre M. Perez, directeur général délégué de la Semarelp, en
sa qualité de gérant de Levaparc, et M. Aubry, en sa qualité de directeur général de
la Semarelp.
Lors de ces réunions, ils ont :
•
approuvé les comptes et décidé de l’affectation du résultat ;
•
ratifié les conventions visées à l’article L. 223-19 du code de commerce
(14)
;
•
et approuvé les rapports d’activité du délégataire (RAD) prévus à l’article 1411-2 du
code général des collectivités territoriales (CGCT).
Pour la bonne information de l’autorité délégante – qui, en l’espèce, se trouve être la ville,
également actionnaire principal de la Semarelp –, les dispositions du CGCT imposent, en effet,
que les rapports des délégataires de service public soient produits avant le 1
er
juin à l’autorité
délégante
(15)
.
(11)
Cf
. le rapport d’observations définitives sur cette société notifié le 9 septembre 2013.
(12)
D’après le rapport d’observations définitives de la chambre régionale des comptes d’Île-de-France sur la gestion cette
société notifié le 28 juin 2011, le stationnement ne représentait que 18 % de son chiffre d’affaires.
(13)
Durant la période examinée, ces réunions se sont tenues le 30 avril 2009, le 15 juin 2010, le 23 mai 2011, le 10 janvier 2012,
le 30 mai 2012, le 3 janvier 2013, le 28 juin 2013 et le 9 septembre 2013.
(14)
Selon cet article du code de commerce,
« le gérant ou, s'il en existe un, le commissaire aux comptes, présente à l'assemblée
ou joint aux documents communiqués aux associés en cas de consultation écrite, un rapport sur les conventions intervenues
directement ou par personnes interposées entre la société et l'un de ses gérants ou associés. L'assemblée statue sur ce
rapport. »
(15)
Les rapports de délégataire produits par Levaparc l’ont bien été avant la date ainsi impartie.
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Jusqu’en 2011, la société Levaparc remettait un rapport par délégation mais, en 2012 et 2013,
un rapport d’activité unique du délégataire a rendu compte de l’exploitation de 18 parcs de
stationnement et de la gestion du stationnement sur voirie au titre des trois délégations de
service public attribuées à Levaparc.
Selon la réponse de la société aux observations provisoires, la remise d’un rapport unique
relevait d’une mesure d’efficience, destinée à permettre une vision globale du stationnement
sur la commune de Levallois. Cette modalité de restitution du délégataire à l’autorité délégante
n’est cependant pas prévue par le CGCT : les articles L. 1411-3 et R. 1411-7 imposent
la production d’un rapport par délégation. Levaparc propose donc de revenir à la remise
de trois rapports distincts.
Le contenu des rapports d’activité du délégataire les plus récents ne correspond pas non plus
à ce que prévoit l’article R. 1411-7. Ne figuraient pas dans les RAD 2012 et 2013 :
•
les méthodes et les éléments de calcul retenus pour élaborer les comptes d’exploitation,
•
les variations du patrimoine,
•
le compte rendu de la situation des biens et immobilisations,
•
l’état de suivi des programmes d’investissement,
•
les autres éventuelles dépenses de renouvellement réalisées dans l’année,
•
les inventaires des biens désignés au contrat,
•
ou les éventuels engagements à incidence financière.
En réponse à ces observations, la société a indiqué que chacun de ces thèmes sera traité
spécifiquement dès le rapport d’activité du délégataire de 2015.
Au regard des exigences du CGCT mais également des clauses contractuelles des
conventions conclues le 9 juin 2009 et le 9 mai 2012, il manquait encore une analyse de
la qualité du service fondée sur des indicateurs : l’article II.1.2 de la convention conclue le
9 juin 2009 évoquait, notamment, l’évolution de la fréquentation ou l’évolution du nombre
d’abonnés. Or, ces informations ne sont mentionnées que partiellement dans le seul rapport
d’activité du délégataire de 2014
(16)
. De même, l’annexe A2 de la convention du 9 mai 2012
revêtait la forme d’un questionnaire de satisfaction à l’attention des usagers qui n’a pas été
utilisé ou dont les résultats ne figurent pas,
in fine
, dans les rapports d’activité du délégataire.
Selon la société, un questionnaire de satisfaction portant sur les critères de propreté, d’accueil,
de sécurité et de tarif a été mis en place à la mi 2015 : ses résultats figureront désormais dans
les rapports d’activité du délégataire et ils feront également l’objet d’une communication
trimestrielle avec le délégant.
En 2012 comme en 2013, enfin, le rapport d’activité du délégataire ne comportait pas,
en annexe, un compte rendu technique et financier représentant les informations utiles
relatives à l’exécution du service et notamment les tarifs pratiqués, leur mode de
détermination et leur évolution, ainsi que les autres recettes d’exploitation, comme l’impose
pourtant l’article R. 1411-7 du CGCT. Cette modalité d’information de l’autorité délégante est
également stipulée à l’article II.1.4 de la convention conclue le 9 juin 2009 et à l’article II.1.3
de la convention conclue 9 mai 2012. Selon ces clauses contractuelles, le rapport d’activité
du délégataire de chaque délégation devrait même comprendre
« au moins les indications
suivantes :
•
effectifs en nombre et qualification, dont les agents assermentés ;
•
évolution générale de l’état des ouvrages et matériels exploités ;
(16)
Le RAD 2014 comporte en annexe un taux d’occupation annuel par parc, ainsi que la fréquentation en nombre de véhicules
par mois pour le seul parking So Ouest. Il est dépourvu d’analyse de la qualité du service fondée sur ces indicateurs.
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Levaparc (92) – Exercices 2009 à 2014 – Observations définitives
•
travaux d’entretien, de renouvellement et de modernisation effectués ;
•
adaptations à envisager ;
•
travaux de renouvellement envisagés sur le prochain exercice
(17)
;
•
attestation des polices d’assurances ;
•
justificatif du paiement régulier des primes d’assurances ;
•
rapport des organismes de contrôle réglementaires
(18)
;
•
copie des réglementations et des réponses apportées ;
•
liste des contrats de sous-traitance ;
•
état des procédures initiées à la suite des actes de vandalisme ;
•
relevé des actes d’incivilité ;
•
liste des biens vendus ou mis à la casse, produit de cession des biens, frais de
dépollution et de gestion liés. »
Levaparc, dans sa réponse, a indiqué que ces thèmes feront l’objet d’un développement
spécifique dans le rapport d’activité du délégataire 2015.
2.3.2.
Le gérant
Conformément à l’article 10 des statuts de Levaparc,
« la société est administrée par un ou
plusieurs gérants »
. En cette qualité, M. Aubry puis M. Perez ont donc été successivement
« investis des pouvoirs les plus étendus pour agir en toutes circonstances au nom de la
Société, sous réserve des pouvoirs que la loi attribue expressément aux associés »
comme le
stipule l’article 11 des statuts la SARL.
Sur la période examinée, le niveau total de la rémunération servie à la gérance n’a pas
évolué. Les montants annuels respectifs de l’appointement de base et de la prime sont
restés de 50 000 € et 10 000 €. En 2010, MM. Aubry et Perez se sont partagé ces 60 000 €.
Depuis 2011, M. Perez en bénéficie seul en tant que gérant unique.
En pratique le directeur lui rend compte et, comme il l’a précisé, ils élaborent ensemble
« les
stratégies d’investissements techniques et de développement du chiffre d’affaires »
. Le gérant
doit aussi, chaque année, informer l’actionnaire unique sous la forme d’un rapport de gestion.
De 2009 à 2013, ce rapport de la gérance sur la marche de la société comprenait bien,
conformément aux dispositions de l’article L. 225-100 du code de commerce,
« une analyse
objective et exhaustive de l'évolution des affaires, des résultats et de la situation financière
de la société, notamment de sa situation d'endettement, au regard du volume et de la
complexité des affaires. »
Il comprenait également les éléments d’information exigés à
l’article L. 223-19 du même code
« sur les conventions intervenues directement ou par
personnes interposées entre la société et l'un de ses gérants ou associés. »
(17)
Cette indication ne figure pas à l’article II .3 de la convention conclue 9 mai 2012.
(18)
En 2012 comme en 2013, aucun compte rendu technique et financier n’était annexé aux RAD mais y étaient bien annexés
les rapports des bureaux de contrôle.
S2-2160046/BB
10/30
Levaparc (92) – Exercices 2009 à 2014 – Observations définitives
3.
SITUATION FINANCIERE
3.1.
Observations relatives à la fiabilité des comptes
Les comptes de Levaparc sont soumis à l’audit légal prévu aux articles L. 823-9 et suivants
du code de commerce. Au cours de la période contrôlée, ils ont systématiquement fait
l’objet d’une certification sans réserve de la part du commissaire aux comptes. Entre le
6 novembre 2012 et le 26 mars 2013, la direction du contrôle fiscal de l’Île-de-France Ouest
a en outre procédé à une vérification des comptes de Levaparc sur la période 2009-2011
qui n’a pas remis en cause leur fiabilité
(19)
.
Pour sa part, la chambre a tout d’abord vérifié la cohérence du montant des provisions pour
renouvellement effectivement constatées, du montant total de la provision pour renouvellement
stipulée par le compte prévisionnel de la convention de délégation de service public signée le
11 juin 2009 (4,15 M€) et des coûts des travaux réalisés par Levaparc. Les écarts entre le
réalisé et le compte prévisionnel correspondent à des anticipations de dépenses documentées
dans les rapports de la gérance.
