31 allées Jules Guesde
–
CS
38512
–
31685 TOULOUSE CEDEX 6 - Tél : 05 34 31 34 34
–
Fax : 05 34 31 34 43 -email :
crcmp@mip.ccomptes.fr
www.ccomptes.fr/midi-pyrenees
TOULOUSE, le 05 mai 2014
Le Président
N/Réf. : DO14 118 07
Monsieur le Directeur,
Conformément à l'article L. 243-5 du code des juridictions financières, je vous notifie le
rapport d'observations définitives sur
la gestion de la régie des sports d’hiver de Luz Ardiden au
titre des exercices 2007 et suivants, accompagné de votre réponse écrite qui a été adressée à la
chambre.
Il vous appartient de communiquer l'ensemble de ces documents à l'assemblée délibérante
dès sa plus proche réunion.
Conformément à la loi, cette communication doit faire l'objet d'une inscription à l'ordre du
jour de la prochaine réunion de l'assemblée. Le rapport, assorti le cas échéant des réponses reçues,
doit être joint à la convocation adressée à ses membres. Il donnera lieu à un débat lors de sa
présentation.
Vous voudrez bien me tenir informé de la date
de la prochaine réunion de l’assemblée
délibérante et, par la suite, par
tout moyen à votre convenance, m’adresser une copie d'un extrait du
procès-verbal des débats ou du relevé des délibérations.
Je vous rappelle que ces observations ne sont, selon les dispositions de l'article R. 241-18 du
code précité, communicables aux tiers qu’à l’issue de la première réunion de l'assemblée
délibérante suivant leur réception.
Je vous prie de croire, Monsieur le Directeur, à l’assurance de ma considération très
distinguée.
Jean MOTTES
Monsieur Francis GUIARD
Directeur de la Régie des sports d’hiver de Luz
-Ardiden
Place du 8 mai
65120 LUZ SAINT-SAUVEUR
31 allées Jules Guesde
–
CS
38512
–
31685 TOULOUSE CEDEX 6 - Tél : 05 34 31 34 34
–
Fax : 05 34 31 34 43 -email :
crcmp@mip.ccomptes.fr
www.ccomptes.fr/midi-pyrenees
N/Réf. : DO13 337 02
RAPPORT D’OBSERVATIONS
DEFINITIVES
SUR LA GESTION
DE LA REGIE DES SPORTS D’HIVER DE LUZ ARDIDEN
DEPARTEMENT DES HAUTES PYRENEES
Exercices 2007 et suivants
Chambre régionale des comptes de Midi-Pyrénées
Rapport
d’observations définitives
–
Régie des sports d’hiver de Luz Ardiden
(Hautes-Pyrénées
–
65)
–
exercices 2007 et suivants
2
S O M M A I R E
UNE STATION DE SKI CONFRONTEE A UNE BAISSE DE FREQUENTATION
.........
6
1 -
1.1 -
Les stations de ski du département des Hautes-Pyrénées
........................................................
6
Un poids important dans l’économie des Hautes
-Pyrénées
.......................................
6
1.1.1 -
20 M€ d’investissement en 2011 et 2012
...................................................................
8
1.1.2 -
La promotion des stations des Pyrénées : la SEM Nouvelles Pyrénées
.....................
8
1.1.3 -
1.2 -
Un risque majeur lié à
l’aléa climatique
..................................................................................
9
1.3 -
La station de ski de Luz Ardiden : une activité fragilisée
......................................................
10
Une baisse de l’enneigement
....................................................................................
10
1.3.1 -
Une diminution de la fréquentation
..........................................................................
10
1.3.2 -
L’absence d’hébergement et de services en pied de pistes
......................................
12
1.3.3 -
L’adhésion à la SEM Nouvelles Pyrénées
...............................................................
13
1.3.4 -
SITUATION FINANCIERE ET PERSPECTIVES
...............................................................
14
2 -
2.1 -
Un équilibre financier fragile
.................................................................................................
14
Le cycle d’exploitation
.............................................................................................
14
2.1.1 -
Les dépenses
.............................................................................................................
16
2.1.2 -
L’excédent brut d’exploitation
.................................................................................
17
2.1.3 -
Le résultat d’exploitation
..........................................................................................
18
2.1.4 -
La capacité d’autofinancement
.................................................................................
19
2.1.5 -
Le cycle d’investissement
........................................................................................
21
2.1.6 -
L’endettement
...........................................................................................................
22
2.1.7 -
La structure bilantielle
..............................................................................................
24
2.1.8 -
2.2 -
Des choix stratégiques qui engagent l’avenir
........................................................................
24
Scenario d’investissement à périmètre constant
.......................................................
25
2.2.1 -
Scenario médian de restructuration de la station
......................................................
26
2.2.2 -
Scenario de création de deux remontées lourdes reliant Luz Ardiden à la station de
2.2.3 -
Cauterets et à la vallée de Luz
...................................................................................................
26
2.3 -
Conclusion
.............................................................................................................................
28
Le contribuable finance le petit et le grand équilibre
...............................................
28
2.3.1 -
Un investissement de 41 M€ qui présente des risques majeurs
...............................
28
2.3.2 -
FIABILITE DES COMPTES
...................................................................................................
30
3 -
3.1 -
La qualité des documents budgétaires
...................................................................................
30
3.2 -
Crédits ouverts et taux de réalisation
.....................................................................................
30
3.3 -
Le contrôle des opérations d’ordre
.........................................................................................
30
3.4 -
Rattachement des charges et des produits à l’exercice
..........................................................
31
3.5 -
Les provisions
........................................................................................................................
32
3.6 -
La tenue de l’inventaire et de l’état de l’actif
........................................................................
33
3.7 -
L’amortissement des subventions transférables
.....................................................................
34
3.8 -
Fonctionnement de la régie de recettes
..................................................................................
34
L’acte constitutif de la régie de recettes
...................................................................
34
3.8.1 -
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Rapport
d’observations définitives
–
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(Hautes-Pyrénées
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65)
–
exercices 2007 et suivants
3
Le circuit d’encaissements des recettes
....................................................................
35
3.8.2 -
LA GESTION DES COMPTES EPARGNE-TEMPS
............................................................
37
4 -
4.1 -
Le compte épargne-temps du directeur
..................................................................................
37
4.2 -
Les comptes épargne-temps des salariés de droit privé
.........................................................
38
Le cadre législatif et réglementaire
..........................................................................
38
4.2.1 -
Le CET du responsable administratif et financier
....................................................
39
4.2.2 -
Le CET du responsable qualité
................................................................................
40
4.2.3 -
Le compte épargne-temps de la chargée de communication
....................................
41
4.2.4 -
RECOMMANDATIONS
...........................................................................................................
42
5 -
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d’observations définitives
–
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(Hautes-Pyrénées
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65)
–
exercices 2007 et suivants
4
SYNTHESE DES OBSERVATIONS DEFINITIVES
Créée par délibération du SIVOM de l’Ardiden le 27 août 1974, la régie des sports d’hiver
de Luz Ardiden a été dotée de la personnalité morale par délibération du 20 février 1990. Elle gère
le domaine de ski de Luz Ardiden, soit une trentaine de pistes de ski d’environ soixante kilomètres
au total et dotées d’une centaine de canons à neige.
1
–
Une fréquentation en baisse
Entre 2000 et 2012, la station de ski de Luz-Ardiden a connu une baisse de fréquentation de
4 %, tandis que les autres stations adhérentes à la SEM Nouvelles Pyrénées connaissaient à
l’inverse une hausse de leur fréquentation de 16 %. Pendant la même période, le chiffre d’affaires
de la station de Luz Ardiden a augmenté de 27 %, contre 72 % pour les autres stations pyrénéennes.
Cette situation n’est pas sans lien avec les deux handicaps structurels de la station
: la difficulté
d’accès au site de Luz Ardide
n par une route fréquemment bloquée en raison des intempéries ;
l’absence d’hébergement et d’infrastructures de location de matériel de ski en pied de piste, puisque
la station a été conçue en vue d’attirer les skieurs à Luz Saint
Sauveur, à 12 km des pistes.
2 - Une station structurellement déficitaire
Du fait de ces caractéristiques, les recettes d’exploitation n’ont augmenté que de 4
% entre
2009 et 2012, alors que les dépenses progressaient de 15 %
. Par voie de conséquence, l’excédent
brut d’exploitat
ion est en baisse de 18 %
sur la période. En neutralisant l’effet la subvention
annuelle versée par le SIVOM de l’Ardiden pour un montant compris entre 1,1
M€
et 1,9
M€
,
l’excédent brut d’exploitation est négatif depuis 2010. A fortiori la capacité d’autof
inancement nette
est elle aussi fortement négative, à -1,7
M€
en 2012, après neutralisation de la subvention.
Si la subvention du SIVOM permet à la régie d’assurer le financement de ses
immobilisations, et donc son « grand équilibre », elle a aussi servi depuis 2010 à équilibrer
l’exploitation, c’est
-à-dire le « petit équilibre », ce qui est révélateur de la fragilité financière de la
station. La chambre souligne qu’à tout le moins, l’objectif à court terme de la régie doit être de
parvenir au « petit équilibre
», en dépit de l’aléa climatique.
3
–
Le difficile financement des choix stratégiques
A l’horizon 2017, face à la nécessité d’enrayer la baisse de fréquentation et de renouveler
une partie de son parc vieillissant de remontées mécaniques, la régi
e des sports d’hiver devra opérer
un choix stratégique. Outre l’investissement obligatoire de renouvellement «
a minima » des
immobilisations actuelles, pour un coût compris entre 5 et 10
M€
, la régie peut décider entre deux
options : soit le redéploiement
des remontées en vue d’adapter son offre à une clientèle plus
familiale, pour un coût compris entre 1,15
M€
et 3,15
M€, soit la création d’une ou deux remontées
lourdes, assurant la liaison avec la station voisine de
Cauterets d’une part et la vallée de
Luz
Ardiden d’autre part, pour un coût compris entre 19 et 44
M€.
Chambre régionale des comptes de Midi-Pyrénées
Rapport
d’observations définitives
–
Régie des sports d’hiver de Luz Ardiden
(Hautes-Pyrénées
–
65)
–
exercices 2007 et suivants
5
La chambre souligne le risque très élevé du dernier scénario
: le pari d’une forte croissance
du chiffre d’affaires résultant de cet investissement n’est pas étayé par des données chiffr
ées. Or,
faute d’une telle croissance, ni la régie des sports d’hiver de Luz Ardiden, ni les collectivités locales
membres du SIVOM de l’Ardiden n’auraient les moyens de financer un investissement d’une telle
ampleur.
4
–
Des comptes globalement fiables
Si les comptes de la régie des sports d’hiver sont globalement fiables, la chambre souligne
que des améliorations peuvent être apportées dans deux domaines
: l’encaissement des recettes et la
gestion des comptes épargne-temps des salariés.
4.1
–
Des circuits d’encaissement de recettes à sécuriser
Les comptes de la régie des sports d’hiver sont globalement fiables. La chambre relève
cependant le faible rattachement des charges et produits à l’exercice, et le caractère incomplet des
états annexés au budget.
Le contrôle de la régie de recettes a montré un défaut de sécurisation des circuits
d’encaissement des recettes
. La chambre prend acte des régularisations réalisées par la régie des
sports d’hiver, dans le cadre de la délibération du 20 août
2013 et des arrêtés de nomination du
12 septembre 2013.
4.2
–
Un suivi peu rigoureux des comptes épargne-temps
La gestion et le suivi des compte épargne-temps ne sont pas fiables et ne respectent pas les
dispositions réglementaires applicables tant aux a
gents de droit public de la régie qu’à ses agent
s de
droit privé.
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Rapport
d’observations définitives
–
Régie des sports d’hiver de Luz Ardiden
(Hautes-Pyrénées
–
65)
–
exercices 2007 et suivants
6
Le 27 août 1974, le Syndicat Intercommunal à vocation multiple (SIVOM) de l’Ardiden,
regroupant la commune de Luz-Saint-Sauveur et plusieurs communes voisines, a décidé la création
d’une régie à autonomie financière
dénommée «
régie des sports d’hiver de Luz Ardiden
». Cette
régie a été dotée de la personnalité morale par délibération du conseil syndical du SIVOM le
20 février 1990.
Elle est chargée de gérer la station de ski de Luz Ardiden, soit une trentaine de pistes de ski
d’une longueur totale de 60 kilomètres, dotées d’une centaine de canons à neige alimentés par une
usine de production de neige artificielle.
Le même jour,
le SIVOM de l’Ardiden a décidé la création «
d’une n
ouvelle régie,
indépendante de celle des remontées mécaniques, où seraient regroupés les personnels ayant des
activités différentes l’été et l’hiver
».
Regroupant à l’origine un nombre important d’agents ayant
des activités saisonnières réparties sur plusieurs structures, cette deuxième régie dénommée « régie
de service » ne comportait plus en 2012 que quatre agents.
UNE STATION DE SKI CONFRONTEE A UNE BAISSE DE FREQUENTATION
1 -
1.1 -
Les stations de ski du département des Hautes-Pyrénées
Au regard du massif Alpin, la chaîne des Pyrénées est dotée de stations de ski de petite
taille,
qui doivent faire face à une forte variabilité de l’enneigement
d’une saison à l’autre. De ce
fait, les résultats d’exploitation sont irréguliers et ne permettent pas de compenser dura
blement les
charges de structure liées à des investissements lourds et à renouvellement constant.
Un poids important dans l’économie des Hautes
-Pyrénées
1.1.1 -
Le financement des remontées mécaniques du massif pyrénéen est variable selon les
départements concernés. Certaines remontées mécaniques ont été financées grâce à des aides
départementales : le télécabine de Gourette financée intégralement par le Conseil général des
Pyrénées Atlantiques et le télésiège de Peyragudes (versant Haute-Garonne), financé par le Conseil
général de la Haute Garonne.
En revanche,
aucun financement n’a été à ce jour accordé par le Conseil Général des
Hautes-Pyrénées pour les remontées mécaniques implantées sur le territoire départemental, du fait
de l’existence de
neuf domaines de
ski alpin de taille variable et de l’absence de pôle urbain majeur.
Ces neuf stations de ski alpin sont :
Grand Tourmalet (Barèges-La Mongie),
Saint-Lary,
Peyragudes,
Piau-Engagly,
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d’observations définitives
–
Régie des sports d’hiver de Luz Ardiden
(Hautes-Pyrénées
–
65)
–
exercices 2007 et suivants
7
Gavarnie,
Luz Ardiden,
Cauterets,
Val Louron
Hautacam.
