Disposant d’une bonne connaissance des enjeux de son territoire, le CCAS de Joué-lès-Tours propose des prestations diversifiées à ses différents publics, notamment aux
seniors. Sa situation financière est en cours de redressement mais demeure fragile alors même que l’établissement bénéficie, à titre gratuit, de moyens et de prestations de la part de la commune.
Le centre communal d’action sociale (CCAS) de Joué-lès-Tours intervient sur un périmètre communal qui compte près de 38 500 habitants. Il compte 23 agents et dispose d’un budget de 2 M€.
Un centre communal d’action sociale qui intervient sur un territoire fragile
La situation sociale du territoire est marquée par un taux de pauvreté monétaire et un taux de chômage supérieurs aux valeurs départementales et régionales. La pauvreté concerne plus particulièrement les moins de 30 ans.
Le CCAS de Joué-lès-Tours est l’un des acteurs du territoire qui participe au déploiement de politiques de solidarité en direction des publics en situation de fragilité.
Des prestations diversifiées et principalement orientées vers les seniors
Outre ses missions obligatoires, le CCAS intervient principalement auprès des publics séniors, en cohérence avec le vieillissement de la population. Il propose de nombreuses prestations depuis le portage de repas à domicile jusqu’à la gestion de résidences autonomie.
Le CCAS consacre 5 % de son budget aux aides sociales facultatives dont les règles d’attribution devraient cependant évoluer pour permettre à d’autres publics prioritaires, tels que par exemple les travailleurs pauvres, d’en bénéficier.
Enfin, le suivi des bénéficiaires du revenu de solidarité active est satisfaisant quand bien même les profils demeurent majoritairement éloignés de l’emploi.
Une stratégie qui répond aux besoins du territoire mais qui peut encore être approfondie
La gouvernance et les membres du conseil d’administration sont particulièrement mobilisés dans le déploiement des actions du CCAS.
L’établissement a établi un projet social de territoire qui grâce à une cartographie détaillée des besoins sociaux, a permis d’identifier les actions prioritaires.
Néanmoins, le CCAS gagnerait à mettre en place un certain nombre d’indicateurs de suivi de ses actions afin d’ajuster le déploiement de sa stratégie.
De même, les premières actions en matière de lutte contre le non-recours aux droits pourraient s’appuyer plus largement sur la définition d’une politique locale adossée aux orientations de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté.
Une gestion conventionnelle des moyens à fiabiliser
L’imbrication des moyens du CCAS et de ceux de la commune n’est pas suffisamment documentée ce qui dégrade la fiabilité des comptes en particulier sur le rattachement des charges de gestion aux actions.
Plus de quatre ans après le transfert du service de la petite enfance du CCAS à la commune, la consolidation de sa politique en matière de ressources humaines reste à parfaire.
Enfin, les informations budgétaires et leur accessibilité sont également perfectibles.
Aussi, il conviendrait que les dispositions financières de la convention du 12 décembre 2018, qui formalise les concours que la ville apporte au CCAS, soient pleinement appliquées.
Une situation financière stabilisée mais qui demeure fragile
Après avoir connu une situation financière tendue jusqu’en 2020, celle-ci s’est rééquilibrée. Cependant, les perspectives financières du CCAS restent fragiles sous l’effet du tassement des produits de gestion et d’une augmentation des charges de gestion que la pleine application des dispositions de la convention du 12 décembre 2018 renforcera.
Les dépenses d’équipement du CCAS restent limitées avec un total de 187 milliers d’euros sur la période 2017 à 2021. Le projet de création d’une maison seniors,
gagnerait à s’appuyer sur une étude d’impact spécifique pour pleinement en mesurer les conséquences sur la situation financière.
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