L’année 2020 a été marquée par l’émergence d’une pandémie planétaire qui n’a pas épargnée la Polynésie française. Pour autant, la chambre territoriale des comptes a continué, même durant la période de confinement d’avril 2020, à exercer ses missions avec pour objectif d’être utile aux entités contrôlées ainsi qu’aux citoyens qui sont en droit d’attendre des services publics performants.
La thématique centrale, mais non unique, des services publics environnementaux a été le fil conducteur du programme 2020 de la Chambre y compris lorsque les contrôles portaient sur les communes. A ce titre, en 2021, une synthèse « environnementale » sera rendue publique afin de permettre à tout un chacun d’avoir une vision d’ensemble des politiques menées en la matière.
La Polynésie française, territoire terrestre et maritime exceptionnel de la République, doit le demeurer.
Avec des délais pour juger les comptables publics ou pour contrôler les collectivités et entités relevant de notre contrôle inférieurs à la moyenne de l’ensemble des juridictions financières, la Chambre territoriale des comptes de Polynésie française a pour ambition première d’éclairer le citoyen et de l’aider à décrypter les conséquences des décisions publiques. Pour les décideurs (élus pour la plupart) les recommandations émises par la chambre sont également autant de points d’appui potentiels dans l’aide à la gestion. Il ne s’agit pas ici de se substituer aux élus, seuls porteurs de la légitimité démocratique, mais bien d’aider et d’accompagner leur action. Ces recommandations font l’objet d’un suivi annuel pour les communes et établissements de coopération intercommunale (communauté de communes par exemple).
Par ailleurs, l’ambition de la juridiction d’être présente chaque année, par ses contrôles, sur l’ensemble du territoire a été maintenue et réalisée en 2020.
Enfin, cette année 2020 est également celle d’une réflexion majeure sur l’avenir des juridictions financières appelée « JF 2025 » (« juridictions financières 2025 »). Projet ambitieux et fondateur initié par le Premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, cette réflexion a commencé à porter ses premiers résultats. Les pistes d’innovation sont multiples, près de 40 actions étant prévues. Permettre notamment d’ouvrir plus largement la saisine de notre juridiction par les élus, avoir une réactivité plus grande encore grâce à des procédures repensées, renforcer les relations entre la Cour et les chambres régionales ou territoriales, voilà quelques-uns des axes poursuivis. Cette réforme permettra une nouvelle évolution des juridictions financières afin de consolider leurs missions et les placer davantage encore en qualité d’acteurs majeurs du débat public en fournissant des analyses et des données objectives nécessaires à la bonne compréhension des enjeux auxquels nos territoires sont confrontés.
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