Sort by *
PALAIS
DE
TOKYO
13,
avenue
du
Président
Wilson
75116
Paris
+33
(0)1
47
23
54
01-
wwwpalaisdetokyo.com
COUR
DES
COMPTES
A
l'attention
de
Monsieur
le
Premier
Président
13,
rue
Cambon,
75
100
Paris
Cedex
01
Par
courriel
:
greffepresidence@ccomptes.fr
Paris,
le
9
février
2023
REPONSE
AUX
OBSERVATIONS
DEFINITIVES
CONCERNANT
LE
CONTROLE
DE
LA
GESTION
ET
DES
COMPTES
DE
LA
SASU
DU
PALAIS
DE
TOKYO
-
EXERCICES
2012
2022
Monsieur
le
Président,
Le
11
janvier
dernier,
le
Palais
de
Tokyo
a
reçu
le
relevé
d'observations
définitives
de
la
Cour
des
comptes
rédigé
à
la
suite
du
contrôle
de
la
gestion
et
des
comptes
de
la
SASU
du
Palais
de
Tokyo
débuté
au
mois
de
février
2022.
Pour
ce
premier
contrôle
de
la
société
par
actions
simplifiée
Palais
de
Tokyo
récemment
créée
(en
2011),
les
équipes
du
Palais
de
Tokyo
ont
été
mobilisées
afin
de
fournir
à
la
Cour
les
éléments
demandés
dans
les
délais
impartis.
Le
nombre
et
la
qualité
des
échanges
avec
la
Cour
ont
permis
la
rédaction
d'un
document
retraçant
les
grandes
étapes
de
l'histoire
de
l'établissement
et
présentant
certains
grands
enjeux
à
venir
pour
l'institution.
Si
la
plupart
des
recommandations
pourra
constituer
de
pertinents
axes
d'amélioration
de
la
gestion
de
l'établissement
à
court
et
moyen
terme,
certaines
réflexions
et
propositions
formulées
dans
le
relevé
d'observations
définitives
appellent
remarques
et
précisions,
dont
le
Palais
de
Tokyo
souhaite
faire
part
à
la
Cour
conformément
à
l'article
L143-43
du
Code
des
juridictions
financières
et
que
j'ai
l'honneur
de
communiquer
ci-
après.
Je
vous
prie
de
croire,
Monsieur
le
Président,
en
mon
profond
respect.
Guillaume
Désanges
Président
Le
Palais
de
Tokyo
est
l'un
des
plus
importants
centres
d'art
contemporain
en
Europe.
Constitué
par
l'Etat
sous
la
forme
d'une
société
par
actions
simplifiée
depuis
l'année
2012,
il
promeut
la
création
contemporaine,
émergente
et
internationale,
sous
toutes
ses
formes,
et
concourt
plus
particulièrement
à
la
mise
en
valeur
des
créateurs
de
la
scène
française.
Ces
missions
de
service
public,
confiées
par
l'Etat,
sont
effectuées
au sein
du
bâtiment
du
Palais
de
Tokyo,
situé
à
Paris,
dont
la
société
assure
en
outre
l'exploitation
et
la
mise
en
valeur.
L'institution,
établie
et
reconnue
dans
le
monde
entier,
présente
une
programmation
ambitieuse
et
expérimentale,
composée
de
nombreuses
expositions
et
d'évènements
artistiques
et
culturels.
Elle
accompagne
les
artistes
et
créateurs,
ainsi
que
les
publics,
partenaires
et
clients
dans
le
cadre
de
ses
diverses
activités.
Société
par
actions
simplifiée
au
capital
de
10
000
C
-
533
994
059
RCS
Paris
I.
LA
REUSSITE
DU
MODELE
DU
PALAIS
DE
TOKYO
Pensé
par
l'Etat,
le
modèle
juridique
et
de
gestion
original
et
audacieux
qui
constitue
le
socle
de
l'activité
du
Palais
de
Tokyo
depuis
la
réouverture
du
site
agrandi,
a
fait
ses
preuves
et
satisfait
pleinement
les
missions
de
service
public
de
l'institution
et
les
objectifs
fixés
par
le
ministère
de
la
Culture,
le
Conseil
d'administration
de
la
société,
et
les
Présidences
de
cette
dernière.
