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Lyon, le 30 septembre 2016
La présidente
D163734
Recommandée avec A.R.
Réf. :
ma lettre n° D163091 du 5 août 2016
P.J. :
1
Monsieur le Maire,
Par lettre citée en référence, je vous ai communiqué le rapport d’observations définitives de
la chambre régionale des comptes concernant la gestion de la commune
d’A
ix-les-Bains au
cours des exercices 2009 à 2014.
A l’issue du délai d’un mois fixé par l’article L.
243-5 du code des juridictions financières, je
vous notifie à nouveau ce rapport, accompagné de votre réponse écrite.
En application du même article, vous avez l’obligation de communiquer le rapport
d’observations d
e la chambre, auquel doit être jointe votre réponse écrite, à votre assemblée
délibérante, dès sa plus
proche réunion. Il doit faire l’objet d’une inscription à l’ordre du jour
de celle-ci, être joint à la convocation adressée à chacun de ses membres et donner lieu à
un débat.
Ce rapport devenant publiable et communicable dès cette réunion à toute personne qui en
ferait la demande, conformément aux dispositions de
l’article R.
241-18 du code des
juridictions financières, je vous serais obligée de me faire connaître à quelle date ladite
réunion aura lieu et de me communiquer, en temps utile, copie de son ordre du jour.
Monsieur Dominique DORD
Maire
Hôtel de Ville
Place Maurice Vollard
73100 AIX LES BAINS
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Rapport d’observations définitives
Commune d’Aix
-les-Bains (73)
En application de l’article R.
241-23 du code des juridictions financières, une copie du
rapport d’observations est, en outre, communiquée au préfet et au
directeur départemental
des finances publiques de la Savoie.
J’appelle votre attentio
n sur les dispositions de la loi n° 2015-991 du 7 août 2015 portant
nouvelle organisation territoriale de la République et plus particulièrement sur son article 107
introduisant un article L. 243-7 au code des juridictions financières qui prévoit que "...
Dans
un délai d'un an à compter de la présentation du rapport d'observations définitives à
l'assemblée délibérante, l'exécutif de la collectivité territoriale ou le président de
l'établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre présente, dans un
rapport devant cette même assemblée, les actions qu'il a entreprises à la suite des
observations de la chambre régionale des comptes. Ce rapport est communiqué à la
chambre régionale des comptes, qui fait une synthèse annuelle des rapports qui lui sont
communiqués. Cette synthèse est présentée par le président de la chambre régionale des
comptes devant la conférence territoriale de l'action publique. Chaque chambre régionale
des comptes transmet cette synthèse à la Cour des comptes en vue de la présentation
prescrite à l'article L. 143-10-1."
.
En application de ces dispositions, je vous demande de me communiquer, après sa
présentation à l’assemblée délibérante dans le délai légal d’un an
, le rapport relatif aux
actions entreprises à la suite des observations de la chambre.
Je vous prie d’agréer, Monsieur
le Maire
, l’expression de ma considération la plus
distinguée.
Catherine de Kersauson
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Rapport d’observations définitives
Commune d’Aix
-les-Bains (73)
RAPPORT D’OBSE
RVATIONS DÉFINITIVES
ET
SA
RÉPONSE
Commune d’Aix
-les-Bains
(73)
Exercices 2009 à 2014
Observations
définitives
délibérées le 3 juin 2016
4/48
Rapport d’observations définitives
Commune d’Aix
-les-Bains (73)
SOMMAIRE
1-
PRESENTATION DE LA COMMUNE
............................................................................
8
1.1-
Le suivi des précédentes recommandations
................................................
9
1.1.1-
Les relations de la commune avec la société anonyme du cercle d’Aix
-les-
Bains
.........................................................................................................
9
1.1.2-
Les relations entre
la commune et l’office du tourisme
.............................
11
1.1.3-
La régularisation de la garantie exercée par la ville au profit de la SEMA 12
2-
GOUVERNANCE ET PILOTAGE
................................................................................
12
2.1-
Les délibérations portant délégation de compétence du conseil
municipal au maire
.......................................................................................
12
2.2-
Le pilotage financier
.....................................................................................
13
2.3-
Le plan d’économies communal
..................................................................
13
2.4-
Le suivi et la gestion du patrimoine
............................................................
13
2.4.1-
Les thermes nationaux
.............................................................................
14
2.4.2-
Le réaménagement et la réorganisation du centre équestre
....................
15
3-
LA QUALITE DE L’INFO
RMATION BUDGETAIRE ET COMPTABLE
........................
15
3.1-
La qualité de l’information financière et budgétaire
..................................
15
3.1.1-
Les débats d’orientation budgétaire
.........................................................
15
3.1.2-
La qualité des prévisions budgétaires
......................................................
16
3.1.3-
La maquette du compte administratif
.......................................................
18
3.2-
La fiabilité des comptes
...............................................................................
18
3.2.1-
La comptabilité d’engagement et le rattachement des charges et produits
18
3.2.2-
Les amortissements
.................................................................................
19
3.2.3-
Le suivi de l’intégration des immobilisations achevées
.............................
19
3.2.4-
Les cessions d’actifs
et les plus-values comptables
.................................
20
3.2.5-
Les provisions pour risque
.......................................................................
20
3.2.6-
Les créances immobilisées
......................................................................
20
4-
LA SITUATION FINANCIERE
......................................................................................
21
4.1-
La méthodologie appliquée
.........................................................................
21
4.1.1-
Les budgets de la commune
....................................................................
21
4.1.2-
Le périmètre de consolidation retenu
.......................................................
21
4.2-
La formation de la capacité d’autofinancement
.........................................
21
4.2.1-
L’évolution des produits de gestion
..........................................................
21
4.2.2-
L’évolution des charges de gestion
..........................................................
25
4.2.3-
La détermination de la capacité d’autofinancement
(CAF) :
de l’excédent
brut de fonctionnement (EBF) à la capacité d’autofinancement brute
......
27
4.3-
Le financement des investissements
..........................................................
28
4.4-
La situation patrimoniale
.............................................................................
30
4.4.1-
Le fonds de roulement net global
.............................................................
30
4.4.2-
Le besoin en fonds de roulement et la trésorerie (y compris comptes de
rattachement budgets annexes)
...............................................................
31
4.4.3-
L’endettement (budget principal et budgets annexes)
..............................
31
4.4.4-
Les engagements et risques hors bilan
....................................................
32
4.5-
Conclusion sur la situation financière
........................................................
32
5-
LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES
.........................................................
33
5.1-
Les effectifs et charges de personnel
.........................................................
33
5.2-
Le régime indemnitaire
................................................................................
34
5.2.1-
La délibération du 20 juin 2011
................................................................
34
5.2.2-
La nouvelle bonification indiciaire (NBI)
...................................................
36
5.3-
Des effectifs contraints mais non réduits
...................................................
36
5.3.1-
La catégorie C prédomine et la pyramide des âges est élevée
................
37
5.3.2-
La mutualisation des services
..................................................................
38
5.4-
Un service ressources humaines structuré
................................................
40
5.4.1-
L’absentéisme
..........................................................................................
40
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Rapport d’observations définitives
Commune d’Aix
-les-Bains (73)
5.4.2-
Le régime de temps de travail
..................................................................
41
5.5-
La gestion des effectifs
................................................................................
42
5.5.1-
Les recrutements
.....................................................................................
42
5.5.2-
Le cas particulier du directeur général des services
.................................
43
5.6-
Les avantages en nature
..............................................................................
43
5.6.1-
Les concessions de logement et les redevances correspondantes
..........
43
5.6.2-
Les véhicules de fonction ou de service
...................................................
44
6-
LES RELATIONS AVEC LES ASSOCIATIONS : REPARTITION ENTRE LES
DIFFERENTS ACTEURS
.............................................................................................
45
6.1-
Le cadre général
...........................................................................................
45
6.2-
Une gestion non centralisée
........................................................................
45
6.2.1-
La procédure d’attribution
favorise une reconduction
quasi automatique 46
6.2.2-
La faiblesse des contrôles
.......................................................................
46
6.2.3-
Le rappel des règles applicables aux conventions d’objectifs
...................
46
6.3-
De nombreux locaux mis à disposition des associations
.........................
47
6.4-
Des cas particuliers
......................................................................................
47
6.4.1-
Le festival MUSILAC et son financement
.................................................
47
6.4.2-
La SASP Aix Maurienne Savoie basket
...................................................
48
6/48
Rapport d’observations définitives
Commune d’Aix
-les-Bains (73)
SYNTHESE
La chambre régionale des comptes a examiné la
gestion de la commune d’
Aix-les-Bains à
compter de 2009 en l’actualisant jusqu’à l’exercice le plus récent. Les axes de contrôle ont
porté sur la fiabilité des comptes, l’analyse de la situation financière, la gouvernance locale,
la gestion des ressources humaines et le soutien aux associations locales. Aix-les-Bains est
une commune touristique en mutation rapide avec une population en croissance régulière
(+ 5 % depuis 2007).
Historiquement tournée vers le thermalisme et l’accueil des personnes âgées, elle s’oriente
vers un tourisme plus sportif, plus jeune et fait évoluer son image. La réappropriation des
bords du lac du Bourget par de l’habitat neuf et le développement d’activités de loisirs
(complexe cinématographique, restaurant, bowling et machines à sous) est délibérément
destinée à attirer une clientèle jeune. Le festival de musiques modernes, de renommée
internationale, s’inscrit dans ce cadre et attire chaque année 80
000 festivaliers.
La collectivité présente une situation financière saine, caractérisée par un endettement
maîtrisé, sans risque majeur, une fiscalité modérée et
dispose d’
un patrimoine important.
La chambre constate toutefois que les charges communales progressent plus vite que les
recettes. La capacité d’autofinancement est en baisse et pourrait conduire, en l’absence de
stabilisation des dépenses de fonctionnement, à une augmentation de la pression fiscale ou
un recours accru à l’emprunt. Dans cette optique la collectivité pourrait chercher à réduire
ses dépenses de personnel. Malgré le transfert du centre nautique à la communauté
d’agglomération, la diminution du nombre d’emplois non permanents et le blocage de la
valeur du point d’indice, la masse salariale a en effet augmenté pendant la période sous
revue.
La politique salariale et indemnitaire apparait parfois irrégulière au regard des textes
applicables. La charge salariale représente plus de 50 % des dépenses de fonctionnement
de la commune et constitue donc un enjeu de gestion majeur.
La pyramide des âges des employés communaux nettement déséquilibrée devrait conduire à
définir une politique des ressources humaine plus maitrisée.
Au terme du recensement engagé, le patrimoine conséquent de la commune devra être
valorisé, notamment en ce qui concerne les anciens thermes qui représentent à eux seuls
une surface de 50 000 m
2
en centre-ville. Ce bâti, historique et peu fonctionnel représente un
potentiel rare de dynamisation du centre-ville, mais nécessitera des investissements coûteux
et difficiles à amortir compte-tenu des nombreuses contraintes constatées.
Enfin la chambre constate que la collectivité soutient fortement un réseau associatif dense,
sur lequel elle s’appuie pour animer, revitaliser et transformer l’image de la commune. Ces
dépenses importantes devraient conduire la collectivité à approfondir une démarche de
contrôle de l’emploi des
nombreuses subventions attribuées.
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Rapport d’observations définitives
Commune d’Aix
-les-Bains (73)
RECOMMANDATIONS
1.
Casino : La collectivité doit régulariser définitivement sa participation au capital de la
société anonyme exploitant le casino
en obtenant l’autorisation nécessaire par décret
en Conseil d’Etat.
2. Contrôle des participations financières : La commune est incitée à se doter des
moyens nécessaires à un meilleur contrôle des participations financières accordées à
ses partenaires (office du tourisme, participations aux sociétés sportives,
associations…).
8/48
Rapport d’observations définitives
Commune d’Aix
-les-Bains (73)
La c
hambre régionale des comptes d’Auvergne, Rhône
-Alpes a procédé, dans le cadre de
son programme de travail 2015, au contrôle des comptes et à l’examen de la gestion
de la
commune d’
Aix-les-Bains
à compter l’exercice de 2009 en actualisant les données jusqu’au
dernier exercice connu.
Les investigations ont porté plus particulièrement sur les points suivants :
le suivi des observations du rapport précédent
;
la fiabilité des comptes ;
l’analyse de la situation financière
;
la gouvernance et le pilotage ;
la
gestion des ressources humaines ;
la politique de soutien aux associations.
Conformément à l’article R.
241-
2 du code des juridictions financières (CJF), l’engagement
du contrôle a été notifié à Monsieur Dominique DORD, maire de la commune et ordonnateur
unique sur l’ensemble de la période contrôlée, par courrier du 14 janvier 2015.
L’entretien préalable prévu par l’article L.
243-1 du code des juridictions financières a eu lieu
le 15 juin 2015 avec M. Dominique DORD.
1-
PRESENTATION DE LA COMMUNE
La commune d’Aix
-les-Bains (28 729 habitants en 2012 contre 27 267 habitants en 2007,
selon l’INSEE) se situe à proximité immédiate de Chambéry. Elle connait une cr
oissance
démographique forte (+
1462 habitants, soit une augmentation d’environ 5
%) depuis 2007.
Cette évolution s’explique par le dynamisme du territoire, historiquement marqué par le
thermalisme, mais aussi la présence d’un fort tissu industriel.
La ville s’éte
nd sur la rive est du lac du Bourget, et se compose de deux zones distinctes,
tant en termes d’urbanisation que d’activités
:
la ville « basse » occupe les berges du lac et présente un urbanisme moins dense et plus
récent, des activités tournées vers les loisirs (dont un nouveau casino) en lien avec le lac ;
la ville « haute » concentre les activités traditionnelles du thermalisme, le casino
« historique », des hôtels (ou anciens hôtels reconvertis en résidence), les thermes (anciens
et nouveaux) et les zones de commerces de proximité.
Ville thermale, surclassée en 1983 dans la catégorie des villes de 40 000 à 80 000 habitants,
Aix-les-Bains comprend essentiellement des résidences principales (74,1 % en 2011). Le
parc des résidences secondaires est néanmoins en nette progression.
La population est vieillissante et la tranche d’âge 45
-79 ans fortement représentée, avec une
nette proportion de personnes seules. L’image de la commune
évolue néanmoins grâce à
des aménagements en bord de lac (complexes de loisirs par exemple) et un dynamisme
associatif fort.
La ville accueille depuis 5 ans «
l’école Peyrefitte
» (centre de formation spécialisée dans les
métiers du « bien-être ») qui scolarise plus de 400 étudiants qui contribuent au
rajeunissement de la population.
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Rapport d’observations définitives
Commune d’Aix
-les-Bains (73)
Aix-les-Bains a adhéré dès 1954 à une structure intercommunale, le syndicat intercommunal
du lac du Bourget, devenu en 2007 la communauté d’agglomérati
on du lac du Bourget dont
elle est la ville centre.
Bien que le thermalisme ne soit plus l’ac
tivité principale du bassin aixois, Aix-les-Bains reste
la quatrième ville thermale française avec 29 422 curistes accueillis en 2014. Elle a
cependant cherché à compenser en partie la diminution constante du nombre de curistes en
diversifiant son positionnement touristique.
La ville accueille deux casinos dont le plus ancien, le Grand Cercle (219 machines à sous et
5 tables de jeux traditionnels) date de 1850. Les deux appartiennent à la société anonyme
dite «
SA du Cercle d’Aix
-les-Bains ». Cette société est le premier contribuable aixois et
représentait environ 11 % des recettes fiscales en 2013. Le casino Grand Cercle est au
21
ème
rang des casinos français (sur près de 200 casinos). Depuis 2010, la SA du Cercle
d’Aix
-les-Bains exploite en entrée de ville sous forme de filiale le « poker bowl », complexe
de loisirs comportant un casino de moindre importance (63 machines à sous et 2 tables de
jeux), un bowling, un espace de jeux et un restaurant. Ce nouveau complexe de loisirs
constitue une attraction forte et
contribue au renouvellement de la clientèle.
Le principal atout d’Aix
-les-Bains est sa situation sur les rives du lac du Bourget. Elle est
ainsi dotée du plus grand port de plaisance d’eau douce de France, dont la gestion
transférée à la communauté
d’agglomération du lac du Bourget, porte sur 1520 anneaux
d’amarrage repartis sur trois sites (Grand port, Petit port et Mé
nard).
La commune a été classée station de tourisme par décret du 13 septembre 2013 pour une
durée de 12 ans. Cette décision entraine un sur-classement démographique, fondé sur la
population touristique moyenne ajoutée à la population permanente. Le conseil municipal a
délibéré le 16 décembre 2013 pour obtenir du préfet le classement démographique de la
ville. Cette demande est toujours en cours.
1.1-
Le suivi des précédentes recommandations
La commune d’
Aix-les-Bains
a fait l’objet d’un examen de la gestion portant sur les exercices
2003 et suivants. La chambre a analysé les actions entreprises en réponse aux observations
du précèdent rapport
d’observations définitives (n°
2010-053 du 5 mars 2010).
