SYNTHÈSE
Le festival officiel, dont la programmation relève du seul directeur, se tient annuellement pendant quatre jours au mois d’août et réunit une vingtaine de compagnies. Il est depuis 1999 précédé des « Préalables » qui diffusent largement les spectacles dans différents villages de la campagne cantalienne, et même au-delà. Pendant cette période, quelques
600 compagnies de passage viennent en parallèle participer au « marché du spectacle de rue ». À cette occasion, l’agglomération aurillacoise, qui triple sa population, bénéficie de retombées économiques de l’ordre de 2 M€.
La gouvernance de l’association pourrait être améliorée. Les statuts, qui datent de 2009, devraient être actualisés, pour intégrer l’ensemble du périmètre actuel d’activité. Par ailleurs, si l’assemblée générale a approuvé, à partir 2010, les projets artistiques pluriannuels préparés par le directeur, ces documents n’intègrent ni objectifs, ni indicateurs permettant, a posteriori, de porter un jugement sur leur réalisation.
Des progrès peuvent être également réalisés dans la gestion interne de l’association. Les comptes rendus d’activité gagneraient à être enrichis d’informations complémentaires en ce qui concerne les artistes, les spectacles payants et les animations à destination des scolaires. En matière de tenue des comptes, il conviendrait, notamment, d’assurer la cohérence entre les comptes et les arrêtés des comptes et d’établir un compte d’emploi des subventions reçues pour l’activité du « Parapluie » ; par ailleurs, bien que soumise aux règles de publicité et de concurrence, l’association n'a pas mis en place de procédure adéquate.
L’association dispose d’un budget annuel de l’ordre de 1,8 M€, atteignant près de 3 M€ en y intégrant les aides en nature. Elle est très dépendante des subventions allouées par les collectivités publiques (État, région, département, communauté d’agglomération du Bassin d’Aurillac et ville d’Aurillac), qui représentent plus de 80 % des produits. Jusqu’en 2017, l’association va bénéficier des effets des pactes culturels conclus entre l’État et la ville d’Aurillac, d’une part et l’État et la communauté d’agglomération, d’autre part. Les charges restent relativement stables. Néanmoins, le solde disponible pour financer le budget artistique régresse au cours de la période. De fait, le résultat d'exploitation évolue de manière négative depuis 2011, à l’exception de 2013, en raison de la réalisation de produits exceptionnels.
RECOMMANDATIONS
1) Compléter les statuts de l'association de l'activité d’accueil en résidence et rédiger un règlement intérieur.
2) Établir un compte d’emploi des subventions concernant les activités du « Parapluie ».
3) Préciser les objectifs à atteindre dans le projet d'orientation artistique et les assortir d'indicateurs.
4) Mettre en place une procédure formalisée en matière de commande publique permettant de respecter les dispositions de l'ordonnance du 6 juin 2005.