Le
modèle
juridique,
tout
en
garantissant
un
contrôle
des
dépenses
par
l'Etat
(commande
publique,
contrôle
interne
comptable
et
financier,
contrôle
économique
et
financier,
représentant
de
l'Etat
au
Conseil
d'administration),
permet,
grâce
à
l'absence
de
plafond
d'emplois
et
l'externalisation
de
certaines
fonctions, une
grande
capacité
d'adaptation
et
de
réactivité.
De
même,
le
Palais
de
Tokyo
n'est
pas
soumis
à
la
comptabilité
publique
qui
alourdirait
son
fonctionnement
quotidien
car
ne
correspondrait
pas
aux
effectifs
des
équipes
de
sa
Direction
de
l'administration.
Empreint
de
règles
issues
du
droit
civil
et
commercial,
du
droit
public
ainsi
que
des
règles
spéciales
relatives
aux
sociétés
de
droit
privée
à
participations
publiques,
le
statut
juridique
du
Palais
de
Tokyo
fonctionne
de
manière
vertueuse
avec
ses
missions
et
il
est
important
de
le
préserver.
Le
modèle
économique
de
l'institution,
fondé
sur
un
important
autofinancement
depuis
ses
débuts,
lie
étroitement
les
secteurs
public
et
privé
et
constitue
une
identité
originale
dans
le
paysage
culturel
français.
Les
résultats
connus
à
la
fin
de
l'année
2022,
notamment
concernant
les
ressources
propres
amènent
à
relativiser
les
conclusions
de
la
Cour
concernant
une
«
fragilité
»
du
modèle
économique,
fondée
sur
des
années
de
référence
ayant
été
fortement
impactées
par
la
crise
sanitaire.
L'année
2022
marque
ainsi
une
année
de
recettes
exceptionnelles
en
matière
de
privatisations
et
de
redevances
de
concessions
domaniales,
avec
deux
résultats
records
pour
l'institution.
Compte
tenu
des
importantes
mutations
du
paysage
du
mécénat
culturel
qui
a
particulièrement
été
mis
au
défi
pendant
la
crise
sanitaire,
le
Palais
de
Tokyo
a
su
renouveler
sa
politique,
notamment
en
concevant
le
programme
Palais
durable
qui
fédère
une
communauté
d'entreprises
soutenant
financièrement
l'institution
mais
aussi
l'accompagnant
par
leur
expertise
et
leurs
compétences
dans
le
changement
de
son
fonctionnement
quotidien.
Ces
partenariats
lui
permettent
aujourd'hui
de
rester
précurseur
en
matière
de
transition
écologique
et
de
porter
un
modèle
de
médiation
et
d'inclusion
au
plus
proche
des
publics.
Le
Palais
de
Tokyo
a
également
repensé
son
club
d'entreprise,
ses
prestations
en
ingénierie
et
de
nouvelles
contreparties pour
les
partenaires.
Cette
politique
porte
ses
fruits,
comme
le
confirment
les
résultats
de
l'année
2022
et
les
nouveaux
mécènes
et
partenaires
qui
accompagnent
l'institution
depuis
trois
ans.
Le
Palais
de
Tokyo
ne
choisit
pas
entre
ses
missions
et
de
potentielles
recettes.
Il
organise
au
contraire
ses
activités
commerciales
et
la
gestion
des
espaces
avec
comme
premier
objectif
de
servir
les
artistes
et
le
public.
A
ce
titre,
une
réflexion
sur
le
rythme
des
expositions
a
été
engagée.
En
2022
le
Palais
de
Tokyo,
qui
ne
dispose
pas
de
collection
permanente,
a
été
ouvert
237
jours
contre
207
en
2019.
En
2023,
cet
exercice
se
poursuivra
avec
des
saisons
d'expositions
plus
longues
et
des
périodes
de
fermeture
plus
courtes
ou
partielles.
L'ouverture
du
nouvel
espace
du
Hamo
au
coeur
d'un
vaste
espace
désormais
hors
douane
(et
par
conséquent
gratuit)
permettra
qui
plus
est
de
proposer
aux
visiteurs
des
activités
y
compris
en
période
de
fermeture
des
expositions.