1.1.1-
Les relations de la commune
avec la société anonyme du cercle d’Aix
-les-Bains
1.1.1.1-
La répartition du capital social
La chambre avait souligné la situation particulière dans laquelle se trouvait la commune en
sa qualité d’actionnaire d’une société anonyme.
La commune pour des raisons historiques est assujettie au droit sarde dans certains
domaines
1
. Le casino du Grand Cercle est exploité par une société fondée en 1824 et
reconfigurée en 1848 par lettre patente du gouvernement royal de Savoie. Son capital social
partagé initialement entre le gouvernement sarde, le royaume de Savoie (et la commune
d’
Aix-les-Bains
) a été respectivement transféré à l’Etat français et au département de la
Savoie lors du rattachement à la France. En 1962, la société fut transformée en société
anonyme, approuvée par décret du 7 décembre 1963, et son capital social réparti entre
actionnaires publics (Etat, commune d’
Aix-les-Bains) et particuliers.
1
Du fait de la non rétroactivité de l’application de la loi Française aux situations j
uridiques antérieures au
rattachement de la Savoie à la France en 1860.
10/48
Rapport d’observations définitives
Commune d’Aix
-les-Bains (73)
La société anonyme, SA du Cercle d’Aix
-les-Bains
, regroupe aujourd’hui deux filiales, la
société anonyme « Casino Grand Cercle », délégataire du casino historique et la société par
actions simplifiée (SAS) « Nouveau Casino », délégataire du casino des bords du lac, le
« poker bowl ».
Les articles L. 2253-1 et L. 2253-
2 du CGCT prévoient qu’une commune ne p
eut être
actionnaire que d’une société d’économie mixte ou d’une société exploitant un service public
communal industriel et commercial
2
. Toute autre participation au capital d’une société
anonyme doit être autorisée par décret en Conseil d’Etat.
La chambre constate que le statut
de la commune, actionnaire minoritaire du capital de la SA « casino du grand cercle » est
toujours irrégulière, et qu’aucune autorisation n’est intervenue pour régulariser cette
participation, ce qui reste possible par décret en Co
nseil d’Etat.
1.1.1.2-
Le renouvellement des délégations de service public
La délégation de service public d’exploitation du casino du centre
-ville a été renouvelée au
bénéfice du délégataire sortant et un nouveau casino a été créé, son exploitation étant
égaleme
nt déléguée. La chambre a examiné l’économie générale de ces nouveaux contrats.
La nouvelle délégation d’une durée de 15 ans attribuée à la société «
Casino Grand Cercle »
a pris effet le 1
er
novembre 2011 et prendra fin le 31 octobre 2026. Cette durée n’
appelle pas
d’observation puisque l’arrêté ministériel du 9 mai 1997 modifiant l’arrêté du 23 décembre
1959 relatif à la réglementation des jeux dans les casinos autorise une durée maximale de
18 ans.
Le fait que le bâtiment historique construit en 1850 pour héberger le casino « le Grand
cercle » appartienne au délégataire historique (la société Casino Grand Cercle) constitue un
obstacle objectif et désavantage une candidature potentielle. Ce bâtiment comporte outre les
salles de jeux, des salons de récep
tion et un théâtre de 700 places dont l’entretien et la
maintenance sont à la charge du délégataire.
Le contrat de délégation prévoit un programme d’investissement de 14,7
M€ sur la période
2012
2026, dont 3,7
M€ affectés à la réhabilitation du seul
théâtre. La première tranche de
travaux, relative à la mise aux normes et la rénovation de la cage de scène, a été réalisée en
2012
2013 pour 1,2
M€ au
-delà du budget initialement prévu de 0,7
M€.
Un avenant en date du 11 juillet 2014, a modifié le progr
amme d’investissement et ajusté les
missions confiées au délégataire. Le montant prévu pour la rénovation du théâtre a été
ramené de 3,7
M€ à 2,2
M€, (dont les 1,2
M€ déjà réalisés) «
à partir de 2013
». L’enveloppe
globale des investissements contractuels (14,7
M€) n’ayant pas été modifiée, la baisse des
crédits affectés aux travaux du théâtre a été réemployée pour financer des investissements
au casino (dont l’enveloppe est passée de 11
M€ à 12,5
M€).
La délégation de l’exploitation du casino Poker Bowl
a également été renouvelée le
1
er
novembre 2011. En effet depuis le 5 mai 2010, la SAS Nouveau Casino exploite ce site
construit en entrée de ville.
Comme le souligne la société du Grand Cercle, le délégant a consenti un report et une
diminution des engagements contractuels concernant les investissements attendus sur le
théâtre, en contrepartie de revenus locatifs réduits. Le précédent rapport avait critiqué les
conventions et conditions financières accordées par la ville et relatives à la gestion du
théâtre implanté dans l’immeuble hébergeant le casino. La chambre constate que le théâtre
est désormais loué directement à l’office du tourisme par la SA C
asino Grand Cercle (bail
2
Un casino constitue un service public administratif du fait de la loi.
11/48
Rapport d’observations définitives
Commune d’Aix
-les-Bains (73)
daté du 23 octobre 2014) pour un loyer annuel en très forte diminution et fixé à 24 000
HT
alors que le bail antérieur imposait un loyer annuel de 183 946
HT.
Cette importante réduction du loyer consenti à l’office de tourism
e par le propriétaire de
l’immeuble (délégataire de l’exploitation du casino) a permis à la ville de réduire les
subventions
d’exploitation
accordées
à
l’office
de
tourisme
municipal
pour
son
fonctionnement.
*
La chambre note que les relations entre la SA Casino du Grand Cercle (propriétaire du
bâtiment) et l’office du tourisme (locataire du théâtre) sont dorénavant inscrites au bail et
fondées sur des critères déterminés par les parties quant aux charges et obligations
réciproques.
Le délégataire présente chaque année à la commune un rapport sur chacun de ses
établissements dans lesquels il expose les conditions de l’exécution de la délégation, ses
résultats de gestion et l’utilisation de certains crédits affectés (dotation à la commune et
prélèvement affecté notamment).
1.1.1.3-
L’évolution du chiffre d’affaire et les reversements à la commune
Si les chiffres d’affaires, toutes recettes confondues (produits des jeux et autres activités),
sont en diminution sur la période sous revue, le résultat net consolidé des deux casinos reste
relativement stable. Les montants reversés à la commune (assis sur la seule partie du
produit des jeux au sein du chiffre d’affaire) comprennent 4 composantes
:
un « prélèvement » sur le produit des jeux fixé à 15 % (taux maximal prévu par la loi) ;
le reversement par l’Etat de 10
% de son propre prélèvement, éventuellement plafonné le
cas échéant ;
le « prélèvement à employer
» prévu à l’article L. 2333
-
57 du CGCT, dont l’assiette est le
gain réalisé par le casino lors de l’instauration de la progressivité des prélèvements de l’Etat
(103
088 € sur l’exercice 2013 d
u Casino Grand Cercle et 32 700
€ pour le Poker bowl) tel
que modifié par la loi de finances rectificative n° 2014-1655 du 29 décembre 2014 ;
la dotation au développement culturel et touristique de la ville imposé contractuellement à
l’exploitant et indexée sur l’évolution moyenne des produits des jeux des 3 d
erniers
exercices (soit 454 224
€ pour le Casino Grand Cercle et 35
491
€ pour le Poker bowl, pour
l’exercice 2013).
1.1.2-
Les relations entre
la commune et l’office du tourisme
L’office du tourisme a été constitué en EPIC en 2001, succédant ainsi à une association.
Dans le cadre du précédent contrôle, la chambre avait constaté que la subvention de
fonctionnement versée chaqu
e année n’était pas conforme aux dispositions du code général
des collectivités territoriales relatives aux établissements publics industriels et commerciaux
(articles L. 2224-1 et L. 2224-2 du CGCT). Les communes ne peuvent en effet subventionner
un service public industriel et commercial, que par décision du conseil municipal motivée par
l’un des trois motifs suivants :
contraintes particulières de fonctionnement dues aux exigences du service public ;
réalisation d’investissements ne pouvant être finan
cés sans une hausse excessive des
tarifs du service ;
12/48
Rapport d’observations définitives
Commune d’Aix
-les-Bains (73)
hausse excessive des tarifs par suppression de l’aide communale accordée dans une
période de réglementation des prix.
La ville subventionne toujours largement l’office du tourisme (3
M€ annuels en m
oyenne sur
la période sous revue). Il s’agit d’une des plus importantes subventions communale même si
au budget primitif 2015, la subvention s’inscrivait en baisse par rapport à 2014 (2
854 k
€).
Depuis 2013,
la commune est liée à l’établissement public p
ar une convention générale
d’objectifs décrivant les missions assignées en matière d’accueil, promotion touristique,
gestion d’équipements et animation du territoire ce qui constitue une bonne pratique.
Dans son article 4-3, cette convention prévoit la t
ransmission annuelle d’un compte rendu
financier comprenant un rapport d’activité (état de réalisation des actions, des dépenses, des
différents chiffres d’affaires), les comptes annuels, le bilan financier et le compte de résultat
de l’année précédente.
L’ordonnateur a précisé dans sa réponse à la chambre que le dernier rapport a fait l’objet
d’une présentation au conseil municipal le 7 décembre 2015.
*
La chambre invite la commune à veiller à la bonne application de la convention qui la lie à
l’office de tourisme et à se doter des outils d’analyse permettant d’apprécier l’exécution des
missions de service public qui lui sont confiées.
1.1.3-
La régularisation de la garantie exercée par la ville au profit de la SEMA
La société d'économie mixte pour l'expansion hôtelière thermale et touristique d'Aix-les-
Bains (SEMA), au capital détenu majoritairement par la ville, créée le 31 décembre 1957,
avait pour objet l'étude et la réalisation d'implantations économiques.
En 1994 la SEMA a été mise en cessation de paiement puis placée en redressement en
1996. Les actifs ont été cédés pour 4,5 MF à la chambre de commerce et d'industrie de
Chambéry. La ville ayant accordé sa garantie, elle a dû honorer la dette vis-à-vis des
banques créancières en lieu et place de la société.
En 2014, l’administrateur judiciaire ayant constaté l’absence de fonds disponibles pour le
remboursement de la garantie prise en charge par la commune, la dette a été admise en
non-valeur pour un total de 3 285 502,97
€ et a fait l’objet d’une écriture de régularisatio
n
dans les comptes de la ville.
2-
GOUVERNANCE ET PILOTAGE
2.1-
Les délibérations portant délégation de compétence du conseil municipal au maire
Les délibérations relatives aux délégations de compétence du conseil municipal au maire
sont conformes aux articles L. 2122-22 et suivant du CGCT et observe que le maire rend
périodiquement compte au conseil municipal des actes accomplis dans le champ délégué.
13/48
Rapport d’observations définitives
Commune d’Aix
-les-Bains (73)
2.2-
Le pilotage financier
La direction des finances comporte, outre le directeur, 7 agents, dont une chargée du suivi
des recettes, des emprunts et du contrôle de gestion. Le service « budget et comptabilité »
comporte 3 personnes dont deux comptables. La chambre relève également que c’est au
sein des services techniques qu’une sect
ion administrative et financière composée de
4
agents prend en charge les marchés publics ainsi que la gestion des paies pour l’ensemble
des agents communaux.
En ce qui concerne le suivi de l’exécution du budget, une attention particulière est accordée
:
aux recettes provenant des droits de mutation et du reversement du casino, puisqu’il
s’agit de recettes qui peuvent varier de façon importante en fonction de la conjoncture
;
aux dépenses liées à la masse salariale.
En termes de pilotage financier, la
collectivité s’est dotée d’un indicateur pertinent,
«
l’épargne
nette »
qu’elle suit avec attention et qui correspond au calcul suivant :
Tableau 1
Recette de fonctionnement
dépenses de fonctionnement
+ résultat financier
- annuité en capital de la dette
= épargne nette
Cet indicateur correspond à la notion de «
capacité d’autofinancement nette
», qui
correspond au volume d’investissement que la collectivité peut financer sans recourir à
l’emprunt et traduit la marge financi
ère dégagée par la commune sur son fonctionnement.
2.3-
Le plan d’économies communal
L’engagement de ne pas recourir au levier fiscal pendant la mandature, la baisse des
dotations de l’Etat, la stagnation du produit des casinos et la volatilité du produit des
droits
de mutation à titre onéreux ont conduit la municipalité à lancer un plan triennal d’économies,
pour préserver la capacité d’autofinancement de la ville à compter de 2015. Il a été présenté
aux élus lors du débat d’orientation budgétaire.
Les princ
ipales pistes d’économies identifiées sont
:
le non renouvellement d’agents contractuels et le non remplacement de départs en
retraite afin de réduire la masse salariale de 860 000
€ dès 2015
;
des économies d’énergie par isolation des bâtiments communaux, mise en place d’un
suivi des consommations et sanction des éventuels abus ;
la réduction des subventions attribuées, notamment à l’office du tourisme (en baisse de
700 000
€ sur 3 ans).
La chambre observe que le budget primitif 2015 a été voté avec des dépenses de
fonctionnement réduites de 1,1
M € par rapport à l’exercice 2014.
2.4-
Le suivi et la gestion du patrimoine
La commune est propriétaire d’un très important patr
imoine immobilier représentant
d’environ 180
000 m² dont près de 50 000 m² en centre-ville pour les seuls anciens thermes
rachetés à l’Etat en 2012.
14/48
Rapport d’observations définitives
Commune d’Aix
-les-Bains (73)
Suivie
par 4 services (service bâtiment, service bureau d’étude environnement, direction du
domaine public et de la sécurité, service économique), la gestion du patrimoine municipal
mobilise 11,3 agents en
équivalent temps plein (ETP).
Ce patrimoine est dans un état inégal et présente des enjeux historiques. Compte tenu de
son importance et de sa qualité, une stratégie de gestion patrimoniale apparaît
indispensable.
La commune s’est dotée, en 2014, d’un «
comité de stratégie immobilière » ayant pour
mission de piloter la gestion du patrimoine en définissant les orientations et les objectifs à
proposer aux élus
3
.
Il a dressé un
inventaire des biens communaux, étudié l’optimisation de leur gestion prévue
d’ici 2017, pour des cessions estimées à 5
M€.
Les axes de progrès envisagés sont les suivants :
libérer certains bâtiments pour les vendre ;
densifier l’occupation de certains
locaux ;
mettre en location les bureaux ou logements vacants ;
facturer des charges d’occupation aux associations utilisatrices de locaux communaux
;
réévaluer les loyers le cas échéant et les rapprocher des prix du marché.
La chambre prend acte de la stratégie patrimoniale engagée et invite la commune à
maintenir son approche tenant compte des modalités d’occupation des locaux, de leurs
coûts et des changements de destination qui peuvent être envisagés sur le long terme, afin
de mieux identifier et antici
per les impacts financiers des orientations mises en œuvre.
2.4.1-
Les thermes nationaux
Les anciens thermes nationaux ont été rachetés par la v
ille à l’Etat en 2012, pour 1,2
M
dont 540 000
€ de subvention du conseil départemental de Savoie.
Considérant qu’elle n’était pas en mesure de mener une opération de reconversion de
bâtiments anciens (fin XIXème et XXème) d’une telle complexité, la commune a fait appel à
une filiale du groupe Vinci, ADIM développement, via un «
appel à manifestation d’
intérêt ».
Après un an et demi d’études préparatoires, ADIM Développement a estimé ne pas pouvoir
engager une réhabilitation globale et a proposé une reconversion partielle du site fondée sur
un programme de logements, du fait des :
contraintes historiques (empilement des époques dans le bâti) ;
contraintes de
sécurité et de dépollution du site (présence de pyralène) ;
difficultés à commercialiser un programme de bureaux
et commerces d’une telle
ampleur ;
difficultés à créer les places de stationnement requises par le projet (évaluées à
250 places).
La ville souhaitant une proposition couvrant l’ensemble des anciens thermes et n’ayant
aucune garantie d’ADIM Développement
sur la réalisation des phases de bureaux et
co
mmerces, n’a pas donné suite avec cette société. La chambre constate qu’en application
du règlement de consultation initiale, aucun protocole financier n’était dû ni n’est int
ervenu
3
Ce comité s’est réuni le 15 avril 2014, le 22 mai 2014, 25 juillet 2014 et le 28 janvier 2015.
15/48
Rapport d’observations définitives
Commune d’Aix
-les-Bains (73)
avec ADIM Développement.
Un nouvel opérateur, le groupe Bouygues associé à
la Société d’Economie Mixte
d’aménagement de la Savoie (SAS), s’est depuis manifesté pour mener ce projet
d’envergure.
La commune s’est fixé un plafond maximum d’investissement
de 15
M€, le solde étant
apporté par des investisseurs privés (le budget global de réhabilitation étant estimé à
40 M
€).