Tableau n° 1 : Évolution du montant de la provision pour renouvellement
(DSP de 2009)
(en K€)
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Provisions pour renouvellement
selon le compte prévisionnel
595
595
545
512
425
354
Provisions pour renouvellement
effectivement constatées
337
325
279
483
493
207
Montant cumulé des provisions
662
941
1 424
1 034
1 241
Commentaires
La mise à jour des serveurs
bancaires (caisses automatiques
et bornes d’entrées et sorties
des parcs) a été anticipées en
2009 et 2010 pour un montant
total de 515 000 €. La dotation
prévisionnelle
originale
a
été
ramenée à la somme de 3,6 M€
-
-
Le remplacement du matériel de
péage a été engagé au cours du
dernier trimestre 2013. Compte tenu
des
améliorations
techniques
du
nouveau matériel, les investissements
réalisés en 2013 ont été comptabilisés
en immobilisation et amortis sur la
durée restante à courir de la DSP et la
provision relative à ce matériel a donc
été reprise pour un total de 872 010 €
-
Source : Chambre régionale des comptes (CRC) d’après le compte prévisionnel annexé à la convention de
délégation de service public et les rapports de la gérance 2009 à 2014
La chambre a ensuite constaté que les investissements effectivement réalisés au cours de la
période examinée (remplacement du matériel de péage et rénovation du parking Verdun)
avaient bien fait l’objet d’amortissement de caducité. Comme le rappelle l’annexe aux comptes
sociaux de Levaparc,
« dans le cas où la durée d’utilisation du bien prévu est supérieure à la
durée de la concession, l’utilisation étant limitée dans le temps à la durée de ce contrat, il est
déterminé un amortissement de manière à ce que la valeur résiduelle soit nulle à l’échéance
dudit contrat. Pour les biens concernés, cet amortissement complémentaire dit ‘‘ de caducité ’’
figure au passif dans la rubrique des ‘‘ autres fonds propres ’’. »
Des amortissements de cette nature doivent intervenir dans le cadre de la délégation de
service public de 2009 selon son compte prévisionnel. Le décalage en exécution s’explique,
principalement, par le lancement plus tardif (en 2013) des travaux de réhabilitation du parc
Verdun stipulés par la convention, afin de les faire coïncider avec ceux entrepris par la
commune au-dessus du parking
(20)
. Levaparc n’a donc commencé à les amortir qu’en 2014.
(19)
A son issue, une rectification de l’impôt a été notifiée mais il s’agissait de pilotage de résultats (la non déduction des provisions
pour renouvellement des immobilisations comptabilisées en 2009 et 2010 et le report de la déduction totale (2009 à 2011) sur
l’exercice clos de 2011).
(20)
Travaux d’extension du jardin public Parc de la Planchette. Ainsi que l’indique la société, «
il n’était, en effet, pas opportun de
procéder à des travaux de réhabilitation intérieurs d’importance dans le parc de stationnement avant que l’étanchéité ne soit refaite. »
S2-2160046/BB
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Levaparc (92) – Exercices 2009 à 2014 – Observations définitives
Tableau n° 2 : Évolution du montant des amortissements de caducité (DSP de 2009)
(en K€)
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Amortissement de caducité selon le compte prévisionnel
36
114
190
683
720
757
Amortissement de caducité
197
Source : CRC d’après le compte prévisionnel annexé à la convention de délégation de service public et les
comptes sociaux
Il a ainsi pu être vérifié que les montants des provisions et des amortissements de caducité
étaient cohérents au regard, tout à la fois, des clauses de la convention de 2009 et de la réalité
de son exécution. La chambre a toutefois noté que les écarts entre le prévisionnel et le réalisé
n’avaient pas conduit le délégataire à produire un compte prévisionnel recalé pour les
exercices à venir. Cette information serait pourtant utile à l’autorité délégante qui se trouve être
l’actionnaire principal de l’unique associé de Levaparc.
Recommandation unique :
Actualiser les comptes prévisionnels des délégations de service public en fonction de
l’exécution.
Enfin, la chambre a cherché à comprendre comment étaient estimés les frais de siège figurant
en charges dans les comptes des trois délégations et comment étaient réparties, plus
généralement, les dépenses communes. Ni la comptabilité de Levaparc, ni celle la Semarelp
ne permettent, en pratique, de répartir les coûts des fonctions de soutien consacrés à
l’exploitation des différents parcs ou à la gestion du stationnement en voirie.
Dès lors, trois modèles de ventilation forfaitaire ont été élaborés pour les frais commun.
Les dépenses de siège sont ainsi
« réparties à part égale entre les différents centres de profits
(parking – voirie) »
, les dépenses communes d’exploitation
« sont réparties au prorata de
la surface de chaque parking »
et les dépenses communes à tous les parkings hors celui du
centre commercial So Ouest
« sont réparties au prorata de la surface de chaque parking à
l’exclusion du parking So Ouest
(21)
»
.
3.2.
Observations relatives au bilan
Dans l’ensemble, la chambre n’a pas constaté d’anomalie susceptible de mettre en cause la
fiabilité des comptes de Levaparc et d’avoir eu une incidence sur le bilan ou sur le compte de
résultat. Dès lors, dans l’analyse financière qui suit, aucun retraitement n’a été nécessaire.
3.2.1.
Approche réglementaire du bilan
Au cours de la période contrôlée, le montant des capitaux propres a bien excédé la moitié du
capital social
(22)
.
Tableau n° 3 : Évolution du montant des capitaux propres
Source : CRC d’après les comptes sociaux
(21)
Les frais de siège sont imputés à part égale (5 %) entre les 20 centres de profit. La société n’a pas retenu le critère de taille
des parkings, considérant que l’exigence d’intervention du personnel du siège dépend du niveau d’activité de chaque parc plus
que de leur surface.
(22)
L’article L. 223-42 du code de commerce dispose que «
si, du fait de pertes constatées dans les documents comptables, les
capitaux propres de la société deviennent inférieurs à la moitié du capital social, les associés décident, dans les quatre mois qui
suivent l'approbation des comptes ayant fait apparaître cette perte s'il y a lieu à dissolution anticipée de la société. Si la
dissolution n'est pas prononcée à la majorité exigée pour la modification des statuts, la société est tenue, au plus tard à la
clôture du deuxième exercice suivant celui au cours duquel la constatation des pertes est intervenue, de réduire son capital d'un
montant au moins égal à celui des pertes qui n'ont pu être imputées sur les réserves, si, dans ce délai, les capitaux propres
n'ont pas été reconstitués à concurrence d'une valeur au moins égale à la moitié du capital social
».
(en €)
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Montant des capitaux propres
3 556 633
3 671 157
4 123 652
4 369 265
4 690 118
3 827 460
CP/CS en %
128%
133%
149%
158%
169%
138%
S2-2160046/BB
12/30
Levaparc (92) – Exercices 2009 à 2014 – Observations définitives
Par ailleurs, la réserve légale a bien été abondée d’un montant au moins égal à 5 % du
résultat.
Tableau n° 4 : Évolution de la réserve légale de 2009 à 2014
Source : CRC d’après les comptes sociaux
3.2.2.
Analyse en termes de bilan fonctionnel
L’évolution du bilan fonctionnel
(23)
au cours de la période examinée est présentée à
l’annexe n° 1. Elle met en évidence, tout d’abord, une dégradation de l’indépendance
financière. Ce ratio est calculé en rapportant le montant des dettes financières (qui tend à
augmenter en raison des charges d’investissement inhérentes à la délégation de service
public de 2009) au montant des capitaux propres (qui a diminué en 2014 en raison des
résultats sur cet exercice).
Graphique n° 1 : Évolution du ratio d’indépendance financière
Source : CRC d’après les comptes sociaux
Le niveau des dettes à court terme d’exploitation (dettes fournisseurs et dettes fiscales
et sociales) est resté relativement élevé au cours de la période sous revue. L’endettement
à moins d’un an vis-à-vis des fournisseurs (dont l’évolution est corrélée aux délais de
paiement) a, notamment, presque doublé entre 2011 (1,2 M€) et 2014 (2,2 M€).
Selon la société Levaparc, cette hausse est imputable à des travaux d’investissement lancés
à compter de 2013 (réhabilitation Verdun, changement de matériel de péage).
Graphique n° 2 : Évolution du montant des dettes à court terme d’exploitation
(en K€)
Source : CRC d’après les comptes sociaux
Ce niveau des dettes à court terme d’exploitation a contribué à la faiblesse du besoin en fonds
de roulement (BFR) au cours de la période examinée. Le BFR est même négatif depuis 2012.
(23)
La société Levaparc ayant contracté des contrats de crédit-bail, le bilan fonctionnel en a été retraité.