Le département des Hautes-Pyrénées compte également cinq domaines nordiques, pour une
population active globale de
plus d’un millier de personnes dont les
trois-
quarts d’
emplois
saisonniers.
tableau n° 1 :
Les stations de ski alpin des Hautes-Pyrénées
Stations
Nombre de
pistes
Km de pistes
Surface
1
skiable en
Ha
Remontées
mécaniques
Nombre de
canons à
neige
Grand
Toumalet
70
100
240
36
200
Saint-Lary
55
100
170
31
275
Peyragudes
49
60
150
17
240
Piau Engaly
38
65
90
11
50
Gavarnie
29
35
nc
12
12
Luz-Ardiden
28
65
80
14
116
Cauterets
21
36
60
13
11
Val Louron
19
22
nc
12
46
Hautacam
14
26
nc
9
0
Source : Journal CCI « Réussir 65 » (12.2011)
Nc : non communiqué
Selon une étude réalisée par le cabinet « Contours »
pour le compte de l’association
Hautes-Pyrénées
Tourisme
Environnement
(HPTE),
les
stations
de
sports
d’hiver
des
Hautes-
Pyrénées ont réalisé 53 % du chiffre d’affaire total de la chaîne pyrénéenne de 2007 à 2010
,
qui représente lui-
même 10 % de l’activité nationale.
1
Pour information, les stations des Alpes présentent des surfaces de 550 ha pour Courchevel, de 500 ha pour Val
d’Isère et de 400 ha pour les Deux Alpes
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Rapport
d’observations définitives
–
Régie des sports d’hiver de Luz Ardiden
(Hautes-Pyrénées
–
65)
–
exercices 2007 et suivants
8
20 M€ d’investissement
en 2011 et 2012
1.1.2 -
Selon cette étude, un euro dépensé en remontées mécaniques engendrerait des retombées
économiques globales à hauteur
de 7 €.
Une journée ski
eur produit 166 € en Tarentaise contre
est de
159 € dans les stations des Pyrénées.
L’étude
répartit les stations en trois groupes :
-
celles dont le
chiffre d’affaires
avoisine les 10 M€ (Le Tourmalet, Saint
-Lary et
Peyragudes) qui réalisent à elles seules 65 % du CA des remontées mécaniques
du département,
-
celles dont le
chiffre d’affaires
se situe
entre 3 et 7 M€ (Cauterets, Piau Engaly,
Luz
–
Ardiden),
-
celles dont le
chiffre d’affaires
est inférieur à 1 M€ (Val Louron, Gavarny et
Hautacam).
Le département des Hautes-Pyrénées compte les stations les plus fréquentées des Hautes-
Pyrénées : Saint Lary (800 000 nuitées) et le Grand Tourmalet (600 000 nuitées). En termes de
journées skieurs, les stations du Tourmalet, de Saint Lary et de Peyragudes représentent 60 % du
total départemental.
Au cours de la période 2008 à 2010, les investissements les plus importants ont été réalisés
par les stations de
Saint Lary (16 M€),
Peyragudes (7
M€) et le Grand Tourmalet (6
,5
M€).
En 2011 et 2012, les stations des Hautes-
Pyrénées ont investi 20 M€, attestant d’un domaine
d’activité nécessitant des investissement
s fréquents et importants.
La promotion des stations des Pyrénées : la SEM Nouvelles Pyrénées
1.1.3 -
Afin de faire
face à l’évolution très rapide du marché du ski et des techniques de
management, les communes de Peyragudes, Piau, Grand Tourmalet, Pic du Midi, Luz-Ardiden et
Gourette ont décidé de fonder la SEM Nouvelles Pyrénées afin de mutualiser leurs moyens. Ses six
domaines de compétences sont :
-
la communication de la marque N’Py,
-
un service marketing et commercialisation à distance,
-
la recherche et développement,
-
un groupement de commande pour les achats communs,
-
un organisme de formation,
-
un pôle de conseil et ingénierie.
Cette SEM interdépartementale es
t à l’origine de nombreuses actions innovantes dont la
carte d’abonnement «
No souci », permettant aux skieurs de rayonner sur plusieurs stations.
Chambre régionale des comptes de Midi-Pyrénées
Rapport
d’observations définitives
–
Régie des sports d’hiver de Luz Ardiden
(Hautes-Pyrénées
–
65)
–
exercices 2007 et suivants
9
1.2 -
Un risque majeur lié à l’aléa climatique
La pérennité de l’activité de sports d’hiver dans les Pyrénées suppose la garantie d’un
enneigement régulier. Aujourd’hui, cette condition de régularité d’enneigement n’est pas vérifiée,
pour des raisons liées à la latitude de la chaîne pyrénéenne et à l’altitude de nombre de stations. Il
en résulte une forte variabil
ité d’activité.
Pour l’avenir, les prévisions à moyen et long terme des experts ne sont rassurantes ni en ce
qui concerne les températures, ni en ce qui concerne les précipitations.
Dans son rapport de 2007, le Groupe d’Experts intergouvernemental sur l’
Evolution du
Climat (GIEC) a identifié les zones montagneuses comme des espaces particulièrement sensibles
aux changements climatiques. Selon ses projections, la température moyenne de la planète
augmenterait entre 1, 4 et 5,8°C au cours de la période 1990 à 2100.
Pour les Pyrénées, et selon l’Instituto Nacional de Meterologia
2
, la température moyenne
augmenterait quant à elle de 4,5 à 5°C en 2100, surtout pour les périodes hivernales.
Le rapport de synthèse générale sur les effets du changement climatique sur le grand
Sud-Est en date du 28 mai 2008
3
fait, par ailleurs,
état d’une sensibilité du secteur «
tourisme » en
raison de problèmes de fiabilité d’enneigement des stations de moyenne montag
ne.
La remontée en altitude de l’isotherme zéro degr
é pénaliserait nécessairement à terme les
loisirs d’hiver
,
dès lors qu’une hausse de température moyenne de 2°
C se traduira par une
diminution d’un mois d’
enneigement en moyenne montagne, tandis que la production de neige de
culture sera elle-même handicapée.
Les conséquences pèseraie
nt aussi sur les hébergements ou équipements d’altitude, associés à
cette industrie touristique, et qui ne trouveraient pas de solutions pérennes de reconversion ou bien
de nouvelles modalités de valorisation.
D’aut
res secteurs professionnels seraient également touchés
par cette diminution de l’enneigement,
qui affecterait aussi bien les gestionnaires de retenues
hydroélectriques, devant faire face à des scenarii de remplissage plus aléatoires, que les agriculteurs
confrontés à la diminution de la ressource fourragère en estive.
Un deuxième risque est lié à la baisse des précipitations moyennes, comme souligné dans
l’étude «
stratégies territoriales d’adaptation au changement climatique dans le grand Sud
-Ouest
».
La diminution des précipitations moyennes serait
modérée à l’horizon 2030, puisque la baisse
annoncée serait inférieure à 5 %. En revanche, cette baisse pourrait s’accentuer ensuite
, pour
atteindre environ 10 % (par rapport à la période de référence 1971-2000
) à l’horizon 2050 et jusqu’à
30
% à l’horizon 2080. Cette baisse des précipitations entrainera
it une modification du régime
hydrologique,
en particulier au printemps où les cours d’eaux sont alimentés par la fonte du manteau
neigeux et, combinée à l’augme
ntation des températures, un accroissement du nombre des épisodes
de sécheresse et du risque de feux de forêts.
2
AEMET, Spain, 2008
3
MEDCIE : mission
d’étude et de développement des coopérations interrégionales et européennes, associant les
préfectures de région concernées
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Rapport
d’observations définitives
–
Régie des sports d’hiver de Luz Ardiden
(Hautes-Pyrénées
–
65)
–
exercices 2007 et suivants
10
Les effets sur la ressource en eau pourraient, par ailleurs,
s’en trouver accentués en raison des
prélèvements faits pour alimenter les installation de neige de culture (usine à neige et canons) qui
seront nécessairement davantage mises à contribution pour pallier au déficit d’enneigement.
1.3 -
La station de ski de Luz Ardiden : une activité fragilisée
Depuis 2005, l’activité de la station de ski
de Luz Ardiden apparaît fragilisée par les aléas
climatiques, dont le risque a été accentué par les choix stratégiques des concepteurs de la station.
Un
e baisse de l’
enneigement
1.3.1 -
Les données saisonnières propres à la station de Luz Ardiden illustrent ces tendances avec
un réchauffement et une diminution de la fréquence des chutes de neige de 10 centimètres et plus.
tableau n° 2 :
Relevé de t
empérature à 14 heures au point d’observation (Luz)
2004/2005
2005/2006
2006/2007
2007/2008
2008 à 2010
2010/2011
2011/2012
Inférieure à
0°
48 %
43 %
27 %
20 %
NC
24 %
26 %
De 0° à 5°
32 %
43 %
31 %
35 %
38 %
27 %
De 5° à 8°
12 %
9 %
30 %
35 %
29 %
21 %
8° et +
9 %
6 %
13 %
10 %
9 %
27 %
Source : SEM Nouvelles Pyrénées
tableau n° 3 :
Chute de neige de plus de 10 centimètres (Luz)
2003/04
2004/05
2005/06
2006/07
2007/08
2008/09
2010/11
2011/2012
Moins de 48
h
56 %
50 %
10 %
20 %
11 %
NC
12 %
9 %
3 à 7 jours
20 %
25 %
16 %
36 %
22 %
41 %
26 %
8 à 15 jours
15 %
19 %
29 %
41 %
20 %
28 %
39 %
Plus de 15
jours
8 %
6 %
46 %
2 %
47 %
19 %
26 %
Source : SEM Nouvelles Pyrénées
Une diminution de la fréquentation
1.3.2 -
La fréquentation de la station en journées ski (JS) tend à diminuer par rapport aux autres
stations membres de la SEM Nouvelles Pyrénées, même si elle peut compter sur une clientèle
espagnole importante. Cette situation fragilise la capacité de la régie à renouveler à court terme ses
immobilisations.
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(Hautes-Pyrénées
–
65)
–
exercices 2007 et suivants
11
tableau n° 4 :
Evolution des JS de Luz par rapport aux stations membres
de la SEM Nouvelles Pyrénées
Source : à partir de données SEM Nouvelles Pyrénées
A l’instar de la fréquentation, le chiffre d’affaires
de la régie de Luz réagit davantage aux
aléas météorologiques que la moyenne des stations appartenant à la SEM Nouvelles Pyrénées.
tableau n° 5 :
Evolution du CA de Luz par rapport aux stations membres
de la SEM Nouvelles Pyrénées
Source : à partir de données SEM Nouvelles Pyrénées
Par voie de conséquence, l
e prix moyen (chiffre d’affaire / nombre de journées ski) à Luz est
inférieur à la moyenne des stations membres de la SEM Nouvelles Pyrénées.
150 000
170 000
190 000
210 000
230 000
250 000
270 000
290 000
310 000
1 500 000
1 700 000
1 900 000
2 100 000
2 300 000
2 500 000
2 700 000
2 900 000
JS moyen
JS Luz
Linéaire (JS moyen)
Linéaire (JS Luz)
2 400 000
2 600 000
2 800 000
3 000 000
3 200 000
3 400 000
3 600 000
3 800 000
4 000 000
20 000 000
€
25 000 000
€
30 000 000
€
35 000 000
€
40 000 000
€
45 000 000
€
50 000 000
€
55 000 000
€
CA moyen
CA Luz
Linéaire (CA
moyen)
Linéaire (CA Luz)
Chambre régionale des comptes de Midi-Pyrénées
Rapport
d’observations définitives
–
Régie des sports d’hiver de Luz Ardiden
(Hautes-Pyrénées
–
65)
–
exercices 2007 et suivants
12
tableau n° 6 :
Evolution du prix moyen à Luz par rapport
aux stations membres de la SEM
Source : à partir de données SEM Nouvelles Pyrénées
L’absence d’hébergement
et de services en pied de pistes
1.3.3 -
La station de Luz Ardiden est une des rares « stades de neige » sans hébergement ni service
en pied de pistes.
L’absence de toute possibilité de louer des équipements en pied de piste s’avère
particulièrement préjudiciable du fait de l’
unique accès par une route de 12 kilomètres, sinueuse et
exposée aux avalanches, qui est fréquemment bloquée. Cette situation explique le niveau variable
de la fréquentation et des recettes d’exploitation qui en découlent. A titre d’exemple, le tableau
n° 7
retrace le nombre de journées ski « perdues » durant le mois de janvier 2013.
tableau n° 7 :
Nombre de journées de ski perdues du fait de difficultés d’accès à la
station de Luz Ardiden en janvier 2013
Sem.
CAUTERETS
PIC DU
MIDI
GOURETTE
LPSM
TOURMALET
PEYRAGUDES
PIAU-
ENGALY
TOTAL
LUZ
Fréquentation
LUZ perdue
01
39 653
2 847
28 264
13 953
56 875
39 478
19 901
218 378
18 642
1 024
02
12 244
1 210
10 939
6 426
18 575
14 633
6 060
76 378
6 707
0
03
6 798
120
5 769
2 376
8 736
9 647
1 959
38 998
3 677
293
04
6 561
80
12 558
2 852
13 201
12 579
3 672
53 880
2 466
2 258
Total
115 076
10 987
95 437
43 511
168 953
121 313
56 555
667 569
58 533
3 575
Source : à partir de données Luz
€
-
€
5,00
€
10,00
€
15,00
€
20,00
€
25,00
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
prix moyen N'Py
prix Luz
Chambre régionale des comptes de Midi-Pyrénées
Rapport
d’observations définitives
–
Régie des sports d’hiver de Luz Ardiden
(Hautes-Pyrénées
–
65)
–
exercices 2007 et suivants
13
Le directeur de la régie confirme ce constat, en soulignant que «
la station de Luz Ardiden
souffre de deux handicaps: la difficulté d'accès par la route et l'absence d'hébergement et
d'infrastructure en pied de piste, handicaps (résultant) du choix stratégique élaboré lors de la
création de la station de créer de la valeur en fond de vallée ave
c l’installation d'un stade de neige
en altitude
».
Il précise que «
les clients des stations recherchent de plus en plus de commodité et ces
handicaps pénalisent de plus en plus la station, Cependant certains atouts (altitude du pied de piste,
localisation dans une zone bien enneigée des Pyrénées) et des choix stratégiques (amélioration de
la skiabilité en période de faible enneigement) permettent d'affronter les risques d'aléas climatiques
du futur
».