La chambre constate toutefois qu’au
-delà des études de faisabilité et de définition liées à
cette opération, la commune assume également des charges importantes de maintenance,
gardiennage et fluides (la moiti
é prise en charge par la commune et l’autre moitié par les
locataires occupants) et qu’elle devra faire face à des travaux urgents de mise hors d’eau et
de sécurité (dont une première tranche de 800 000
€ en 2015).
2.4.2-
Le réaménagement et la réorganisation du centre équestre
La ville est propriétaire d’un centre équestre qui a fait l’objet d’une délégation de service
public. Le délégataire défaillant
s’est vu retir
er son agrément le 27 novembre 2014, puis a
été placé en liquidation judiciaire et la délégation de service public a pris fin le 28 février
2015. Face à l’urgence de la situation, les équipements devant être entretenus et les
animaux soignés et nourris, la ville a fait appel à la société anonyme d’économie mixte de
construction et de rénovation de la région aixoise (SAEMCARRA) afin de pallier la
défaillance du délégataire.
La convention afférente date du 2 mars 2015 et prévoit :
une étude relative à l’état actuel du site, son réaménagement et son exploitation
;
la gestion du site, en maintenant le
service public jusqu’à la désignation d’un nouvel
exploitant début 2016.
Or l
’objet social de la SAEMCARRA comporte seulement 3 aspects
:
la construction et l’aménagement d’immeubles à usage principal d’habitation, leur gestion
et leur mise en valeur ;
la conduite des opérations d’infrastructures qui conditionnent ces constructions
;
l’étude d’opérations de rénovation urbaine sur le territoire d’Aix
-les-Bains.
Dans ces conditions, la chambre constate que si
la SAEMCARRA n’était pas légitim
e pour
gérer un centre équestre, seules des circonstances exceptionnelles et imprévisibles peuvent
justifier son implication.
3-
LA QUALITE DE
L’INFORMATION
BUDGETAIRE ET COMPTABLE
3.1-
La qualité de
l’information
financière et budgétaire
3.1.1-
Les débats d’orientation
budgétaire
Aux termes de l’article L.
2312-1 du CGCT, « dans les communes de 3 500 habitants et plus,
un débat a lieu au conseil municipal sur les orientations générales du budget de l’exercice
ainsi que sur les engagements pluriannuels envisagés, dans un délai de deux mois
précédant l’examen de celui
-ci
». En application de l’article L.
2121-12 du même code, les
élus se voient adresser préalablement une « note explicative de synthèse
». Afin d’assurer
16/48
Rapport d’observations définitives
Commune d’Aix
-les-Bains (73)
l’effectivité du débat, cette note doit comprendre des éléments
chiffrés et détaillés
suffisamment précis s’agissant tant des orientations budgétaires de l’exercice que des
«
éléments d’analyse prospective, des informations sur les principaux investissements
projetés, sur le niveau d’endettement, sur son évolution et sur l’évolution des taux de la
fiscalité directe locale »
4
, à peine de nullité de la procédure d’adoption du budget
5
.
La chambre relève que les notes d’orientations budgétaires communiquées aux élus en vue
de l’adoption du budget sont complètes et concour
ent à la bonne information du conseil
municipal. Elles comprennent :
une note sur le contexte national (croissance, inflation, chômage, conjoncture
immobilière, taux d’intérêt ...)
;
une analyse sur la tendance des recettes de la ville, quelle que soit leur nature (fiscalité,
dotations ...) ;
le cas échéant,
des informations sur les impacts d’une réforme spécifique
;
une présentation des objectifs de dépense, par grande catégorie (charges de personnel,
charges générales etc.) avec l’indication des tendance
s (optimisation, réduction) ;
des informations plus détaillées sur certaines dépenses (énergie et carburants,
subventions ...)
en précisant les objectifs d’optimisation le cas échéant ;
la présentation des principales opérations d’investissement de l’année
concernée ;
un point de situation sur l’état de la dette (intérêts, encours) sur l’année concernée.
La chambre remarque toutefois que les notes d’orientations budgétaires des exercices sous
revue se limitaient essentiellement au budget de l’année concern
ée, sans le situer dans le
cadre des engagements plurian
nuels mentionnés à l’article L.
2312-1 précité. La chambre
prend note
du vote sur un programme pluriannuel d’investissement portant sur les exercices
2015 à 2020,
dont l’ordonnateur a indiqué qu’il es
t intervenu en juin 2015.
Les notes d’orientations budgétaires pourraient utilement être complétées par un
tableau de
bord synthétique présentant quelques indicateurs clés, leurs résultats sur l’année N et la
trajectoire attendue pour les années suivantes en affichant la capacité
d’autofinancement
(ou
épargne nette), l’encours de la dette ou la trajectoire des recettes et des dépenses en
cohérence avec le plan d’économie (réduction annoncée des dépenses de 4
M€ sur 3 ans).
*
La chambre invite la commune à développer l’analyse plu
riannuelle dans ses notes
d’orientations budgétaires et à les étoffer en présentant les indicateurs principaux qu’elle suit
dans une perspective pluriannuelle.
3.1.2-
La qualité des prévisions budgétaires
L’article L.
1612-
4 du CGCT prescrit aux communes d’éval
uer leurs recettes et leurs
dépenses inscrites au budget « de façon sincère
». Le taux d’exécution budgétaire permet
d’évaluer la qual
ité de la prévision budgétaire.
4
Réponse du ministre des collectivités territoriales publiée au JOAN du 25/10/2011, p. 11319, à la question n° 113040
5
v. par ex. CAA Douai, 14/05/2005,
Commune de Breteuil-sur-Noye
, n°
02DA00016
17/48
Rapport d’observations définitives
Commune d’Aix
-les-Bains (73)
3.1.2.1-
La section de fonctionnement du budget principal
Les taux d’exécution élevés de la section de fonctionnement témoignent d’une prévision
budgétaire correctement effectuée.
Tableau 2
Dépenses
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Crédits ouverts
36 987 251
36 712 153
38 023 084
38 146 523
39 559 659
41 513 659
Dépenses
36 401 378
34 901 749
36 066 134
37 000 504
38 433 569
40 545 517
Crédits annulés
585 873
1 810 405
1 952 061
1 146 019
1 126 090
968 142
Taux d'exécution
98 %
95 %
95 %
97 %
97 %
98 %
Recettes
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Crédits ouverts
41 792 284
41 505 977
43 465 338
43 943 668
42 703 471
46 648 647
Recettes
42 420 502
42 045 734
44 637 485
44 258 640
43 474 630
47 399 549
Crédits annulés
628 218
539 757
1 172 148
314 971
771 160
750 902
Taux d'exécution
102 %
101 %
103 %
101 %
102 %
102 %
Source : comptes administratifs
3.1.2.2-
La section d’investissement du budget principal
Les taux d’exécution budgétaire de la section d’investissement sont en baisse constante au
cours de la période. Les restes à réaliser et les crédits annulés sont importants. Cependant,
ces données intègrent l’ensemble des crédits de la section d’investisse
ment, y compris les
dépenses et recettes financières. Chaque année, une partie des crédits ouverts
correspondants aux emprunts prévus, à un refinancement de dette ou à un emprunt assorti
d’une option de tirage sur ligne de trésorerie ne sont pas mobilisés
et sont annulés. Corrigé
de ces données, le taux d’exécution des dépenses d’équipement est
compris entre 63
% et
68
% sur l’ensemble de la période.
Le niveau important des restes à réaliser, en dépenses et recettes d’investissement
,
témoigne du décalage
des opérations d’équipement.
Tableau 3
Dépenses
d'équipement
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Crédits ouverts
29 677 522
26 502 443
27 611 586
26 537 677
23 884 129
29 260 089
Dépenses
21 351 148
15 980 695
16 727 188
15 520 959
13 047 754
17 918 000
Restes à réaliser
6 792 952
5 891 584
5 595 301
4 183 291
4 524 715
5 890 568
Crédits annulés
1 533 421
4 630 165
5 289 098
6 833 426
6 311 660
6 368 603
Taux d'exécution
72 %
60 %
61 %
58 %
55 %
61 %
Recettes
d'équipement
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Crédits ouverts
27 989 315
24 991 412
23 285 477
20 779 587
20 062 409
26 091 000
Recettes
20 302 980
15 919 243
12 786 252
11 906 170
9 153 978
13 990 051
Restes à réaliser
5 936 968
2 994 231
4 026 418
3 266 907
4 196 525
4 124 069
Crédits annulés
1 760 767
5 842 960
5 391 052
5 580 867
6 675 318
5 624 123
Taux d'exécution
73 %
64 %
55 %
57 %
46 %
54 %
Source : comptes administratifs
18/48
Rapport d’observations définitives
Commune d’Aix
-les-Bains (73)
La commune ne recourt pas de façon habituelle, à la gestion des opérations par
autorisations de programme / crédits de paiement (AP/CP)
. Seule l’opération de
reconversion des bâtiments des thermes a été présentée en AP/CP, au plan pluriannuel
d’investissements 2015
-
2020. L’acquisition, en 2014, d’un nouveau logiciel financier et sa
mise en œuvre progressive en 2015 devrait permettre la généralisation de cette procédure
aux opérations les plus significatives.
*
Si le taux d’exécution des dépenses d’investissement n’appelle pas d’observations, la
chambre
prend acte de l’engagement
d
e l’ordonnateur de recourir, à l’avenir, pour les
opérations d’investissement les plus importantes, à la procédure des Autorisations de
Programme / Crédits de Paiement qui permet, en procédant à une programmation
pluriannuelle des investissements et une délégation annuelle des crédits de paiement, de
préciser les prévisions budgétaires et d’améliorer la programmation financière des
investissements.
3.1.3-
La maquette du compte administratif
Si le compte administratif est globalement complet, en application de l’
article L. 2313-1 du
CGCT, l’annexe relative aux concours et subventions attribués à des tiers pourrait mieux
valoriser les apports en nature concernant la mise à disposition de locaux ou de matériel aux
associations bénéficiaires. La chambre prend note de la volonté de la collectivité de valoriser
les apports en nature dans son compte
administratif de l’exercice 2016, conformément aux
obligations réglementaires en vigueur.
3.2-
La fiabilité des comptes
3.2.1-
La
comptabilité d’engagement et le rattachement des charges et produits
L’article L.
2342-2 du CGCT prévoit que «
le maire tient la comptabilité de l’engagement des
dépenses
» afin de retracer l’ensemble de celles qui ont été décidées au cours de l’exercice
,
au-
delà des seules dépenses ayant donné lieu à décaissement. S’agissant des dépenses de
fonctionnement, les charges et produits doivent être rattachés à la comptabilité de
l’exercice
6
. Des rattachements trop importants en recettes ou en dépenses augmentent
artificiellement les produits ou les charges et peuvent fausser le résultat.
Les écritures comptables montrent que la collectivité pratique une comptabilité
d’engagement dont la qualité est satisfaisante, le service budget/comptabilité rappelant aux
se
rvices communaux la procédure d’engagement et de rattachement applicable chaque fin
d’année. A l’exception de l’exercice 2014, les charges rattachées ont représenté entre 2,7
%
et 4 % du total des charges de gestion et les produits rattachés ont représenté 0,6 % à 2,2 %
du total des produits de gestion.
6
Instruction M 14, Tome II, p. 107
19/48
Rapport d’observations définitives
Commune d’Aix
-les-Bains (73)
Tableau 4
Rattachements
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Fournisseurs - Factures non parvenues
867 456
857 961
958 958
1 372 500
1 285 548
1 659 997
+ Personnel - Autres charges à payer
1 770
0
0
0
0
0
+ Organismes sociaux - Autres charges à
payer
0
0
0
2 060
0
0
+ Etat - Charges à payer
30 053
1 516
24 787
29 383
0
0
+ Divers - Charges à payer
139 104
46 918
34 081
4 616
0
0
+ Produits constatés d'avance
0
0
0
0
0
0
= Total des charges rattachées
1 038 383
906 395
1 017 826
1 408 558
1 285 548
1 659 997
Charges de gestion
34 199
736
33 381
000
34 482
384
35 228
742
36 526
430
38 444
443
Charges rattachées en % des charges
de gestion
3,0 %
2,7 %
3,0 %
4,0 %
3,5 %
4,3 %
Produits non encore facturés
142 889
93 507
177 158
0
697 230
4 644 476
+ Personnel - Produits à recevoir
0
0
0
0
53 690
0
+ Organismes sociaux - Produits à
recevoir
0
0
0
0
0
0
+ Etat - Produits à recevoir
331 755
132 749
101 048
400 123
198 161
0
+ Divers - Produits à recevoir
0
0
0
150 000
0
0
+ Charges constatées d'avance
0
0
0
0
0
0
= Total des produits rattachés
474 644
226 256
278 206
550 123
949 081
4 644 476
Produits de gestion
41 180
934
40 676
772
42 327
218
42 407
351
42 782
328
42 754
694
Produits rattachés en % des produits
de gestion
1,2 %
0,6 %
0,7 %
1,3 %
2,2 %
10,9 %
Différence (produits - charges rattachées)
- 563 739
- 680 139
- 739 620
- 858 436
- 336 467
2 984 479
Différence produits et charges
rattachés/(produits + charges de
gestion/2)
- 1,5 %
- 1,8 %
- 1,9 %
- 2,2 %
- 0,8 %
7,4 %
Source : CRC
3.2.2-
Les amortissements
Les vérifications menées à partir des balances des comptes de gestion ont montré que les
opérations d’amortissement sont correctement tenues aussi bien en charge, qu’aux comptes
de bilan, en dotation, comme en reprise. Les durées d’amortissements adoptées
par
délibérations du conseil municipal sont conformes aux instructions comptables.
Tableau 5
Amortissements
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Dotation aux amortissements des
immobilisations (charge)
1 746 428
2 189 965
2 471 043
2 442 367
2 557 451
2 782 685
Amortissement des immobilisations
(compte de bilan)
1 746 428
2 189 965
2 471 043
2 442 367
2 557 451
2 782 685
Anomalie en cas d'écart
0
0
0
0
0
0
Source : CRC
3.2.3-
Le suivi
de l’intégration des immobilisations achevées
En application de l’instruction M14, lorsque l’immobilisation est achevée, les dépenses
portées aux comptes 231 et 232 sont virées au compte 21 par une opération d’ordre non
budgétaire, permettant leur amortissement. La chambre constate que la commune procède
20/48
Rapport d’observations définitives
Commune d’Aix
-les-Bains (73)
de manière régulière à l’intégration des immobilisations achevées.
Tableau 6
Immobilisations en cours
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Immobilisations corporelles en cours -
Solde (A)
0
0
0
4 831 758
3 528 793
9 444 326
Immobilisations corporelles en cours - Flux
(B)
5 235 272
5 583 208
7 436 395
4 831 758
3 528 793
7 588 122
Immobilisations corporelles -
Solde (C)
217 291
025
225 857
037
236 877
667
231 259
287
246 115
402
253 478
809
Solde des immo en cours/Dépenses
d'équipement de l'année (y c. tvx en
régie)
0
0
0
0,46
0,43
0,78
Flux des immo en cours/Solde des
immo en cours [(B) / (A)]
NC
NC
NC
1
1
0,8
Solde des immo en cours/Solde des
immo corporelles [(A) / (C)]
0,0 %
0,0 %
0,0 %
2,1 %
1,4 %
3,7 %
Source : CRC
3.2.4-
Les cessions d’actifs
et les plus-values comptables
Les opérations de cessions d’actifs ainsi que les plus
-values comptables enregistrées au
cours de la période 2009
2013 sont parfaitement comptabilisées.
Tableau 7
Cessions d'immobilisations
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Valeur comptable des immobilisations
cédées + diff. positive
354 458
610 632
1 981 315
1 396 861
152 162
746 430
Produit des cessions
d'immobilisations + diff. négative
354 458
610 632
1 981 315
1 396 861
152 162
746 430
Anomalie en cas d'écart
0
0
0
0
0
0
Différence sur réalisation positive
9 106
227 897
1 467 760
843 600
71 148
470 196
Différence sur réalisation
9 106
227 897
1 467 760
843 600
71 148
470 196
Anomalie en cas d'écart
0
0
0
0
0
0
Différence sur réalisation négative
105 518
87 893
33 550
61 303
55 029
15 280
Différence sur réalisation
105 518
87 893
33 550
61 303
55 029
15 280
Anomalie en cas d'écart
0
0
0
0
0
0
Source : CRC
3.2.5-
Les provisions pour risque
La commune a peu provisionné depuis 2009, la collectivité limitant le provisionnement aux
risques forts. Compte tenu de ces éléments et eu égard aux règles de provisionnement, la
politique de constitution des provisions n’a pas présenté d’anomalies notables pour la
période sous revue.
