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LAURENT Charles François

Né le 12 novembre 1856 à Paris (9ème ancien), décédé le 16 février 1939 à Paris (6ème).

Fils de Pierre Charles Laurent (Bayeux, Calvados, 12/3/1822 av. 1891-?), employé des lits militaires, puis marchand, et de Narcisse Adèle Decaux (Solesmes, Nord, 17/12/1823 ? -ap.1891 ?), lingère, mariés le 12 janvier 1856 à Paris (9ème ancien).
Petit-fils de François Laurent (Coulombières, Calvados, 27/1/1782-29/9/1824 Bayeux), marchand épicier, et de Virginie Roussel (Bayeux 13 nivôse an VI, 2/1/1798-16/12/1849 Bayeux), marchande, mariés le 3 février 1817 à Bayeux, remariée le 6 décembre 1830 à Bayeux à Stanislas Etienne Jouas (1800-1888). Petit-fils d’Adrien Joseph Hubert Decaux (Solesmes, Nord, 3/11/1787 -19/9/1849 Solesmes), marchand de toile, propriétaire, et d’Angélique Louise Payen (Solesmes 18/2/1787-15/9/1849 Solesmes), fileuse, mariés le 7 janvier 1812 à Solesmes.
Arrière-petit-fils de Charles Laurent (1720 ? –23 messidor an III, 11/7/1795 Longueville, Calvados), cultivateur, et d’Elisabeth Devaux (? –av. 1795 ?), mariés avant 1782. Arrière-petit-fils de Pierre Jean Roussel (Le Manoir, Calvados, 18/10/1766–26/9/1846 Le Manoir), marchand, et de Marie Anne Angoville (1766-1846), mariés le 5 vendémiaire an III, 26 septembre 1794 à Bayeux ?. Arrière-petit-fils d’Adrien Joseph Decaux (1755 ? -11/8/1827 Solesmes), marchand de toile, propriétaire, et de Marie Marguerite Ménard (? -av. 1812), mariés avant 1788. Arrière-petit-fils de Jean Philippe Payen (? -ap. 1812), marchand de chevaux, et de Marie Louise Payen (? -25/11/1850 Solesmes), mariés avant 1787.
Neveu de Pierre Charles Laurent (Versailles, Yvelines, 3/2/1821-26/1/1865), lieutenant de vaisseau, chevalier de la Légion d’honneur en 1855.
Épouse le 23 juin 1891 à Paris (6ème) Sophie Augustine de Bénazé (Paris 16/6/1865-1945), fille de Théodore Auguste de Bénazé (Paris 20/3/1828-22/12/1912 Paris 6ème), avoué près le tribunal civil de la Seine, ancien adjoint au maire du 1er arrondissement, et de Claire Antonine Louvain-Pescheloche (Villefranche-de-Rouergue, Aveyron, 27/12/1838-31/12/1928 Paris 6ème), mariés le 2 avril 1861 à Paris (2ème).
Petite-fille de Théodore de Bénazé (Saint-Omer, Pas-de-Calais, 25/2/1799-4/2/1858 Paris), avoué, maire du 1er arrondissement (ancien) en 1848, et de Héloïse Madeleine Le Bas (? -30/9/1873 ?), mariés le 21 mai 1827 à Paris. Petite-fille de Pierre Léon Louvain-Pescheloche (Albi, Tarn, 8/9/1808-30/10/1867 Montauban, Tarn-et-Garonne), percepteur des contributions directes, maire de Villefranche-de-Rouergue de 1839 à 1845, et de Marie Antoinette Augusta Dubrueil (Villefranche-de-Rouergue, 13/11/1817-ap. 1867 ?), mariés le 28 septembre 1835 à Villefranche-de-Rouergue.
Arrière-petite-fille de Pierre Jean Marie de Bénazé (Dinan, Côtes-d’Armor, 26/8/1766-19/1/1841 Paris), lieutenant-colonel de cavalerie, chevalier de la Légion d’honneur en 1813, et de Ruffine Victoire Deldicq (Lille 1777-20/3/1860 Paris 2ème), mariés le 29 floréal an II, 18 mai 1794 à Douai (Nord). Arrière-petite-fille de Jean-Baptiste Louvain de Pescheloche (Besançon, Doubs, 22/8/1753-12/2/1818 Paris), ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées, et de Jeanne Dalmas de Lapérouse (Villefranche-de-Rouergue, Aveyron, 15/2/1770-4/3/1867 Montauban, Tarn-et-Garonne), mariés le 1er brumaire an VI, 1er brumaire an VI, 22 octobre 1797, à Villefranche-de-Rouergue. Arrière-petite-fille de Jacques Philippe Le Bas et de Marie Geneviève Durand. Arrière-petite-fille de Joseph Charles Ferdinand Dubrueil (Villefranche-de-Rouergue, 21 pluviôse an V, 9/2/1797-1867 Montauban (Tarn-et-Garonne ?), négociant, sous-préfet de Villefranche-de-Rouergue de 1830 à 1848, et de Marie Antoinette Amélie Daiché (Montauban, 3 pluviôse an VI, 22/1/1798-3/2/1834 Montauban), mariés le 8 juillet 1816 à Montauban.
Arrière-petite-nièce de Jean François de Galaup, comte de Lapérouse (1741-1788 Vanikoro), navigateur et explorateur.
Père de Pierre Charles Théodore Laurent (Paris 12/11/1892-1935), officier ;  de Jean Charles Léon Laurent (Paris 10/6/1894-5/8/1916 Souchesmes, Meuse), mort pour la France des suites de ses blessures, acte transcrit le 29/11/1916 à Paris 6ème), capitaine d’infanterie, croix de guerre avec palmes, chevalier de la Légion d’honneur ; et de Jacques Charles Laurent (Paris 11/3/1896-28/2/1989 Paris 7ème), industriel, armateur, administrateur de sociétés, croix de guerre, chevalier de la Légion d’honneur, marié le 28 octobre 1919 à Paris (6ème) à Sophie Kliatchkine (Moscou, Russie, 25/9/1899- ?), fille de Simon Vladimir Kliatchkine et d’Hélène Bagenoff.