(en €)
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Réserve légale en €
68 349
68 349
74 075
96 700
108 981
125 024
Réserve légale / Capital social
2%
2%
3%
3%
4%
5%
Résultat
51 716
-
114 523
201 458
245 613
320 855
862 657
-
5% du résultat de l'exercice précédent
5 726,2
10 072,9
12 280,7
16 042,8
Augmentation du montant de la réserve
-
5 726
22 625
12 281
16 043
90%
95%
98%
97%
62%
46%
2009
2010
2011
2012
2013
2014
1534
1508
1631
2409
2340
2661
2009
2010
2011
2012
2013
2014
S2-2160046/BB
13/30
Levaparc (92) – Exercices 2009 à 2014 – Observations définitives
Tableau n° 5 : Détermination de l’équilibre financier par le bilan fonctionnel
retraité Levaparc
(en €)
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Fonds de roulement net global (FRNG)
541 966
200 943
325 175
1 041 512
88 010
427 863
Besoin en fonds de roulement
d’exploitation (BFRE)
- 1 042 678
- 912 490
- 1 048 720
- 1 550 016
- 1 484 637
- 1 848 956
BFR hors exploitation (BFRHE)
1 209 152
921 777
1 159 937
793 896
-229 805
97 629
BFR
166 474
9 287
111 217
- 756 120
- 1 714 442
- 1 751 327
Trésorerie
375 492
191 656
213 958
1 797 632
1 802 452
2 179 190
Source : CRC d’après les comptes sociaux 2009-2013
Depuis 2012, on constate
ipso facto
une trésorerie particulièrement importante.
Graphique n° 3 : Évolution de la trésorerie (en €)
Source : CRC d’après les comptes sociaux 2009-2013
Cette augmentation s’explique, principalement :
•
par l’augmentation des dettes fournisseurs à court terme liée à l’exécution de la
délégation de service public la plus récente ;
•
et par la mobilisation en totalité fin 2013 d’un financement Arkéa souscrit pour le
renouvellement des matériels de péage alors que la totalité de cette prestation n’a pas
encore été payée à Thalès au 31 décembre 2014
(24)
.
3.3.
Observations relatives au compte de résultat
Il ressort des comptes de résultat de Levaparc :
•
qu’un bénéfice avait été dégagé à chaque exercice depuis 2010 ;
•
mais que l’exercice 2014 a été fortement déficitaire.
Pour la société, comme elle l’a indiqué dans sa réponse aux observations provisoires,
l’exercice 2015 marquera le retour à l’équilibre et les prévisions de résultat 2016 apparaissent
favorables.
(24)
Cf.
infra
la partie 5.2. Comme l’a indiqué le secrétaire général de la Semarelp en juin 2015,
« certaines fonctionnalités - à la
marge - ne donnaient pas entièrement satisfaction (comme par exemple, la reconnaissance des motos en barrières ; les
protocoles entre le système de péage et la lecture optique d’immatriculation ; la connexion avec le logiciel de facturation ou
l’impact du « paiement à la minute »…). Par mesure de pression/protection, Levaparc a donc reporté la mise en paiement de
certaines factures et la signature des PV de réception finale ».
375 492
191 656
213 958
1 797 632
1 802 452
2 179 190
2009
2010
2011
2012
2013
2014
S2-2160046/BB
14/30
Levaparc (92) – Exercices 2009 à 2014 – Observations définitives
Tableau n° 6 : Comptes de résultat
Source : CRC d’après les comptes sociaux
3.3.1.
Évolution du compte de résultat de 2009 à 2011
L’exercice 2009 a été spécifique :
•
sur cet exercice, comme sur les suivants, une provision (de 0,4 M€ en 2009) a certes
été constatée au titre du
renouvellement des matériels des parcs de la délégation de
service public entrée en vigueur le 1
er
juillet 2009 ;
•
mais cette délégation n’a été exécutée que sur cinq mois en 2009.
Sans cette constatation, l’exercice aurait été bénéficiaire : son résultat d’exploitation était positif
(+ 0,3 M€) comme tous les résultats d’exploitation des exercices de la période examinée
jusqu’en 2013.
Graphique n° 4 : Évolution du résultat d’exploitation (en €)
Source : CRC d’après les comptes sociaux
De 2009 à 2011, la hausse régulière du résultat d’exploitation s’explique par celle du chiffre
d’affaires liée à la montée en puissance de la délégation de service public globale attribuée à
Levaparc en 2009 (il s’élève ainsi à 7 M€ en 2009, à 7,6 M€ en 2010 et à 7,7 M€ en 2011
(25)
).
Les recettes augmentent alors plus vite que les charges d’exploitation même si, en 2009 et
surtout en 2010, la mise à jour des serveurs bancaires (caisses automatiques et bornes
d’entrées et sorties des parcs) accroît le montant des charges externes.
(25)
Déduction faite des refacturations de travaux à la Semarelp puisqu’il s’agit d’apprécier l’activité d’exploitation (
cf
. le rapport
de la gérance 2011, p.3).
Production vendue
7 049 837
8 278 097
7 743 289
8 982 158
10 585 955
10 387 344
Chiffre d'affaire net
7 049 837
8 278 097
7 743 289
8 982 158
10 585 955
10 387 344
Reprises sur amortissement et provision
10 820
-
-
-
-
21 788
Autres produits
343 253
12 701
4 463
2 740
876 245
1 897
Produits d'exploitation
7 403 910
8 290 798
7 747 752
8 984 898
11 462 200
10 411 029
Charges externes
4 456 279
5 942 592
5 198 448
5 994 276
7 965 328
7 454 831
Impôts et taxes
303 783
105 503
112 020
151 727
144 113
145 525
Charges de personnel
906 652
962 321
1 025 702
1 010 035
1 193 677
1 189 881
Dotations aux amortissements sur immobilisations
523 098
356 530
442 336
491 162
596 074
1 059 722
Autres charges d'exploitation
923 547
588 745
532 794
1 096 240
1 160 357
1 164 026
Charges d'exploitation
7 113 359
7 955 691
7 311 300
8 743 440
11 059 549
11 013 985
RESULTAT D'EXPLOITATION
290 551
335 107
436 452
241 458
402 651
602 956
-
Produits financiers
14 602
2 093
51 332
6 101
8 214
16 062
Charges financières
20 756
29 084
44 413
4
7 559
121 511
RESULTAT FINANCIER
6 154
-
26 991
-
6 919
6 097
655
105 449
-
RESULTAT COURANT AVANT IMPOTS
284 397
308 116
443 371
247 555
403 306
708 405
-
Produits exceptionnels
185 590
23 795
17 245
76 003
99 700
70 719
Charges exceptionnelles
377 289
1 955
8 122
51 029
26 675
224 971
RESULTAT EXCEPTIONNEL
191 699
-
21 840
9 123
24 974
73 025
154 252
-
Impôts sur les bénéfices
144 414
215 433
251 036
26 916
155 476
-
RESULTAT DE L'EXERCICE
51 716
-
114 523
201 458
245 613
320 855
862 657
-
2014
2013
(Montants en millier d'euros)
2009
2010
2011
2012
290551
335107
436452
241458
402651
-602956
2009
2010
2011
2012
2013
2014
S2-2160046/BB
15/30
Levaparc (92) – Exercices 2009 à 2014 – Observations définitives
3.3.2.
Évolution du compte de résultat depuis 2012
Le niveau de ces mêmes charges a, en revanche, augmenté en 2012 et en 2013. La hausse
s’explique par l’exploitation des parcs de la délégation de service public attribuée à Levaparc
en 2012 et notamment par l’exploitation du parc So Ouest.
Graphique n° 5 : Évolution du montant des charges externes (en M€)
Source : CRC d’après les comptes sociaux
L’augmentation des achats et charges externes se combine à la hausse du poste « Autres
charges d’exploitation » (1,1 M€ en 2012 puis 1,2 M€ en 2013 et 2014 contre 0,5 M€
en 2011). Cette dernière résulte de l’accroissement sensible du montant cumulé des
redevances versées par Levaparc, en tant que délégataire, à la ville de Levallois-Perret, en
tant qu’autorité délégante.
Graphique n° 6 : Évolution du montant cumulé des redevances versées par Levaparc
(en M€)
Source : CRC d’après les comptes sociaux
L’article IV.3.2 de la convention de délégation de service public conclue en 2012 prévoit
en effet une partie fixe de la redevance représentant, en 2012 et en 2013, 12 % du chiffre
d’affaires (CA) HT, puis 15 % en 2014 et 18 % pour les exercices suivants. Par comparaison,
l’article III.3.2 de la convention conclue en 2009 stipule une redevance égale à 3 % du chiffre
d’affaires.
En 2014, le montant total cumulé des redevances versées par Levaparc a même augmenté de
18 % par rapport à 2013 en raison, notamment, du passage à 15 % du taux appliqué au chiffre
d’affaires de la délégation de service public conclue en 2012. Cette hausse a contribué à la
dégradation du résultat d’exploitation (- 0,6 M€ en 2014 contre + 0,4 M€ en 2013).
Elle s’explique également, selon le rapport de gestion pour 2014 de la Semarelp, par
un « effondrement de la recette voirie» qui a diminué de 0,2 M€ par rapport à 2013 quand
elle devrait
« dégager de la marge destinée à combler les pertes structurelles des parcs.
La perte de places en voirie liée à des questions d’urbanisme et de réglementation
(Vigipirate, Personne à mobilité réduite (PMR), etc.) [expliquerait] en grande partie ce recul
massif. »
Sur la période examinée, on constate en effet une diminution de près de 25 %
(de 3 800 à 3 000) du nombre de places de stationnement payantes sur voirie.
4 456 279
5 942 592
5 198 448
5 994 276
7 965 328
7 454 831
2009
2010
2011
2012
2013
2014
476,2
248
237
584,2
608,7
720
2009
2010
2011
2012
2013
2014
S2-2160046/BB
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Levaparc (92) – Exercices 2009 à 2014 – Observations définitives
En 2014, l’ensemble de ces facteurs a contribué au résultat d’exploitation négatif. Le résultat
exceptionnel de - 0,2 M€ s’explique, lui, par le renouvellement anticipé du matériel de
péage
(26)
tandis que le résultat financier de - 0,1 M€ provient de l’amortissement d’un
emprunt souscrit par Levaparc pour financer la rénovation du parc Verdun.