3.2.6-
Les créances immobilisées
Un montant de 38 312,72
€ figure au compte 2764 «
créances sur des particuliers et autres
personnes de droit privé
», depuis au moins 1997. Dès 2010 le comptable a attiré l’attent
ion
des services sur ce point critique.
La chambre prend acte de l’intention de la collectivité de
régulariser ce compte en 2016.
21/48
Rapport d’observations définitives
Commune d’Aix
-les-Bains (73)
4-
LA SITUATION FINANCIERE
4.1-
La méthodologie appliquée
4.1.1-
Les budgets de la commune
La commune comprend deux budgets annexes concernant des services publics à caractère
industriel et commercial (SPIC).
Tableau 8
Type de budget
Libellé
de
l’organisme
Nomenclature
budgétaire
et
comptable
Recettes de fonctionnement 2013
En k
En % du total
Budget principal
Aix-les-Bains
M14
43 743,4
96,1 %
Budget annexe
Eau
M49
1 034,1
2,30 %
Budget annexe
Parkings
M4
726,4
1,60 %
Total :
45 503,9
100 %
4.1.2-
Le périmètre de consolidation retenu
La chambre n’a pas réalisé l’analyse financière consolidée des budgets annexes mais du
seul budget principal, car il représente 96,1 % des recettes de fonctionnement.
Du fait d’un changement de périmètre important avec le transfert du cent
re nautique de la
commune à la communauté d’a
gglomération du Lac du Bourget entre 2009 et 2010
7
,
l’analyse a été réalisée sur les années 2010 à 2014 afin d’en neutraliser l’effet.
En outre, l’année 2014 comporte une écriture exceptionnelle, en dépense, née de l’appel e
n
garantie de la ville au titre de la liquidation de la SEMA. Cette créance avait fait l’objet d’une
provision qui a été reprise en 2014. Cette écriture a été neutralisée pour permettre les
comparaisons entre les exercices.
4.2-
La formation de
la capacité d’a
utofinancement
4.2.1-
L’évolution des
produits de gestion
Dans les tableaux suivants, les produits de gestion regroupent :
les recettes sur lesquelles la collectivité dispose d’une marge de manœuvre ou du
pouvoir d’en fixer
un taux (cas des taxes locales) ;
les recettes issues de l’exploitation de services locaux (revenus du patrimoine ou d’un
équipement).
Inversement les produits de gestion dits « rigides » concernent ceux sur lesquels la
commune n’a pas de marge de manœuvre ou seulement de manière limitée
.
7
Ce transfert a un impact à la baisse sur les ressources d’exploitation et sur plusieurs postes des charges de
gestion (personnel, achats ...).
22/48
Rapport d’observations définitives
Commune d’Aix
-les-Bains (73)
Tableau 9
en €
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Ressources fiscales propres (nettes des
restitutions)
20 384 476
21 701 525
23 168 637
23 533 933
23 965 470
24 313 669
+ Ressources d'exploitation
4 355 017
3 438 440
4 019 554
4 460 247
4 309 328
4 447 024
= Produits "flexibles" (a)
24 739 493
25 139 965
27 188 191
27 994 180
28 274 798
28 760 693
Ressources institutionnelles (dotations et
participations)
10 014 204
9 832 768
9 372 622
8 766 870
8 931 979
8 502 447
+ Fiscalité reversée par l'interco et l'Etat
6 427 237
5 575 031
5 575 724
5 497 305
5 401 532
5 296 996
= Produits "rigides" (b)
16 441 441
15 407 799
14 948 346
14 264 175
14 333 511
13 799 443
Production immobilisée, travaux en régie
(c)
0
129 008
190 681
148 996
174 020
194 558
= Produits de gestion (a+b+c = A)
41 180 934
40 676 772
42 327 218
42 407 351
42 782 328
42 754 694
Source : CRC
Malgré la baisse des produits « rigides » (- 10,4 % sur 2010-2014), les produits de gestion
augmentent de 2
M€ entre 2010 et 2014 soit +
5,1 %, essentiellement grâce au dynamisme
des produits « flexibles » (+ 3,6
M€ sur la période 2010–
2014).
4.2.1.1-
Les produits « flexibles » : les ressources fiscales propres
Tableau 10
en €
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Impôts locaux nets des restitutions
14 305 256
14 879 145
15 815 595
16 261 344
16 952 580
17 337 447
+ Taxes sur activités de service et
domaine
5 138 099
5 384 595
5 519 785
5 618 060
5 502 104
5 602 222
+ Taxes sur activités industrielles
0
0
71 465
72 026
65 324
65 451
+ Taxes liées à l'environnement et
l'urbanisation
0
0
0
0
0
0
+ Autres taxes (dont droits de mutation à
titre onéreux, DMTO)
941 121
1 437 785
1 761 792
1 582 502
1 445 462
1 308 550
= Ressources fiscales propres (nettes
des restitutions)
20 384 476
21 701 525
23 168 637
23 533 933
23 965 470
24 313 669
Les recettes fiscales augmentent fortement sur la période (+ 3
M€) alors que dans le même
temps les taux d’imposition sont restés identiques depuis 2009. Ce dynamisme s’explique
par l’évolution favorable des bases fiscales et des cessions immobilières compensant le
relatif tassement des recettes issues de l’activité des casinos.
4.2.1.1.1-
Evolution des taux et pression fiscale
Les taux des t
axes d’habitation, foncière sur les propriétés bâties et foncière sur les
propriétés non bâties n’ont pas augmenté durant la période sous revue (2009–
2014) et sont
pour deux d’entre elles inférieurs aux taux des communes de la même stra
te (communes de
20 000 à 50 000
habitants appartenant à un groupement fiscalisé, en l’attente d’un sur
-
classement éventuel).
Tableau 11
Taux
Aix-les-Bains
2009 à 2014
Taux moyens de la
strate en 2013
Taux moyens de
la strate en 2014
Taxe
d’habitation
13,77 %
18,00 %
18,15 %
Taxe foncière propriétés bâties
25,04 %
23,37 %
23,13 %
Taxe foncière propriétés non
bâties
41,92 %
58,48 %
57,16 %
23/48
Rapport d’observations définitives
Commune d’Aix
-les-Bains (73)
En contrepartie de cette stabilité fiscale, la commune ne pratique pas de politique spécifique
d’abattements ou d’exonérations
facultatives
. En ce qui concerne la taxe d’habitation
l’abattement légal pour charge de famille est à son niveau minimum. Pour la
taxe foncière
sur le bâti aucune exonération pour les habitations de moins de deux ans n’est accordée. La
pression fiscale est donc faible et la commune évalue l’effort fiscal à 87,9
% du potentiel
(rapport entre le potentiel fiscal des 3 taxes principales et les recettes réelles issues de ces
taxes).
4.2.1.1.2-
Evolution des bases
La commune d’Aix
-les-Bains
bénéficie de bases de taxe d’habitation et de taxe foncière
supérieures aux moyennes de la strate :
Tableau 12
Base fiscale Aix
Moyenne de la strate
Taxe d’habitation
1483
1168
Taxe foncière propriétés bâties
1214
1131
Ces bases ont par ailleurs fortement augmenté entre 2009 et 2014. Outre leur revalorisation
annuelle dans le cadre de la loi de finances, la commune mène depuis 2009 un travail
d’optimisation des bases avec les services fiscaux et un cabinet spécialisé afin d’ajuster les
valeurs locatives à la réalité des immeubles assujettis.
4.2.1.1.3-
L’activité immobilière
Le dynamisme des impôts locaux est complété par celui du produit des droits de mutation à
titre onéreux que la commune explique par un effet volume et un effet prix (nouveaux
programmes immobiliers, prix en progression, demande soutenue..).
4.2.1.2-
Les produits « flexibles »
: les ressources d’exploitation
Concernant
les ressources pour lesquelles la collectivité dispose d’un pouvoir de décision,
les variations notables concernent :
la baisse importante des produits en 2010 qui s’explique par le transfert du centre
nautique à la CALB au 1
er
janvier 2010 soit 1 183 600
€ de recettes transférées (montant
2009). Corrigées de cette modification de périmètre, les ressources d’exploitation sont en
hausse d’environ 40
% entre 2009 et 2014,
l’augmentation des ressources du domaine provenant de la refacturation à partir de 2012
des charges d’occupation du bâtiment des anciens thermes au prorata des occupations, ou
des ventes d’eau minérale. La chambre constate que la plupart des redevances d’occupation
du domaine public ont été progressivement actualisées et les tarifs rapprochés des
conditions du marché.
Les produits liés aux « mises à disposition de personnel » augmentent du fait des agents mis
à disposition de la CALB pour l’entretien des espaces verts, du centre nautique, de l’office du
tourisme et du CCAS.
24/48
Rapport d’observations définitives
Commune d’Aix
-les-Bains (73)
Tableau 13
en €
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Ventes de marchandises et de produits finis
autres que les terrains aménagés
148 538
155 996
104 439
144 785
132 750
105 260
+ Domaine et récoltes
131 812
161 262
230 180
260 054
288 080
336 223
+ Travaux, études et prestations de services
2 044 186
895 078
981 375
1 027 272
1 042 393
995 427
+ Mise à disposition de personnel facturée
1 197 632
1 325 440
1 721 850
1 611 376
1 499 521
1 567 159
+ Remboursement de frais
89 801
109 391
289 074
551 418
345 779
309 245
= Ventes diverses, produits des services et du
domaine et remboursements de frais (a)
3 611 968
2 647 166
3 326 918
3 594 906
3 308 523
3 313 313
+ Revenus locatifs et redevances (hors
délégation de service public)
694 098
741 274
558 006
727 527
859 287
943 179
+ Solde des flux avec les budgets annexes à
caractère administratif
0
0
0
0
0
0
+ Excédents et redevances sur services publics
industriels et commerciaux (SPIC)
48 951
50 000
134 629
137 815
141 517
190 532
= Autres produits de gestion courante (b)
743 049
791 274
692 635
865 342
1 000 805
1 133 711
Production stockée hors terrains aménagés (c)
0
0
0
0
0
0
= Ressources d'exploitation (a+b+c)
4 355 017
3 438 440
4 019 554
4 460 247
4 309 328
4 447 024
Source CRC
4.2.1.3-
Les produits « rigides » : les ressources institutionnelles
Les ressources institutionnelles sont en baisse de 15 % sur la période 2009-2014, tendance
qui devrait s’accentuer, la commune estimant à environ 3
M€ la baisse de la dotation de
l’Et
at sur la période 2015-2017. La chambre note la perte de la compensation par la CALB
des « charges de centralité » de la ville pour un montant de 200 000
€ en 2011.
Tableau 14
en €
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Dotation Globale de Fonctionnement
6 752 405
6 754 884
6 669 141
6 573 362
6 465 997
6 177 086
Dont dotation forfaitaire
6 160 318
6 145 298
6 049 447
6 015 637
6 001 227
5 722 113
Dont dotation d'aménagement
592 087
609 586
619 694
557 725
464 770
454 973
Autres dotations
11 116
11 232
11 023
10 952
5 616
5 616
Dont dotation générale de décentralisation
0
0
2 599
2 528
0
0
Participations
2 157 003
1 962 102
1 562 110
1 047 650
1 440 253
1 396 258
Dont Etat
531 487
300 057
241 558
185 508
227 995
246 435
Dont régions
10 000
23 965
13 000
14 144
16 320
13 080
Dont départements
196 765
134 733
120 066
132 439
128 575
129 000
Dont communes
0
0
0
0
0
0
Dont groupements
506 613
407 059
207 041
158 309
438 884
295 064
Dont fonds européens
3 200
228 202
32 000
27 000
108 000
150 806
Dont autres
908 938
868 087
948 444
530 249
520 480
561 873
Autres attributions et participations
1 093 679
1 104 549
1 130 348
1 134 906
1 020 113
923 487
Dont compensation et péréquation
1 008 425
1 009 544
1 049 937
1 089 185
1 003 292
906 684
Dont autres
85 254
95 005
80 412
45 721
16 821
16 803
= Ressources institutionnelles (dotations et
participations)
10 014 204
9 832 768
9 372 622
8 766 870
8 931 979
8 502 447
Source CRC
25/48
Rapport d’observations définitives
Commune d’Aix
-les-Bains (73)
4.2.1.4-
Les produits « rigides » : la fiscalité reversée :
La fiscalité reversée par l’EPCI est stable depuis 2010, aussi bien pour l’attribution de
compensation que pour la dotation de solidarité communautaire. Le prélèvement du fonds de
péréquation intercommunale est en revanche en augmentation depuis 2012. Il a représenté
une contribution de 279 000
€ en 2014 contre 173
499
€ en 2013 et devrait s’élever à
382 000
€ en 2015, selon l’estimation faite par le service
des finances de la commune.
Tableau 15
en €
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Attribution de compensation brute
5 614 548
4 720 222
4 720 222
4 720 222
4 720 222
4 720 222
+ Dotation de solidarité communautaire brute
812 689
854 809
854 809
854 809
854 809
854 809
+ Fonds de péréquation (FPIC) et de solidarité
0
0
693
-77 726
-173 499
-278 035
+/- Contribution nette des fonds nationaux de
garantie
individuelle des ressources (FNGIR)
0
0
0
0
0
0
= Fiscalité reversée par l'Etat et l'interco.
6 427 237
5 575 031
5 575 724
5 497 305
5 401 532
5 296 996
4.2.2-
L’évolution des
charges de gestion
Les charges de gestion augmentent de 15,2 % entre 2010 et 2014 (neutralisation faite du
transfert du centre nautique en 2010) soit à un rythme près de trois fois supérieur à
l’évolution des recettes.
Tableau 16
en €
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Charges à caractère général
7 600 276
7 227 114
7 774 168
8 138 741
8 350 630
7 585 543
+ Charges de personnel
18 142 655
17 357 384
17 963 369
18 319 531
18 930 335
18 872 975
+ Subventions de fonctionnement
7 830 102
8 154 359
8 285 541
8 267 656
8 742 280
8 171 698
+ Autres charges de gestion
626 702
642 143
459 305
502 814
503 185
3 814 227
= Charges de gestion (B)
34 199 736
33 381 000
34 482 384
35 228 742
36 526 430
38 444 443
Corrigées de la charge exceptionnelle représentée par l’apurement de la créance éteinte sur
la SEMA (3 285 502
€), les dépenses
en 2014 sont ramenées à 35 158 443
mais restent
en augmentation de 5,3 % depuis 2010.
4.2.2.1-
Les charges à caractère général hors personnel
Les charges générales hors personnel, après avoir augmenté jusqu’en 2013, sont en nette
baisse en 2014 (- 765 k
€). La forte augmentation en 201
1 des charges de contrats de
prestations de services s’expliquent par la mise en œuvre d’un partenariat public
-privé relatif
à l’éclairage public communal. On notera qu’il s’agit d’une charge substituée puisqu’en
parallèle l’exploitation en régie du réseau
d’éclairage public a été arrêtée et que la
consommation d’énergie a connu une baisse significative de 40
% depuis 2009. Au regard
de la première année d’exploitation, les premiers résultats apparaissent positifs.
Les dépenses de publicité et communication ont connu une augmentation à partir de 2010 et
sont restées au-delà de 300
000 € jusqu’en 2013. Si elles peuvent s’expliquer par des
événements ponctuels tels que les célébrations du 150
ème
anniversaire du rattachement de
la Savoie à la France, des inaug
urations de locaux de voirie, ou la mise en place d’une lettre
d’information interne, elles n’en restent pas moins élevées.
26/48
Rapport d’observations définitives
Commune d’Aix
-les-Bains (73)
Tableau 17
en €
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Charges à caractère général
7 600 276
7 227 114
7 774 168
8 138 741
8 350 630
7 585 543
Dont achats autres que les
terrains à aménager (y c.
variations de stocks)
3 678 234
3 054 949
3 255 362
3 416 086
3 561 592
3 001 059
Dont crédit-bail
789
0
0
0
0
0
Dont locations et charges de
copropriétés
798 467
746 528
628 955
741 065
768 427
785 695
Dont entretien et réparations
599 239
691 929
674 750
698 474
645 981
640 688
Dont assurances et frais
bancaires
266 619
256 427
152 995
163 985
195 850
195 158
Dont autres services extérieurs
420 751
436 600
481 319
518 003
567 746
455 353
Dont remboursements de frais
(BA, CCAS, organismes de
rattachement, etc.)
