Le programme pluriannuel de l’ODE reste marqué par un sous–engagement et une sous-utilisation des crédits. Sur 42,8 M€ collectés de 2009 à 2017, seuls 9,9 M€ ont été effectivement dépensés. Cela s’explique, notamment, par le petit nombre de projets validés par l’ODE et par la difficulté de faire aboutir rapidement des projets qui font l’objet de financements croisés. L’office de l’eau doit prendre la mesure de ses compétences afin de prendre toute sa place institutionnelle, celle d’un partenaire à l’origine d’initiatives cohérentes avec ses missions particulières, au service de tous les acteurs de la gestion de l’eau et des citoyens.
Le paiement des factures […], est censé financer l’intégralité des installations et des prestations […] selon le principe de « l’eau qui paie l’eau ». Il n’appartient ni au contribuable ni à l’ODE d’assurer le renouvellement et l’entretien des installations ou de soutenir l’augmentation des capacités de production. Pourtant, l’ODE de Guadeloupe est engagé dans des opérations de cette nature, à l’encontre de son objet et de l’objet des redevances qu’il perçoit. Cet engagement reflète le dysfonctionnement systémique de la gestion de l’eau en Guadeloupe.