Une conjonction de contingences défavorables a donc dégradé les performances de Levaparc
en 2014. En 2015, d’après ses dirigeants, la situation devrait se rétablir grâce à la montée en
puissance du parking So Ouest
(27)
ou à son ouverture aux abonnés des autres parcs. Il n’en
reste pas moins que, de manière plus structurelle :
•
le montant des achats est élevé en raison de l’externalisation ;
•
les performances de l’entreprise sont pénalisées par l’importance de ses dépenses de
personnel qui représentaient 46 % de sa valeur ajoutée en 2013 et encore 41 % en
2014 (comme on le verra dans la partie 4) ;
•
pour les exercices à venir, elle devra aussi subir une augmentation des charges
financières liées au recours à l’endettement nécessaire :
o
à la rénovation du parc Verdun ;
o
et au renouvellement des péages intervenus en 2013-2014
(28)
.
3.4.
Conclusion sur la situation financière de Levaparc
Le rapport d’observations définitives notifié au premier adjoint au maire de Levallois-Perret
le 19 mai 2009 sur la gestion de la commune évoquait (p.24) le soutien que la Semarelp avait
pu apporter en 2003 à Levaparc en abandonnant une créance de 2,7 M€ par intégration du
compte courant de la SEM au capital de la filiale.
Au cours de la période examinée, ni la SEM, ni la ville n’ont aidé à ce point le délégataire en
charge de la gestion des parcs à Levallois-Perret qui a toutefois continué à bénéficier de leur
soutien :
•
les emprunts souscrits auprès d’Arkéa évoqués ci-dessus ont ainsi été garantis
(à 50 %) par la commune ;
•
et, en 2010, la Semarelp s’était portée caution solidaire envers la société Parkéon pour
le contrat de crédit-bail relatif aux équipements de péage.
La présidente du conseil d’administration de la Semarelp l’a réaffirmé lors de l’entretien
préalable le 30 juin 2015 : la société Levaparc est conçue par la ville comme devant être
l’instrument de son ambitieuse politique de stationnement (une offre abondante et un service
de qualité dans les parcs).
(26)
Le rapport de gestion 2014 produit l’explication suivante :
« La société Parkéon, ex leader mondial français du matériel de
péage, avait été choisie pour équiper tous les parcs en 2002. En 2012, elle a annoncé son retrait du marché si bien que le
matériel de péage était figé dans le temps. En effet, si Parkéon s’est engagée à le maintenir pour 10 ans encore, le matériel ne
bénéficiait plus d’aucune action de « Recherche & Développement », rendant la moindre nécessité d’adaptation laborieuse et
couteuse. (Par exemple, l’acception des nouveaux billets de 5 €, 10 € posait problème et exigeait près de 60 000 €
d’investissement pour adapter du matériel, par ailleurs rapidement caduque). Dans le même temps, le contrat de maintenance
des matériels coutait plus de 210 000 € annuel, en pure perte compte tenu de la non-pérennité des dits matériels (pénurie de
pièces, perte de savoir-faire de la société à la suite de réduction d’effectifs massifs…). Décision a donc été prise de remplacer
le matériel de péage de tous les parcs afin de mettre Levaparc à l’abri de la caducité grandissante du matériel Parkéon et des
investissements incontournables pour l’adapter à la marge et le maintenir. Il s’agit là d’une dépense non prévue dont les coûts
de financement se sont fait sentir sur les comptes de Levaparc, et notamment sur cet exercice par la constatation d’une perte
exceptionnelle de 200 K€ relative à la Valeur Nette Comptable des équipements renouvelés non encore amortis. »
(27)
Les immeubles de bureaux du quartier récemment livrés seraient enfin occupés.
(28)
Deux emprunts ont été souscrits en 2013 auprès de la banque Arkéa pour des montants de 3,95 M€ (parc Verdun) et de
1,8 M€ (matériel de péage).
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Levaparc (92) – Exercices 2009 à 2014 – Observations définitives
Il s’agit d’une politique ambitieuse et coûteuse. Ainsi en 2011, la commune a décidé
d’investir 65 M€ pour acquérir les cinq parcs de stationnement du quartier Eiffel (dont
So Ouest) et, par voie de conséquence, comme on l’a vu, le taux de la redevance imposée
au délégataire pour leur exploitation est plus important que celui de la délégation de service
public conclue en 2009.
Dès lors, pour concilier ces deux objectifs a priori contradictoires (soutien à l’opérateur local du
service public de stationnement mais augmentation de la part de la redevance prélevée sur
son chiffre d’affaires), la commune doit augmenter les tarifs : une hausse est intervenue au
1
er
janvier 2012 et, en 2015
(29)
, une délibération de réaménagement de la grille tarifaire de
Levaparc a été votée par le conseil municipal
(30)
.
Au regard, notamment, du résultat d’exploitation déficitaire constaté en 2014, ces révisions de
tarifs ne doivent cependant pas inciter la société Levaparc à relâcher les efforts entrepris pour
réduire ses coûts
(31)
et, notamment, ses coûts de personnel qui restent élevés.
4.
GESTION DES PERSONNELS
4.1.
Les effectifs
La masse salariale de Levaparc a augmenté de 33 % sur la période examinée, passant de
0,9 M€ à 1,2 M€.
Tableau n° 7 : Évolution du coût total des charges de personnels Levaparc
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Montant (en €)
899 287
953 042
1 018 680
989 141
1 193 959
1 212 992
Évolution (%)
6 %
7 %
- 3 %
21 %
2 %
Source : Journal de paie 2009-2014 – Application SAGE
Le niveau de ces dépenses (41 % de la valeur ajoutée en 2014) résulte d’abord de
l’importance des effectifs et, surtout, de l’importance de l’effectif d’encadrement.
Pour rappel, la direction de Levaparc, en accord avec la direction générale du groupe
Semarelp, a fait le choix depuis 2005, comme le précise son directeur, pour des raisons
d’économies, «
d’externaliser tout ce qui n’est pas le coeur de métier. Ainsi, le gardiennage,
le nettoyage et l’entretien technique sont réalisés par des prestataires extérieurs. Levaparc
conserve en interne la maitrise directe des matériels de gestion ainsi que l’encadrement des
prestataires.
»
Tableau n° 8 : Évolution des effectifs
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Employés
7
10
9
9
9
7
Agents de maîtrise
4
4
4
3
3
4
Cadres
4
3
2
5
5
5
Total
15
17
15
17
17
16
Source : Comptes sociaux 2009 – 2014
(29)
Cette nouvelle révision ne se limite pas à l’adoption de la facturation au quart d’heure instaurée par la loi n° 2014-344 du
17 mars 2014 relative à la consommation, qui devait être mise en place au plus tard le 1er juillet 2015. Elle vise aussi à tenir
compte de celle des tarifs de stationnement en surface dans le 17
ème
arrondissement de Paris intervenue au 1
er
janvier 2015
(2,4 € de l’heure). La commune de Levallois-Perret doit augmenter ses tarifs pour éviter un effet de report sur son territoire.
(30)
Rapport de gestion Semarelp 2014, p.39.
(31)
Les achats et charges externes ont, par exemple, diminué à 7,5 M€ en 2014 quand ils se situaient à 8 M€ en 2013.
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Levaparc (92) – Exercices 2009 à 2014 – Observations définitives
Depuis 2009, la direction de Levaparc a, en pratique, relevé d’un binôme constitué du
directeur, sous contrat avec Levaparc, et d’un collaborateur, sous contrat avec la Semarelp,
jusqu’à ce que, le 1
er
mai 2013 :
•
le directeur soit formellement rattaché à la Semarelp, en tant que directeur administratif ;
•
son collaborateur lui succède en qualité de directeur de Levaparc.
Dans ces nouvelles conditions, ce dernier :
•
« assume le pilotage de l’exploitation de Levaparc tout en effectuant un
reporting
auprès de la gérance
[assurée par M. Perez]
, avec qui les stratégies d’investissements
techniques et de développement du chiffre d’affaires sont mises en place »
;
•
mais peut aussi compter sur un directeur d’exploitation, sur le directeur de So Ouest,
et, depuis 2013, sur un responsable technique ;
•
alors que son prédécesseur continue à assurer
« le lien entre Levaparc et la tutelle
Semarelp »
;
•
et que le secrétaire général de la Semarelp se charge de la gestion administrative et
comptable.
Levaparc est ainsi administré par un gérant, deux directeurs, un directeur d’exploitation et par
le secrétariat général du groupe Semarelp. Ce poids de l’encadrement peut surprendre car les
fiches de postes leur attribuent des responsabilités très semblables.
Selon la société, le directeur administratif de la Semarelp a un rôle majoritairement
administratif de formalisation de la gestion commerciale et technique dirigée par le directeur de
Levaparc, tandis que le directeur d’exploitation et le directeur de So Ouest assument des rôles
d’encadrement sur le terrain.
4.2.
La rémunération du directeur
Ipso facto
, la rémunération des cadres représente une part importante de la masse salariale.
En 2014, elle a consommé plus de 50 % des charges de personnel sans même tenir compte
de la rémunération du gérant. La prise en charge de celle du directeur à partir de 2013
explique, en très grande partie, l’augmentation des dépenses sur les exercices les plus récents
par rapport à 2009-2012
(32)
.
