Il dispose, début 2017, de 120 lits en médecine, dont 12 de soins intensifs et 6 de surveillance continue, 18 lits et 21 places en chirurgie et 25 lits en obstétrique, d’une maternité de niveau 1, de deux établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, d’une capacité d’accueil de 166 lits, d’une unité de soins de longue durée de 44 lits et d’un institut de formation des soins infirmiers. Son effectif, à cette même date, s’élève à 847,8 équivalents temps plein, dont 63,34 pour le personnel médical. L’hôpital s’est engagé dans une démarche de réduction des charges, qui devrait entraîner une baisse du nombre de lits et des réorganisations internes de services.
Plusieurs outils de pilotage, pourtant obligatoires, n’ont pas été mis en place : l’hôpital ne dispose pas de projet d’établissement, de contrats de pôles, ni même de règlement intérieur.
Plus de dix années après son rachat de la clinique du Cèdre, le centre hospitalier connaît toujours de graves difficultés financières et voit son activité diminuer de manière constante tous les ans, à l’exception de la chirurgie ambulatoire. Son placement sous administration provisoire et les aides exceptionnelles de l’agence régionale de santé de 16,4 M€ entre 2013 et 2016 ne lui ont pas permis de restaurer sa situation financière. Au 31 décembre 2016, le déficit cumulé de l’hôpital, tous budgets confondus, s’élève ainsi à 13,5 M€. Plus de 70 % de ses dépenses moyennes annuelles sont des dépenses de personnel.
Si la fiabilité des comptes a été améliorée, en particulier en matière de dotations et de reprises de provisions, ces régularisations comptables et les aides exceptionnelles versées perturbent la lecture de la situation financière du centre hospitalier, améliorant artificiellement ses indicateurs financiers.
La vétusté d’une grande partie de ses locaux, l’obsolescence de ses équipements et le manque d’attractivité de l’établissement sur son territoire de santé aggravent ses difficultés à recruter du personnel médical. Pour l’attirer et le conserver, l’hôpital lui concède des conditions d’exercice et de rémunération qui ne respectent pas les dispositions réglementaires. Des contrats irréguliers particulièrement avantageux ont été ainsi accordés à des praticiens libéraux. L’exercice de l’activité libérale, au sein de l’établissement, par plus de la moitié des praticiens hospitaliers à temps plein dépasse de façon quasi-généralisée les plafonds autorisés. Enfin, les modalités d’organisation de la permanence des soins sont particulièrement coûteuses, tout en faisant peser un risque sur la sécurité de ceux-ci en raison de l’insuffisant respect des repos obligatoires.
Le niveau d’activité du centre hospitalier de Chauny ne lui permet pas d’envisager, à périmètre constant, de perspectives crédibles de rétablissement de sa situation financière à court et moyen terme. Un plan de retour à l’équilibre doit être mis en place dans les meilleurs délais, notamment pour ajuster ses moyens à ses ressources. Les partenariats au sein du groupement hospitalier de territoire Aisne Nord, dont il est membre, pourraient y contribuer.