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Collectivité de la Polynésie française - Parc automobile (Polynésie française)

CTC POLYNÉSIE FRANÇAISE

Faute de disposer d’un inventaire mis à jour en continu, l’exact contenu de la flotte automobile reste un exercice délicat. Une estimation plausible conduit à un chiffre d’environ un millier de véhicules de liaison, dont près de 850 dans les services, hors compte des remorques, des autocars et des véhicules techniques (engins de chantier, ambulances, etc..).

Cette flotte est numériquement très importante sans que sa jauge optimale n’ait jamais été calculée car qu’ils soient en exploitation sur l’île de Tahiti ou dans les archipels éloignés, ces véhicules ont comme commune caractéristique de rouler peu. 

Aussi, le parc compte-t-il, très probablement, un nombre surabondant de véhicules par rapport aux besoins réels de l’administration et des établissements. Ce nombre excessif résulte d’une gestion des acquisitions trop longtemps déconnectée de la réforme des véhicules.

Le parc compte de ce fait une majorité de véhicules anciens. La moyenne d’âge dépasse 13 ans. En outre, de très nombreux véhicules sont en panne. Les parkings sont encombrés, l’enlèvement de certains véhicules réduits à l’état d’épave s’avérant inorganisé et défaillant. 

Au surplus, la flotte fonctionne presqu’exclusivement au moteur thermique diesel, très peu de véhicules propres ou à faible émission de CO2 y figurant.

Pour toutes ces raisons, le parc est dans un état critique tant il reste marqué par les défaillances des gestions passées, et encore trop peu réactif aux injonctions du présent.

Depuis 2013, la collectivité de la Polynésie française s’est attelée à cette problématique. Mais, plutôt que de s’attaquer aux racines du problème, elle s’est limitée au traitement, certes nécessaire, des symptômes comme l’utilisation abusive des véhicules de service ou les carences de l’inventaire. Or, la mise à niveau de cette gestion exige en priorité la suppression des causes des dysfonctionnements. 

Les principaux aspects de la gestion de la flotte automobile sont concernés. Qu’il s’agisse du management, compliqué par une approche trop parcellaire, ou de la gestion au coup par coup des achats, conduite sans véritable repère chiffré, ignorante notamment du coût complet des véhicules.

En sorte que la gestion reste conduite sans vision globale, ni objectif quantifié, sans définition d’une doctrine générale d’entretien –réparation, ni exploitation mutualisée des moyens, ni durée d’usage des véhicules normée fédérant, autant que de besoin, les services et les établissements publics administratifs.

Aussi un changement de méthodes drastique s’avère-t-il d’autant plus urgent qu’il serait aussi à terme profitable, ne serait-ce que par l’ajustement de la flotte aux besoins réels des services et des établissements (EPA), justement réévalués.

Cette amélioration constitue indubitablement un coût à court terme tout en étant tout aussi sûrement un investissement rentable pour le long terme.

Ainsi, réduite à environ 400 véhicules par la mise à la réforme des véhicules hors d’âge, et par une politique d’achat rénovée au double des commandes 2017, la flotte serait en sept ans recomposée selon les meilleures normes économiques et environnementales.

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