La dégradation du solde du régime général et du FSV en 2019 est limitée, mais recouvre une détérioration plus forte en termes structurels, liée notamment aux baisses de recettes décidées dans le cadre des mesures d’urgence de fin 2018. Si les recettes ont en définitive plus augmenté que prévu, l’évolution des dépenses n’a que légèrement fléchi, sous l’effet notamment d’une revalorisation limitée des prestations. Les dépenses d’indemnités journalières, d’auxiliaires médicaux et de transport ont accéléré ; la hausse de celles des dispositifs médicaux est restée soutenue.
La dette sociale s’est de nouveau réduite ; elle atteignait 114,7 Md€ fin 2019, en baisse de 13,4 Md€ par rapport à fin 2018. Cependant, la part de cette dette financée par des emprunts de courte durée par l’agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss), sans solution d’amortissement, a augmenté de 2,9 Md€.
En 2020, le déficit du régime général et du FSV atteindrait un niveau inédit de 52 Md€. Le Gouvernement a décidé le transfert à la caisse d’amortissement de la dette sociale (Cades) de 136 Md€ de dettes, ce qui reporte son extinction de 2024 à 2033, sans qu’ait été définie au préalable une nouvelle trajectoire financière de la sécurité sociale.

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