C
es caractéristiques sont largement communes avec d’autres stations des Pyrénées
appartenant au réseau de la SEM Nouvelles Pyrénées, qui ont développé la même stratégie, limitant
ainsi l’avantage que la régie de Luz Ardiden peut espérer en retirer dans un contexte
fortement
concurrentiel.
L
’adhésion à la SEM Nouvelles Pyrénées
1.3.4 -
La Commission syndicale de la vallée de Barèges est gestionnaire de la propriété indivise
des communes propriétaires du massif
4
sur lequel est implanté le domaine skiable de la station de
Luz
. En application d’une convention signée en 2006 et valable jusqu’en 2034, l
a régie des sports
d’hiver de Luz ve
rse à cette commission syndicale un loyer fonction du
chiffre d’affaire
s réalisé. Le
loyer est calculé sur deux assiettes, l’une portant sur le chiffre d’affaires
de l’activité de remontées
mécaniques et l’autre sur celui de la restauration, auquel s’appliquent le taux de 1,5
%
jusqu’à
45
735€ et 2
% au-delà.
Il faut noter que la régie
des sports d’hiver de
Luz Ardiden et la régie Espace Cauterets,
exploitant le domaine skiable de Cauterets, ont conclu le 20 octobre 2009 une convention de
direction partagée pour les postes de directeur, de responsable administratif et financier et de
responsable qualité. Enfin, la station est membre de la SEM Nouvelle Pyrénées qui fédère les
stations pyrénéennes autour de la marque N’PY et leur offre des services de marketing
, de
commercialisation à distance et d’achats groupés.
4
Du « pays de Toy »
Chambre régionale des comptes de Midi-Pyrénées
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d’observations définitives
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Régie des sports d’hiver de Luz Ardiden
(Hautes-Pyrénées
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65)
–
exercices 2007 et suivants
14
SITUATION FINANCIERE ET PERSPECTIVES
2 -
2.1 -
Un équilibre financier fragile
Le cycle d’exploitation
2.1.1 -
2.1.1.1 -
Les recettes
Les recettes d’exploitation
ont connu des mouvements erratiques entre 2009 et 2012, en
raison d’
aléas climatiques.
Globalement, les recettes ont progressé de 262 K€, soit une hausse de
4 % sur la période considérée.
L
es recettes de l’année 2011
chutent
de plus de 500 K€ par rapport à l’année 2009 du fait
d’une ouverture
tardive du domaine (le 19 décembre 2011), en conséquence
d’un manque de neige.
En 2012, le domaine a ouvert plus tôt,
mais l’activité n’a pas réussi à rattraper le niveau des
années de 2003 à 2005, compte-tenu notamment de la baisse de la fréquentation des touristes
espagnols, même si cette fréquentation reste une caractéristique importante de la station, notamment
début décembre lors du week-end dit de «
l’Imaculada
». .
tableau n° 8 :
Evolution des produits d’exploitation
2009
2010
2011
2012
Différence
en €
Evolution
en %
Contributions directes (C7311)
0
0
0
0
0
NS
Autres impôts et taxes (C73-
C7311-D739)
0
0
0
0
0
NS
DGF (C741-D7419)
0
0
0
0
0
NS
Autres dotations, subventions et
participations (C74-C741-
D74839)
1 799 980
1 155 000
1 475 000
1 919 800
119 820
7 %
Produits des services
(C70-
D70389-D70619-D709)
4 209 982
4 354 006
3 920 042
4 369 155
159 172
4 %
Autres recettes
(C603+C713+C72+C75+C7911)
124 477
98 912
68 357
107 749
-16 728
-13 %
Produits de gestion
6 134 439
5 607 918
5 463 398
6 396 704
262 264
4 %
Source : comptes de gestion
tableau n° 9 :
Répartition en pourcentage
des produits d’exploitation
2009
2010
2011
2012
Subventions
29 %
21 %
27 %
30 %
Produits des services
69 %
78 %
72 %
68 %
Autres recettes
2 %
2 %
1 %
2 %
Source : comptes de gestion
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d’observations définitives
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Régie des sports d’hiver de Luz Ardiden
(Hautes-Pyrénées
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65)
–
exercices 2007 et suivants
15
Sur la période considérée, les subventions progressent de 7 % et atteignent près de 2 M€ en
2012 ; en proportion des produits de gestion, les subventions représentent entre 21 % et 30 % des
produits de gestion.
En application des articles L. 2224-1 et L. 2224-2 du code général des collectivités
territoriales, les services publics industriels et commerciaux, quel que soit leur mode de gestion,
sont soumis au principe de l'équilibre financier au moyen de la seule redevance perçue auprès des
usagers. Le prem
ier alinéa de l’article L.
2224-2 interdit aux collectivités de rattachement de
prendre en charge, dans leur budget propre, des dépenses au titre de ces services.
Toutefois, le deuxième alinéa prévoit trois dérogations à ce strict principe de l’équilibre
:
- lorsque les exigences du service public conduisent la collectivité à imposer des contraintes
particulières de fonctionnement. Ces contraintes doivent se traduire par des sujétions particulières
en termes d'organisation et de fonctionnement du service (ex. : ouverture d'un parking à des
périodes de très faible affluence ou situé dans un secteur moins attractif pour des raisons liées à des
opérations d'urbanisme) ;
-
lorsque le fonctionnement du service public exige la réalisation d’investissements qu
i, en
raison de leur importance et eu égard au nombre d’usagers, ne peuvent être financés sans
augmentation excessive des tarifs ;
- lorsque, après la période de réglementation des prix, la suppression de toute prise en charge
par le budget général aurait pour conséquence une hausse excessive des tarifs.
Quelle que soit la dérogation à laquelle se réfère l’assemblée délibérante, il lui appartient,
sous peine de nullité, de motiver la prise en charge qu’elle envisage et de fixer les règles de calcul et
les modalités de versement de la subvention ainsi que le ou les exercices concernés. Cette prise en
charge ne peut avoir pour effet de se traduire par une compensation pure et simple d’un déficit
d’exploitation. Elle revêt un caractère exceptionnel et ne saur
ait être pérennisée.
Le tableau n° 10 retrace le montant des subventions figurant au compte 74 et versées par le
SIVOM
de l’Ardiden
à la régie
de sports d’hiver
de Luz Ardiden.
tableau n° 10 :
Evolution des subventions
d’exploitation versées par le
SIVOM
2009
2010
2011
2012
Subvention SIVOM
1 799 980
1 155 000
1 475 000
1 919 800
Source : comptes de gestion
Pour autant, il n’apparaît pas que la régie supporte des sujétions particulières. La chambre
observe que
le SIVOM de l’Ardiden
n’a pas pris de délibération pour l’attribution
des subventions à
la
régie des sports d’hiver de Luz Ardiden, en contradiction avec les dispositions du code général
des collectivités territoriales.
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exercices 2007 et suivants
16
Le président du SIVOM a indiqué prendre acte de la remarque de la chambre en
programmant le vote d’une «
délibération telle que vous le demandez lors du prochain budget du
SIVOM de l’Ardiden
».
Ces versement
s récurrents, qui revêtent le caractère des subventions d’équilibre,
révèlent le
niveau réel du déficit d’exploitation enregistré par
l’activité de la régie, soit 21
% des produits de
gestion.
Les dépenses
2.1.2 -
Par rapport aux recettes dont la progression était de 4 %, les charges de gestion ont
progressé de 631
K€
entre 2009 et 2012, soit 15 %. Cette augmentation est portée par celle des
charges de personnel et à caractère général qui évoluent au même rythme (environ 15 %).
tableau n° 11 :
Evolution des dépenses d’exploitation
2009
2010
2011
2012
Différence
en €
Evolution
Charges de personnel
(D621+D631+D633+D64-C6419-
C6459)
2 132 924
2 179 952
2 198 007
2 437 433
304 508
14 %
Charges à caractère général (D60-
C609+D61-C619+D62-D621-
C629+D635+D637+D713)
1 986 426
2 283 426
2 435 446
2 311 609
325 183
16 %
Subventions (D657)
0
0
0
0
0
0 %
Autres charges (D65-D657)
751
195
13 415
2 479
1 727
230 %
Charges de gestion
4 120 101
4 463 573
4 646 868
4 751 520
631 419
15 %
Source : comptes de gestion
tableau n° 12 :
Répartition en % des différentes charges d’exploitation
2009
2010
2011
2012
Charges de personnel
52 %
49 %
47 %
51 %
Charges à caractère général
48 %
51 %
52 %
49 %
Autres charges
0 %
0 %
0 %
0 %
Source : comptes de gestion
Sur la période, les charges de personnel ont crû de 300 K€, soit 14 %. Par contre, l’année
2012 marque une augmentation de 240 K€, soit 11 % par rapport à l’exercice précédent.
La régie a mené
une réflexion sur les pistes d’amélioration de l’allocation de ses ressources
humaines et matérielles. Ainsi, l’acquisition de dameuses dotées de systèmes de GPS a permis
d’optimiser la couverture du domaine en évitant les doubles passages
, et de travailler sur les cycles
de travail des conducteurs.
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(Hautes-Pyrénées
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65)
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exercices 2007 et suivants
17
S
’agissant de la billetterie, comparée
avec les autres stations membres de la SEM Nouvelles
Pyrénées, la régie a ouvert pendant la saison 2011/2012 plus de caisses pour un même volume de
ventes, avec des amplitudes horaires de travail les plus élevées.
L’amélioration de la performance passe donc par
la diminution du nombre de caisses
ouvertes et
de l’amplitude horaire travaillée.
Les charges à caractère général, qui ont progressé de 16 % sur la période, s
’élèvent en 2012
à plus de 2,3 M€. Les principaux postes de dépenses sont
les achats non stockés, notamment la
fourniture d’eau et d’énergie permettant la production de neige de culture et le crédit
-bail mobilier
(location de dameuses et de motoneiges).
Le poste « carburants » reste contenu en proportion des charges globales grâce aux
économies permises par l’achat mutualisé à l’échelle du groupement de commandes.
La régie dispose d’un service de restauration sur place suivi au moyen d’une comptabilité
analytique.
tableau n° 13 :
ventilation des charges courantes - année 2012
Comptes
Libellé
Montant
Part en %
60
ACHATS ET VARIATION DES STOCKS
834 318,04 €
36,1 %
Dont 606
Achats non stockés de matière et fournitures
817 486,94 €
35,4 %
Dont 6061
Fournitures non stockables (eau, énergie, ...)
290 051,36 €
12,5 %
Dont 6066
Carburants
107 531,07 €
4,7 %
Dont 6068
Autres matières et fournitures
236 054,56 €
10,2 %
61
SERVICES EXTERIEURS
704 365,08 €
30,5 %
Dont 6122
Crédit-bail mobilier
321 572,39 €
13,9 %
62
AUTRES SERVICES EXTERIEURS
583 138,11 €
25,2 %
63
IMPOTS, TAXES ET VERSEMENTS ASSIMILES
189 787,62 €
8,2 %
Total
2 311 608,85 €
100,0 %
Source: comptes de gestion
L’excédent brut d’exploitation
2.1.3 -
Du fait d’une progression plus rapide des charges que des produits
de gestion, l’excédent
brut de fonctionnement diminue de 369 K€ soit une baisse de 18 %.
En déduisant le montant de la subvention versée par
le SIVOM, l’
excédent brut
d’exploitation
, positif en 2009, est devenu négat
if à compter de l’exercice 2010. Alors qu’il
représentait 33 % des produits de gestion en 2009, il n’en représente plus que 26 % en 2012, soit
une diminution significative de 7 points sur la période.
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d’observations définitives
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(Hautes-Pyrénées
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65)
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exercices 2007 et suivants
18
L
’excédent brut d’exploitation est en forte diminution au regard
des produits de gestion, ce
qui constitue un facteur préoccupant pour la régie de Luz Ardiden.
tableau n° 14 :
Evolution de l’excédent brut d’exploitation
2009
2010
2011
2012
Différence
en €
Evolution
en %
Produits de gestion (1)
6 134 439
5 607 918
5 463 398
6 396 704
262 264
4 %
Charges de gestion (2)
4 120 101
4 463 573
4 646 868
4 751 520
631 419
15 %
Excédent brut d’exploitation
(3) = (1) - (2)
2 014 338
1 144 344
816 530
1 645 184
-369 155
-18 %
subvention versée par le
SIVOM (4)
1 799 980
1 155 000
1 475 000
1 919 800
119 820
7 %
EBE - subvention (3) - (4)
214 358
-10 656
-658 470
-274 616
-488 974
-228 %
EBE / produits de gestion (3)
/ (1)
33 %
20 %
15 %
26 %
- 7 points
Source: comptes de gestion
Le résultat d
’exploitation
2.1.4 -
En raison de la dégradation
de l’excédent brut d’exploitation, le résultat d’exploitation
diminue également à hauteur de 25
8 K€ sur la période, soit près de 120
%. Il est négatif depuis
2011.
Le montant des intérêts des emprunts diminue de 413 K€ sur la période
du fait du
désendettement de la structure.
En 2010, les produits exceptionnels présentent une variation significative par rapport aux
autres exercices ; celle-ci résulte de la somme p
erçue au titre de l’indemnisation des dégâts causés
par la tempête Xynthia.
Le montant des produits exceptionnels et des dotations aux amortissements a été corrigé
pour l’exercice 2009
afin de tenir compte de la délibération du 16 avril 2009, intervenue pour
régulariser des écritures erronées concernant
certains éléments d’actif.
Ces corrections sont sans
incidence sur le résultat car il s’agit d’opération
s
d’
ordre non budgétaires.
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(Hautes-Pyrénées
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19
tableau n° 15 :
Evolution du résultat d’exploitation
2009
2009
(retraité)
2010
2011
2012
Différence
en €
Evolution
en %
Excédent brut
d’exploitation
2 014 338
2 014 338
1 144 344
816 530
1 645 184
-369 155
-18 %
+ Transferts de
charges
(C79-C7911)
0
0
0
0
0
0
NS
+ Produits
financiers
(C76-D762)
0
0
0
332
0
NS
- Charges
financières
(D66-D6611)
0
0
0
800
150 580
150 580
NS
- intérêts des
emprunts
(D6611-C6611)
834 471
834 471
603 061
609 297
421 105
-413 366
-50 %
+ Produits
exceptionnels
(C77)
2 340 803
206 134
717 575
252 381
222 364
16 230
8 %
- Charges
exceptionnelles
(D67)
15 103
15 103
18 181
19 217
27 193
12 090
80 %
- Dotations aux
Amortissements
et aux Provisions
(D68)
3 283 199
1 148 531
1 331 047
1 448 217
1 628 248
479 717
42 %
+ Reprises sur
Amortissements
et Provisions
(C78)
0
0
111 471
273 276
320 172
320 172
NS
- Impôt sur les
bénéfices
3 750
3 750
0
0
0
-3 750
NS
Résultat
d’exploitation (a)
218 617
218 617
21 101
-735 013
-39 405
-258 023
-118 %
Source: comptes de gestion
La
capacité d’autofinancement
2.1.5 -
La capacité
d’autofinancement brute suit la même évolution que celle de l’
excédent brut
d
’
exploitation ;
la capacité d’autofinancement
nette s’établit à 232
K€ en 2012, en augm
entation de
4 % sur la période.