73 000
108 882
173 818
144 503
133 494
121 445
Dont contrats de prestations de
services avec des entreprises
347 769
405 391
974 840
942 778
977 103
1 088 552
Dont honoraires, études et
recherches
428 497
418 076
337 899
459 037
454 690
295 340
Dont publicité, publications et
relations publiques
269 122
359 604
344 271
306 682
360 210
259 152
Dont transports collectifs et de
biens (y c. transports scolaires)
89 186
80 445
96 384
88 412
85 311
91 032
Dont déplacements et missions
127 615
152 250
136 708
149 251
137 672
107 177
Dont frais postaux et
télécommunications
207 492
229 711
236 465
252 315
261 858
216 751
Dont impôts et taxes (sauf sur
personnel)
293 495
286 322
280 403
258 150
200 698
328 140
4.2.2.2-
Autres postes de charges hors personnel
Les autres postes de dépenses significatifs concernent essentiellement les subventions aux
associations et assimilées, en augmentation régulière entre 2009 et 2013, puis en baisse
significative en 2014. Deux organismes bénéficient chacun de plus de 3 M
€ de subventions,
le CCAS (3,15
M€ en 2013 puis 3
M€ en 2014) et l’office du tourisme (3,5
M€ en 2013 et
3,3
M€ en 2014). Selon l’ordonnateur, les subventions ne devraient plus évoluer à la hausse
et se stabiliser dans le cadre du
plan d’économie mis en place sur la mandature.
27/48
Rapport d’observations définitives
Commune d’Aix
-les-Bains (73)
Tableau 18
en €
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Autres charges de gestion
626 702
642 143
459 305
502 814
503 185
3 814 227
Dont
contribution
au
service
incendie
0
0
0
0
0
0
Dont
contribution
aux
organismes de regroupement
46 166
48 764
50 884
51 234
51 302
45 848
Dont
autres
contingents
et
participations obligatoires (politique
de l'habitat par exemple)
103 321
103 602
386
804
0
0
Dont déficit (+) ou excédent (-)
des budgets annexes à caractère
administratif
0
0
0
0
0
0
Dont indemnités (y c. cotisation)
des élus
265 497
266 233
261 090
265 843
296 678
281 686
Dont
autres
frais
des
élus
(formation, mission, représentation)
3 484
4 220
1 296
2 249
471
5 600
Dont frais de fonctionnement des
groupes d'élus
0
0
0
0
0
0
Dont
pertes
sur
créances
irrécouvrables (admissions en non-
valeur)
50 960
15 175
16 438
46 419
15 523
3 335 215
en €
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Subventions de fonctionnement
7 830 102
8 154 359
8 285 541
8 267 656
8 742 280
8 171 698
Dont subv. aux établissements
publics rattachés : CCAS, caisse
des écoles, services publics (SPA
ou SPIC)
2 930 555
3 140 847
2 970 000
2 934 200
3 165 000
3 015 000
Dont
subv.
autres
établissements publics
3 372 867
3 296 069
3 486 750
3 476 000
3 789 734
3 439 893
Dont subv. aux personnes de
droit privé
1 526 680
1 717 443
1 828 791
1 857 456
1 787 546
1 716 805
4.2.3-
La détermination
de la capacité d’autofinancement
(CAF) : de l’excédent brut de
fonctionnement (EBF) à la capacité d’autofinancement brute
Tableau 19
De l’EBF à la CAF nette
:
2009
(neutralisée)
2010
2011
2012
2013
2014
(corrigée
SEMA)
Evolution
2010 /
2014
Produits de gestion
41 180 934
40 676
772
42 327 218
42 407 351
42 782 328
42 754 694
5,1 %
Charges de gestion
34 199 736
33 381 000
34 482 384
35 228 745
36 526 430
35 158 443
5,3 %
= Excédent brut de
fonctionnement
6 981 198
7 295 772
7 844 834
7 178 609
6 255 898
7 596 251
4,1%
en % des produits de gestion
17,0 %
17,9 %
18,5 %
16,9 %
14,6 %
17,7 %
+/-
Résultat financier
- 944 103
- 1 259 436
- 1 202 050
- 1 128 548
-1 370 814
- 1 214 728
- 3,5 %
+/-
Autres produits et charges excep.
réels
307 406
295 046
65 803
72 513
181 863
- 68 859
-123 %
= CAF brute
6 344 501
6 331 382
6 708 587
6 122 574
5 066 947
6 312 664
- 0,3%
en % des produits de gestion
15,4 %
15,6 %
15,8 %
14,4 %
11,8 %
14,8 %
- Annuité en capital de la dette
5 169 983
4 558 959
3 873 572
3 513 779
3 624 982
3 963 188
- 13 %
= CAF nette ou disponible
1 174 517
1 772 423
2 835 016
2 608 795
1 441 965
2 349 476
32,6 %
28/48
Rapport d’observations définitives
Commune d’Aix
-les-Bains (73)
L’examen des charges et produits permet de déterminer l’excédent brut de fonctionnement
(EBF). Cet indicateur correspond à l’excédent des produits de gestion
rapporté aux charges
de gestion, soit la marge financière issue de la gestion courante de la collectivité
8
.
L’excédent brut de fonctionnement était à un niveau satisfaisant jusqu’en 2012, mais on
constate une tendance à la baisse en 2013 avec 14,6 % des produits de gestion. En 2014,
l’EBF se redresse nettement grâce à la maîtrise des charges de gesti
on.
La CAF brute, qui correspond à l’EBF auquel est ajouté le résultat financier (contraction des
intérêts d’emprunts et des produits financiers) ainsi que les autres produits et charges
exceptionnels, est en baisse de 20 % entre 2010 et 2013. Cette tenda
nce s’explique par
l’apparition d’un effet ciseau dû à une augmentation des dépenses supérieure à celle des
recettes entre 2010 et 2013. A l’instar de l’EBF, elle se redresse en 2014 pour atteindre un
taux satisfaisant de 14,8 % des produits de gestion.
La baisse des annuités en capital de la dette sur la période (- 13 %) et la maîtrise des
charges en 2014 donne une CAF nette (ou épargne nette) en très forte progression par
rapport aux années précédentes. La capacité d’autofinancement de la commune après
avoir
connu une dégradation jusqu’en 2013 s’est donc fortement redressée.
En 2014 la charge exceptionnelle relative à l’apurement de la garantie communale accordée
à la SEMA, fait chuter la CAF (- 936 524
€) malgré les économies réalisées. Sans cette
charge exceptionnelle la CAF nette aurait été
d’environ 2,3
M€.
4.3-
Le financement des investissements
En 2011 et 2012, les produits de cessions ont connu des montants particulièrement
importants du fait d’opérations spécifiques:
2011, vente de terrains à la
Sollar (opération du Revard) et à l’association d
es parents
d’enfants inadaptés
;
2012, vente d’un terrain à la société STEVA pour la réalisation d’une résidence senior et
vente d’une ancienne ferme à des particuliers.
A l’image de l’évolution de la CAF n
ette, le financement propre disponible qui intègre les
autres sources de financement est également en baisse à partir de 2012. A montant
d’investissement quasi équivalent sur la période (soit autour de 10
M€), le besoin de
financement s’est donc accru. En 2013, l’autofinancement communal représentait 56
% du
programme d’investissement contre 72
% les années précédentes. Les 44 % de dépenses
restant
à financer l’ont été par le recours à l’emprunt et/ou la mobilisation du fonds de
roulement.
Jusqu’en 2013 co
mpte tenu de la tendance haussière des dépenses (supérieure à celle des
recettes), la trajectoire financière s’annonçait difficile pour couvrir le besoin de financement
des investissements. L’année 2014 voit la situation s’améliorer et le taux de financeme
nt
propre se rétablit, à 71,6 %, conformément au plan de réduction des dépenses engagé par la
commune.
8
Pour rappel, 2009 a été exclue des calculs compte tenu du transfert du centre nautique.
29/48
Rapport d’observations définitives
Commune d’Aix
-les-Bains (73)
Tableau 20
en €
2009
2010
2011
2012
2013
2014
CAF brute
6 344 501
6 331 382
6 708 587
6 122 574
5 066 947
6 312 664
- Annuité en capital de la dette
5 169 983
4 558 959
3 873 572
3 513 779
3 624 982
3 963 188
= CAF nette ou disponible (C)
1 174 517
1 772 423
2 835 016
2 608 795
1 441 965
2 349 476
Taxes d'aménagement
250 154
436 683
302 805
109 948
248 925
187 025
+ Fonds de compensation de la TVA
(FCTVA)
2 131 708
1 443 022
1 296 276
1 500 564
1 259 277
1 155 642
+ Subventions d'investissement reçues
3 931 461
2 699 679
2 479 028
3 821 887
1 500 353
3 430 401
+ Produits de cession
248 940
522 739
1 947 766
1 335 558
97 134
731 150
+ Autres recettes
5 904
46 408
-753
58 540
31 896
821 989
= Recettes d'inv. hors emprunt (D)
6 568 167
5 148 530
6 025 121
6 826 497
3 137 585
6 326 207
= Financement propre disponible
(C+D)
7 742 684
6 920 953
8 860 137
9 435 291
4 579 550
8 675 683
Financement propre dispo / Dépenses
d'équipement (y c. travaux en régie)
75,3 %
72,4 %
86,1 %
90,5 %
56,1 %
71,6 %
- Dépenses d'équipement (y compris
travaux en régie)
10 282 726
9 564 848
10 285 692
10 426 847
8 162 761
12 114 433
- Subventions d'équipement (y compris
subventions en nature)
2 260 559
1 766 144
998 513
2 081 746
1 411 264
1 077 135
+/- Dons, subventions et prises de
participation en nature, reçus ou donnés
345 352
3 493
-7 793
67 563
75 982
1 289 335
- Participations et inv. financiers nets
0
0
480 000
-276 802
-240 000
0
+/- Variation autres dettes et
cautionnements
-1 155
2 227
-1 730
-5 082
-2 405
-2 150
= Besoin (-) ou capacité (+) de
financement propre
-5 144 798
-4 415 759
-2 894 545
-2 858 980
-4 828 052
-5 803 069
+/- Solde des opérations pour compte
de tiers
74 602
41 305
3 396
0
-2 045
-4 423
= Besoin (-) ou capacité (+) de
financement
-5 070 196
-4 374 455
-2 891 149
-2 858 980
-4 830 097
-5 807 092
Nouveaux
emprunts de l'année (y
compris pénalités de réaménagement)
5 644 537
5 901 194
2 500 000
3 000 000
3 000 000
5 890 000
Mobilisation (-) ou reconstitution (+) du
fonds de roulement net global
574 341
1 526 739
-391 149
141 020
-1 830 097
82 508
Source : Logiciel ANAFI, d'après les comptes de gestion
30/48
Rapport d’observations définitives
Commune d’Aix
-les-Bains (73)
4.4-
La situation patrimoniale
4.4.1-
Le fonds de roulement net global
Tableau 21
au 31 décembre en €
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Dotations, réserves et affectations
169 217 736
175 185 359
181 603 815
187 869 194
193 976 821
198 741 668
+/- Différences sur réalisations
- 6 183 029
- 6 054 860
- 4 620 650
- 4 448 050
- 4 431 931
- 3 977 015
+/- Résultat (fonctionnement)
4 041 510
4 820 129
4 596 327
3 668 902
2 600 191
6 863 751
+ Subventions
24 195 289
26 856 501
29 136 852
32 919 044
35 163 444
38 515 636
dont subventions transférables
1 583 972
430 729
253 235
695 198
691 875
660 696
dont subventions non transférables
22 611 317
26 425 772
28 883 617
32 223 846
34 471 569
37 854 941
+ Provisions pour risques et charges
3 830 053
3 411 181
3 305 502
3 356 502
3 305 502
49 939
= Ressources propres élargies
195 101 560
204 218 310
214 021 846
223 365 592
230 614 026
240 193 979
+ Dettes financières (hors obligations)
37 521 216
38 861 223
38 740 528
38 706 746
42 436 945
44 375 058
= Ressources stables (E)
232 622 776
243 079 533
252 762 374
262 072 338
273 050 971
284 569 037
Immobilisations propres nettes (hors en
cours)
218 144 417
227 241 794
237 360 141
232 590 084
246 683 884
252 237 822
dont subventions d'équipement versées
7 714 995
8 437 444
8 151 456
8 996 333
9 063 684
8 673 939
dont autres immobilisations incorporelles
611 924
960 897
865 915
1 056 488
1 516 240
1 132 957
dont immobilisations corporelles
208 023 001
216 048 955
226 068 274
220 539 568
234 346 266
240 673 232
dont immobilisations financières
1 794 497
1 794 497
2 274 497
1 997 694
1 757 694
1 757 694
+ Immobilisations en cours
1 325 232
1 326 555
1 285 593
6 117 351
4 852 722
10 729 919
+ Immobilisations nettes concédées,
affectées, affermées ou mises à disposition
7 816 849
7 689 472
7 689 472
16 796 716
16 774 229
16 774 229
+ Immobilisations reçues au titre d'une
mise à disposition ou d'une affectation
14 060
14 060
14 060
14 060
14 060
14 060
+ Immobilisations sous mandats ou pour
compte de tiers (hors BA, CCAS et caisse
des écoles)
- 39 070
- 80 375
- 83 770
- 83 770
- 81 725
- 77 303
= Emplois immobilisés (F)
227 261 488
236 191 506
246 265 496
255 434 440
268 243 171
279 678 728
= Fonds de roulement net global
(E-F)
5 361 288
6 888 027
6 496 878
6 637 898
4 807 801
4 890 309
en nombre de jours de charges
courantes
55,4
72,3
66,2
66,4
46,3
44,8
Le bilan de la commune s’est dégradé ces dernières années puisque le fonds de roulement
net global qui représentait un peu plus de 2 mois de fonctionnement courant entre 2010 et
2012 se stabilise à environ 1,5 mois de fonctionnement en 2013 et 2014.
Entre 2009 et 2014, les actifs se sont appréciés de 52
M€ environ et ont été financés à 86
%
par des ressources propres élargies (y compris subventions et provisions) et à 14 % par de
nouveaux emprunts. A fin 2014 l’encours de la dette représente environ 15,8
% des
ressources stables de la collectivité.
*
La collectivité assure le renouvellement de ses immobilisations de manière satisfaisante.
Mais la dégradation du fonds de roulement constatée en 2013 et 2014, si la tendance se
poursuivait, serait susceptible de poser difficulté.
31/48
Rapport d’observations définitives
Commune d’Aix
-les-Bains (73)
4.4.2-
Le besoin en fonds de roulement et la trésorerie (y compris comptes de
rattachement budgets annexes)
L’apurement de la créance sur la SEMA contribue également à la baisse du BFR. La
trésorerie connaît donc une très forte augmentation par rapport à 2013. La chambre note
qu’elle est alimentée à hauteur de 712
600
€ en 2014 par la trésorerie des budgets annexes
eau et parkings, mobilisée au profit du budget principal.
La collectivité dispose par ailleurs d’une ligne de tré
sorerie qui a été portée de 600 000
€ à
1,2
M€ en 2014.
Tableau 22
au 31 décembre en €
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Fonds de roulement net global
5 361 288
6 888 027
6 496 878
6 637 898
4 807 801
4 890 309
- Besoin en fonds de roulement global
3 650 613
2 615 168
2 194 188
3 577 638
3 544 417
130 108
= Trésorerie nette consolidée
1 710 674
4 272 859
4 302 690
3 060 260
1 263 383
4 760 201
en nombre de jours de charges courantes
17,7
44,9
43,8
30,6
12,2
43,6
4.4.3-
L’endettement (budget principal et budgets
annexes)
Tableau 23
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Dette agrégée
(au 31
décembre)
39 672 440
41 276 723
41 354 708
40 982 208
44 677 738
47 120 535
dont
encours
dette
budget principal
37 487 738
38 829 973
38 504 670
38 401 517
41 948 092
43 906 987
dont
encours
budget
annexe eau
2 184 702
2 446 750
2 850 038
2 580 691
2 729 646
3 213 548
dont
encours
budget
annexe parking
0
0
0
0
0
0
CAF
brute
budget
principal
6 344 501
6 331 382
6 708 587
6 122 574
5 066 947
6 312 664
Capacité
de
désendettement
(en
années)
6,3
6,5
6,2
6,7
8,8
7,5
Source : comptes administratifs ; données CRC
Au regard des ratios mais aussi de l’évolution des bases fiscales de la commune et de ses
objectifs d’in
vestissement (environ 10
M€ par an), l’endettement global reste soutenable
mais atteint un plafond au regard de l’annuité que la commune peut assumer toutes choses
égales par ailleurs. A fiscalité égale et à niveau d’investissement maintenu, il serait de b
onne
gestion de ne pas dépasser l’encours de dette constaté au 31 décembre 2014
9
.
En 2013 la commune a intégré à son actif le centre de congrès par transfert de l’office du
tourisme. La ville a également repris à cette occasion le capital restant dû des emprunts
contractés par l’office du tourisme pour rénover le cent
re de congrès, soit 3 035 603
€ au
31 décembre 2013. A la suite de ce transfert, la durée moyenne de désendettement est de
7,5 années, ce qui la situe dans la moyenne des communes comparables.
9
La ville se fait ass
ister par le cabinet Finance Active pour la gestion de sa dette, dans le cadre d’un marché. Ce
cabinet a notamment réalisé un audit de la dette au 31 décembre 2011, qui conclut à une situation saine et
maîtrisée.