La
réussite
de
ce
modèle
économique
n'interdit
pas
à
l'institution
de
toujours
réfléchir
à
de
nouveaux
projets
de
recettes
(politique
tarifaire,
privatisations,
concessions,
ingénierie,
etc.)
et
le
cas
échéant
de
solliciter
l'Etat,
en
tant
qu'autorité
délégante
et
actionnaire
unique,
afin
de
répondre
à
de
nouvelles
charges
intrinsèques
à
ses
missions,
notamment
concernant
l'entretien
du
bâtiment,
la
transition
écologique
et
les
nouvelles
pratiques
sociales
liées
à
la
professionnalisation
du
secteur
des
arts
visuels
auxquelles
l'établissement
accorde
une
grande
attention,
ainsi
qu'à
des
circonstances
exceptionnelles,
tel
le
contexte
inflationniste
actuel,
en
particulier
en
matière
d'énergie
et
de
matières
premières.
Les
modèles
juridiques
et
économiques
du
Palais
de
Tokyo
demeurent
pertinents
et
protecteurs
de
la
structure
et
de
ses
missions
de
service
public,
tel
que
le
relève
la
Cour
dans
ses
conclusions
en
indiquant
que
«
le
Palais
de
Tokyo
a
à
la
fois
démontré
sa
capacité
à
faire
exister
un
modèle
économique
original,
sa
résilience
sous
la
condition
d'être
aidé
par
l'État
en
fonctionnement,
et
son
potentiel
de
réinvention
(...)
».
2
II.
LES
RECOMMANDATIONS
FORMULEES
PAR
LA
COUR
DES
COMPTES
Le
Palais
de
Tokyo
considère
avec
le
plus
grand
intérêt
les
recommandations
de
la
Cour
des
Comptes
et
tient
à
les
prendre
en
compte.
Des
précisions
doivent
toutefois
être
apportées
concernant
certains
aspects
sur
lesquels
portent
ces
recommandations.
-
Recommandation
3
:
«
Définir
une
stratégie
de
rayonnement
visant
à
inscrire
le
Palais
de
Tokyo
plus
clairement
dans
l'écosystème
français
et
international
de
l'art
contemporain
au
moyen
de
partenariats
favorisant
la
circulation
des
ouvres.
»
De
nombreuses
collaborations
avec
des
institutions
publiques
et
privées,
en
France
ou
à
l'étranger,
ont
par
le
passé
abouti
à
des
projets
d'expositions,
d'ingénierie
ou
d'itinérances.
Si
la
crise
sanitaire
a
freiné
ces
collaborations
sur
les
années
2020
et 2021,
différents
projets
sont
développés
ou
envisagés
dans
les années
à
venir.
Le
cloisonnement
institutionnel
évoqué
par
la
Cour
doit
ainsi
être
relativisé,
voire
contesté.
L'institution
déploie
au
contraire
des
collaborations
avec
différents
acteurs
du
secteur
culturel,
et
cela
sur
plusieurs
volets
:
A
l'international,
avec
des
itinérances
d'expositions
dans
des
institutions
culturelles
étrangères
(telle
par
exemple
l'exposition consacrée
à
Sarah
Maldoror
présentée
au
Palais
de
Tokyo
du
25
novembre
2021
au
13
mars
2022,
puis
aux
Galerias
Municipales
à
Lisbonne)
;
Dans
l'écosystème
francilien
et
français,
avec
des
partenariats
liés
à
des
expositions
avec
de
nombreuses
institutions
en
France,
tel
qu'en
février
2023
dans
le
cadre
de
l'exposition
Exposé.es
réalisées
en
collaboration
avec
le
Centre
national
de
la
danse,
ainsi
que
dans
le
cadre
des
réseaux
et
associations
dont
le
Palais
de
Tokyo
fait
partie
(DCA
ou
TRAM
par
exemple)
;
A
travers
des
prêts
d'oeuvres,
pour
lesquels
le
Palais
de
Tokyo
est
en
lien
avec
de
très
nombreuses
institutions
à
travers
le
monde
;
Et
enfin,
dans
un
cadre
plus
local,
à
travers
la
Colline
des
arts,
réseau
de
onze
institutions
de
la
colline
de
Chaillot
qui
a
pour
but
de
favoriser
les
partenariats,
de
mieux
organiser
les
temps
de
programmation
et
d'inscrire
des
temps
forts
en
commun.
L'inscription
du
Palais
de
Tokyo
dans
le
réseau
national
ou
international
peut
aujourd'hui
encore
certainement
être
renforcée,
afin
d'accentuer
les
partenariats
et
le
partage
des
ressources,
conformément
au
projet
de
la
Présidence.