Tableau n° 9 : Rémunération totale par catégorie d’emploi (en milliers d’euros)
Catégorie d'emploi
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Dirigeants
82 005
83 308
85 345
85 751
86 021
86 103
Cadres
586 312
594 778
595 610
561 783
681 418
691 391
Agents de maîtrise
48 753
67 213
74 682
98 299
167 403
136 130
Employés
182 218
207 743
263 043
243 308
259 116
299 368
Total LEVAPARC
899 288
953 042
1 018 680
989 141
1 193 958
1 212 992
Source : Journal de paie - application SAGE - Exercices 2009 à 2014
Le coût salarial total du directeur de Levaparc a atteint 208 000 € en 2014, ce qui a
correspondu à une rémunération brute mensuelle supérieure à 11 000 €. Son seul
appointement de base annuel (rémunération brute annuelle hors primes et avantages en
nature) représente plus de 21 mois du salaire de base pour les cadres du dernier niveau de la
convention collective applicable à Levaparc
(33)
.
(32)
Elle s’explique aussi, dans une moindre mesure, par la reprise dans les effectifs de Levaparc en 2013 d’un cadre technique
de la Semarelp, dont le coût total pour Levaparc en 2014 a été de 103 K€.
(33)
Grille des rémunérations dans la convention collective nationale du commerce et de la réparation de l'automobile, du cycle et
du motocycle et des activités connexes, ainsi que du contrôle technique automobile du 15 janvier 1981. Étendue par arrêté du
30 octobre 1981 - Textes Salaires - Avenant salaires n° 72 du 3 juillet 2014 – cadres de niveau V montant de 4 921 € brut.
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Levaparc (92) – Exercices 2009 à 2014 – Observations définitives
Il apparaît que ce sur-classement de l’appointement de base ne bénéficie pas aux autres
cadres. Leurs compléments de rémunération résultent essentiellement du treizième mois et de
la prime exceptionnelle.
Par ailleurs, la situation de l’intéressé s’est encore améliorée depuis le précédent rapport de la
chambre, notifié au directeur général de la Semarelp le 9 mars 2010 sur la gestion de cette
société. Le rapport soulignait (p.11) qu’il avait perçu, en tant que salarié de la Semarelp, un
brut fiscal de 114 K€ en 2008 ; en 2014, le montant de son revenu brut fiscal a atteint 134 K€
sachant pourtant :
•
que les performances de Levaparc ont été décevantes ;
•
et que le directeur est aujourd’hui appuyé par un effectif de cadres encore plus
important que lors du précédent contrôle (désignation d’un directeur de So Ouest et, en
2013, recrutement d’un responsable technique).
Enfin, le fils du directeur a été embauché par Levaparc
(34)
:
•
dans le cadre d’un contrat étudiant conclu pour 329 heures annuelles ;
•
or, en 2014, il en a effectué 1 202 et a disposé de 20 jours de congés annuels.
L’intéressé a donc perçu une rémunération sensiblement supérieure à la base contractuelle :
Tableau n° 10 : Rémunération brute 2014 du collaborateur étudiant
Intitulé Rubrique
Montant salarial
Appointement de base
3 504
Prime d'ancienneté
61
Heures complémentaires
7 517
Heures supplémentaires 125 %
48
Majoration Dimanche
3 437
Heures supplémentaires 200 %
1 213
Absence congés payés
- 1 376
Indemnité de congés payés
1 376
Prime de 13
ème
mois
298
Prime exceptionnelle
300
Total brut
16 379
Source : CRC d’après le journal de paie 2014
Le 10 juillet 2015, après l’entretien de fin de contrôle, Levaparc a transmis une note sur ce
sujet qui précisait :
« À chaque fin d’année scolaire, l’entreprise fait un point avec son collaborateur ‘‘Étudiant’’ et
lui propose de réajuster son contrat d’heures pour l’année suivante. Dans la pratique, le
collaborateur ‘‘Étudiant’’ refuse souvent cet ajustement préférant être libre de proposer ses
services, au fil de l’année, dans le cadre de ses disponibilités liées à son cursus scolaire. »
La chambre considère toutefois qu’au regard de sa situation personnelle, l’absence de base
contractuelle conforme à l’emploi et à la rémunération de l’intéressé aurait dû être examinée
avec une attention particulière.
(34)
D’après les explications produites par le secrétaire général de la Semarelp en avril 2015 :
« [l’intéressé] est étudiant, il est à
temps partiel et vient renforcer ponctuellement les équipes du parc So Ouest pour les périodes d’affluence et les dimanches et
pourvoie, quand ses disponibilités le lui permettent, au remplacement, pendant leurs vacances, des collaborateurs du service
abonnement. En fin de cycle d’études, il nous a annoncé son intention de quitter son emploi mi 2015 pour débuter sa carrière
dans son domaine d’activité. »
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Levaparc (92) – Exercices 2009 à 2014 – Observations définitives
5.
COMMANDE PUBLIQUE
5.1.
Un pouvoir adjudicateur au sens de l’ordonnance du 6 juin 2005
Le code des marchés publics ne s’applique pas à Levaparc
(35)
qui est, en revanche, un pouvoir
adjudicateur au sens de l’ordonnance n° 2005-649 du 6 juin 2005 relative aux marchés passés
par certaines personnes publiques ou privées non soumis au code des marchés publics.
Ces dispositions s’appliquent, en effet, aux
« organismes de droit privé ou les organismes de
droit public autres que ceux soumis au code des marchés publics dotés de la personnalité
juridique et qui ont été créés pour satisfaire spécifiquement des besoins d'intérêt général ayant
un caractère autre qu'industriel ou commercial, dont :
a) Soit l'activité est financée majoritairement par un pouvoir adjudicateur soumis au code
des marchés publics ou à la présente ordonnance ;
b) Soit la gestion est soumise à un contrôle par un pouvoir adjudicateur soumis au code
des marchés publics ou à la présente ordonnance ;
c)
Soit l'organe d'administration, de direction ou de surveillance est composé de membres
dont plus de la moitié sont désignés par un pouvoir adjudicateur soumis au code des
marchés publics ou à la présente ordonnance »
.
Levaparc est évidemment dotée de la personnalité juridique et sa gestion est soumise au
contrôle de son actionnaire unique, la Semarelp, qui est un pouvoir adjudicateur au sens de
l’ordonnance du 6 juin 2005. Pour établir que Levaparc l’est aussi, le seul critère à examiner
est donc celui de la création
« pour satisfaire spécifiquement des besoins d'intérêt général
ayant un caractère autre qu'industriel ou commercial »
.
Selon ses statuts (article 2), la société a notamment pour objet
« l'exploitation de tous parkings
principalement publics sur la commune de Levallois-Perret »
– soit la satisfaction d’un besoin
d’intérêt général – mais, pour conclure sur l’existence ou l’absence d’un besoin d’intérêt
général ayant un caractère autre qu'industriel et commercial, il convient, comme l’a rappelé la
Cour de justice des Communautés européennes (CJCE) de rechercher
« dans quelles
conditions l'organisme en question exerce ses activités »
et, plus précisément,
« si l'organisme
opère dans des conditions normales de marché, poursuit un but lucratif et supporte les pertes
liées à l'exercice de son activité
(36)
»
.
Or, en l’espèce, il semble difficile de soutenir que Levaparc
« opère dans des conditions
normales de marché »
au regard du soutien que lui apportent, sous différentes formes,
la Semarelp et la commune de Levallois (
cf
. la partie 3). De plus, la ville a confié à Levaparc,
depuis plus de 20 ans
(37)
, l’exploitation du stationnement payant de voirie qui, d’après la
jurisprudence
(38)
, relève de la catégorie des services publics administratifs.
Dès lors, il ne fait pas de doute que Levaparc est bien un pouvoir adjudicateur au sens des
dispositions de l’ordonnance du 6 juin 2005. Pour s’y conformer, la société applique, d’ailleurs,
le règlement intérieur pour la passation des marchés de la Semarelp et de ses filiales et le
service marché de la société d’économie mixte se charge du suivi administratif de la
consultation.
(35)
Selon l’article 2 du code des marchés publics,
« Les pouvoirs adjudicateurs soumis au présent code sont :
1° L'État et ses établissements publics autres que ceux ayant un caractère industriel et commercial ;
2° Les collectivités territoriales et les établissements publics locaux. »
(36)
CJCE, 22 mai 2003,
Arkkitehtuuritoimisto Riitta Korkhonen Oy
, précité, point 50 et s. ; 27 février 2003,
Adolf Truley GmbH
,
précité, point 61 et s. ; 16 octobre 2003,
Commission c/ Royaume d'Espagne
, aff. C-283/00, points 81 et s., Contrats marchés
publics 2003, comm. n° 224, obs. G. Eckert.
(37)
Entre 1999 et 2002, Levaparc a été racheté par ParcoFrance, devenu depuis Q-Park. Pendant cette période, la société a
continué d’assurer la gestion du stationnement payant de voirie de la commune.
(38)
Tribunal des conflits, 17 novembre 1975, Sieur Gamba.
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Levaparc (92) – Exercices 2009 à 2014 – Observations définitives
5.2.