32/48
Rapport d’observations définitives
Commune d’Aix
-les-Bains (73)
Le taux moyen des emprunts est de 3,1 % en 2014, ce qui est satisfaisant et 94,5 % de la
dette est composé d’emprunts classés A1 ne comportant aucun risque. Seuls 5,5
% de cet
encours est classés en B1 et présente un risque limité
10
.
*
La chambre constate que le stock de dette est important puisqu’il représente fin 2014, 110
%
des recettes de cette même année.
L’endettement d’Aix
-les-Bains est cependant soutenable, compte tenu du montant de dette
par habitant, de son taux moyen, de son
absence de risque de taux d’une part, de l’évolution
des bases fiscales et du plan d’économies annoncé d’autre part. L’ordonnateur a indiqué que
l’encours de dette actuel et l’annuité de remboursement à couvrir (5,5
M€ intérêts compris,
budget principal e
t budgets annexes) devaient s’entendre comme d
es plafonds à ne pas
dépasser.
4.4.4-
Les engagements et risques hors bilan
La commune a donné sa garantie pour des emprunts dont le capital restant dû au
31
décembre 2014 était de 53,6 M€ et dont l’annuité garantie (capital + intérêts) s’élevaient à
4,2 M€ en 2014, soit environ 10
% des recettes de fonctionnement du budget communal. On
notera que 35
% du capital des emprunts garantis l’a été sous la période sous revue
11
.
Les articles L. 2252-1 et D. 1511-32 du CGCT disposent que le montant des annuités
garanties, ajoutées à l’annuité de la dette de la commune, ne doit pas dépasser 50
% des
recettes réelles de fonctionnement. Au cas présent le montant total des annuités garanties et
des annuités de la commune respect
e la réglementation puisqu’il représente environ 9,7
M€,
soit 22,6
% de ses recettes réelles de fonctionnement de l’exercice.
Si le montant global garanti apparait important, la chambre constate que 87 % concernent
une garantie apportée aux organismes de logements sociaux, comportant de faibles risques,
tant au regard des taux, (fixes ou indexés sur le livret A, variant entre 0,73 % et 3,60 %)
qu’eu égard à la qualité des organismes bénéficiaires (OPAC, SEM etc.). Les 13
% restant
de l’encours sont pour l
a plupart des prêts à taux fixe, concernant pour les plus gros
montants la SEM «
société d’aménagement de la Savoie
» et l’association «
les papillons
blancs
» (association pour personnes déficientes) au titre de la construction d’un centre
d’aide par le t
ravail.
Enfin, la commune est engagée à hauteur de 13,3
M€ au titre du contrat de partenariat
public privé concernant l’éclairage public communal qui pèsera jusqu’en 2025 dans les
comptes des charges courantes.
4.5-
Conclusion sur la situation financière
En
tre 2009 et 2013, la commune d’Aix
-les-Bains
a vu sa capacité d’autofinancement se
réduire du fait de la baisse des dotations de fonctionnement, de l’augmentation des
dépenses, plus rapide que celle des recettes, et du maintien d’un fort niveau
d’investiss
ement. Cette trajectoire, si elle se poursuivait, serait difficilement soutenable à
moyen terme, sauf à recourir au levie
r fiscal et/ou à l’endettement.
10
Classement des emprunts selon la circulai
re du 25 juin 2010 des ministères de l’intérieur, de l’économie et du
budget, relative aux produits financiers offerts aux collectivités locales et à leurs établissements publics.
11
Capital initial garanti à fin 2013
: 72,1 M€ / capital garanti en 2009 –
2013
: 25,3 M€
33/48
Rapport d’observations définitives
Commune d’Aix
-les-Bains (73)
L’objectif poursuivi par l’ordonnateur de rétablir le montant de
la CAF nette et de la maintenir
à un niveau égal à environ 2,5
M€, grâce aux mesures d’économie de fonctionnement mises
en place, est nécessaire à la réalisation des futurs investissements et est quasiment atteint
en 2014.
La situation financière structurelle est saine et contrôlée. La commune suit avec attention
des indicateurs financiers pertinents. A fin 2014, elle présentait une bonne solvabilité.
5-
LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES
5.1-
Les effectifs et charges de personnel
Tableau 24
Effectifs en
ETP
2009
2010
2011
2012
2013
2014
VMA %
09-14
Titulaires
412
335
293
346
424
427
0,70 %
Non
titulaires
67
112
149
87
25
33
-
13,20 %
TOTAL
479
447
442
433
449
460
- 0,80 %
Une première lecture de ce tableau
12
pourrait faire conclure à une maîtrise des effectifs
communaux. Il faut néanmoins, nuancer cette observation et rappeler qu’au cours de la
période sous revue, la commune a procédé au transfert à la communauté d’agglomération,
des 19 agents du centre nautique, assuré de nouvelles compétences auparavant réalisées
par les service de l’Etat et offert de nouveaux services à la population aixoise. La baisse
apparente des effectifs communaux résulte du transfert des agents à la CALB.
Tableau 25
Une présentation plus détaillée du tableau des effectifs est faite au point 5.3 du présent
rapport.
Si la masse salariale n’apparait pas contenue et a augmenté de 6,8
% entre 2009 et 2013,
malgré le transfert de 19 agents à la CALB (comparaison des totaux généraux 2009-2013),
la collectivité a toutefois bénéficié de financements d’Etat ou européen
s importants venant
diminuer le montant des dépenses de personnel financé par le contribuable local.
Il n’en reste pas moins que si la commune n’avait pas transféré 19 agents à la communauté
d’agglomération, à compétences identiques, les dépenses de personnel
auraient augmenté
de 11,3 % en 4 ans.
12
Les effectifs sont présentés en ETP en non en effectifs
physiques.
2009
2010
2011
2012
2013
2014
VMA 09-
13
(%)
Charges de
personnels
18 142 655
17 357 384
17 963 369
18 319 531
18 930 335
18 872 975
1,10 %
Charges de
fonctionnement
16 057 080
16 023 616
16 519 014
16 909 210
17 596 095
18 444 443
2,40 %
Ch. personnels /
ch. Fonction.
53 %
52 %
52 %
52 %
52 %
49 %
- 1,60 %
Source : ANAFI, montants tenant compte des atténuations de charges
34/48
Rapport d’observations définitives
Commune d’Aix
-les-Bains (73)
*
La chambre, au regard de l’évolution des effectifs communaux sur la période, invite la
commune à contenir tant le nombre d’emplois que l’évolution de la masse salariale.
5.2-
Le régime indemnitaire
Tableau 26
2009
2010
2011
2012
2013
2014
VMA
T.I.* titulaires
9 400 454
9 162 566
9 273 142
9 354 100
9 467 286
9 248 117
- 0,40 %
T.I. non titulaires
1 654 934
1387 949
1 625 752
1 818 678
1 927 730
1 561 271
- 1,44 %
TOTAL T.I.
11 055 388
10 550 515
10 898 894
11 172 778
11 395 016
10 809 388
0,56 %
R.I.** titulaires
890 459
898 163
1 065 231
1 257 809
1 293 575
1 760 895
18,58 %
R.I. non titulaires
85 243
82 221
126 711
125 662
161 478
186 142
21,56 %
Total R.I.
975 702
980 384
1 191 942
1 383 471
1 455 053
1 947 037
18,85 %
% : R.I./T.I.
8,8 %
9,29 %
10,94 %
12,38 %
12,76 %
18,01 %
19,60
Total titulaires
10 290 913
10 060 729
10 338 373
10 611 909
10 760 861
11 009 012
1,70 %
Total non titulaires
1 740 177
1 470 170
1 752 463
1 944 340
2 089 208
1 747 413
0,10 %
Total général
12 031 090
11 530 899
12 090 836
12 556 249
12 850 069
12 756 425
1,47 %
Source : comptes administratifs
*T.I. : traitement indiciaire. Il comprend
Pour les titulaires : le salaire indiciaire et le supplément familial
Pour les non-titulaires : le salaire indiciaire mensuel et le supplément familial, les salaires horaires, les va-
8,5cations.
**R.I. : régime indemnitaire. Il comprend toutes les primes existantes fixes plus la prime annuelle, à l
’exception
des heures supplémentaires et des astreintes.
La chambre constate que le régime indemnitaire n’a cessé d’augmenter sur la période,
passant de 8,8 % du traitement indiciaire en 2009 à 18,01 % en 2014.
Le régime indemnitaire des agents titulaires et des non titulaires connait sur la période, en
valeur moyenne annuelle, une augmentation significative. Sur la période 2009-2014, la
masse financière consacrée au régime indemnitaire augmente de 50 %. Seules les années
2010 et 2012 (et uniquement pour les agents non titulaires), retracent une relative
modération qui s’explique notamment par le transfert
au 1er janvier 2010 de la gestion du
centre nautique à la CALB (17 agents titulaires et 2 agents non titulaires).
En réponse au rapport d’observations
provisoires, l’ordonnateur précise que ces variations
sont la conséquence de la volonté de la collectivité de mieux tenir compte des
caractéristiques de rémunération des personnels (niveau antérieur de primes plus faibles
que dans les collectivités voisines, implication forte des agents, voire difficulté de
recrutement pour des profils précis).
L’exercice 2014 se caractérise par une baisse de la part du traitement indiciaire des non
titulaires (qui s’explique par le non
-renouvellement de 8 contrats) et une hausse apparente
de celle du régime indemnitaire des titulaires. Cela résulte d’une mauvaise imputation de la
prime de fin d’année (PFA) qui jusqu’en 2013 inclus était imputée à tort au titre du
traitement
indiciaire.
L’ordonnateur a indiqué à la chambre qu’elle
est correctement imputée au régime
indemnitaire depuis 2014.
5.2.1-
La délibération du 20 juin 2011
Avant 2011, le régime indemnitaire était régi par une délibération du 27 juin 2002 modifiée et
complétée à plusieurs reprises (5 février 2004, 31 janvier 2005 et 8 mars 2007).
35/48
Rapport d’observations définitives
Commune d’Aix
-les-Bains (73)
En application d’une délibération du 20 juin 2011 le régime indemnitaire de l’ensemble des
agents communaux, titulaires et non titulaires a été revu afin de le rendre « plus transparent
et équitable entre les agents d’un même cadre d’emploi exerçant des fonctions similaires
».
La commune souhaitait :
une meilleure lisibilité des primes pour les agents ;
revaloriser la catégorie C ;
valoriser les responsabilités de certains agents ;
rendre la commune attractive en matière de recrutement.
L’ensemble du personnel est concerné par son application à l’exception des agents non
titulaires de droit privé (emplois aidés CAE CUI), des emplois saisonniers et des vacataires
selon l’article 1 du décret
n° 88-145 du 15 février 1988 et du code du travail.
5.2.1.1-
Les modalités
d’attribution
Le texte institue des primes de fonction spécifiques accordées à toutes les filières et tous
agents communaux, quel que soit leur grade, en fonction de critères d’attribution individuelle
(implication dans le poste, disponibilité, fiabilité, présence, ancienneté, sens du service
public) et une modulation en fonction du niveau du poste (pénibilité, technicité requise
etc….).
Ces primes ont été créées en corollaire de l’Indemnité d’Emploi des Missions des
Préfec
tures (IEMP) et de l’Indemnité d’Administration et de Technicité dont peuvent
bénéficier les agents de catégorie B et C.
5.2.1.1.1-
La prime de fonction
La prime de fonction annuelle varie selon la catégorie de l’agent
: 130
€ pour la catégorie C,
200
€ pour la ca
tégorie B et 300
€ pour catégorie A. La chambre rappelle que les primes et
indemnités sont créées par filières territoriales, pour chaque cadre d’emploi, par catégorie et
sont encadrés par un taux plancher et un taux plafond. Elles sont attribuées par décision
individuelle.
Pour les agents de catégorie A, une prime de fonction et de résultat (PFR) a été instituée,
alors même que les entretiens d’évaluation n’ont été mis en place qu’en 2012. La chambre
estime que le maintien du régime antérieur jusqu’à l’instauration de l’entretien d’évaluation
(mis en place en 2012) aurait permis d’appliquer le nouveau dispositif dans de meilleures
conditions.
5.2.1.1.2-
Des primes spécifiques liées aux responsabilités supplémentaires
Des primes spécifiques liées aux responsabilités supplémentaires exercées ou aux efforts de
développement des compétences sont attribuées aux agents. La chambre prend acte des
indicateurs et des critères que l’ordonnateur lui a apporté dans sa réponse.
La commune a récemment révisé son régime indemnita
ire en s’appuyant sur le décret
2014-513 du 20 mai 2014, créant un nouveau régime indemnitaire de référence applicable
aux seuls fonctionnaires de l’Etat relevant des filières administratives et sociale, à compter
du 1
er
juillet 2015 (avant d’être généralisé à l’ensemble des corps de l’Etat au plus tard au
1
er
janvier 2017). Il aura vocation à remplacer tous les régimes indemnitaires existants et
notamment la prime de fonction et de résultats (PFR).
36/48
Rapport d’observations définitives
Commune d’Aix
-les-Bains (73)
5.2.2-
La nouvelle bonification indiciaire (NBI)
Créée par la loi n° 91-73 du 18 janvier 1991, elle constitue un élément à part entière de la
rémunération. Son originalité tient au fait qu’elle n’est pas liée au grade ni à l’échelon de
l’agent mais au poste occupé. Les agents non titulaires ne peuvent en béné
ficier à
l’exception de ceux recrutés en application de l’article 38 de loi n°
84-53 du 26 janvier 1984
et du décret n° 96-1087 du 10 décembre 1996 relatif au recrutement des travailleurs
handicapés.
La commune d’
Aix-les-Bains octroyait au 1
er
janvier 2015, une NBI à 110 agents pour un
total de 1500 points :
13 agents de catégorie A pour un total de 320 points ;
9 agents de catégorie B pour un total de 125 points ;
88 agents de la catégorie C pour un total de 1 055 points.
Sur les 88 agents de catégorie C, 61 agents en bénéficient au titre de l’accueil «
à titre
principal ». De ce fait 70,33 % de la NBI bénéficie à la catégorie C. L
e nombre d’agents
c
ensés assurer de l’accueil «
à titre principal » semble disproportionné au regard des
collectivités comparables.
La nouvelle bonification indiciaire (NBI) accordée aux agents communaux, est strictement
conditionnée par les textes et ne saurait constituer une majoration de rémunération si les
conditions d’attribution ne sont pas
remplies. La chambre invite donc la commune à
réexaminer les attributions effectuées au regard des textes en vigueur.
5.3-
Des effectifs contraints mais non réduits
Le transfert à la CALB du centre nautique, s’est accompagné du départ de 19 agents au
1
er
janvier 2010. Comme indiqué précédemment, corrigés de ces transferts, en équivalent
temps plein (ETP) les effectifs communaux sont restés constants entre 2009 et 2014.
Tableau 27
Effectifs
d’
Aix-les-Bains (ETP)
2009
13
2010
2011
2012
2013
2014
VMA %
09-14
Titulaires
412
335
293
346
424
427
0,7 %
Non titulaires
67
112
149
87
25
33
- 13,20 %
TOTAL en ETP
479
447
442
433
449
460
- 0,8 %
Comptes administratifs
Pour la période sous revue la collectivité a mené un important travail de rationalisation et de
modernisation des missions de ses agents. Selon l’ordonnateur, au cours des exercices
examinés, 20 agents ont bénéficié d’un reclassement afin de tenir compte d
e leur état de
santé, 18 animateurs ont été recrutés pour assurer les missions découlant de la réforme des
rythmes scolaires, et de nombreuses fiches de poste ont été revues, de sorte qu’à effectif
constant, de nouvelles missions ont été mises en place au bénéfice de la population.
13
Dont les 19 agents ultérieurement transférés
37/48
Rapport d’observations définitives
Commune d’Aix
-les-Bains (73)
5.3.1-
La catégorie C prédomine et la pyramide des âges est élevée
Selon les données issues du bilan social 2013,
451 agents sur 578 (personnes physiques et non ETP) relèvent de la catégorie C, soit
78 % ;
88 agents de la catégorie B, soit 15 % ;
39 agents de la catégorie A soit 7 %.
Très classiquement, ce sont les services technique et administratif communaux qui
emploient le plus d’agents. Au cas présent, la filière technique représente 44,3
% des
effectifs communaux et continue de se renforcer.
La chambre note aussi que l’âge des agents est plus élevé que la moyenne. Selon le bil
an
social 2013, la catégorie des 40-60 ans est sur représentée avec 116 agents âgés de 51 à
55 ans. Très naturellement la proportion des agents de plus de 60 ans aura tendance à
augmenter et les départs en retraite seront importants dans les années à venir. Ces
caractéristiques nécessitent que la collectivité anticipe de nombreuses cessations d’activité,
et adapte les postes et les emplois pour approfondir la mutualisation des services avec
l’agglomération.
La chambre observe des variations importantes du
nombre d’agents non titulaires
au cours
de l’exercice 2014
.