Initiée
au
cours
de
l'année
2022,
la
structuration
de
la
stratégie
internationale
du
Palais
de
Tokyo
permettra
de
mettre
en
place
de
nouveaux
projets,
portant
par
exemple
sur
cinq
scènes
identifiées
en
raison
de
leurs
liens
avec
la
scène
française
et
son
histoire.
Enfin,
une
politique
d'acquisition
par
des
institutions
culturelles
d'oeuvres
produites
avec
le
soutien
du
Palais
de
Tokyo
pourrait
en
effet
être
envisagée
selon
les
souhaits
du
ministère
de
la
Culture
et
des
opérateurs
concernés,
dont
par
exemple
le
Centre
Pompidou
cité
par
la
Cour.
Cependant,
le
décloisonnement
institutionnel
passe
également
par
d'autres
formes
de
collaborations
à
Paris,
en
région
et
à
l'international,
selon
le
principe
de
partage
des
ressources
matérielles,
intellectuelles
et
économiques
en
écosystème
inscrit
dans
le
projet
de
«
permaculture
institutionnelle
».
-
Recommandation
4
:
«
Formaliser
une
charte
du
mécénat
culturel.
»
La
formalisation
d'une
charte
du
mécénat
culturel
recommandée
par
la
Cour
peut
en
effet
être
envisagée.
Toutefois,
le
Palais
de
Tokyo,
d'une
part,
respecte
déjà
les
règles
juridiques
relatives
au
mécénat
et
veille
à
éviter
toute
immixtion
des
mécènes
dans
la
programmation
artistique
de
l'institution
et
d'autre
part,
prend
en
compte
la
charte
du
mécénat
culturel
publiée
par
le
ministère
de
la
Culture.
Les
questions
relatives
au
mécénat
(désintéressement,
fiscalité,
traitement
comptable)
et
les
évolutions
législatives
sont
particulièrement
suivies
par
l'équipe
administrative
du
Palais
de
Tokyo
et
par
la
Direction
du
développement
économique,
chargée
notamment
des
mécénats
et
partenariats
et
particulièrement
aguerrie
et
vigilante
à
ces
enjeux.
3
-
Recommandation
5
:
«
Professionnaliser
la
procédure
de
sélection
et
de
suivi
des
projets
des
concessionnaires.
»
L'intégration
dans
certains
jurys
de
sélection
d'exploitants
de
professionnels
du
secteur
concerné,
préconisée
par
la
Cour,
de
même
qu'un suivi
attentif
des
projets
des
concessionnaires,
sont
des
éléments
importants
à
prendre
en
considération.
Ils
n'empêchent
pas
en
revanche
des
difficultés
d'exploitation
et
de
gestion
pour
les
concessionnaires,
lesquels
sont
juridiquement
indépendants
et
exploitent
les
espaces
du
Palais
de
Tokyo
sous
leur
responsabilité
en
assumant
le
risque
économique
de
ces
exploitations.
L'activité
de
restauration,
de
même
que
des
facteurs
conjoncturels
extrinsèques,
peuvent
par
ailleurs
entrainer
des
aléas
importants
quant
à
la
réussite
de
certains
projets
des
concessionnaires.
Tel
que
le
relève
à
juste
titre
la
Cour,
des
efforts
importants
ont
été
déployés
ces
dernières
années
concernant
les
concessions
domaniales
du
Palais
de
Tokyo
et
ont
permis
la
mise
en
place
de
nouveaux
projets
et
une
augmentation
significative
des
redevances
perçues.
Ces
dernières
connaissent
d'ailleurs
un
niveau
considérable
voire
exceptionnel
pour
une
institution
culturelle
de
cette
taille.
-
Recommandation
6
:
«
Présenter
au
conseil
d'administration
un
suivi
annuel
de
la
mise
en
oeuvre
du
plan
d'action
du
contrôle
interne
et
du
plan
achat.
»
La
Cour
mentionne
une
bonne
gestion
ces
dernières
années
de
certains
aspects
administratifs,
notamment
concernant
le
contrôle
interne
et
la
commande
publique.