Chambre régionale des comptes de Midi-Pyrénées
Rapport
d’observations définitives
–
Régie des sports d’hiver de Luz Ardiden
(Hautes-Pyrénées
–
65)
–
exercices 2007 et suivants
20
tableau n° 16 :
Evolution de la capacité d’autofinancement
2009
2009 (retraité)
2010
2011
2012
Différenc
e en €
Evolution
en %
Résultat de
fonctionnement (a)
218 617
218 617
21 101
-735 013
-39 405
-258 023
-118 %
Quote-part des
subventions d'inv.
Trans.au résultat (C777)
2 289 970
155 302
165 878
167 370
182 625
27 323
18 %
Capacité
d'autofinancement brute
((a)+D68-C78-C777)
1 211 846
1 211 846
1 074 799
272 559
1 086 045
-125 801
-10 %
Amortissement du capital
de la dette (D16-D165-
D166-D16881-D16882)
989 579
989 579
514 029
726 356
853 796
-135 782
-14 %
Capacité
d'autofinancement
disponible (A)
222 268
222 268
560 769
-453 797
232 249
9 981
4 %
Source: compte de gestion
En 2010, la
capacité d’autofinancement
s’est améliorée par rapport aux exercices
précédents,
car elle a bénéficié de l’effet du remboursement partiel anticipé d’un prêt en
2009. En 2011, elle est négative du fait de la contraction des recettes résultant des aléas
climatiques.
En dehors de ces atypies, la
capacité d’autofinancement
nette de la r
égie est de l’ordre de
220
000 €.
tableau n° 17 :
Evolution de la capacité d’autofinancement
retraitée
2009
2010
2011
2012
Différence
en €
Evolution
en %
Capacité d'autofinancement nette (A)
222 268
560 769
-453 797
232 249
9 981
4 %
Subvention versée par le SIVOM (B)
1 799 980
1 155 000
1 475 000
1 919 800
119 820
7 %
Capacité d’autofinancement
disponible retraitée du montant de la
subvention d’équilibre
(C) = (A)
–
(B)
-1 577 712
-594 231
-1 928 797
-1 687 551
- 109 839
- 7 %
Source: à partir des comptes de gestion
En déduisant le montant de la subvention versée par le SIVOM, la capacité
d’autofinancement
nette apparaît négative sur la période ce qui traduit une incapacité de la structure
à dégager par son exploitation les moyens d’assurer le renouvellem
ent de ses immobilisations.
C’est
donc le SIVOM de l’Ardiden qui permet à la régie d’atteindre
le grand équilibre en finançant ses
investissements.
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d’observations définitives
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Régie des sports d’hiver de Luz Ardiden
(Hautes-Pyrénées
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65)
–
exercices 2007 et suivants
21
La chambre relève néanmoins que la régie des sports d’hiver n’est plus en mesure d’assurer
son petit éq
uilibre par ses propres moyens, puisque l’excédent brut d’exploitation est négatif depuis
2010, après neutralisation de la subvention versée par le SIVOM.
Le cycle d’investissement
2.1.6 -
2.1.6.1 -
Les recettes et les dépenses
Les recettes
d’investissement
sont en augmentation (55 %) mais restent limitées ; elles
s’élèvent en 2012 à 614 K€
. Les subventions perçues dans le cadre des contrats de pôle touristique
sont e
n augmentation de 80 K€ (+128
%).
tableau n° 18 :
Evolution des recettes d’investissement
2009
2009
(retraité)
2010
2011
2012
Différence
en €
Evolution
en %
Capacité d'autofinancement
disponible
222 268
222 268
560 769
-453 797
232 249
9 981
4 %
+ FCTVA et subventions
(réel) (C10222+C13)
2 197 266
62 597
94 432
199 631
143 011
80 414
128 %
+ Autres recettes (réel)
(C10-C10222-C1068+C45-
C451-C452-C453)
110 367
110 367
105 537
75 287
88 401
-21 965
-20 %
+ ICNE (ordre)
0
0
0
0
150 580
150 580
Financement propre
disponible
2 529 900
395 232
760 738
-178 879
614 242
219 010
55 %
Source: compte de gestion
Même si les dépenses réelles d’équipement ont augmenté sur la période considérée (+23
%),
la régie des sports d’hiver
se trouve néanmoins contrainte dans
ses programmes d’investissement
qui
s’él
evaient à 567
K€ en 2012.
Ceux-ci sont majoritairement composés de dépenses pour les
installations techniques.
tableau n° 19 :
Dépenses
d’investissement
réalisées en 2012
Compte
Libellé
Ventilation en %
203 frais de recherche et de développement
1 %
212
agencements et aménagements de terrains (pistes)
14,1 %
213 constructions
7,8 %
215 installations techniques
42,2 %
218 autres immobilisations corporelles
9,2 %
231 immobilisations corporelles en cours
11,5 %
458 opérations faites en commun
14,2 %
Source: compte de gestion
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(Hautes-Pyrénées
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65)
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exercices 2007 et suivants
22
Les dépenses d’ordre
correspondent aux productions immobilisées qui retracent les
« grandes visites », faites en partie par le personnel de la régie. Ce choix de gestion permet à la
régie de réduire le coût de ces opérations.
tableau n° 20 :
Evolution des dépenses d’investissement
(en €)
2009
2009
(retraité)
2010
2011
2012
Différence
en €
Evolution
en %
Dépenses d'équipement
(réel) (D20+D21+D23)
396 132
396 132
748 449
694 884
485 838
89 706
23 %
Dépenses d'équipement
(ordre) (D20+D21+D23)
55 658
55 658
47 146
27 955
53 872
-1 786
-3 %
Travaux pour tiers (réel)
(D45-D451-D452-D453)
115 040
115 040
103 421
87 413
82 103
-32 936
-29 %
Autres dépenses (réel)
(D10+D13-D139-D10229)
2 281 281
146 612
0
0
0
-146 612
-100 %
Dépenses réelles d'inv.
(hors emprunts)
2 792 452
657 784
851 870
782 297
567 941
-89 842
-14 %
Dépenses totales d'inv.
(hors emprunts)
2 848 110
713 442
899 015
810 252
621 813
-91 628
-13 %
Source: compte de gestion
La régie des sports d’hiver
présente un besoin de financement de 7
571 € en 2012, après un
pic de 989 K€ en 2011 lié à un très faible niveau de recettes d’exploitation.
tableau n° 21 :
Evolution du besoin de financement
(en €)
2009
2009
(retraité)
2010
2011
2012
Différence
en €
Evolution
en %
Dépenses totales d'inv.
(hors emprunts)
2 848 110
713 442
899 015
810 252
621 813
-91 628
-13 %
Financement propre
disponible
2 529 900
395 232
760 738
-178 879
614 242
219 010
55 %
Besoin ou capacité de
financement après rbrst de
la dette
bancaire
318 210
318 210
138 277
989 132
7 571
-310 639
-98 %
Source: compte de gestion
L’endettement
2.1.7 -
Au 31 décembre 2012, l’encours de la dette représent
ait un montant de
13,2 M€, en
diminution de 1,7 M€
depuis 2009.
La régie de Luz
a procédé en juillet 2009 au remboursement partiel anticipé d’
un prêt à
hauteur de 500
000 €
. Par ailleurs, la régie a contracté pour 350
000 € d’emprunts nouveaux sur la
période considérée.
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65)
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exercices 2007 et suivants
23
L’annuité
de la
dette, qui s’
établit
à 1,3 M€ en 2012,
est également en diminution de
549
K€, soit –
30 %.
Les caractéristiques de la dette, composée de prêts à taux fixe (56 % du capital restant dû au
31 décembre 2012) et à taux variable (44 %),
n’appelle
nt pas d
’observation de la chambre
.
tableau n° 22 :
E
volution de l’ende
ttement
2009
2010
2011
2012
Différence
en €
Evolution
en %
Encours de dette au
01/01
15 942 698
14 953 120
14 439 090
13 912 734
-2 029 964
-13 %
Encours de dette au
31/12
14 953 120
14 439 090
13 912 734
13 208 938
-1 744 182
-12 %
Variation de l'encours
-989 579
-514 029
-526 356
-703 796
285 782
-29 %
Intérêts des emprunts
(D6611-C6611)
834 471
603 061
609 297
421 105
-413 366
-50 %
Amortissement du
capital de la dette
(D16-D165-D166-
D16881-D16882)
989 579
514 029
726 356
853 796
-135 782
-14 %
Annuité de la dette
bancaire (hors autres
charges financières)
1 824 050
1 117 091
1 335 654
1 274 901
-549 149
-30 %
Autres charges
financières
(D6616+D668)
0
0
0
0
0
Annuité de la dette
bancaire
1 824 050
1 117 091
1 335 654
1 274 901
-549 149
-30 %
Source: compte de gestion
Sauf pour
l’année 2011, le ratio de désendettement
5
de la régie oscille entre 12 et 13 ans,
sans neutraliser le montant de la subvention.
tableau n° 23 :
Evolution du ratio de désendettement
2009
2010
2011
2012
Encours de dette au 31/12
14 953 120
14 439 090
13 912 734
13 208 938
Capacité d'autofinancement brute
1 211 846
1 074 799
272 559
1 086 045
ratio de désendettement
12,3
13,4
51,0
12,2
Source: CRC à partir des comptes de gestion
5
Capacité de désendettement = encours de la dette au 31/12/N / épargne brute N.
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exercices 2007 et suivants
24
Le tableau qui suit retrace la part de la
capacité d’autofinancement
brute absorbée par le
remboursement de l’annuité d’emprunt en capital.
tableau n° 24 :
Part de la CAF brute absorbée par le remboursement
de l’annuité d’emprunt en capital
2009
2010
2011
2012
Capacité d'autofinancement brute
1 211 846
1 074 799
272 559
1 086 045
Amortissement du capital de la dette
989 579
514 029
726 356
853 796
CAF brute/amortissement du capital
82 %
48 %
266 %
79 %
Source : CRC à partir des comptes de gestion
Si la régie parvient aujourd’hui à disposer d’une capacité d’autofinancement
nette positive,
elle le doit à la subvention versée par le SIVOM (environ 1,5
M€). Retraitée du montant de cette
subvention, la régie de LUZ n’assure même pas son «
petit équilibre
». A fortiori, l’état de sa
situation financière ne lui permet ni de rembourser le capital de sa dette, ni de financer ses projets
d’investissement.
La structure bilantielle
2.1.8 -
Entre 2009 et 2012
, le fonds de roulement a diminué de 748 K€, soit une baisse de 47 %.
Dans le même temps, le besoin en fonds de roulement a diminué de 60 %, se soldant par une
amélioration de la trésorerie de 88 K€, soit 44 %.
tableau n° 25 :
Evolution du fonds de roulement
2009
2010
2011
2012
Différence
en €
Différence
en %
Fonds de roulement au 31/12/N
1 656 901
1 518 624
729 493
871 921
-784 980
-47 %
Besoin en fonds de roulement
1 455 468
1 027 496
317 726
582 273
-873 195
-60 %
Comptes au trésor
201 433
491 128
411 767
289 648
88 215
44 %
Source: compte de gestion
2.2 -
Des
choix stratégiques qui engagent l’avenir
La régie des sports d’hiver de Luz Ardiden
est aujourd’hui confrontée à des choix
stratégiques en matière d’investissement qui ne pourront pas être différés.
Compte-tenu de
l’ancienneté
de certaines remontées mécaniques, trois sc
enarii sont aujourd’hui étudiés
. Le premier
consiste à assurer les grandes visites réglementaires selon la configuration actuelle. Le deuxième
viserait à recomposer la station en redéployant
certaines remontées afin d’assurer une o
ffre de
service plus familiale. Enfin, les stations de Luz et Cauterets poursuivent le projet
d’étendre leur
domaine skiable par regroupement des deux stations qui seraient reliées par une remontée lourde.
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d’observations définitives
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(Hautes-Pyrénées
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65)
–
exercices 2007 et suivants
25
Scénario
d’investissement à périmètre constant
2.2.1 -
Le tableau qui suit (détaillé en annexe 1 au présent rapport) montre que la régie des sports
d’hiver
aura à faire face à des dépenses d’investissement significatives de plus de 4
M€ à horizon de
2017, pour maintenir à niveau le fonctionnement de la station dans sa configuration actuelle.
tableau n° 26 :
Liste des dépenses d’investissement de 2013 à 2017
crédit-bail pour le
renouvellement de
matériel (dameuses,
véhicules)
grande visite et
renouvellement
Structurant
6
Sous total
25 000 €
303 000 €
270 318 €
Total général 2013
598 318 €
Sous total
296 000 €
100 000 €
189 098 €
Total général 2014
585 098 €
Sous total
420 000 €
335 000 €
173 700 €
Total général 2015
928 700 €
Sous total
280 000 €
145 000 €
204 000 €
Total général 2016
629 000 €
Sous total
280 000 €
825 000 €
258 300 €
Total 2017
1 363 300 €
Total général 2013 à 2017
4 104 416,00 €
Source : à partir de données régie Luz
En 2017, la régie des sports d’hiver de Luz Ardiden
devra en outre faire un choix concernant
le télésiège dit « de la Caperette »,
qui aura alors 30 ans. A défaut d’une grande visite approfondie
avec reprise de certaines pièces en usine pour un coût estimé de 0,7 M
€
,
permettant d’allonger la
durée de fonctionnement de cinq années supplémentaires (fin de l’emprunt en 2023), il faudra
envisager le changement de l’appareil en mettant en place un télésiège débrayable. L
e montant de
cet investissement
s’élève à
5,7
M€
.
