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La gestion des ressources humaines du ministère du travail

COUR DES COMPTES

Depuis une quinzaine d’années, les administrations de l’État ont été soumises à un objectif de maîtrise, voire de diminution de leurs effectifs. Le ministère du travail, du plein emploi et de l’insertion y a contribué avec une baisse significative de son plafond d’emplois.

Au-delà de l’enjeu budgétaire relatif à la maîtrise de la masse salariale, le ministère est confronté à d’autres enjeux importants :
- un enjeu de compétences, pour s’assurer que les administrations disposent des agents dont elles ont besoin (recrutement, formation, gestion prévisionnelle) ;
- un enjeu managérial, pour donner du sens au travail des agents du ministère ;
- un enjeu de qualité de vie au travail, mais aussi de promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes ;
- un enjeu informatique et numérique, pour assurer une gestion moderne, efficace et sécurisée des différents processus et le pilotage de la fonction RH.
Le contrôle de la Cour est intervenu alors qu’une réorganisation de la direction des ressources humaines (2019), la crise sanitaire (2020-2021) et la réforme de l’organisation territoriale de l’État (2021) ont bouleversé les habitudes et les méthodes de travail des services centraux et déconcentrés.
Il met en lumière la nécessité d’améliorer l’organisation et les outils de la direction des ressources humaines, ainsi que le suivi des emplois et l’analyse des besoins. Elle doit ainsi opérer rapidement une véritable mue numérique (fiabilisation des données, dématérialisation du processus de paie, suivi du temps de travail), afin d’être en mesure de sécuriser et de piloter le suivi des effectifs. La Cour invite également à poursuivre les efforts déployés pour renforcer l’attractivité du ministère en menant à son terme le plan d’actions de « transformation RH et managérial » et en généralisant le plan de formation et d’accompagnement à l’ensemble des managers. Le chantier des rémunérations reste quant à lui ouvert et devra s’articuler davantage avec le niveau de responsabilité et la manière de servir des agents, conformément aux objectifs du Rifseep (régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel).

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