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Renforcer la lutte contre le dopage en vue des Jeux de Paris 2024

COUR DES COMPTES

À la veille des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, la lutte contre le dopage répond à des enjeux éthiques et de réputation pour notre pays. À l'issue de son examen de la gestion de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) pour les exercices 2014 à 2019, la Cour estime qu’une réorientation des contrôles est nécessaire.  Les audits successifs de l'Agence mondiale antidopage ont en effet mis à jour, dans l'organisation et le fonctionnement de l'AFLD, des écarts importants avec les normes internationales.

Le système anti-dopage français doit améliorer sa compétitivité. Alors que les prix du marché sont en baisse continue, les coûts complets des analyses du laboratoire national de Châtenay-Malabry (92), désormais autonome par rapport à l'AFLD, ont crû de 11 % depuis 2014. Son équilibre d'exploitation risque d'être mis à mal alors que l'indispensable croissance de son activité est conditionnée à une amélioration significative de sa productivité. Il convient d'établir un plan d'affaires plus rigoureux du laboratoire, fondé sur la recherche d’une réduction de ses coûts.
L'harmonisation du rôle de l'AFLD avec ses homologues étrangers n'est pas encore totalement achevée. Historiquement, l'agence diligentait principalement ses contrôles vers les sportifs amateurs. Elle doit désormais centrer ses missions sur les sportifs de haut niveau, tant en ce qui concerne la prévention que la répression du dopage..
Un renforcement de la coopération de l'AFLD avec les services chargés de la lutte contre les trafics de substances dopantes permettrait également une meilleure efficacité du dispositif. Une plus grande transparence sur les sportifs suspendus et les sanctions prononcées contribuerait à renforcer l'effet dissuasif de la lutte anti-dopage. La Cour formule au total cinq recommandations.