6
Investissements permettant de sécuriser le domaine en matière d’enneigement et de terrassement des pistes et inscrits
aux contrats de pôle touristique pour une subvention de 50 %
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tableau n° 27 :
Estimation du montant des travaux obligatoires de 2013 à 2017
Renouvellement des véhicules, grandes
visites, terrassements
4,1
7
M€
Renouvellement des véhicules, grandes
visites, terrassements et acquisition d'un
télésiège débrayable
9,1
8
M€
Source : à partir de données régie Luz
Scenario médian de restructuration de la station
2.2.2 -
En complément de ces dépenses, d
’autres projets d’amélioration
sont actuellement en cours
d’étude avec la sécurisation de l’enneigement
et la restructuration du secteur affecté aux skieurs
débutants. Ces travaux permettraient d’orienter la station vers une c
lientèle de type plus familial et
lui permettrait de se différencier par rapport aux stations voisines.
Il s’agirait de
créer une réserve
d’eau
de 70 000 m
3
, et de procéder au démontage de trois
téléskis et au
déplacement d’un télésiège
. Le tableau qui suit reprend les chiffrages correspondants.
tableau n° 28 :
Estimation des t
ravaux de sécurisation de l’enneigement
et de restructuration du secteur des débutants
Projets
Détail des travaux
Estimation en M
€
Sécurisation de l’enneigement
Création d’une réserve de 70
000 m
3
2
Restructuration du secteur des
débutants
démontage de 3 téléskis et
déplacement d’un télésiège
1,15
Total
3,15
Source : à partir de données régie de Luz
Scenario de création de deux remontées lourdes reliant Luz Ardiden à la station
2.2.3 -
de Cauterets et à la vallée de Luz
La station de Luz Ardiden est un des rares « stades de neige » sans lits en pied de pistes,
avec pour unique accès une route sinueuse de 12 kilomètres, exposée aux avalanches et
fréquemment bloquée. Cette situation est une des causes du niveau variable de recettes
d’exploitation
.
7
Montant intégrant 3,4 M€ au titre des véhicules, terrassement, enherbement
et 700K€ de remise aux normes du
télésiège de la Caperette.
8
Montant intégrant 3,4 M€ au titre des véhicules, terrassement, enherbement et 5,7 M€ pour l’acquisition d’un télésiège
débrayable en remplacement de celui de la Caperettte.
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(Hautes-Pyrénées
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65)
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exercices 2007 et suivants
27
Pour pallier cette difficulté, les acteurs étudient la possibilité de création d’une remontée
lourde depuis la vallée de Luz
jusqu’au domaine de Luz Ardiden
(départ depuis le village de Sassis
pour un coût de 24,5 M€ ou de Saligos pour 21,7 M€).
L’objectif est d’augmenter la fréquentation, la création de remontées lourdes ayant des effets
stimulants constatés à Ax 3 Domaines et Saint Lary.
En outre et compte-tenu de la proximité avec le domaine skiable de Cauterets qui dispose
d’une capacité d’h
ébergement sous utilisée, les stations poursuivent un projet de construction d
’une
remontée lourde reliant les deux domaines skiables au départ de Cauterets, pour un montant
d
’environ
19 M
€.
Ce projet permettrait
d’accroître le domaine skiable de Cauterets
, qui est
aujourd’hui engorgé.
Le nouveau domaine atteindrait un linéaire de 100 kilomètres de pistes, soit
une taille globale permettant une meilleure visibilité vis-à-vis de la clientèle, notamment des
organisateurs de voyages espagnols. Il atteindrait en outre une taille critique : le
chiffre d’affaires
annoncé serait
de l’ordre de 18,7 M€ en 2020
, soit au niveau des trois premières stations
pyrénéennes, mais il reste à vérifier le caractère réaliste de ce chiffrage.
tableau n° 29 :
Estimation du montant des projets de liaison
Projet de liaison entre
Montant en M€
Cauterets et Luz Ardiden
19
M€
Luz et Luz Ardiden
Entre 22 et 25
M€
9
Total
Entre 41 et 44
M€
Source : à partir de données régie de Luz
Par courrier en date du 11 janvier 2011, le préfet des Hautes Pyrénées a rappelé que ces
projets déstabiliseraient l’équilibre financier des stations de Cauterets et de Luz
Ardiden dont les
chiffres
d’affaire
s
représentent respectivement 7 et 3 M€.
Il indiquait notamment que «
ces
investissements auraient pour effet de dé-rentabiliser le domaine skiable de Luz et, dans une
moindre mesure, celui de Cauterets, dès lors que le développement de la fréquentation, à lui seul,
ne permettrait pas de couvrir le remboursement du capital et les frais financier ».
Le préfet des Hautes Pyrénées précisait en outre que «
seule une fusion des activités des
deux régies au sein d’une seule et même entité (…) permettrait de tels investissements, (…)
l’équilibre des deux régies [Cauterets et Luz] n’étant pas assuré
».
Les deux stations ont présenté le 11 janvier 2013
au représentant de l’Etat
les comptes
prévisionnels et
l’organisation envisagé
s, avec
la création d’une structure d’investissemen
t
commune, financée par les régies de Luz et de Cauterets. En parallèle, les deux stations souhaitent
fusionner
les deux structures d’exploitation
, au moyen
soit d’une société public locale, soit d’une
SEM.
9
Le projet de liai
son entre Sassis et Luz Ardiden de 24,5 M€ comporte une alternative entre Saligos et Luz Ardiden
pour un montant de 21,7 M€
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d’observations définitives
–
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exercices 2007 et suivants
28
Même avec un subventionnement à hauteur de 50
%, le montant de la dette serait de 48 M€,
soit 3 fois le chiffre d’affaire escompté
; le solde serait dans ce cas couvert par un emprunt (annuité
constante de 1,7 M€ avec un emprunt à 5 %
sur 20 ans). La chambre ne dispose pas
d’un calcul
permettant de mesurer le retour sur investissement pour chacune des deux remontées lourdes.
2.3 -
Conclusion
La régie des sports
de Luz Ardiden apparaît aujourd’hui comme une structure
structurellement déficitaire du fait de sa configuration et des choix ayant présidé à la création de la
station
(conditions d’accès difficiles par la route, absence de location de matériel et de logement sur
place). Son
niveau d’activité
est tendanciellement en diminution.
Le contribuable finance le petit et le grand équilibre
2.3.1 -
En neutralisant
le montant de la subvention d’équilibre versée par le SIVOM de l’Ardiden,
la régie des sports d’hiver de Luz Ardiden dispose d’un excédent brut d’exploitation négatif depuis
2010.
Elle n’assure donc pas son petit équilibre.
A fortiori, elle dispose d’une
capacité d’autofinancement nette négative, qui traduit
l’incapacité de la structure à dégager, par son exploitation, les moyens d’assurer le renouvellement
de ses immobilisations.
Le fonctionnement de la régie de Luz repose donc à ce jour sur la capacité des acteurs
institutionnels (SIVOM
de l’
Ardiden et communes membre du SIVOM) à financer durablement une
station coûteuse pour le contribuable local
, avec un montant de subvention qui a varié de 1,1 M€ à
1,9 M€ par
an, entre 2009 et 2012.
Le directeur de la régie précise que le fonctionnement de la station repose largement sur le
contribuable local car «
la régie de Luz Ardiden subit l'effet de ciseaux (augmentation des charges
plus rapide que l'augmentation des produits) qui ne peut être compensé que par la subvention
d'équilibre du SIVOM de l'Ardiden
»
.
Il indique que «
la situation financière de la Régie de Luz
Ardiden est fragile depuis sa création en 1973. Son activité n'est maintenue que par l'aide des
seules 5 communes du Sivom de l’Ardiden (1 200
habitants). La station demeure néanmoins l'un des
moteurs de l'activité économique de la vallée (1 € de chiffre d'affaire produit 7€ d'a
ctivité induite
dans la vallée selon les indications de l’
étude « Contours »). Des solutions doivent impérativement
être trouvées pour améliorer la fréquentation de la station et donc réduire les subventions du
SIVOM de l’Ardiden. Sur une saison normale, la subvention d'équilibre du SIVOM (1,5
M
€ en
moyenne sur les 3 dernières années) correspond à l'annuité des emprunts (1,5 M
€), une fermeture
de la station engendrerait des coûts équivalents tout en détruisant l'activité induite (dont
destruction de 150 emplois directs)
».
Un investissement de 41 M€
qui présente des risques majeurs
2.3.2 -
A horizon de 2017, la régie de Luz devra opérer des choix stratégiques entre les travaux
d’investissement obligatoires
(travaux a minima
de 4,1 M€)
, le redéploiement des remontées pour
adapter son offre à une clientèle plus familiale
(1,15 M€)
, ou la
création d’une remontée lourde
(41
M€).
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d’observations définitives
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exercices 2007 et suivants
29
Si les deux premiers scenarii
reposent sur l’hypothèse de la poursuite,
à moyen terme, de la
contraction
de l’activité, il n’est pas démontré que la création d’une remontée lourde sera
it
suffisante pour assurer l’équilibre
financier des stations fusionnées de Luz Ardiden et de Cauterets.
tableau n° 30 :
Estimation
basse et haute des dépenses d’investissement sur Luz
montants en M€
Travaux d’investissement
obligatoires 2013 à 2017
Renouvellement des véhicules, grandes
visites, terrassements (I)
4,1
Renouvellement des véhicules, grandes
visites, terrassements et acquisition d'un
télésiège débrayable (II)
9,1
Sous total estimation basse (I)
4,1
Sous total estimation haute (II)
9,1
Réorientation de la station vers
une activité familiale
Démontage de 3 téléskis (III)
1,15
Création d'une réserve de 70 000 m
3
(IV)
2
Sous total estimation basse (III)
1,15
Sous total estimation haute (IV)
3,15
Projet de création de deux
liaisons lourdes (hors foncier)
Entre Cauterets et Luz (V)
19
Entre Luz et Luz Ardiden (VI)
Entre 22 et 25
Sous total estimation basse (V)
19
Sous total estimation haute (VI)
Entre 41 et 44
Total estimation basse (I+III+V)
24,25
Total estimation haute (II+IV+VI)
Entre 53,25 et 56,25
Source : à partir de données régie de Luz
Dans ces
conditions, la chambre souligne la fragilité de l’équilibre financier actuel de la
station et l’importance des risques qui s’attachent à la réalisation du scénario prévoyant la création
de remontées lourdes.
Le pari d’une forte croissance du chiffre d’affaires résultant de cet investissement n’est pas
étayé par des données chiffrées.
Faute d’une telle croissance, ni la régie des sports d’hiver de Luz
Ardiden, ni les collectivités membres du SIVOM de l’Ardiden, n’auraient les moyens de financer
un investiss
ement d’une telle ampleur.
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exercices 2007 et suivants
30
FIABILITE DES COMPTES
3 -
3.1 -
La qualité des documents budgétaires
Il résulte de la combinaison des articles L. 2221-5, L. 2313-1 et L. 5211 du code général des
collectivités locales (CGCT) que les régies de services publics industriels et commerciaux, dotées
ou non de la personnalité morale, rattachées à un EPCI doivent assortir leurs documents budgétaires
d’états portant sur sa situation patrimoniale et financière ainsi que sur ses différents engagements.
Le tableau joint en annexe n°2, énumérant les états à produire en application de la maquette
de l’instruction M4,
permet de constater que la régie ne respecte pas ses obligations car certains
états, tels que ceux relatif à l’état du personnel ou aux variations du patrimoine
, ne sont pas
produits. La chambre demande donc à la collectivité de respecter les dispositions applicables.
Le directeur indique que la régie «
s’efforcera dorénavant de transmettre l'ensemble des
annexes aux documents budgétaires
».
3.2 -
Crédits ouverts et taux de réalisation
Les tableaux figurant en annexe 3 retracent les taux de réalisation des dépenses et recettes.
S’agissant de la section de fonctionnement, les taux de réalisation
du budget en dépenses
(entre 87 et 96 %) et en recettes (entre 85 et 99 %) sont élevés. En revanche, concernant la section
d’investissement,
les taux de réalisation en dépenses (entre 32 et 70 %) et en recettes (entre 27 et 60
%) sont faibles.
Les taux de restes à réaliser (RAR) par rapport aux crédits ouverts en dépenses sont en
augmentation sur la période, de 0,42 à 9,34 %, mais restent contenus. En recettes, à l’exception de
2012, il n’y a pas eu de RAR.
La chambre recommande à la régie
des sports d’hiver la mise en place d’un régime
d’autorisations de programmes et de c
rédits de paiement,
afin d’améliorer le taux de réalisation des
dépenses d’investissement.
En réponse aux observations de la chambre, le directeur de la régie s’est engagé à
«
mettre
en place un régime d'autorisation de programmes et de crédits de paiement
».
3.3 -
Le contrôle des opérations
d’ordre
Les opérations d’ordre, qui n’engendrent aucune opération de trésorerie, doivent s’équilibrer
en recettes et en dépenses et entre sections.
Un examen des différentes écritures, relatives notamment aux amortissements des
immobilisations et des subventions, aux provisions, aux charges à répartir, aux intégrations de
travaux, à la réforme des biens ainsi qu’aux cessions a été réalisé sur la période contrôlée.
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exercices 2007 et suivants
31
La chambre observe que l
es ICNE n’ont fait l’objet d’un rattachement qu’en 2012 pour un
montant de 150
580,08 €.
tableau n° 31 :
Tableau n° 29
–
Evolution de la comptabilisation des ICNE
Compte
2009
2010
2011
2012
D 1688 (ONB)
0,00
0,00
0,00
0,00
C 66112 (OB)
0,00
0,00
0,00
0,00
C 1688 (ONB)
0,00
0,00
0,00
150 580,08
D 66112 (OB)
0,00
0,00
0,00
150 580,08
Source : comptes de de gestion
L
’ordonnateur
indique
que les dépenses correspondantes n’avaient pas été rattachées faute
de crédits,
et afin de ne pas alourdir la subvention d’équilibre versée par le SIVOM de l’Ardiden à
la régie de Luz.
La chambre recommande à la régie de rattacher les intérêts courus non échus à l’exercice
budgétaire correspondant.
En réponse, le directeur de la régie a indiqué avoir «
inscrit au budget 2013 l'intégralité des
intérêts courus non échus
».
3.4 -
Rattachement des charges et des produits à l’exercice
La régie des sports d’hiver n’a utilisé sur la période concernée aucun compte de
rattachement des charges et des produits, ce qui contrevient au principe de rattachement des charges
et produits à l’exercice, découlant de l’annualité budgétaire.