Selon le bilan social 2013, la filière « animation » absorbe 60 % de ces effectifs,
particulièrement dans le cadre des restaurants scolaires, suivie de la filière technique.
Le tableau ci-après reprend la masse salariale correspondant aux seuls agents non-
titulaires.
Tableau 28
Année
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Nombre
449
405
383
415
400
339
Coûts
1
574 780€
1303 867€
1 545
412€
1 744
629€
1 861 493€
1
561 271€
Source : données communales
Le travail saisonnier se caractérise par l’exécution de tâches normalement appelées à se
répéter chaque année en fonction du rythme des saisons ou des modes de vie collectifs. Le
recrutement des saisonniers est régi par l’artic
le 3 al. 2 de la loi statutaire du 26 janvier 1984.
Ces contrats de droit public ont une durée maximale de 6 mois par période de 12 mois.
Tableau 29
Emplois
saisonniers
(personnes
physiques)
Année
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Nombre
160
111
110
95
101
68
Coûts
salariaux
115 482
136 538
108 771
139 979
118 824
76 012
Source : données communales
La chambre constate que le nombre des saisonniers est en nette diminution sur la période
contrôlée.
38/48
Rapport d’observations définitives
Commune d’Aix
-les-Bains (73)
5.3.2-
La mutualisation des services
La loi du 16 décembre 2010 incite les EPCI et leurs communes membres à procéder à des
opérations de mutualisation de leurs personnels. La commune d’Aix
-les-Bains y a recourt à
plusieurs titres et en fait un axe de réorganisation significatif.
5.3.2.1-
Des conventions concrétisent cette mutualisation
5.3.2.1.1-
La c
onvention d’entretien des plages
La communauté d’a
gglomération du Lac du Bourget (CALB) est compétente pour la création,
l’aménagement et la gestion des 6 plages du territoire, y compris la survei
llance de la qualité
de l’eau et de la baignade, les pouvoirs de police restant de la compétence des maires. La
commune et l’EPCI ont conclu une convention le 5
juillet 2013, d’une durée de 5
ans, afin
que les services communaux entretiennent les plages et leurs équipements pendant la
saison estivale (à hauteur de 330 heures annuelles).
La chambre n’a pu connaître ni la durée effectivement réalisée, des documents faisant état
de 300 heures ; ni les modalités de contrôle permettant de la valider. La convention ne
mentionne pas les mois d’application et l’article D. 5211
-
16 CGCT n’est pas respecté
:
«
……
le coût unitaire est constaté à partir des dépenses des derniers comptes administratifs,
actualisées des modifications prévisibles des conditions d’exercice de l’activité au vu du
budget primitif de l’année.
Le remboursement des frais s’effectue sur la base d’un état
annuel indiquant la liste des recours au service, convertis en unités de fonctionnement. Le
coût est porté à la connaissance des bénéficiaires de la mise à disposition, chaque année
avant la date d’adoption du budget prévue à l’article L. 1612
-2 du CGCT.
Pour l’année de
signature de la convention, le coût unitaire est porté à la connaissance des bénéficiaires de
la mise à disposition dans un délai de 3 mois à compter de la signature de la
convention…….
».
La convention de mutualisation devrait être revue car elle ne prévoit pas l’établissement d’un
état annuel nécessaire au remboursement des charges salariales ni d’une manière générale,
l’information due au bénéficiaire de la mise à disposition, de sorte que l’EPCI ne semble ainsi
pas disposer de l’information lui permettant d’anticiper le coût à venir de la mutualisation
mise en place.
5.3.2.1.2-
La création du service commun « des droits des sols »
La CA
LB sur le fondement de l’article L. 5211
-4-2 du CGCT
14
(comme le permet la loi
14
Art n° 5211-4-2 du CGCT : En dehors des compétences transférées, un établissement public de coopération
intercommunale à fiscalité propre et une ou plusieurs de ses communes membres peuvent se doter de services
communs.
Les effets de ces mises en commun sont réglés par convention après avis du ou des comités techniques
compétents. Pour les établissements soumis au régime fiscal prévu à l’article 1609 nonies C du code général des
impôts, ces effets peuvent également être pris en compte par imputation sur l’
attribution de compensation prévue
au même article.
Les services communs sont gérés par l’établissement public de coopération intercommunal à fiscalité propre.
Les fonctionnaires et agents non titulaires communaux qui remplissent en totalité ou en partie leurs fonctions
dans un service ou une partie de service mis en commun sont de plein droit mis à disposition de l’établissement
public de coopération intercommunale à fiscalité propre pour le temps de travail consacré au service commun.
L’établissement publ
ic de coopération intercommunale à fiscalité propre exerce à leur égard les prérogatives
reconnues à l’autorité investie du pouvoir de nomination à l’exception de celles mentionnées aux articles 39, 40,
61, 64, 73, 75, 78, 79, aux sixièmes à huitième aliné
as de l’article 89 et suivants et aux articles 92 à 98 de la loi
n° 84 -53 du 26 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique territoriale.
Les agents mis à disposition en vertu de l’alinéa précédent conservent, s’il y ont
intérêt, le bénéfice du régime
indemnitaire qui leur était applicable ainsi que, à titre individuel, les avantages acquis en application du troisième
alinéa de l’article 111 de la loi n° 84
-53 du 26 janvier précitée.
39/48
Rapport d’observations définitives
Commune d’Aix
-les-Bains (73)
2010-
1563 du 16 décembre 2010) a souhaité prendre l’instruction des autorisations
d’urbanisme à son compte alors que la commune disposait d’un service urbanisme
employant 3 agents.
Le service désormais mutualisé est composé de 7 personnes, dont 4 issus des services de
l’Etat qui avaient l’option de muter à la CALB, et 3 agents communaux.
Par délibération du 19 novembre 2014, en conséquence de la loi ALUR n° 2014-366 du
24 mars
2014 qui confie aux collectivités locales l’instruction autonome des autorisations
d’urbanisme, la CALB a créé ce service, dont elle supporte seule les charges.
Cette mission dévolue aux collectivités à compter du 1
er
juillet 2015, se substitue à la mise à
disposition gratuite des services de l’Etat pour l’instruction des dossiers d’urbanisme.
Une commune souhaitant bénéficier du service de la CALB doit adopter une convention,
définissant
la nature des actes à instruire. Une fiche d’impact jointe à la con
vention doit
préciser ses effets sur l’organisation et les conditions de travail des agents concernés.
Aix-
les-Bains a transféré 3 agents de son service à la CALB et passé une convention conforme
aux textes précités
La chambre constate que la commune a
scindé son service, ne transférant à l’EPCI que la
seule instruction et conservant les missions connexes, assumant ainsi elle-même une partie
du coût, qui autrement aurait dû être supporté par la CALB alors que la commune est à
l’origine de la majorité des
dossiers traités. Cette organisation, pour complexe qu’elle puisse
paraître, est économe des deniers de la communauté d’agglomération.
5.3.2.1.3-
La convention de mise à disposition du service voirie
pour l’entretien
des points d’apport volontaire (déchets)
Par convention du 9 avril 2012,
en application de l’article L.
5211-4-1 II du CGCT, la
commune d’
Aix-les-Bains a mis à disposition de la CALB, le service communal de voirie en
ce qui concerne l’entretien des 57 points d’apport volontaire (PAV). Sur le fondement
de
l’a
rticle D. 5211-16 du CGCT, la convention prévoyait un nombre total de 741 heures, avant
revalorisation en 2015 à hauteur de 23 minutes par Point d’Apport Volontaire, soit un total de
1205 heures.
La commune n’a pu produire d’explication quant à ce
tte revalorisation.
5.3.2.2-
La mandature 2014-2020 envisage un approfondissement de la
mutualisation
Selon l’ordonnateur une réflexion se poursuit sur l’opportunité de mutualiser d’autres
services avec la communauté d’agglomération (direction du système de l’inf
ormation,
ressources humaines, marchés publics
par exemple). Un séminaire s’est tenu en ce sens le
29 janvier 2015 et une réunion technique s’est tenu le 23 février 2015.
La Chambre observe un engagement dans un processus de mutualisation des services
respectifs de la commune et de la CALB, portant sur des services hors des compétences
transférées à l’EPCI, ce qui traduit un effort de rationalisation notable.
En fonction de la mission réalisée, l
e personnel des services communs est placé sous l’autorité fonctionnelle du
maire ou celle du président de l’établissement public.
40/48
Rapport d’observations définitives
Commune d’Aix
-les-Bains (73)
5.4-
Un service ressources humaines structuré
5.4.1-
L’absentéisme
L’absentéisme des agents communaux
représente pour Aix-les-Bains un sujet central.
Tableau 30
Absentéisme
En jours
dont
2009
2010
2011
2012
2013
2014
maladie ordinaire
6 736
5 326
5 624
4 982
5 802
6 878
Accidents du travail
1 268
1 404
672
1 055
1 314
1 417
Congé longue durée
2 218
2 792
2 460
3 243
3 533
2 122
Congé longue
Maladie
1 274
1 413
383
1 133
1 461
2 079
TOTAL
12 639
11 601
10 270
12 101
13 664
13 658
En % de temps de travail
10,45 %
9,6 %
8,6 %
9,8 %
11,1 %
10,8 %
Source
: commune d’
Aix-les-Bains
La chambre constate tout d’abord que les maquettes du bilan social et du compte
administratif ne sont pas harmonisées, ce qui nuit à la lisibilité des données recensées.
Par ailleurs,
elle relève que l’absentéisme pour raison de santé est
important, au-delà de la
moyenne des collectivités de taille équivalente (9,1 % en 2013). En 2013, les absences ont
représenté 25 jours par agent, (soit une augmentation de 17 % entre 2007 et 2013). En
2014, l’absentéisme concernait particulièrement le ser
vice des parcs et jardins (2 097 jours),
la propreté urbaine (1 985 jours) et le service scolaire (1 881 jours).
5.4.1.1-
Différentes
actions ont été mises en œuvres
La commune a pris différentes mesures de nature à lutter contre l’absentéisme
:
Soit par des actions préventives :
création d’un poste d’assistante sociale chargée d’accompagner les agents en difficulté
dans leurs démarches, de les aider à accéder à leurs droits ;
création d’un poste de chargé de prévention santé chargée d’accompag
ner les agents en
situation de restriction ou de handicap pour travailler à l’adap
tation de leur poste de travail ;
adaptations ergonomiques des postes de travail pour les agents reconnus travailleurs
handicapés ;
recours à une psychologue du travail.
Soit par des actions organisationnelles :
édition hebdomadaire des absences transmises par les gestionnaires à la DRH ;
suivi des comités médicaux et des commissions de réforme et entretiens avec les agents
concernés ;
constitution (en 2011) d’une cellule s
anté composée du médecin de prévention, de
l’assistante de personnel, de la DRH et de la chargée de prévention santé, qui évoque
mensuellement les situations des agents en arrêt ou dont l’ét
at de santé est jugé inquiétant ;
mise en place (en 2014) d’un formulaire d’entretien de reprise du travail.
Soit par des sanctions. Depuis 2013 des contrôles médicaux sont effectués :
à partir du 3
ème
arrêt sur les 12 derniers mois ;
pour tout
arrêt de plus de 21 jours consécutifs ;
41/48
Rapport d’observations définitives
Commune d’Aix
-les-Bains (73)
ou en cas de doute sur l’état de santé réelle de l’agent.
La chambre prend acte des mesures de prévention mises en place par la commune et l’invite
à réaliser le bilan de ces différentes actions.
5.4.1.2-
Le coût des remplacements
Ce n’est qu’à partir de 2011 que les données relatives au coû
t du remplacement des agents
ont pu faire l’objet d’un suivi par la commune.
Tableau 31
Coût des remplacements
2011
2012
2013
2014
Brut
443
007,52€
559
864,12€
630
198,55€
307
592,83€
Contributions sociales
183
529,51€
232
613,03€
263
763,50€
127
922,33€
TOTAL
626
537,03€
792
477,15€
893
962,05€
435
515,16€
Source : données communales
La chambre relève une diminution de moitié de ce coût en 2014 par rapport à 2013,
s’expliquant, par :
la stabilisation en 2014 de
l’absentéisme avec une forte diminution des congés maladie
de longue durée ;
le non remplacement de certains départs en retraite ;
une redéfinition de la politique de remplacement des agents absents, privilégiant le
recours à des heures supplémentaires et complémentaires.
Une étude comparative sur le coût des heures supplémentaires et complémentaires dues
aux agents en poste au regard de la charge du remplacement des agents absents, pourrait
contribuer au bilan des mesures prises.
5.4.2-
Le régime de temps de travail
5.4.2.1-
Le protocole ARTT
Le protocole en vigueur, signé le 26 novembre 2001, a mis en place le régime des 35 heures
(avec 15 jours de RTT à compter du 1
er
janvier 2002) appliqué différemment selon les
directions. Certains services, en fonction de leur activité saisonnière, peuvent avoir recours
aux cycles de travail (sur deux semaines, sur deux mois ou sur un an) avec un régime du
temps de travail différent selon les cas.
Le régime est fondé sur 1 607 heures de travail annuel pour un agent à temps complet.
La chambre prend acte d’une démarche d’actualisation engagée en 2016
, prenant en
compte le sujet des horaires variables.
5.4.2.2-
Les congés annuels
Les congés annuels se montent à 25 jours auxquels s’ajoutent les bonifications hors saison
(1 à 2 jours de fractionnement) et pour ancienneté (1 jour pour 20 ans, 2 pour 25 ans et 3
pour 30 ans).
La chambre rappelle que le décret 85-1250 du 26 novembre 1985, précise le nombre de
jours de congés dont peut bénéficier un agent territorial. Selon les textes en vigueur les
congés octroyés par la collectivité au titre de l’ancienneté n’ont aucune base légale. La
42/48
Rapport d’observations définitives
Commune d’Aix
-les-Bains (73)
chambre invite la collectivité à respecter la législation applicable en y mettant fin.
5.4.2.3-
Les heures supplémentaires
Tableau 32
Heures
sup. et
coûts
2010
2011
2012
2013
2014
Propreté
urbaine
2 837,5
44 104
3 001,5
45 250
2 387,5
33 362
2 531
38 641
2 204
32 512
Parcs et
jardins
1 439,5
19 521
1 832
25 207
1 629,75
23 705
1 491,75
22 807
1 212
16 986
Police
municipale
828,5
15 506
742
14 365
1 011,5
18 325
1 413,75
24 249
1 038
19 163
TOTAL
8162,5
131 554
1 0712
167 189
9 357
,75
160 176
7 869,19
127 237
7 056
116 507
A l’article II.3 du protocole du 26 nombre 2001 sont précisées les modalités de recours aux
heures supplémentaires. Après vérification par sondage des bulletins de salaires, il est
constaté une proratisation de ces heures supplémentaires. Elles sont accordées en fonction
du besoin du service et sur demande du chef de service. Il existe un formulaire de relevé de
ces heures. Les services les plus consommateurs sont :
le service de la propreté urbaine ;
les parcs et jardins ;
la police municipale.
En 2014, tous services confondus, leur montant s’est élevé à 116
507
€. Au regard des deux
années précédentes, le montant est en nette diminution.
5.4.2.4-
Les heures complémentaires
Les heures complémentaires concernent essentiellement le service des restaurants
scolaires, composés d’animateurs à temps partiel dont le temps de travail se situe entre 18%
et 25
% d’un temps complet. Le besoin de remplacement étant ponctuel et imprévisible, le
système des heures complémentaires apparaît comme le mieux adapté à la continuité du
service.
5.5-
La gestion des effectifs
5.5.1-
Les recrutements
La chambre a examiné les procédures de recrutement et constate tout d’abord
l’absence de
difficulté à pourvoir les postes offerts. Si des fiches de poste détaillées existent, on notera
toutefois qu’elles ne sont pas systématiquement présentes dans les dossiers des agents.
La collectivité utilise de nombreux supports (parfois peu classiques tels l’université de
Savoie, l’institut des jeunes sourds …) pour faire connaitre ses vacances de postes. La
procédure de recrutement est formalisée.
43/48
Rapport d’observations définitives
Commune d’Aix
-les-Bains (73)
5.5.2-
Le cas particulier du directeur général des services
5.5.2.1-
Les faits
Le directeur général des services (DGS)
a atteint l’âge de 62 ans en 2012, mais n’a fait valoir
ses droits à la retraite qu’au 1
er
janvier 2015. Le poste n’a pas été supprimé des effectifs de
la commune au budget primitif 2015 mais aucune déclaration de vacance de poste ni
recrutement n’ont été réalisés, la collectivité n’excluant pas de mutualiser
ce poste avec la
communauté d’agglomération
.
La chambre constate que l
a collectivité continue de faire appel à l’expertise de l’ancien DGS
sous forme de vacations. Une délibération du 15 décembre 2014 a été prise en ce sens en
vue du recrutement d’un expert territorial chargé de vacations, dans le cadre d’un montant
plafonné.