Sur
ces
deux
derniers
points,
le
Palais
de
Tokyo
a
mis
en
place
un
plan
d'action
du
contrôle
interne
ainsi
qu'un
plan
d'achats
pluriannuel,
dont
il
est
en
effet
prévu
de
présenter
au
Conseil
d'administration
chaque
année
les
avancements.
-
Recommandation
7
:
«
Sécuriser
la
gestion
des
ressources
humaines
afin
de
pérenniser
l'organisation
des
métiers
et
de
mieux
retenir
les
talents.
»
La
gestion
des
ressources
humaines
est
naturellement
un
point
d'attention.
Le
Palais
de
Tokyo
considère
avec
importance
les
questions
sociales
inhérentes
au
secteur
des
arts
visuels
et
à
ses
métiers
et
oeuvre,
dans
la
limite
de
ses
moyens,
à
la
pérennisation
des
emplois
nécessaires
à
son
fonctionnement
Il
semble
que
le
Palais
de
Tokyo,
qui
est
une
structure
encore
jeune,
parvienne
à
«
retenir
ses
talents
».
Toutefois,
des
limites
existent
comme
dans
toute
entreprise,
venant
notamment
de
sa
grille
salariale
et
des
contraintes
budgétaires
de
l'institution,
ainsi
que
de
l'organisation
des
Directions,
qui
ne
peuvent
bien
entendu
répondre
à
toutes
les
attentes
d'évolution
de
carrière.
Le
Palais
de
Tokyo
va
cependant
poursuivre
sa
politique
de
formation
et
structuration
de
son
organigramme,
et
réfléchir
à
inventer
des
possibilités
de
mobilité
en
interne.
Le
départ
de
«
talents
»
démontre
de
surcroit
l'attractivité
du
Palais
de
Tokyo
pour
les
autres
entreprises
et
institutions,
ainsi
que
l'expérience
reconnue
acquise
lors
du
passage
dans
l'institution.
III.
PRECISIONS
COMPLEMENTAIRES
CONCERNANT
CERTAINES
OBSERVATIONS
DE
LA
COUR
DES
COMPTES
La
déontologie
de
la
gouvernance
du
Palais
de
Tokyo
Dans
la
limite
de
ses
prérogatives,
le
Palais
de
Tokyo,
dont
le
Conseil
d'administration
s'est
récemment
doté
d'un
règlement
intérieur
traitant
de
cette
question,
souhaite
veiller
au
respect
d'une
déontologie
nécessaire
compte
tenu
des
missions
de
service
public
du
Palais
de
Tokyo,
de
la
gestion
de
la
société
et
de
la
réputation
de
l'institution.
Des
échanges
avec
le
ministère
de
la
Culture
interviendront
concernant
ces
questions,
afin
de
suivre
avec
attention
le
respect
de
cette
déontologie.
4
La
question
de
la
collégialité
de
la
gouvernance
La
Cour
évoque
dans
son
rapport
la
question
de
la
collégialité
des
choix
de
programmation,
sur
laquelle
le
Palais
de
Tokyo
souhaite
revenir.
Le
Président
de
la
société
est
responsable
de
la
programmation
artistique
et
donne
une
identité
forte
à
l'établissement,
qui
n'a
pas
pour mission
de
montrer
de
manière
exhaustive
toute
la
création
d'aujourd'hui
mais
au
contraire
certaines
tendances
de
l'art
contemporain
les
plus
innovantes
et
disruptives
dans
un
constant
souci
d'exigence
et
en
lien
avec
les
scènes
internationales.
Cette
programmation
doit
aussi
prendre
en
compte
des
paysages
artistiques
et
culturels
profondément
modifiés
ces
dernières
années,
qui
renforcent
sa
réflexion
sur
le
rôle
essentiel
d'un
service
public
de
la
culture
à
la
fois
inclusif
et
ambitieux.
Cette
programmation
fait
l'objet
d'échanges
et
d'accompagnement
avec
l'équipe
curatoriale
de
l'institution,
et
est
approuvée
par
son
Conseil
d'administration.
Elle
fait
par
conséquent
l'objet
d'une
certaine collégialité.
Chaque
exposition
du
Palais
de
Tokyo
comporte
en
outre
un
commissaire
propre,
chargé
du
projet
d'exposition
et
qui
développe
ce
dernier
en
lien
avec
le
ou les
artistes
présentés.
Par
ailleurs,
dans
un
souci
d'ouverture,
un
recours
fréquent
est
fait
à
des
commissaires
d'exposition
extérieurs
pour
renouveler
et
diversifier
les
regards.