L’omission du rattachement de charges ou de produits a pour effet de fausser le résultat car
elle conduit, selon les cas, soit à le minorer soit à le majorer.
En réponse aux observations de la chambre, le directeur de la régie a indiqué rattacher «
les
charges et produits à l'exercice lors de la journée complémentaire (ce) qui permet de comptabiliser
sur l'exercice antérieur des éléments reçus début janvier. Par contre un rattachement des
abonnements et des locations à l'exercice concerné par le biais des comptes de charges à payer ou
constatées d'avance et de produits à recevoir, ou constatés d'avance sera réalisé sur l'exercice
2013
».
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exercices 2007 et suivants
32
3.5 -
Les provisions
Conformément à l’instruction comptable M4, lors de la constitution d’une provision pour
risques et charges, le compte de provisions (15) est crédité par le débit du compte de dotation (68)
approprié.
Il est réajusté en fonction de la variation du risque ou de la charge à la fin de chaque
exercice par le débit des comptes de dotations correspondants lorsque le montant de la provision
doit être augmenté ou le crédit des comptes de reprises sur provisions appropriés lorsque le montant
de la provision doit être diminué ou annulé.
Les comptes 15 sont soit des comptes non budgétaires (régime de droit commun), soit des
comptes budgétaires (si le service le décide), contrairement aux comptes 68 et 78 qui sont toujours
budgétaires.
Les tableaux n° 32 et n° 33 retracent
l’évolution des dotations et reprises sur provisions
; les
provisions sont exclusivement constituées pour les comptes épargne temps.
tableau n° 32 :
Evolution des dotations aux provisions
Compte
Libellé
2009
2010
2011
2012
15
Provisions
111 471,00
273 275,79
320 172,37
443 825,00
dont c/1581
"autres provisions
pour risques et
charges"
111 471,00
273 275,79
320 172,37
443 825,00
6815
dotations aux
provisions pour
risques et charges
111 471,00
273 275,79
320 172,37
443 825,00
Source : comptes de de gestion
tableau n° 33 :
Evolution des reprises sur provisions
Compte
Libellé
2009
2010
2011
2012
7815
Reprise sur
provisions pour
risques et charges
d'exploitation
0,00
111 471,00
273 275,79
320 172,37
Source : comptes de de gestion
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exercices 2007 et suivants
33
Ces tableaux permettent de constater que la régie
des sports d’hiver
reprend en année N la
somme portée en provisions en année N-1, sans toutefois que le fait générateur de la reprise ne soit
constaté. Au
lieu d’ajuster annuellement le montant de la provision en fonction de l’évolution
prévisible du risque, la régie solde
le compte correspondant pour l’abonder l’année suivante. Cette
pratique n’est pas conforme aux dispositions applicables.
Enfin, les provisions correspondantes sont évaluées sur la base de compte épargne-temps
(CET) alimentés en méconnaissance des dispositions applicables (cf infra paragraphe 4.2).
En réponse aux observations provisoires de la chambre, le directeur de la régie a reconnu
que «
les dotations aux provisions sont dotées et reprises en totalité sur chaque exercice alors que
les provisions devaient rester affectées à l'exercice de rattachement ».
3.6 -
L
a tenue de l’inventaire et de l’état de l’actif
Aux termes de l’instruction M4,
«
La responsabilité du suivi des immobilisations incombe,
de manière conjointe, à l’ordonnateur, chargé plus spécifiquement du recensement des biens et de
leur identification, et au comptable chargé de leur enregistrement et de leur suivi à l’actif du bil
an.
Il doit y avoir exacte correspondance entre le contenu de l'inventaire tenu par l'ordonnateur
et le fichier des immobilisations tenu par le comptable : fichier qui permet à ce dernier de dresser
l'état de l'actif à joindre périodiquement au compte de gestion (ou au compte financier).
Les informations patrimoniales sont régulièrement transmises par l’ordonnateur au
comptable, selon une périodicité telle qu’elle permette, d’une part, de procéder aux ajustements
budgétaires et comptables nécessaires, et d’autre part, de s’assurer de la concordance des données
qu’ils détiennent sur le patrimoine du service.
Chaque année, il y a lieu de procéder à l'apurement de fichier par élimination des biens
réformés et totalement amortis. Avant la clôture de l’exercice, l’ordonnateur en établit la liste pour
le comptable de façon à ce que celui-ci élimine de son propre fichier et de sa comptabilité
patrimoniale les biens en cause (opération d’ordre non budgétaire)
. »
La balance et l’état de l’actif
, concordants au 31 décembre 2011, font apparaître des
différences en 2012 s’agissant de l’amortissement
à hauteur d
’
environ
180 K€.
La valeur totale des actifs figurant en 2011 à l’inventaire diffère (
-
500K€) de celle de la
balance et de l’état de l’actif.
L
’ordonnateur a ex
pliqué ces écarts
10
. Toutefois, les études relatives
au projet de liaison entre les stations de Luz et de Cauterets, immobilisées au compte 203, doivent
figurer à l’inventaire pour leur valeur brute, alors même que les travaux correspondants n’ont pas
été lancés.
10
Le compte 203 ne figure pas à l’inventaire car il est composé uniquement des pré
-études relatives au projet de liaison
qui seront amorties à compter du lancement des travaux
; le compte 2155, il s’agit d’une omission
; les comptes 2181 et
2182, le comptable a inscrit au compte 2182 une immobilisation inclue précédemment au compte 2181 ; les comptes 23,
les travaux relatifs aux exerc
ices 2010 et 2011 n’ont pas été intégrés, cette situation a été régularisée sur l’inventaire
2012.
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exercices 2007 et suivants
34
La chambre recommande
à l’ordonnateur de veiller à l’exhaustivité et à l’exactitude des
écritures de l’inventaire et de se rapprocher du comptable pour mettre en concordance l’inventaire
et l’état de l’actif.
En réponse aux observations provisoires de la chambre, le directeur de la régie a indiqué les
«
anomalies constatées ont été justifiées et rectifiées sur l'exercice 2012
».
3.7 -
L’amortissement des subventions transférables
Conformément à l’instruction M4,
«
les subventions d’investissem
ent comprennent :
-
les subventions d’équipement qui financent soit un équipement déterminé, soit un ensemble
d’équipements. Elles s’imputent aux comptes 131 ;
-
les fonds affectés par la loi à des opérations d’équipement sont comptabilisés au compte
133.
Le compte 1391 est débité par le crédit du compte 777 « Quote-part des subventions
d’investissement t
ransférée au compte de résultat.
Lorsque la subvention est totalement reprise, le comptable solde son montant en débitant le
compte 131 ou 133, par le crédit de la subdivision intéressée du compte 139
. »
Des régularisations opérées en 2009 ont conduit, selon la délibération du 16 avril 2009, au
«
transfert au crédit du compte 1318 du solde du compte 1021 de 2 134 668,62 €, et la
comptabilisation sur l’exercice 2009 d’une dotation aux amortissements des subventions d’un
montant équivalent (débit du compte 13918, crédit du compte 777)
».
Alors que cette subvention, d’un montant de 2 134 668,62 €, entièrement amortie au
31 décembre 2009, aurait dû être soldée, elle est toujours inscrite au compte de gestion : les
comptes 1315 et 13915 présentent un solde de 2 131
668,62 € au compte de gestion 2012.
Cette
irrégularité est toutefois sans effet sur la fiabilité du bilan.
En réponse aux observations provisoires de la chambre, le directeur de la régie a indiqué que
«
la régularisation de compte, sans impact sur le budget, sera effectuée sur l'exercice 2013
».
3.8 -
Fonctionnement de la régie de recettes
L
’acte constitutif
de la régie de recettes
3.8.1 -
Par délibération en date du 15 janvier 1997, le conseil de la régie a décidé la fusion de trois
régies de recettes existantes en une seule régie destinée à percevoir les produits vendus par la
station : «
remontées mécaniques, navette, secours, consignes à skis, garderie, produits du centre
d’accueil et la salle hors sac
».
Cette décision indique que le montant maximum de l’encaisse
autorisée est de 500 000 francs et que le régisseur
« doit verser la totalité des recettes encaissées au
moins chaque jour en haute saison, dè
s que l’encaisse atteint 200
000 francs en dehors de cette
période et, de toute façon, au 31 décembre de chaque année, lors de sa sortie de fonction ou de son
remplacement par le suppléant ».
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35
Par délibération du 27 janvier 2004, le conseil de la régie a procédé aux désignations du
régisseur et de son suppléant.
Par délibération en date du 30 novembre 2007, le conseil de la régie prévoit que :
un fonds de caisse d’un montant de 50
000 € est créé pour permettre
l’approvisionnement de monnaie pendant toute la saison d’hiver,
une indemnité de responsabilité sera versée au régisseur de recettes conformément à
l’arrêté ministériel du 3 septembre 2001
».
Par délibération du 11 février 2008, le conseil de la régie décide que
« la régie de recettes
est étend
ue à l’encaissement des créances à terme
».
Le circuit d’encaissements des recettes
3.8.2 -
Conformément aux dispositions du code général des collectivités territoriales
, l’acte
autorisant la création d’une régie
de recettes
relève de la compétence du conseil d’
exploitation, celle
de désignation du régisseur relevant de l’ordonnateur.
En application de l’instruction codificatrice
n° 06-031-A-B-M du 21 avril 2006, les actes
constitutifs des régies de recettes doivent notamment prévoir :
L’énumération exhaustive
et précise des recettes à encaisser (produits locaux non
fiscaux),
Le montant maximum d’encaisse autorisé,
Les modes de perception et forme des justificatifs,
La périodicité de versement de l’encaisse (obligatoire en cas de remplacement du
régisseur par le régisseur intérimaire ou par le mandataire suppléant et en principe à
la fin de l’exercice comptable).
La régie de recettes encaisse des montants importants
d’environ 4
M€
par an : sa bonne
organisation et son bon fonctionnement sont donc stratégiques
pour la régie des sports d’hiver de
Luz.
Dans le cadre de ses observations provisoires, la chambre a constaté une série de
dysfonctionnements.
En premier lieu, de nombreuses recettes publiques destinées à la caisse du régisseur et du
comptable public
étaient maniées par des personnes n’ayant pas la qualité de mandataire du
régisseur, tant pour les prestations de restauration que pour la billetterie.
En deuxième lieu
, alors que le montant maximum de l’encaisse autorisé par l’acte constitutif
de 1997 était
de 500 000 francs, soit 76
224 €, le montant moyen constaté sur les relevés du
régisseur a été de 315 K€ entre le 9 et le 23 mars 2012, soit près de quatre fois plus que le montant
maximum autorisé.
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36
tableau n° 34 :
Relevés bancaire du régisseur du 9 au 23 mars 2012
date
montant du solde
23/03/2012
79 666,78 €
22/03/2012
70 205,40 €
21/03/2012
338 394,87 €
20/03/2012
321 231,92 €
19/03/2012
268 643,70 €
16/03/2012
216 215,55 €
15/03/2012
193 595,05 €
14/03/2012
556 715,52 €
13/03/2012
546 347,14 €
12/03/2012
491 885,15 €
09/03/2012
384 163,13 €
moyenne
315 187,66 €
Source : relevés bancaires
En troisième lieu, la délibération du 30 novembre 2007 du conseil de la régie a désigné le
directeur en tant que sous-régisseur.
En cette qualité le directeur a été amené à transporter les recettes publiques entre le coffre du
régisseur et la banque où étaient déposés les fonds. Par ailleurs, le directeur administratif et
financier, bénéficiant depuis le 15 janvier 2003 d’une délégation de l’ordonnateur,
a été nommé en
qualité de régisseur. Cette organisation n’était pas conforme au principe de séparation des fonctions
d’ordonnateur et de comptable et aux dispositions de l’article R. 1617
-3 du code général des
collectivités territoriales.
En dernier lieu
, en l’absence de contrôle formalisé du comptable et de l’ordonnateur sur la
période, aucun dispositif de contrôle inte
rne n’avait pu être audité.
Compte tenu des graves dysfonctionnements de la régie de recettes et des risques qui
pesaient sur les recettes encaissées, dont la sécurité n’apparaissait pas suffisamment garantie, la
chambre a demandé à
l’ordonnateur d’en re
voir rapidement
les conditions d’organisation et
notamment :
-
de désigner comme mandataire tout agent percevant les recettes de billetterie, de
restauration et de bar,
-
que l’ordonnateur ne soit pas sous
-
régisseur et qu’il ne transporte pas les fonds,
-
de
respecter le montant maximum de l’encaisse autorisée par l’acte constitutif,
-
de formaliser ses contrôles sur la régie de recettes.
La chambre régionale des comptes prend acte des régularisations récentes réalisées par la
régie des sports d’hiver
, dans le cadre de la délibération du 20 août 2013 et des arrêtés de
nomination du 12 septembre 2013.
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37
LA GESTION DES COMPTES EPARGNE-TEMPS
4 -
Plusieurs personnes travaillant pour la régie
des sports d’hiver, dans le cadre d’un contrat de
travail direct ou d’une
mise à disposition, ont ouvert un compte épargne temps.
Selon une jurisprudence constante
11
, la nature industrielle et commerciale d’une activité de
service public entraîne la soumission à un statut de droit privé du personnel, à l’exception du
directeur et du comptable, si celui-ci a la qualité de comptable public.
La gestion du compte épargne temps du directeur, agent de droit public, doit donc être
analysée différemment de celles des autres salariés, qui sont pour leur part soumis aux règles de
droit privé.
La chambre a constaté un manque de rigueur dans le suivi et le contrôle du dispositif des
compte-épargne-
temps au sein de la régie des sports d’
hiver de Luz Ardiden, tant pour le personnel
soumis au droit public qu’au droit privé.
4.1 -
Le compte épargne-temps du directeur
En tant qu’agent non titulaire de droit public, le directeur est soumis au régime issu des
décrets n° 2004-878 du 26 août 2004 relatif au compte épargne temps dans la fonction publique
territoriale et n° 2010-531 du 20 mai 2010 modifiant certaines dispositions relatives au compte
épargne temps dans la fonction publique territoriale.
Le directeur de la régie présente un compte épargne temps abondé comme suit :
tableau n° 35 :
Relevé du CET du directeur
Relevé
31/12/07
31/12/08
31/12/09
31/12/10
31/12/11
31/12/12
Solde année précédente
259
282
321
316
323
365
Jours portés au CET:
RTT
15
15
15
15
15
14,5
Congés hebdomadaires
11
10
11
6
21
15,5
Congés payés
6
6
6
6
6
10
CP à récupérer
9
8
7
1
1
Total
300
321
360
344
365
406
Payés
18
0
44
21
TOTAL CET
282
321
316
323
365
406
Source
: CRC d’après fiches annuelles
CET du salarié
Le décret n° 2004-878 du 26 août 2004, qui a instauré le compte épargne temps (CET) dans
la fonction publique territoriale,
n’est pas appliqué
.