Sur la base d’un forfait journalier de 425
€ brut, ce dispositif était prévu à compter du
1
er
janvier 2015 pour une durée de 6 mois, renouvelable en fonction de besoins spécifiques.
Un arrêté du 26 janvier 2015 recrute M. G. « vacataire
» en qualité d’
expert territorial et lui
attribue des missions précises.
5.5.2.2-
L’a
nalyse de la situation
M. G. âgé de 65 ans, en tant qu’agent de la FPT peut cumuler une pension de retraite avec
une activité professionnelle en qualité de non titulaire (auxiliaire, contractuel, vacataire) pour
une durée inférieure à 28 heures mensuelles, sous réserve d’une limitation de son
traitement.
La création d’un emploi fonctionnel administratif ou technique par les communes est liée aux
seuils démographiques posés par les textes réglementaires. Ces conditions de seuils
s’appliquent directement aux communes. Le régime de droit commun pour le recrutement de
cet emploi est le détachement, toutefois par dérogation, le recrutement direct est possible
au-delà de 80 000 habitants (art. 47 loi du 26 janvier 1984).
La
fonction d’expert territorial occupée par M. G. s’inscrivait dans la continuité de
la fonction
de DGS précédemment occupée jusqu’au 31 décembre 2014.
Selon la chambre cette situation est irrégulière, comme tend à l’établir une
jurisprudence
récente (CAA Nancy 9 janvier 2014) qui considère illégal le recrutement d’un vacataire pour
pourvoir aux besoins d’un emploi permanent ouvert au tableau des effectifs.
La chambre constate que cette situation est de nature à maintenir une ambiguïté importante
sur le rôle et les missions attribuées au vacataire.
Conformément aux déclarations
de l’ordonnateur, elle ne se conçoit que pour la durée
nécessaire au recrutement d’un nouveau DGS, éventuellement en mutualisation avec la
communa
uté d’agglomération.
5.6-
Les avantages en nature
5.6.1-
Les concessions de logement et les redevances correspondantes
Depuis 2012 (décrets n° 2012-752 du 9 mai 2012 et n° 2013-651 du 19 juillet 2013), le droit
sur les concessions de logement a évolué et fixe de manière précise les obligations
incombant aux collectivités, à savoir :
44/48
Rapport d’observations définitives
Commune d’Aix
-les-Bains (73)
fixer par délibération la liste des emplois pour lesquels un logement de fonction peut être
attribué.
L’article 21 de la loi du 28 novembre 1990 définit les obligations des collectivités et précise
qu’un logement de fonction peut être concédé gratuitement ou moyennant une redevance,
en raison des contraintes liées à l’exercice d’emplois ouvrant droit à log
ement de fonction.
Les décisions individuelles, signées de l’autorité territoriale, doivent le cas échéant être
prises en application de la délibération générale. Cette même disposition existe également
pour les agents occupant un emploi fonctionnel d’une
commune de plus 5 000 habitants (la
loi du 12 juillet 1999).
d
éfinir les conditions d’astreintes d’un poste ouvrant droit à une «
concession de
logement ».
Le décret n° 2012-752 du 9 mai 2012 a supprimé la notion «
d’utilité de
service » et fixe de
nouve
lles conditions d’octroi de ces logements, notamment la nécessité pour les collectivités
attribuant le logement par «
convention d’occupation précaire
avec astreinte », de définir
les
conditions de l’astreinte auxquelles est assujettie le poste.
respect
er le critère familial dans l’attribution
des nouvelles
« concessions de
logements ».
L
’arrêté du 22 janvier 2013 a notamment précisé que le nombre de pièces des
concessions
de logements affectés devait être fonction du nombre d’occupants, correspondant à
l’agent
territorial et sa famille.
La chambre note qu’aucune délibération n’a été prise en application des nouvelles
dispositions, mais que 8 agents communaux bénéficient de logements par nécessité absolue
de service et 7 agents en bénéficient par utilité de service. Si les décrets de 2012 et 2013
précités accordaient la possibilité de conserver les anciennes dispositions réglementaires
jusqu’au 1
er
septembre 2015, pour les logements attribués avant 2012, la chambre constate
que la commune a affecté un logement par «
convention d’occupation précaire avec
astreinte
» à un agent technique du service des parcs et jardins depuis l’édiction des
nouvelles règles. Après examen de cette convention, la chambre constate qu’elle ne
respecte pas les conditions imposées par les textes en vigueur.
La chambre invite la commune à mettre en œuvre la nouvelle réglementation relative aux
logements de fonction et à prendre les arrêtés individuels les attribuant.
5.6.2-
Les véhicules de fonction ou de service
5.6.2.1-
Les voitures de fonction
La voiture de fonction est celle mise à disposition permanente et exclusive de certains
fonctionnaires d’autorité pour les nécessités de service ainsi que pour leurs déplacements
privés. L’article 21 de la loi du 28 novembre 1990 modifiée les énumè
re limitativement : « ce
sont des agents occupant un emploi fonctionnel, directeur des services d’une commune de
5 000 habitants et plus, ainsi que directeur général adjoint des services
d’une commune de
plus de 80 000
habitants ….
». La voiture de fonction constitue un avantage en nature
donnant lieu à imposition et cotisations sociales.
La chambre note qu’aucune voiture de fonction n’a été accordée aux fonctionnaires
d’autorité, mais que 18 agents bénéficient d’une voiture de service avec remisage
à domicile.
5.6.2.2-
Les voitures de service
La ville dispose de 145 véhicules de service dont 52 utilitaires légers et 45 véhicules légers,
entretenus par le centre technique municipal. La circulaire n° 97-4 du 5 mai 1997 applicable
45/48
Rapport d’observations définitives
Commune d’Aix
-les-Bains (73)
aux agents de l’Etat se tra
nspose aux agents de la fonction publique territoriale et limite
l’usage des véhicules de service aux strictes nécessités du service et recommande un
encadrement des exceptions à ce principe. Si une autorisation expresse de remisage à
domicile peut être ac
cordée, couvrant les trajets jusqu’au domicile, l’usage privatif de la
voiture est interdit.
La commune d’
Aix-les-Bains
dispose au 1
er
janvier
2015 d’un parc de véhicules de service
avec remisage à domicile qu’elle justifie par le niveau de
responsabilité, les interventions
d’urgence et la fréquence des déplacements de ces agents. A la lecture de la liste des
bénéficiaires, la chambre constate que ces véhicules de services avec autorisation de
remisage à domicile sont assimilables à des véhicules de fonction. En effet, en pratique, la
voiture de service devrait bénéficier à un agent dont les missions impliquent des
déplacements ce qui ne semble pas justifié pour les personnes relevant du cabinet, de la
direction des ressources humaines ou certains agents dont les missions et la fréquence des
déplacements n’exigent pas qu’ils disposent en permanence d’un véhicule.
La chambre a constaté l’absence de carnets de bord des véhicules, un suivi kilométrique
mensuel étant seulement effectué par le centre technique municipal (CTM). Ce système
déclaratif n’est manifestement pas suffisant pour suivre l’utilisation des véhicules de service.
Des incohérences de kilométrage parcourus par certains agents au regard leur mission ont
d’ailleurs été mises en évidence. La collectivité doit pouvoir justifier l’usage de ses véhicules
et mettre en place à cette fin un suivi approprié de la flotte.
6-
LES RELATIONS AVEC LES ASSOCIATIONS : REPARTITION ENTRE LES
DIFFERENTS ACTEURS
6.1-
Le cadre général
La vie associative aixoise est dynamique avec 275 associations présentes.
Tableau 33
Montants des subventions par secteurs
(en K€)
2009
2010
2011
2012
2013
2014
TOTAL général
7 990
8 154
8 285
8 267
8 742
8 171
En % des dépenses de fonctionnement
20,36 %
21 ,69 %
20,54 %
20,45 %
21,48 %
En % moyenne de la strate
9,40 %
9,19 %
9,08 %
8,99 %
8,80 %
Dont Secteur sportif
714
796
858
924
812
778
Dont Secteur culturel
264
276
323
296
315
299
Dont Secteur scolaire
113
155
160
149
157
157
TOTAL HORS CCAS ET OT
1 091
1 227
1 341
1 369
1 284
1 234
Sources : Comptes administratifs / données communales / Bercy
Les subventions aux associations représentent pour la commune d’
Aix-les-Bains un poste
important de dépenses de fonctionnement, d’environ
5 % sur la période (hormis les secteurs
social et touristique).
Alors que la collectivité a élaboré un plan d’économi
e de 4
M€ pour tenir compte de
l’évolution de ses charges et de ses ressources, les montants des subventions aux
associations attribués en 2014 n
’ont que peu diminué en 2015.
6.2-
Une gestion non centralisée
46/48
Rapport d’observations définitives
Commune d’Aix
-les-Bains (73)
6.2.1-
La procédure
d’attribution
favorise une reconduction
quasi automatique
Pour toute demande de subvention, la procédure prévoit un guichet unique (direction des
finances) avant transmission des demandes pour instruction aux différents services. Depuis
2015 les documents à fournir pour le renouvellement des subventions sont recensés dans un
formulaire unique. Par ailleurs la chambre constate l’absence de plafo
nd aux montants
attribuables, l’arbitrag
e étant réalisé in fine par le maire.
6.2.2-
La faiblesse des contrôles
Pour toute subvention dépassant la somme de 23 000
€ versée, les collectivités doivent
passer une convention en application de la loi n° 2000-321 du 12 avril 2000 et du décret
2001- 495 du 6 juin 2001. Au-delà de 75
000 € et 153
000 €, les articles L.
2313-1-1 du
CGCT et L. 612- 4 du code du commerce imposent des obligations supplémentaires.
La Chambre a procédé à l’examen des dossiers d’attributions aux associations dont la
subvention est au minimum de 23 000
€. Elle constate que si les conventions d’objectifs sont
présentes et conformes, les contrôles de l’utilisation des sommes allouées sont peu
fréquents.
Il n’existe pas d’outil à la disposition des services qui faciliterait et harmonis
erait
les contrôles. Enfin elle relève l’absence d’objectifs fixés aux associations subventionnées
dès lors que leurs actions sont menées dans le cadre de leur objet social.
La mise en place récente d’un contrôle de gestion inte
rne, sous la responsabilité du directeur
financier et en lien direct avec le DGS et le maire, afin de mieux évaluer le soutien communal
apporté aux associations et à l’emploi des fonds attribués constitue une mesure de bonne
gestion. Enfin elle prend acte de
l’engagement
de la colle
ctivité d’étendre progressivement la
fonction de contrôle de gestion.
6.2.3-
Le rappel des règles applicables
aux conventions d’objectifs
Pour les subventions dépassant la somme de 23 000
€, le premier article du décret
n° 2001-495 du 6 juin 2001, précisant l
es dispositions de l’article 10 de la loi n°
2000-321 du
12 avril 2000, impose de conclure une convention définissant l’objet, le montant et les
conditions d’utilisation de la subvention attribuée.
Pour les subventions supérieures à 75 000
€, ou qui repré
sentent 50
% du budget de
l’association bénéficiaire, l’article L.
2313-1-1 du CGCT impose par ailleurs que le bilan de
l’association soit certifié et annexé au compte administratif.
Enfin, pour les associations recevant des subventions supérieures au seuil de 153 000
€,
l’article L.
612-
4 du code du commerce, et l’article 4.1 de la loi n°
87-571 du 23 juillet 1987
modifiée relative au mécénat et aux associations, prévoient que celles-ci fassent certifier leur
bilan, leur compte de résultat et leurs annexes par un commissaire aux comptes.
Concernant les subventions exceptionnellement accordées sur plusieurs exercices, la
circulaire du 18 janvier 2010 relative aux relations financières entre pouvoirs publics et
monde associatif, confirme qu’une convention d’objectifs pluriannuelle est requise dans le
cadre de subvention n’excédant pas 200
000
€ cumulés sur trois exercices successifs.
Au cas présent,
la chambre constate que les conventions d’objectifs sont jointes aux arrêtés
de subventions.
*
La chambre
note que la commune d’
Aix-les-Bains
n’a pas fait évoluer ses modalités
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Rapport d’observations définitives
Commune d’Aix
-les-Bains (73)
d’attribution de subventions aux associations pendant la période contrôlée.
Le soutien attribué est peu encadré et si un contrôle des sommes allouées est prévu, il est
peu pratiqué. La
chambre recommande donc à la commune de mettre en œuvre un suivi
plus formalisé des aides attribuées.
6.3-
De nombreux locaux mis à disposition des associations
De nombreuses aides en nature sont apportées par la commune aux associations
15
. Cet
effort financier prend la forme de prêts temporaires de salles communales ou de mises à
disposition de locaux communaux à titre permanent.
Outre la gratuité des salles, les associations aixoises bénéficient également de celle des
fluides et charges afférentes. La chambre note la présence (sous forme d’état récapitulatif)
de ces mises à disposition dans les annexes des comptes administratifs en application des
articles L. 1611-4 et L. 2313 du CGCT.
Si le droit en vigueur autorise une mise à disposition gracieuse, une telle pratique ne
constitue pas une bonne gestion financière. La chambre prend acte de la décision de
l’ordonnateur de mener un
e étude approfondie au cas par cas dans un souci de
rationalisation.
6.4-
Des cas particuliers
6.4.1-
Le festival MUSILAC et son financement
6.4.1.1-
Historique
Le festival MUSILAC est un festival de musique rock en plein air, créé en 2002
16
. Il se
déroule sur 3 jours sur les bords du lac du Bourget. Afin de pérenniser ce spectacle, les deux
fondateurs ont créé une SARL le 3 juillet 2005
17
avec un capital de 20
000 €, qui propose
désormais chaque année à l’office de tourisme d’
Aix-les-Bains un programme musical, la
gestion d
’un parking de 4 000 places et d’un second de 1 000 places.
6.4.1.2-
Le partenariat
d’
Aix-les-Bains
Chaque année l’office du tourisme d’
Aix-les-Bains et la SARL MUSILAC concluent une
convention de partenariat, complétée par un cahier des charges qui mentionne les
obligations d’organisation du festival, l’aménagement du site, la logistique, le programme, la
gestion des campings et la billetterie.
Ce document n’est pas tripartite et la commune d’
Aix-les-Bains
n’intervient pas directement
dans l’organisation du fes
tival. Elle ne contribue à son financement que par le biais de la
subvention de fonctionnement qu’elle attribue chaque année à l’office de tourisme. En 2015
ce dernier a reçu une subvention globale de la commune de 3,33
M€.
15
Pour rappel, la chambre souligne que la jurisprudence considère comme une « subvention » à la fois les aides
financières directement versées aux associations, mais également les aides en nature apportées. Ainsi,
la mise
à disposition d’équipements communaux est assimilée à une subvention en nature qui répond aux mêmes
obligations que les subventions, notamment au regard des exigences de transparence et de publicité des
comptes. Réponse ministérielle JOAN 16/06/09 question n° 27320.
16
Site internet de la société MUSILAC
17
Données par
score et décisions
48/48
Rapport d’observations définitives
Commune d’Aix
-les-Bains (73)
6.4.2-
La SASP Aix Maurienne Savoie basket
Tableau 34
Exercices
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
SASP basket
92 000
129 000
108 000
112 000
110 000
120 000
114 000
Le régime juridique des concours financiers des collectivités territoriales et EPCI aux clubs
sportifs a été organisé initialement par la loi n° 84-610 du 16 juillet 1984, relative à
l’organisation et à la promotion des activités physiques et sportives, modifiée en 1999 et
2000. Cette loi est désormais codifiée dans le code du sport
par l’ordonnance
du 23 mai
2006. Les articles L. 113-2 et R. 113-1 à R. 113-4 du code du sport définissent de manière
très précise les conditions dans lesquelles les associations ou les entreprises sportives
peuvent recevoir des subventions publiques. Ces subventions doivent servir des missions
d’intérêt général et faire l’objet de conventions passées entre l’association ou l’entreprise
bénéficiaire et la collectivité donatrice.
La commune d’
Aix-les-Bains a conclu avec la société anonyme une convention
con
formément à l’article L. 113
-2 du code du sport et participe aux dépenses engagées par
la SASP pour la gestion du centre de formation. En 2014,
ce montant s’est élevé à
102 000
€.
Pour les exercices examinés, la collectivité n’a pas pu produire les comptes d’emploi de la
subvention communale, au motif de la spécificité de l’objet et la nature de la subvention, qui
constitue un versement direct à une société de droit privé. Le service des sports a seulement
communiqué un bilan et un compte de résultat de la société, éléments qui ne permettent pas
d’examiner la destination exacte de la subvention.
La chambre prend acte de l’engagement de la commune, même si la convention est
conforme à la réglementation, d’exiger de la SASP Aix Maurienne Savoie basket
les
comptes d’emploi de l’utilisation de la subvention communale.