Revue des marchés
De 2009 à 2013, Levaparc a conclu 17 marchés
(39)
répartis en 9 procédures dont 7 par appels
d’offres et 2 en procédure librement définie (PLD). Dans le cadre de l’instruction dont ce
rapport rend compte, cinq contrats ont été examinées. Dans deux cas, ils avaient été attribués
sur appels d’offres, et dans deux autres, il s’agissait de PLD. Le cinquième marché a été notifié
à la société Siclade sans mise en concurrence
(40)
.
L’échantillon a ainsi été constitué pour tenir compte de la diversité des modalités de passation
mais aussi pour qu’il soit représentatif de l’activité de Levaparc en montant et en nature.
Ont ainsi été examinés par la chambre :
•
un marché de travaux d’un montant total de 2,7 M€ (
cf
. 5.2.1) ;
•
la passation et l’exécution d’un marché d’acquisition de fournitures (matériel de péage,
cf
. 5.2.2) ;
•
la passation et l’exécution de marchés de prestations de service (gardiennage et
nettoyage,
cf
. 5.2.3 et 5.2.4).
5.2.1.
Les travaux de réhabilitation du parc de stationnement Verdun
Les sept lots du marché de travaux de réhabilitation du parc de stationnement Verdun situé au
9 rue Jacques-Mazaud à Levallois-Perret, ont été attribués entre le 7 mars et le 3 juillet 2013.
En tenant compte des avenants, ils ont coûté 2,7 M€ HT en exécution. Leur passation a revêtu
la forme de deux consultations en PLD. La première a concerné le lot 1, objet d’un marché
n° 2013-01-01 et porté spécifiquement sur les travaux d’étanchéité du parc. Le marché a été
attribué et notifié le 7 mars 2013 à la société Asten pour un montant de 718 584 € HT.
La deuxième consultation a concerné les six autres lots, objets du marché n° 2013 03 05.
Selon le registre des retraits, 27 entreprises ont retiré un dossier de consultation et 10 ont
déposé une offre avant la date limite de dépôt fixée le 12 avril 2013. La publicité envoyée le
15 mars 2013 au Bulletin officiel d'annonces des marchés publics (BOAMP) a laissé un délai
de 27 jours calendaires aux entreprises pour répondre à cette consultation. À l’issue de
l’analyse des offres, les lots ont été attribués comme suit :
Tableau n° 11 : Attribution des lots n
os
2 à 7 du marché n° 2013 03 05
N°
Lot
Entreprise
Montant
2
Curage/démolition/gros oeuvre
BATISSEURS FRANCILIENS
694 377 € HT
3
Charpente/métallerie/serrurerie
VERRE & METAL
337 000 € HT
4
Peinture/carrelage/cloisons
SEPT RESINE
500 000 € HT
5
Création des ascenseurs
EGERI APEM
84 397 € HT
6
Ventilation/protection incendie/plomberie
MCFE
357 000 € HT
7
Groupe électrogène
MECAVEA
56 000 € HT
Source : CRC
La chambre a examiné plus en détail les conditions de passation et d’exécution du lot n° 2 du
marché n° 2013-03-05 notifié le 30 mai 2013 pour un montant de 694 377 € HT. Elle a relevé
que l’offre finalement retenue avait été la seule à avoir été déposée
(41)
. Or, tel avait déjà été le
cas de sept offres déposées par Les Bâtisseurs Franciliens sur les neuf marchés que la
Semarelp lui a attribués de 2009 à 2012.
(39)
Sans prendre en compte les marchés de coordination de commande passés avec la Semarelp au nombre de 26.
(40)
En 2012, un accord a été signé avec la société de services en ingénierie informatique (SSII) Siclade pour la mise en place
d’un logiciel spécifique (hébergement en
cloud
via un centre de données) de gestion des abonnés et un contrat a été conclu
d’un montant de 30 000 € HT. Le contrôle sur place a permis de constater qu’il avait, cependant, été attribué sans mise en
concurrence préalable. Ce problème a été soumis aux dirigeants de Levaparc qui ont répondu que cela aurait tenu à des
« raisons liées à l’urgence, au manque d’intervenant sur le secteur et au caractère ‘’de sur mesure’’ du produit développé. »
Au regard de l’objet de la prestation comme de son montant, la chambre estime qu’il peut être fait droit à cet argument.
(41)
Rapport d’analyse pour le marché n° 2013-03-05 : travaux de réhabilitation du parc de stationnement « Verdun ».
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Levaparc (92) – Exercices 2009 à 2014 – Observations définitives
Dans le cas du lot n° 2 du marché n° 2013-03-05, le montant de l’offre des Bâtisseurs
Franciliens (677 592 € HT) excédait de 16,9 % l’estimation initiale du pouvoir adjudicateur
(579 580 €
(42)
). La négociation a d’abord eu pour conséquence une diminution de
23 000 € HT mais :
•
au terme de la phase de mise au point, des prestations complémentaires ont été
ajoutées pour un montant de 40 775 € HT, portant le montant du lot n° 2 à
694 377 € HT
(43)
.
Selon la réponse apportée par les Bâtisseurs Franciliens, lors de la
phase des négociations, la Semarelp a en effet décidé de leur attribuer des prestations
initialement prévues dans d’autres lots, «
dans le but d'assurer la cohérence de
l'ensemble du marché et la bonne réalisation de ce dernier
»
;
•
et, surtout, deux avenants ont ensuite été passés en exécution qui ont porté le montant
total du lot n° 2 à 829 259 € HT, soit une augmentation de 19 % du montant initial.
Les deux avenants relatifs à
« des prestations complémentaires nécessaires au bon
achèvement du marché
(44)
»
ont été signés le 6 décembre 2013 pour un montant
complémentaire de 131 942 € HT (+ 19 %) puis le 21 mars 2014 pour un montant
complémentaire de 2 940 € HT.
Ainsi que l’expliquent Les Bâtisseurs Franciliens, le premier avenant résultait de la volonté
de la Semarelp de créer des places de parking électrique, pour lesquelles le bureau de
contrôle aurait demandé des adaptations. Le second avenant concernait des prestations
initialement comprises dans le lot de
l'ascensoriste, réaffectées «
pour pouvoir respecter le
délai de livraison imparti et la mise en service du parking.
» Selon Levaparc, il s’agissait
dans les deux cas de travaux complémentaires nécessaires au bon achèvement du marché,
partiellement compensés par des moins-values, et relevant d’adaptations techniques ou de
travaux consécutifs à la vie de chantier, certains ne pouvant être réalisés que par le
prestataire initial (Bâtisseurs Franciliens).
Le montant global du marché a certes diminué (4 %
(45)
). Toutefois, sur ce marché comme sur
de nombreux autres passés par la Semarelp, une société du groupe Semarelp a augmenté par
avenants, dans des proportions importantes, le montant initial d’un contrat conclu avec
l’entreprise Les Bâtisseurs Franciliens.
5.2.2.
La fourniture de matériel de péage
Les prestations, objet du marché n° 2013-05-09, concernaient l’acquisition, la livraison et
l’installation des matériels de gestion d’accès et de péage aux parcs. L'avis d’appel public à
concurrence (AAPC) pour cet appel d’offre ouvert a été envoyé à la publication le 22 mai 2013
au BOAMP et au Journal Officiel de l’Union européenne (JOUE). La date limite de réception
des offres ayant été fixée au 5 juillet 2013, la publicité a respecté le délai de publication
(41 jours) et a permis de recueillir trois plis dans les délais.
Les offres des sociétés ACS France, Thalès et GEA ont été examinées par la commission
d’attribution des marchés du 22 juillet 2013. Elle a retenu celle de Thalès grâce à
l’appréciation du sous-critère « modalités de livraison et d’installation des fournitures » utilisé
pour examiner les valeurs techniques.
(42)
Pages 12 et 13 du rapport d’analyse des offres.
(43)
Page 13 du rapport d’analyse des offres.
(44)
Article 2 des avenants n° 1 et n° 2 du lot n° 2.
(45)
Car les montants de deux lots ont été revus très à la baisse par avenants (le lot n° 3 : - 29 ,4 % ; le lot n° 6 : - 39 %).
S2-2160046/BB
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Levaparc (92) – Exercices 2009 à 2014 – Observations définitives
Tableau n° 12 : Valeur technique des offres des candidats à l’attribution
du marché n° 2013-05-09
(Candidats)
Qualités des matériels,
respect des normes et
capacités d’innovation
/10
Optimisation des
adaptations et intégration
des matériels conservés
/6
modalités de livraison et
d’installation des
fournitures
/4
Note finale
/20
Note
Pondérée
70 %
ACS France
8,3
6
1,3
15,60
10,92
THALES
8,3
6
4
18,30
12,81
GEA
3,3
4
2,7
10
7
Source : Tableau du rapport d’analyse des offres
L’offre finalement choisie a été la plus chère.
Tableau n° 13 : Décomposition du prix des offres des candidats à l’attribution
du marché n° 2013-05-09
(Candidats)
OBSERVATIONS
NOTE SUR 20
ACS France
Montant global et forfaitaire de 2 399 690 € HT :
Le prix du matériel (fourniture et pose) s’élève à 1 510 230 € HT.
Le prix de la maintenance (sur 8 ans) s’élève à 799 660 € HT.
La première année de garantie s’élève à 89 800 € HT.
Le prix de maintenance de la deuxième année s’élève à 99 957,50 € HT et idem
(+ formule de révision annuelle) sur les ans restant...
20
THALES
Montant globale et forfaitaire de 2 829 000 € HT :
Le prix du matériel (fourniture et pose) s’élève à 1 461 000 € HT.