11
CE, 26
janvier 1923, Robert Lafreygère, n° 62529 ; CE, 8 mars 1957, Sieur Jalenques de Larbeau, n° 15219 ; CE, 26
octobre 1988, Jeanmaire, n° 83 056 ; TC, 4 juillet 1991, Mme Pillard, n°2670 ; TC, 15 mars 1999, Faulcon, n° 03 097 ;
TC, 15 novembre 2004, Office municipal de tourisme de Carcassonne, n° C 3425.
Chambre régionale des comptes de Midi-Pyrénées
Rapport
d’observations définitives
–
Régie des sports d’hiver de Luz Ardiden
(Hautes-Pyrénées
–
65)
–
exercices 2007 et suivants
38
L
e directeur disposait de 406 jours à la fin de l’année 2012.
Or, le nombre total de jours
pouvant être inscrits sur un compte épargne temps d’un agent non titulaire de la fonction publique
territoriale ne peut excéder 60 jours, en application de l’article 7
-1 du décret précité.
Par ailleurs, le directeur a bénéficié à plusieurs reprises du paiement de jours de CET (18 en
2007, 44 en 2009 et 21 jours en 2010) alors même que la régie n’avait
pas délibéré pour instaurer le
principe d’une compensation financière, contrairement aux dispositions de l’article 7
-1 de la loi du
26 janvier 2004 et de se
s décrets d’application.
En réponse aux observations provisoires de la chambre, le directeur a indiqué «
qu’u
ne
négociation sera engagée pour résoudre ce problème. Ce sujet pourrait être résolu dans l'hypothèse
de la gestion de la station par une SPL où le statut du directeur est un contrat privé
».
La chambre prend acte de cette réponse, tout en notant le caractère irrégulier de la situation
actuelle.
4.2 -
Les comptes épargne-temps des salariés de droit privé
Le cadre législatif et réglementaire
4.2.1 -
En application des dispositions des articles L. 3121-38
12
, 39
13
et 40
14
du Code du travail, et
en l’absence de toute disposition
explicite de son contrat de travail,
la durée de travail d’un salarié
ne relève pas d’une convention de forfait
(heure ou jour), mais du régime de travail de droit
commun.
Dans ces conditions, un CET ne peut être alimenté que par des jours de repos non pris et des
jours de congés non pris au-delà de 24 jours ouvrables.
S’agissant du repo
s hebdomadaire, le CET ne peut être alimenté que par des jours de repos
non pris durant d
es périodes d’activité
. L
’article L. 3132
-
1 du code du travail prévoit qu’
«
il est
interdit de faire travailler un même salarié plus de six jours par semaine
.
Selon l’article L.
3132-7,
«
dans certains établi
ssements appartenant aux branches d’activité à caractère saisonnier et
n’ouvrant en tout ou en partie que pendant une période de l’année, le repos hebdomadaire peut être
différé dans les conditions prévues par l’article L. 3132
-10, sous réserve que chaque travailleur
bénéficie au moins de
deux jours de repos par mois
». L’
article L. 3132-10 dispose enfin que «
(…
)
les repos hebdomadaires (
…
) peuvent être en partie différés dans les conditions suivantes : chaque
salarié bénéficie dans une période de travail
donnée, d’un nombre de repos de vingt
-quatre heures
consécutives au moins égal au nombre de semaines comprises dans cette activité (
…
) ».Ces
dispositions sont applicables aux
salariés des stations de ski, dont l’activité est saisonnière
.
12
Article L. 3121-38 du code du travail : «
La durée du travail de tout salarié peut être fixée par une convention
individuelle de forfait en heures sur la semaine ou sur le mois (…)
. ».
13
Article L. 3121-39 : «
L
a conclusion de conventions individuelles de forfait, en heures ou en jours, sur l’année est
prévue par un accord collectif d’entreprise ou d’
établissement ou, à défaut, par une convention ou un accord de branche.
Cet accord collectif préalable détermine les catégories de salariés susceptibles de conclure une convention individuelle
de forfait, ainsi que les durées annuelles du travail à partir de laquelle le forfait est établi
».
14
Article L. 3121-40 : «
La conclusion d’une convention individuelle de forfait requiert l’accord du salarié. La
convention est établie par écrit
».
Chambre régionale des comptes de Midi-Pyrénées
Rapport
d’observations définitives
–
Régie des sports d’hiver de Luz Ardiden
(Hautes-Pyrénées
–
65)
–
exercices 2007 et suivants
39
Il en résulte que la journée hebdomadaire de repos ne peut être portée au CET. Seules les
journées de repos non prises au-delà de la journée hebdomadaire peuvent alimenter le CET, dans les
conditions prévue par
les dispositions de l’accord collectif ou du
contrat de travail.
La durée hebdomadaire de travail ne peut en outre excéder 48 heures «
au cours d’une même
semaine
»
15
, ou 44 heures «
calculée sur une période quelconque de douze semaines consécutives
»
16
.
Les heures effectuées au-delà ne peuvent donc alimenter le CET.
Le CET du responsable administratif et financier
4.2.2 -
En application des dispositions des articles L. 3121-38, 39 et 40 du Code du travail, et en
l’absence d
e toute disposition explicite de son contrat de travail, la durée du travail du responsable
administratif et financier ne relève pas
d’une convention de
forfait (jour ou heure), mais du droit
commun.
Ce salarié dispose, au vu de son dernier relevé arrêté au 31 mai 2012, de 164 jours inscrits
sur son CET
, sachant qu’il s’est trouvé, sur la période de contrôle, en position d’arrêt maladie
pendant plusieurs mois.
Il convient de noter que le placement en congé maladie d’un salarié ne lui
enlève pas son droit à congés. Le tableau qui suit résume le détail des jours de CET portés chaque
année sur
les fiches de suivi du compte, signées par l’intéressé et par l’autorité hiérarchique.
tableau n° 36 :
Relevé du CET du responsable administratif et financier
Relevé
31/5/08
31/5/09
31/5/10
31/5/11
31/5/12
Congés payés
2005
1
2006
1
2007
22
1
2008
22
1
2009
2010
2011
3
2012
RTT
2002
11
11
11
11
11
2003
15
15
15
15
15
2004
15
15
15
15
15
2005
15
15
15
15
15
2006
15
15
15
15
15
2007
15
15
15
15
15
2008
15
15
15
15
2009
15
15
15
15
Article L. 3121-35 du code du travail.
16
Article L. 3121-36 du code du travail.
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Rapport
d’observations définitives
–
Régie des sports d’hiver de Luz Ardiden
(Hautes-Pyrénées
–
65)
–
exercices 2007 et suivants
40
2010
15
15
2011
15
2012
Congés hebdomadaires
2009
15
2010
16
2011
15
2012
TOTAL
108
123
135
147
164
Source
: CRC d’après fiches annuelles CET du salarié
La chambre a relevé plusieurs anomalies.
En premier lieu, certains reports de congés payés ont méconnu les règles fixées par
l’article
7-4 de
l’accord d’entreprise du 28 juin 1999, limitant ces derniers
à 6 jours ouvrables par an. Des
reports supérieurs au maximum de jours pouvant être reportés chaque année, soit la 5
ème
semaine de
congés, ont été relevés en 2007 (22 jours de congés annuels) et en 2008 (22 jours de congés annuels
En deuxième lieu, en application de
l’article 7
-
4 de l’accord d’entreprise
, les jours ARTT
accordés (3 semaines, soit 15 jours) ne peuvent être affectés au CET que dans la limite de la moitié
des jours acquis dans les 4 ans (soit 7,5 jours par exercice). P
ourtant, 15 jours d’ARTT apparaissent
sur les fiches annuelles de l’intéressé durant les années 2003 à 2011 incluse.
En dernier lieu, le congé maladie du responsable administratif, qui a compté pour 6,5 mois
pleins et 6 mois à mi-temps soit un global de 9,5 mois pleins en 2011 et 2012, diminue ses droits
ouverts à l’acquisition de R
TT, ceux-
ci n’étant pas de 30 jours mais de 18,13 jours.
La chambre ne peut que faire part de ses réserves sur la validité du nombre de jours inscrits
sur le CET de l’intéressé.
En réponse aux observations de la chambre sur ce point, le directeur de la régie de Luz
Ardiden a fait parvenir un nouveau décompte aboutissant à un total de 158 jours au lieu de 164 et
modifiant la répartition des jours entre les différentes catégories (jours de congés, jours ARTT,
congés hebdomadaires).
Ces discordances confirment le manque de suivi et de contrôle des CET au sein de la régie
de Luz Ardiden.
Le CET du responsable qualité
4.2.3 -
Le tableau n° 37 détaille la position du CET ouvert par le responsable qualité.
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d’observations définitives
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Régie des sports d’hiver de Luz Ardiden
(Hautes-Pyrénées
–
65)
–
exercices 2007 et suivants
41
tableau n° 37 :
Relevé du CET du responsable qualité
Relevé
31/12/07
31/12/08
31/12/09
31/12/10
31/12/11
31/12/2012
Solde année précédente
106
137
22,5
54,5
86,5
120,5
Sours portés au CET=
RTT
15
15
7
3
5
Congés hebdomadaires
16
23
19
23
23
Congés payés
6
6
6
Total
137
175
54,5
86,5
120,5
Payés
152,5
TOTAL CET
137
22,5
54,5
86,5
120,5
Source
: CRC d’après fiches annuelles CET du salarié
Le décompte des jours épargnés fait apparaître
que l’agent en question
a accumulé 90 jours
de RTT,
valorisés à 125 % par le biais d’une lecture des dispositions de la loi du 8 février 2008, soit
112,5 jours,
auxquels s’ajoutent 62,5 jours de congés hebdomadaires non pris
. Au total, le solde de
son CET était au 31 décembre 2008 de 175 jours.
Ce salarié a effectué un rachat de ses droits, payé en juillet 2008Un autre rachat de jours a
été exécuté sur réquisition du comptable en décembre 2012 pour 35 jours.
La méthode de calcul appliquée pour le décompte des catégories de jours affectés au CET
appelle les mêmes observations que celles faites pour le CET du responsable administratif.
En outre, s’agissant du paiement des jours exécuté tant en 2008 qu’en 2012,
la décision
n’appartenait pas
au directeur
mais à l’assemblée délibérante, seule compétente pour décider la
monétisation des CET.
La chambre ne peut que faire part de ses réserves sur la validité du nombre de jours inscrits
au CET de l’intéressé.
En réponse aux observations provisoires de la chambre sur ce point, le directeur de la régie
de Luz Ardiden a fait parvenir un nouveau décompte aboutissant à un total de 98 jours au lieu de
120,5 et modifiant la répartition des jours entre les différentes catégories (congés, ARTT, congés
hebdomadaires).
Ces discordances confirment le manque de suivi et de contrôle des CET au sein de la régie
de Luz Ardiden.
Le compte épargne-temps de la chargée de communication
4.2.4 -
J
usqu’à la fin de l’année 2012
, la chargée de communication était mise à disposition, à
raison de 4 mois par an,
de la régie des sports d’hiver de Luz
Ardiden, par son employeur principal,
la régie de service, dépendant du SIVOM de l’Ardiden.
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d’observations définitives
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Régie des sports d’hiver de Luz Ardiden
(Hautes-Pyrénées
–
65)
–
exercices 2007 et suivants
42
L’intéressée
a prévu de prendre sa retraite à partir du 1
er
janvier 2015. Toutefois, disposant
de 437 jours inscrits sur son CET, soit l’équivalent de deux ans de travail, elle a laissé son poste
vacant depuis le 1
er
janvier 2013 tout en percevant son salaire. Ce départ anticipé est autorisé par
l’
article L. 3153-1 du code du travail qui indique que «
Nonobstant les stipulations de la convention
ou de l’accord collectif, tout salarié peut, sur sa demande et en accord avec son employeur, utiliser
les droits affectés sur le compte-épargne-temps pour compléter sa rémunération ou pour cesser, de
manière progressive, son activité
»
.
Au cas d’espèce, la cessation d’activité n’a pas été progressive
et
la régie des sports d’hiver a embauché une personne à titre permanent
,
ainsi qu’une personne
pour la saison.
Les charges salariales
correspondant à l’emploi de la chargée de communication sont
supportées conjointement par la régie de service et
la régie des sports d’hiver de Luz
Ardiden. Cette
dernière a versé les sommes suivantes à la régie de service : 136
562 € au titre de la rému
nération
principale et 29
209,60 € au titre du paiement d’indemnités de départ à la retraite (IDR).
Les fiches annuelles
établies jusqu’en 2011
sont en contradiction avec un tableau de
synthèse résumant le nombre de jours acquis annuellement par la salariée
en vue d’ins
cription sur
son CET. Ces deux séries de documents sont pourtant revêtus de la signature du président de la
régie de services, employeur principal de la chargée de communication.
L’année 2006 est absente
des fiches annuelles.
A
u vu des échanges de courriers et des annotations figurant au dossier de l’intéressée, la
chambre relève l’absence ou l’inefficacité du contrôle de la régie des sports d’hiver sur
la réalité des
jours inscrits sur son CET, manifestement calculés afin de faire bénéficier cette salariée d
’un
congé
de deux ans
à la fin de l’exercice 2012.
Les provisions versées à la régie de service permettent de chiffrer avec précision le coût de
cette dépense pour la régie
des sports d’hiver de Luz
Ardiden à 45 520
€.
RECOMMANDATIONS
5 -
La chambre recommande à la régie des sports d’hiver de Luz de prendre les mesures
suivantes :
1 -
mettre en place un régime d’autorisations de programmes et de crédits de paiement afin
d’améliorer le taux de réalisation
des dépenses d’investiss
ement ;
2 -
rattacher les intérêts courus non échus à l’exe
rcice budgétaire correspondant ;
3 -
formaliser le contrôle d
e l’ordonnateur sur les régies
;
4 -
clarifier les modalités d
’alimentation, de suivi
, de contrôle et de monétisation des
comptes épargne-temps, pour les agents de droit public et de droit privé.
Telles sont les observations définitives que la chambre a décidé de formuler sur la gestion de
la
régie des sports d’hiver de Luz Ardiden.
