La fondation WWF France a tiré en 2015-2016 près des deux tiers de ses ressources (13 M€ sur un total de 21 M€) de ses appels à la générosité publique. Elle dispose d’un vivier de 220 000 donateurs et 6 000 bénévoles. Les exercices contrôlés ont été marqués par le redressement d’une situation financière dégradée. Le climat social tendu qui en est résulté s’est apaisé depuis lors. La gouvernance mérite toutefois d’être encore renforcée.
Surtout, les modes d’appel à la générosité du public et l’information des donateurs doivent être clarifiés afin d’assurer une plus grande transparence. La Cour a en effet constaté deux défaillances qui nuisent à la bonne information des donateurs :
- les appels à dons sont centrés sur la protection d’espèces emblématiques, mais ne mentionnent pas explicitement que le don peut être utilisé pour des actions de sensibilisation, qui représentent 40 % des emplois en missions sociales ;
- ce défaut majeur se double d’une construction erronée du compte d’emploi des ressources, qui aboutit à minorer les frais de collecte et à majorer les dépenses de missions sociales.
Enfin, si le WWF France conduit des actions conformes à ses statuts et à la définition de ses deux missions sociales, les versements effectués au profit du réseau international se caractérisent par une absence de traçabilité de leur utilisation.