Le prix de la maintenance (sur 8 ans) s’élève à 1 368 000 € HT.
La première année de garantie s’élève à 0 €.
Le prix de maintenance de la deuxième année s’élève à 0 € et puis 228 000 € HT
(+ formule de révision annuelle) par an sur les ans restants...
16,96
GEA
Montant globale et forfaitaire de 2 536 990 € HT :
Le prix du matériel (fourniture et pose) s’élève à 1 889 377 € HT.
Le prix de la maintenance (sur 8 ans) s’élève à 575 656 € HT.
La première année de garantie s’élève à 71 957 € HT.
Le prix de maintenance de la deuxième année s’élève à 71 957 € HT et idem
(+ formule de révision annuelle) sur les ans restant...
18,92
Source : Tableau du rapport d’analyse des offres
Le marché a, finalement, été attribué et notifié à Thalès le 17 septembre 2013 pour un montant
global et forfaitaire de 2,8 M€ HT.
Tableau n° 14 : Classement final après pondération du marché n° 2013-05-09
(Candidats)
Valeur technique
70 %
Prix
30 %
Résultat
/20
Classement
ACS France
10,92
6,00
16,92
2
ème
THALES
12,81
5,09
17,90
1
er
GEA
7
5,68
12,68
3
ème
Source : Tableau du rapport d’analyse des offres
En exécution, toutefois, des retards ont été constatés : le délai étant de 32 semaines à
compter de la notification, la livraison des matériels de péages aurait dû intervenir avant le
2 mai 2014
(46)
. Or, en pratique, les procès-verbaux de réception des matériels fournis par la
société Levaparc pour les parcs ont tous été signés par les parties le 1
er
juillet 2014, soit un
dépassement de 7 semaines du délai contractuel.
(46)
Application de l’article 2-4 du Cahier des clauses administratives particulières (CCAP) sur la durée du marché : le marché
courait à compter de sa notification, et ce, jusqu’à réception des prestations.
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Levaparc (92) – Exercices 2009 à 2014 – Observations définitives
Selon la réponse apportée par Thalès, ce décalage relève d’un retard du prestataire de
Levaparc en charge du logiciel de gestion des abonnés, ainsi que d’une communication tardive
du choix du fournisseur d’accès web. La société précise que les parcs ont tous été mis en
service entre le 21 octobre 2013
(47)
et le 17 mars 2014
(48)
, malgré la signature tardive des
procès-verbaux, et que le délai imparti a donc été respecté.
Il est toutefois observé que Thalès avait été retenu en grande partie parce que ce candidat
proposait un délai d’exécution de 20 semaines à compter de la notification, soit une livraison
avant le 4 février 2014. Or, en raison des retards mentionnés, au moins partiellement
imputables à Levaparc, la réalisation de ces prestations n’a pas respecté la proposition initiale
de la société, sur la base de laquelle elle avait été classée première.
5.2.3.
Les prestations de gardiennage
Au terme d’une procédure d’appel d’offre ouvert, le marché n° 2011-12-18 relatif aux
prestations de gardiennage général des parcs a été attribué le 5 mars 2012 à la société Leader
Vigilance. Il lui a été notifié pour une durée de quatre ans à compter de la date de fin de
l’ancien marché (soit le 27 mai 2012) dont le titulaire était déjà Leader Vigilance. L’analyse de
la passation du marché de 2012 suscite deux observations.
La première est relative à l’appréciation de la valeur technique de l’offre de Leader Vigilance
notée 18,4/20 soit 3,2 points de plus que celle de l’offre classée deuxième. Le titulaire du
précédent marché de gardiennage a fait la différence selon le sous-critère « moyens
humains » en précisant les formations et les qualifications de ses personnels et, notamment,
leur adaptation aux matériels et procédures utilisées dans les parcs.
Son mémoire technique citait ainsi un courrier de la société Parkeon, mainteneur des
équipements de péage pour Levaparc, attestant
« que le personnel de la société Leader
Vigilance [avait] démontré ses capacités pour intervenir sur les équipements et exploiter le
matériel de péage Parkeon »
alors que les éléments disponibles dans le dossier de la
consultation ne permettaient pas aux concurrents de repérer cet enjeu d’adaptation aux
procédures et aux matériels utilisés par Levaparc. L’offre de Leader Vigilance disposait ainsi
d’un avantage que les autres candidats ne pouvaient pas compenser.
D’autre part, cette même offre a aussi bénéficié des modalités d’appréciation selon le critère
de la valeur prix. Les prestations du marché notifiées à Leader Vigilance sont en partie
forfaitaires
(49)
et en partie unitaires
(50)
. La répartition financière prévisionnelle du pouvoir
adjudicateur allouait 73 % du marché aux prestations forfaitaires et 27 % aux prestations à
bons de commande
(51)
.
Pourtant, lorsqu’il s’est agi d’apprécier les offres selon le critère prix, la note correspondant
aux prix de la partie forfaitaire du marché a été évaluée sur 12 quand celle correspondant
aux prix de la partie unitaire a été évaluée sur 8. On constate ainsi une importance excessive
accordée aux prix unitaires par rapport à la réalité de ces prestations dans le contrat. Or :
•
Leader Vigilance proposait l’offre la plus chère s’agissant du forfaitaire ;
•
mais la moins chère s’agissant de l’unitaire.
(47)
Date du premier parking livré (parc André Citroën).
(48)
Date du dernier parking livré (parc Lorraine).
(49)
Fournir des agents « télésurveilleur» capable de gérer un poste de commandement centralisé (sept jours sur sept et
24 heures sur 24) ainsi que des agents d’intervention « rondier » véhiculés pour gérer les problèmes clientèle et menues
interventions sur le matériel.
(50)
Au fur et à mesure des besoins pour des prestations consécutives à des aléas de fonctionnement.
(51)
L’estimation du pouvoir adjudicateur était de 8,5 M€ pour quatre ans pour les prestations continues et de 3,2 M€ pour le
maximum des bons commande (p.3 du rapport d’analyse des offres).
S2-2160046/BB
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Levaparc (92) – Exercices 2009 à 2014 – Observations définitives
Selon la réponse faite par Levaparc, la surpondération des prix unitaires était délibérée et visait
à éviter tout dumping sur les prestations forfaitaires. Or, en procédant ainsi, la société a choisi
un critère de prix qui ne correspondait pas à la réalité des prestations attendues. Ce choix a
conduit à survaloriser des candidats plus chers que leurs concurrents au regard de ces mêmes
prestations, dont le titulaire du précédent marché.
Tableau n° 15 : Évaluation selon le critère prix des candidats à l’attribution
du marché n° 2011-12-18
PRESTATIONS CONTINUES
(partie forfaitaire)
PRESTATIONS CONSECUTIVES A DES ALEAS
(partie à bons de commande)
Note
finale
/20
Note
Pondérée
40 %
Candidat
Télé-
surveilleur
/6
Rondier
/6
SSIAPN°1
/2
SSIAPN°2
/2
SSIAPN°3
/1
Maître
Chien
/1
Rabais
/2
A.M.O. 13
3,59
6
1,86
1,77
0,69
0,89
1,65
16,45
6.58
Leader Vigilance
4,16
4,44
1,70
1,69
0,83
0,89
1,86
15,57
6.23
France Gardiennage
4,84
5,38
1,66
1,54
0,81
0,81
1,61
16,65
6.66
Challancin
5,88
5,28
1,69
1,67
0,68
0,76
1,55
17,51
7
M2S Sécurité
6
5,17
2
2
1
1
2
19,17
7.67
Source : Tableau issu de l’analyse des offres par Levaparc
La répartition financière prévisionnelle du pouvoir adjudicateur n’était pas connue des
candidats. Les concurrents de Leader Vigilance ne savaient pas que la part unitaire du marché
serait, en pratique, si peu importante en exécution. Ils pouvaient hésiter à prendre le risque
d’un coût unitaire peu élevé ce que le titulaire du précédent marché, sur la base de son
expérience, n’a pas hésité à faire.
In fine
, son offre a été classée première même si les écarts globaux étaient relativement
faibles.
Tableau n° 16 : Classement final des offres du marché n° 2011-12-18
CANDIDAT
VALEUR TECHNIQUE
60 %
PRIX
40 %
RÉSULTAT
/20
CLASSEMENT
A.M.O. 13
7,68
6,58
14.26
5
ème
Leader Vigilance
11,04
6,23
17.27
1
er
France Gardiennage
9,12
6,66
15.78
2
ème
Challancin
7,68
7
14.68
4
ème
M2S Sécurité
7,20
7,67
14.87
3
ème
Source : Tableau issu de l’analyse des offres par Levaparc
5.2.4.
Les prestations de nettoyage général des parcs de stationnement
Au terme d’un appel d’offres ouvert, le marché n° 2012-02-02 relatif à des prestations de
nettoyage général des parcs de stationnement gérés par Levaparc a été notifié le 1
er
juin 2012
à l’entreprise Pinto’s Nettoyage qui était déjà titulaire du précédent marché sur la période
2007-2011.
Comme lors de la vérification de la procédure précédente, on constate un biais dans
l’appréciation des offres selon le critère prix. Là encore, le marché comporte une partie
forfaitaire (prestations continues de nettoyage estimées par le pouvoir adjudicateur à 4,5 M€
selon le rapport d’analyse) et une partie unitaire (pour les prestations consécutives à des
aléas estimée, au maximum, à 1,2 M€). Or, en pratique, le prix de la première a été noté sur
14 quand celui de la seconde l’a été sur 6, ce qui ne correspond pas à leurs importances
financières respectives.