Chambre régionale des comptes de Midi-Pyrénées
Rapport
d’observations définitives
–
Régie des sports d’hiver de Luz Ardiden
(Hautes-Pyrénées
–
65)
–
exercices 2007 et suivants
43
ANNEXE 1
–
Plan pluriannuel d’investissement
2013
Nature de
l'aménagement
Type
d'aménagement
crédit-bail
grande visite et
renouvellement
Structurant
Fourgon 4x4
fonctionnement
25 000 €
remplacement matériel
informatique(Station)
5 000 €
Remplacement
transformateur Picot
25 000 €
remplacement matériel
cafétéria
10 000 €
engazonnement
structurant
10 000 €
signalétique
structurant
11 000 €
Terrassement Secteur
du Coueyla
structurant
45 862 €
Terrassement Secteur
Béderet (Arrivée TK
Bergéres)
structurant
20 556 €
Terrassement Badette :
entrée basse piste noire
structurant
33 100 €
Terrassement Badette :
entrée haute piste noire
structurant
30 700 €
honoraires et
équipement snowpark
structurant
6 100 €
1 canon basse pression
structurant
40 000 €
Remplacement de 5
canons
structurant
60 000 €
Mise en place d'un
second filtre usine
structurant
?
Barrière à neige ( 50ml)
caperette/badette
structurant
13 000 €
Mise en conformité des
TS et TSD
13 000 €
Grande visite véhicules
TSD6 Aulian Express (20
%)
30
000 €
Grande inspection
Badette avec armoire
élec
220 000 €
sous total
25 000 €
303 000 €
270 318 €
total général 2013
598 318 €
Chambre régionale des comptes de Midi-Pyrénées
Rapport
d’observations définitives
–
Régie des sports d’hiver de Luz Ardiden
(Hautes-Pyrénées
–
65)
–
exercices 2007 et suivants
44
2014
Nature de
l'aménagement
Type
d'aménagement
crédit-bail
grande visite et
renouvellement
Structurant
scooter
fonctionnement
16 000 €
Toyota 4X4
fonctionnement
30 000 €
dameuse
fonctionnement
250 000 €
remplacement matériel
informatique
5 000 €
remplacement matériel
cafétéria
10 000 €
Terrassement caperette
: création plateforme
local avalanche
structurant
31 098 €
Local avalanche
structurant
45 000 €
1 canon basse pression
structurant
40 000 €
Remplacement de 5
canons
structurant
60 000 €
Barrière à neige (50 ml)
structurant
13 000 €
Grande Inspection
partielle TSD Aulian
Express (sondage
ligne)+ G1
30 000 €
GI TSF Aulian (Bambi)
25 000 €
Grande visite véhicules
TSD Aulian express (20
%)
30 000 €
sous total
296 000 €
100 000 €
189 098 €
total général 2014
585 098 €
Chambre régionale des comptes de Midi-Pyrénées
Rapport
d’observations définitives
–
Régie des sports d’hiver de Luz Ardiden
(Hautes-Pyrénées
–
65)
–
exercices 2007 et suivants
45
2015
Nature de
l'aménagement
Type
d'aménagement
crédit-bail
grande visite et
renouvellement
Structurant
dameuse
fonctionnement
250 000 €
engin de déneigement
fonctionnement
170 000 €
remplacement matériel
informatique
5 000 €
remplacement matériel
cafétéria
10 000 €
Terrassement Badette :
améganement du
canyon
structurant
60 700 €
1 canon basse pression
structurant
40 000 €
Remplacement de 5
canons
structurant
60 000 €
Barrière à neige ( 50ml)
structurant
13 000 €
GI TSD Aulian express
50 000 €
GI TSF Source
250 000 €
Grande Inspection
partielle TSF Cloze
(sondage ligne)
20 000 €
sous total
420 000 €
335 000 €
173 700 €
total général 2015
928 700 €
Chambre régionale des comptes de Midi-Pyrénées
Rapport
d’observations définitives
–
Régie des sports d’hiver de Luz Ardiden
(Hautes-Pyrénées
–
65)
–
exercices 2007 et suivants
46
2016
Nature de
l'aménagement
Type
d'aménagement
crédit-bail
grande visite et
renouvellement
Structurant
dameuse
fonctionnement
250 000 €
Toyota 4X4
fonctionnement
30 000 €
remplacement matériel
informatique
5 000 €
remplacement matériel
cafétéria
10 000 €
sécurisation piste des
crêtes béderet avec
barrières (400 ml)
structurant
104 000 €
1 canon basse pression
structurant
40 000 €
Remplacement de 5
canons
structurant
60 000 €
Grande visite véhicules
TSD Aulian express (20
%)
30 000 €
Grande visite véhicules
TSD Béderet Express
(20 %)
30 000 €
Grande Inspection TSF
Cloze
70 000 €
sous total
280 000 €
145 000 €
204 000 €
total général 2016
629 000 €
Chambre régionale des comptes de Midi-Pyrénées
Rapport
d’observations définitives
–
Régie des sports d’hiver de Luz Ardiden
(Hautes-Pyrénées
–
65)
–
exercices 2007 et suivants
47
2017
dameuse
fonctionnement
250 000 €
Fourgon 4X4
fonctionnement
30 000 €
remplacement matériel
informatique
5 000 €
remplacement matériel
cafétéria
10 000 €
Terrassement accès au
col du Lisey déblais
remblais pour
élargissement de la piste
structurant
92 800 €
Terrassement Caperette-
Lisey : création d'une
liaison
structurant
52 500 €
Barrière à neige (50 ml)
structurant
13 000 €
1 canon basse pression
structurant
40 000 €
Remplacement de 5
canons
structurant
60 000 €
Grande Inspection
partielle TSD 6 Béderet
express (sondage ligne)
50 000 €
Grande visite véhicules
TSD Aulian express (20
%)
30 000 €
Grande visite TSD
Béderet Express (20 %)
30 000 €
Grande Inspection TS
Caperette
700 000 €
sous total
280 000 €
825 000 €
258 300 €
total 2017
1 363 300 €
Chambre régionale des comptes de Midi-Pyrénées
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–
Régie des sports d’hiver de Luz Ardiden
(Hautes-Pyrénées
–
65)
–
exercices 2007 et suivants
48
Annexe 2 - Etats annexés au budget et au compte administratif
2009
2010
2011
2012
(projet)
A - Elément du bilan
Etat des emprunts et dettes
A 1 . 1 - Etat de la dette
- Dette sur emprunt - Répartition
par prêteurs
non joint
non joint
joint
joint
A 1 . 2 - Etat de la dette
- Répartition des emprunts par
type de taux
non joint
non joint
joint
joint
A 1 . 3 - Autres dettes
non joint
non joint
non joint
non joint
A 1 . 4 - Etat de la dette - Répartition par nature de
dettes
non joint
non joint
joint
joint
A 1 . 6 - Etat de la datte - Crédits de trésorerie
non joint
sans objet
sans objet
sans objet
Amortissements
A 2 - Méthodes utilisées pour les amortissements
non joint
non joint
joint
joint
Provisions
A 3 . 1 - Etat des provisions et des dépréciations
non joint
non joint
non joint
joint
A 3 . 1 - Etalement des provisions
non joint
non joint
non joint
non joint
Equilibre des opérations financières
A 4 . 1 - Equilibre des opérations financières - Dépenses
joint
joint
joint
joint
A 4 . 1 - Equilibre des opérations financières - Recettes
joint
joint
joint
joint
Mode de financement des opérations pour le compte de
tiers
A 7 - Détail des opérations pour le compte de tiers
joint
joint
joint
joint
Chambre régionale des comptes de Midi-Pyrénées
Rapport
d’observations définitives
–
Régie des sports d’hiver de Luz Ardiden
(Hautes-Pyrénées
–
65)
–
exercices 2007 et suivants
49
Variation du patrimoine
A 8 . 1 - Variation du patrimoine
(article R 2313-3 du CGCT) - Entrées
non joint
non joint
non joint
non joint
A 8 . 1 - Variation du patrimoine
(article R 2313-3 du CGCT) - Sorties
non joint
non joint
non joint
non joint
B - Engagements hors bilan
B 1 . 1 - Etat des emprunts garantis par la régie
non joint
non joint
non joint
non joint
B 1 . 2 - Subventions versées dans le cadre du vote du
budget
non joint
non joint
non joint
non joint
B 1
. 3 - Etat des contrats de crédit-bail
non joint
non joint
non joint
non joint
B 1 . 5 - Etat des autres engagements donnés
non joint
non joint
non joint
non joint
B 1 . 6 - Etat des autres engagements reçus
non joint
non joint
non joint
non joint
C - Autres éléments d'informations
C 1 . 1 - Etat du personnel au 31/12/N
non joint
non joint
non joint
non joint
C 1 .2 - Etat du personnel non titulaire au 31/12/N
non joint
non joint
non joint
non joint
C 1 . 3 - Etat du personnel de la collectivité de
rattachement employé par la régie
non joint
non joint
non joint
non joint
C 2 - Listes des organismes dans lesquels a été pris un
engagement financier
non joint
non joint
non joint
non joint
Source
: CRC d’après les CA
Chambre régionale des comptes de Midi-Pyrénées
Rapport
d’observations définitives
–
Régie des sports d’hiver de Luz Ardiden
(Hautes-Pyrénées
–
65)
–
exercices 2007 et suivants
50
Annexe 3 - Ouverture de crédits et taux de réalisation du budget
Ouverture de crédits et taux de réalisation des dépenses et recettes (réelles ou non)
Budget Principal
2009
2010
2011
2012
Investissement :
Dépenses BP
19 280 022
2 205 943
2 566 078
2 728 609
dont RAR dépenses N-1
81 006
172 870
394 652
259 048
Décisions modificatives
207 357
594 103
429 722
44 000
Prévisions totales
19 487 379
2 800 046
2 995 800
2 772 609
% RAR dépenses / Prévisions totales
0,42 %
6,17 %
13,17 %
9,34 %
Réalisations + RAR à reporter sur N+1
6 300 529
1 973 575
1 963 028
1 709 575
dont RAR à reporter sur N+1
172 870
394 652
259 049
51 341
% dépenses/prévisions
32,33 %
70,48 %
65,53 %
61,66 %
Recettes BP
20 129 943
2 816 987
2 566 078
2 728 609
dont RAR recettes N-1
0
0
0
207 169
dont solde d'exécution de la section
d'investissement reporté
2 257 513
1 609 215
1 288 032
1 187 017
Décisions modificatives
207 357
594 103
429 722
44 000
Prévisions totales
20 337 300
3 411 090
2 995 800
2 772 609
% RAR recettes / Prévisions totales
0,00 %
0,00 %
0,00 %
7,47 %
Réalisations + RAR à reporter sur N+1
5 479 361
1 257 741
1 810 132
1 565 835
dont RAR à reporter sur N+1
0
0
207 169
0
% recettes/prévisions
26,94 %
36,87 %
60,42 %
56,48 %
Fonctionnement :
Dépenses BP
8 617 046
6 586 125
7 040 505
7 962 214
dont RAR dépenses N-1
0
0
0
0
dont résultat de fonctionnement reporté (déficit)
282 402
63 785
42 684
777 697
Décisions modificatives
0
651 500
0
44 000
Prévisions totales
8 617 046
7 237 625
7 040 505
8 006 214
% RAR dépenses / Prévisions totales
0,00 %
0,00 %
0,00 %
0,00 %
Réalisations + RAR à reporter sur N+1
8 275 247
6 429 274
6 746 840
6 990 488
dont RAR à reporter sur N+1
0
0
0
0
% dépenses/prévisions
96,03 %
88,83 %
95,83 %
87,31 %
Recettes BP
8 617 046
6 586 125
7 040 505
7 962 214
dont RAR recettes N-1
0
0
0
0
dont résultat de fonctionnement reporté (excédent)
0
0
0
0
Décisions modificatives
0
651 500
0
44 000
Prévisions totales
8 617 046
7 237 625
7 040 505
8 006 214
% RAR recettes / Prévisions totales
0,00 %
0,00 %
0,00 %
0,00 %
Réalisations + RAR à reporter sur N+1
8 493 864
6 450 375
6 011 827
6 951 082
dont RAR à reporter sur N+1
0
0
0
0
% recettes/prévisions
98,57 %
89,12 %
85,39 %
86,82 %
Source : CRC d'après BP (retraité), DBM, CA et CG (retraité)
Chambre régionale des comptes de Midi-Pyrénées
Rapport
d’observations définitives
–
Régie des sports d’hiver de Luz Ardiden
(Hautes-Pyrénées
–
65)
–
exercices 2007 et suivants
51
Ouverture de crédits et taux de réalisation des dépenses et recettes réelles
Budget Principal
2009
2010
2011
2012
Investissement :
Dépenses réelles prévues
4 685 716,00 2 565 281,00 2 800 473,42 2 525 984,00
Dépenses réelles réalisées
3 782 030,67 1 365 899,14 1 508 653,63 1 421 737,23
Taux de réalisation des dépenses réelles
80,71 %
53,25 %
53,87 %
56,28 %
Recettes réelles prévues
2 452 026,00
236 603,00
579 722,00
357 169,00
Recettes réelles réalisées
2 307 632,36
199 969,00
474 918,06
381 412,51
Taux de réalisation des recettes réelles
94,11 %
84,52 %
81,92 %
106,79 %
Fonctionnement :
Dépenses réelles prévues
5 162 915,00 5 608 568,00 5 869 776,08 6 000 094,00
Dépenses réelles réalisées
5 103 518,44 5 371 502,52 5 618 795,30 5 806 064,70
Taux de réalisation des dépenses réelles
98,85 %
95,77 %
95,72 %
96,77 %
Recettes réelles prévues
6 313 075,00 7 019 860,00 6 852 235,00 7 759 589,00
Recettes réelles réalisées
6 148 235,72 6 237 350,89 5 816 502,78 6 714 585,39
Taux de réalisation des recettes réelles
97,39 %
88,85 %
84,88 %
86,53 %
Source : CRC d'après BP, DBM, CA et CG
Chambre régionale des comptes de Midi-Pyrénées
Rapport
d’observations définitives
–
Régie des sports d’hiver de Luz Ardiden
(Hautes-Pyrénées
–
65)
–
exercices 2007 et suivants
52
REPONSE DE M. GUIARD
DIRECTEUR DE LA REGIE DES SPORTS D’HIVER DE LUZ ARDIDEN
AU RAPPORT D’OBSERVATIONS DEFINITIVES
(art. R. 241-17 du code des juridictions financières)