L'exposition
d'oeuvres
d'artistes
«
indépendants
»
Au
contraire
de
certaines
observations
de
la
Cour,
le
Palais
de
Tokyo
présente,
dans
sa
programmation,
le
travail
de
nombreux
artistes
qui
ne
relèveraient
ni
d'une
d'école
spécifique
ni
du
réseau
d'une
galerie
d'art.
De
nombreuses
expositions,
collectives
ou
monographiques,
invitent
de
jeunes
artistes,
qui
ne
sont
pas
représentés
par
des
galeries,
à
produire
et
présenter
au
public
des
oeuvres.
Des
expositions
dédiées
spécifiquement
à
ces
créateurs
ont
d'ailleurs
été
organisées
par
le
Palais
de
Tokyo
et
un
programme
spécifique dénommé
Y.A.C-
M.É
propose
également
à
de
jeunes
artistes
d'imaginer
et
mener
des
ateliers
culturels
à
destination
du
public.
La
Friche,
nouveau
programme
mis
en
oeuvre
en
2023,
permettra
d'accueillir
des
artistes
et
créateurs
pour
une
résidence
collective
de
plusieurs
mois
au
coeur
du
Palais
de
Tokyo.
L'institution
effectue
également
un
suivi
rigoureux
portant
sur
le
devenir
des
artistes
à
la
suite
de
leur
exposition
au
Palais
de
Tokyo.
Le
contrôle
interne
Le
Palais
de
Tokyo
souhaite
indiquer
l'important
travail
effectué
en
matière
de
contrôle
interne,
relevé
par
la
Cour,
ainsi
que
des
procédures
et
un
suivi
efficaces
permettant
de
limiter
les
risques.
De
la
même
façon,
le
Palais
de
Tokyo
mène
un
dialogue
constructif
et
de
confiance
avec
la
Mission
de
Contrôle
Général
Economique
et
Financier,
notamment
dans
le
cadre
de
la
procédure
de
visa
prévue
pour
certains
actes
de
la
société.
Un
plan
d'action
en
matière
de
contrôle
interne
a
du
reste
été
approuvé
en
Conseil
d'administration,
tel
que
mentionné
précédemment.
De
futures
opérations
sur
le
bâtiment
venant
consolider
l'activité
du
Palais
de
Tokyo.
La
question
du
bâtiment
revêt
une
importance
certaine
pour
l'activité
de
l'institution.
Des
échanges
nourris
et
constructifs
sont
menés
avec
le
ministère
de
la
Culture
afin
de
procéder
à
des
opérations
de
rénovation
dans
les années
à
venir,
qui
viendront
consolider
l'activité
du
Palais
de
Tokyo
et
l'accomplissement
de
ses
missions
de
service
public.
Cet
aspect
fait
également
l'objet
de
nombreuses
études
et
rapports
au
Conseil
d'administration.
En
compléments
des
audits
réalisés
par
le
Palais
de
Tokyo
en
2020,
le
ministère
de
la
Culture
a
diligenté
depuis
deux
ans
des
audits
pour
évaluer
les
travaux
relevant
de
ses
prérogatives
à
conduire
dans
les années
à
venir
et
dont
le
programme
détaillé
sera
élaboré
en
2023.
La
société
renforce
ces
opérations
de
maintenance
et
d'entretien,
notamment
à
travers
la
mise
en
place
en
2023
d'un
marché
public
de
maintenance
multitechnique.
Elle
met
également
en
place
les
actions
nécessaires
à
l'exposition
d'oeuvres
d'art
contemporain
et
à
l'accueil
du
public.
Au
regard
de
ces
actions,
de
la
gestion
des
projets
d'expositions
et
de
la
production
de
ces
dernières
le
Palais
de
Tokyo
a
toujours
respecté
les
obligations
de
présentation
et
de
conservation
établies
par
des
accords
de
prêt
d'oeuvres
et
propose
des
conditions
d'accueil
et
de
conservation
d'oeuvres
adaptées.
Le
Palais
de
Tokyo
fait
à
cet
égard
preuve
d'une
grande
diligence
et
n'a
à
ce
jour
déploré
aucun
sinistre
majeur
concernant
les
oeuvres
et
biens
exposés
dans
son
bâtiment.
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