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Levaparc (92) – Exercices 2009 à 2014 – Observations définitives
Ces modalités d’évaluation ont, là aussi (et selon les mêmes modalités que dans le cadre de
la procédure de passation décrite au 5.2.3), avantagé le titulaire du précédent marché
puisque l’offre de Pinto’s était la plus chère sur la partie forfaitaire et la moins chère sur la
partie unitaire.
Tableau n° 17 : Classement selon le critère prix des offres pour l’attribution
du marché n° 2012-02-02
Candidats
Partie forfaitaire
/14
Partie à bons de commande
/6
Note finale
/20
Note
pondérée
40 %
Agent Nettoyage
/5
Rabais
/1
TEP
12,80
4,02
0,41
17,23
6,89
Pinto’s Nettoyage
12,45
5
1
18,45
7,38
Nettec
14
2,39
0,27
16,66
6,66
Source : Tableau d’analyse des offres du marché 2012-02-02
L’appréciation selon ce critère prix a donc fait la différence.
Tableau n° 18 : Classement final du marché n° 2012-02-02
Candidats
Valeur Technique
60 %
Prix
40 %
Résultat
/20
Classement
TEP
9,60
6,89
16,49
3
ème
Pinto’s Nettoyage
9,84
7,38
17,22
1
er
NETTEC
9,84
6,66
16,50
2
ème
Source : Tableau d’analyse des offres du marché 2012-02-02
Selon la réponse de Levaparc, de même que pour le marché de gardiennage, la
surpondération des prix unitaires était délibérée et visait à éviter tout dumping sur les
prestations forfaitaires. Ce faisant, la société a choisi un critère de prix qui ne correspondait
pas à la réalité des prestations attendues. Cela a conduit à améliorer la notation de
candidats plus chers que leurs concurrents au regard de ces mêmes prestations, dont le
titulaire du précédent marché.
Pour la bonne appréciation de cette procédure, on peut encore noter que la société Pinto’s a
perçu 4,2 M€ durant la période 2009-2014 de la Semarelp et de Levaparc soit une moyenne
de 0,7 M€ par an quand, sur la même période, le cumul de ses chiffres d’affaires s’est élevé
à 7,5 M€
(52)
.
Ainsi, comme le montre le tableau ci-dessous, pour la période 2009-2014, cette entreprise
levalloisienne, installée 11 rue Jean-Jaurès, a réalisé entre 35 % et 67 % de son chiffre
d’affaires grâce aux prestations confiées par Levaparc et la Semarelp.
Tableau n° 19 : Part de la SEM dans le CA de la société Pinto’s Nettoyage
2009
2010
2011
2012
2013
2014
total
CA total Pinto's Nettoyage
1,08 1,136 0,985 1,044 1,717
1,54 7,502
CA réalisé avec Levaparc
0,292 0,387 0,415 0,428 1,013 0,955
3,49
CA réalisé avec la Semarelp
0,091 0,117 0,126 0,165 0,094 0,084 0,677
Total CA réalisé avec le groupe Semarelp 0,383 0,504 0,541 0,593 1,107 1,039 4,167
Part dans le CA Pinto's Nettoyage
35 %
44 %
55 %
57 %
64 %
67 %
56 %
Source : Pinto’s, Semarelp, Levaparc et société.com
(52)
De fait, Pinto’s a devancé des sociétés qui avaient réalisé des chiffres d’affaires (CA) beaucoup plus importants que le sien
sur la période 2009-2011 (14,5 M€ pour la société Nettec et 65 M€ pour la société TEP, alors que celui de la société Pinto’s
nettoyage atteignait une moyenne annuelle de 1,25 M€).
S2-2160046/BB
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Levaparc (92) – Exercices 2009 à 2014 – Observations définitives
ANNEXES
Annexe n° 1 :
Bilan fonctionnel de 2009 à 2014 en €
Source : CRC d’après les comptes sociaux
ACTIF
PASSIF
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2009
2010
2011
2012
2013
2 014
Emplois stables
Ressources stables
Actif brut immobilisé brut :
Capitaux propres
3 556 633
3 671 158
4 123 652
4 369 265
4 690 118
3 827 460
immobilisations incorporelles
7 985
7 985
7 985
6 980
7 730
7 730 Provisions pour risques et charges
337 375
649 790
928 942
1 411 602
1 032 628
1 239 154
immobilisations corporelles
4 359 417
5 288 246
6 169 801
6 680 877
10 973 464
12 427 244 Amortissement et dépr. de l'actif
630 413
989 454
1 383 562
1 845 483
2 432 053
3 207 797
immobilisations financières (sauf intérêts courus)
15 225
15 294
15 365
12 915
12 935
13 396 Dettes financières (sauf CBC et IC)
400 173
202 066
82 171
115 935
2 927 340
4 405 105
4 282 628
4 282 628
4 282 628
492 393
492 393
Reintégration amort CB
3 796 671
4 282 628
3 873 909
122 293
492 393
Reintégration fit CB
485 956
0
408 718
370 099
196 717
Total
8 665 255
9 594 153
10 475 779
7 193 165
11 486 522
12 448 370 Total
9 207 221
9 795 096
10 800 954
8 234 677
11 574 532
12 876 233
Actif circulant d'exploitation
Dettes à court terme d'exploitation
Stocks
0
0
0
0
0
Avances et acomptes reçus
0
0
0
0
0
Avances et acomptes versés
9 310
0
16 100
2 600 Dettes fournisseurs
862 877
1 230 724
1 183 776
1 858 012
1 894 639
2 248 078
Créances clients
270 782
330 688
364 080
686 498
758 267
668 323 Dettes fiscales (sauf IS) et sociales
671 601
277 392
447 537
525 290
419 498
412 637
Créances fiscales sauf IS
Produits constatés d'avance
0
0
0
25 847
25 847
0
Charges constatées d'avance
211 708
264 938
218 513
172 635
80 980
140 836
Total
491 800
595 626
582 593
859 133
855 347
811 759 Total
1 534 478
1 508 116
1 631 313
2 409 149
2 339 984
2 660 715
Actif circulant hors exploitation
Dettes à court terme hors exploitation
Créances diverses
972 114
692 810
1 094 018
1 002 825
1 373 344
1 220 047 Dettes diverses
200 706
13 357
84 037
58 399
155 057
164 701
Intérêts courus
Intérêts courus
Créances d'impôts sur les sociétés
Dettes d'IS
Créances sur immobilisations
Dettes sur immobilisations
364 891
6 387
837
150 530
2 051 166
957 717
Valeurs mobilières de placement
802 635
248 711
150 793
0
603 074
0
Total
1 774 749
941 521
1 244 811
1 002 825
1 976 418
1 220 047 Total
565 597
19 744
84 874
208 929
2 206 223
1 122 418
Actif
de trésorerie
375 495
191 654
213 959
1 797 633
1 802 452
2 179 189
Passif de trésorerie
0
0
0
0
0
S2 – 2160046/BB
28/30
Levaparc (92) – Exercices 2009 à 2014 – Observations définitives
Annexe n° 2 :
Principaux soldes intermédiaires de gestion en €
Source : CRC d’après les comptes sociaux
Production vendue (1)
7 049 837
8 278 097
7 743 289
8 982 158
10 585 955
10 387 344
Autres achats et charges
externes (2)
4 456 279
5 942 592
5 198 448
5 994 276
7 965 328
7 454 831
VALEUR AJOUTEE [(3)= (1)-
(2)]
2 593 558
2 335 505
2 544 841
2 987 882
2 620 627
2 932 513
Chiffre d'affaire net
7 049 837
8 278 097
7 743 289
8 982 158
10 585 955
10 387 344
Impôts et taxes
303 783
105 503
112 020
151 727
144 113
145 525
Charges de personnel
906 652
962 321
1 025 702
1 010 035
1 193 677
1 189 881
EBE
1 383 123
1 267 681
1 407 119
1 826 120
1 282 837
1 597 107
2014
(Montants en millier d'euros)
2009
2010
2011
2012
2013
S2 – 2160046/BB
29/30
Levaparc (92) – Exercices 2009 à 2014 – Observations définitives
GLOSSAIRE DES SIGLES
BFR
Besoin en fonds de roulements
CA
Chiffre d’affaires
CGCT
Code général des collectivités territoriales
CRC
Chambre régionale des comptes
DSP
Délégation de service public
RAD
Rapport d’activité du délégataire
SARL
Société à responsabilité limitée
SEM
Société d’économie mixte
Zac
Zone d’aménagement concertée
S2 – 2160046/BB
30/30
REPONSE
DE MONSIEUR MICHEL PEREZ
GERANT DE LA SARL LEVAPARC(*)
(*)
Cette réponse jointe au rapport engage la seule responsabilité de son auteur,
conformément aux dispositions de l'article L.243-5 du Code des juridictions
financières.
Chambre régionale des comptes d’Île-de-France
6, Cours des Roches
BP 187 NOISIEL
77315 MARNE-LA-VALLÉE CEDEX 2
Tél. : 01 64 80 88 88
www.ccomptes.fr/ile-de-france
« La société a le droit de demander compte
à tout agent public de son administration »
Article 15 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen
L’intégralité de ce rapport d’observations définitives
est disponible sur le site internet
de la chambre régionale des comptes d’Île-de-France :
www.ccomptes.fr/ile-de-france