L’accès aux soins de premier recours sur le territoire vie-santé d’Argenton, comme sur le reste du département de l’Indre, est difficile. La faible démographie médicale et l’âge des professionnels de santé ne laissent pas présager d’une amélioration de la situation à court terme. Ce constat est établi par de nombreux diagnostics dont le foisonnement prospère au détriment d’une réflexion d’ensemble sur l’articulation des projets les uns avec les autres.
Le rôle encore marginal de la communauté de communes dans la politique de santé
Créée au 1er janvier 2017, la nouvelle communauté n’a pas profité de la fusion des deux anciens établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) pour harmoniser les interventions dans le domaine de la santé sur l’ensemble de son territoire. Seul le projet de création d’une maison de santé pluridisciplinaire (MSP) de l’ancienne communauté de communes d’Éguzon a été repris.
Progressivement, ses interventions se sont étendues. La communauté a été à l’origine de la conclusion du contrat local de santé (CLS) associant de nombreux partenaires. Ce contrat, qui se décline à travers de multiples actions, n’est pas encore pleinement mis en œuvre. La communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS), nouvellement créée sur un périmètre plus large que celui du CLS, participe désormais au comité de pilotage de ce contrat.
Un projet qui tarde à se matérialiser à Éguzon
Le projet de création d’une MSP à Éguzon a évolué : en complément d’une offre de médecine libérale, les élus communautaires ont souhaité y adjoindre un centre régional de santé. Les travaux de création du bâtiment ont été terminés dès le mois de mars 2021 et devaient permettre l’accueil de médecins salariés par le groupement d’intérêt public (GIP) Pro Santé Centre-Val de Loire.
Néanmoins, le territoire peine à attirer de nouveaux professionnels que ce soit pour un exercice libéral ou salarié. Ainsi, lors de la rédaction de ce rapport, un seul médecin généraliste exerçait son activité à Éguzon-Chantôme et le GIP Pro Santé n’avait pas réussi à recruter de médecins. La communauté de communes doit favoriser la présence d’une offre de soins équilibrée sur l’ensemble de son territoire.
Les difficultés rencontrées par la communauté de communes pour attirer de nouveaux professionnels de santé s’expliquent aussi par sa situation géographique qui oriente naturellement le territoire – et ses étudiants – vers la faculté de médecine de Limoges. Ces étudiants éprouvent des difficultés à effectuer leurs stages pratiques au sein du territoire intercommunal alors qu’ils sont rattachés à une université d’une autre région.