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Etudes au lycée Louis le Grand. Elève de l’Ecole Polytechnique le 1er octobre 1875, sous-lieutenant à l’Ecole d’application de l’artillerie et du génie en 1877.

Surnuméraire le 1er février 1878, commis des Postes et Télégraphes en 1878. Adjoint à l’inspection générale des Finances le 1er avril 1879, inspecteur le 1er mars 1882, mis en disponibilité sur sa demande le 15 février 1886. Directeur du contrôle des services financiers au Tonkin du 15 février 1886 au 12 avril 1888. Chef du cabinet du ministre des Finances Paul Peytral du 11 avril 1888 à mars 1889, réintégré le 1er juillet 1888. Adjoint au chef de service de l’Inspection Générale le 1er mai 1890, chef du cabinet du ministre des Finances Peytral le 6 avril 1893. Directeur du Personnel et du Matériel le 5 septembre 1893. Caissier payeur central du Trésor Public le 1er février 1894, Directeur général de la Comptabilité Publique le 21 novembre 1895, conseiller d’Etat en service extraordinaire le 7 février 1898. Secrétaire général du ministère des Finances le 21 novembre 1898, Directeur général de la Comptabilité Publique le 15 juillet 1899. Envoyé en mission auprès des délégations financières et du conseil général de l’Algérie en 1901. Secrétaire général du ministère des Finances le 24 juin 1905.

Premier Président le 9 mars 1907. Membre de la commission chargée de prononcer sur les remises des biens non vendus des émigrés en 1908 (article 13 de la loi du 5 décembre 1814). Nommé par le gouvernement français conseiller financier du gouvernement ottoman en septembre 1908 à la demande de celui-ci, afin de réorganiser les finances turques. Honoraire à sa demande le 3 juin 1909.

Ambassadeur à Berlin le 25 juin 1920, jusqu’en 1922.

Président de la société Thomson-Houston, président de la Banque des pays du Nord, administrateur de la Compagnie de Suez et de la compagnie Paris-Orléans. Président de la Chambre syndicale des constructeurs de gros matériel électrique, Président de l’Union des industries métallurgiques et minières en 1915, vice-président de l’association France-Etats-Unis pendant la guerre, président de l’association centrale pour la reprise de l’activité industrielle dans les régions envahies en 1916, propose et obtient la création du Crédit national pour faciliter la réparation des dommages causés par la guerre, dont il est le premier président. Administrateur du Crédit National, Membre de la Société d’économie politique, président de la Société de Statistique de Paris, membre de l’Institut international de Statistique, de la Société des études historiques, Président de la Pomme. Un square de Paris (15ème) conserve son nom depuis 1930.

Extrait de son éloge par le Procureur général Payelle en 1909 : « (…) Appelé à la première présidence de la Cour, il y était merveilleusement préparé. Il possédait parfaitement nos budgets, il avait, dans sa carrière, manié tous les ressorts qui mettent en jeu la comptabilité publique. (…). Pénétré du grand rôle qui revient à la Cour dans l’organisation administrative du pays, il la voulait forte et honorée, toujours en activité et en travail utile. Tout ce qui pouvait rehausser le prestige de votre compagnie était l’objet de son attention continuellement en éveil, comme aussi tout ce qui pouvait donner le maximum de valeur aux décisions sorties de vos mains. Dans les délibérations de la chambre du conseil, dans celles de vos chambres quand il les présidait, il était aussi impartial qu’attentif, laissant à chacun le loisir d’exposer toute sa pensée, recueillant avec déférence les avis les plus opposés, ne négligeant aucun des aspects des questions, les éclairant lui-même de son savoir si solide et si vaste, et résumant avec son habituelle précision de parole des débats dont il savait dégager le sens exact et déduire les conclusions logiques. (…) Mais jusque dans cette enceinte paisible et sereine on venait du dehors réclamer ses lumières. (…). Déjà, la conférence de Berne nous l’avait enlevé pendant une période active de nos travaux. Au mois d’octobre 1908, le gouvernement ottoman ayant demandé le concours d’un conseiller français pour réorganiser les finances turques, le gouvernement français désignait M. Charles Laurent pour remplir cette nouvelle mission, si importante au point de vue de notre influence et de nos intérêts en Orient. Bien qu’elle fût temporaire, son importance même et l’étendue de la tâche à accomplir devaient nous retirer bientôt l’illusion qu’elle pût se concilier avec la direction de nos travaux. (…) Lui-même ne devait pas tarder à reconnaitre, obligé qu’il était à des déplacements répétés et lointains, l’impossibilité de mener de front des occupations de part et d’autre si absorbantes. (..) Il se résigna, non sans tristesse, à se démettre de sa haute magistrature (…) »

Extrait de son éloge par le Procureur général Godin en 1941 : « (…) La Cour des comptes reste grandie d’avoir eu à sa tête un administrateur et un financier de cette envergure. Elle a pu reconnaitre et admirer son extraordinaire faculté d‘assimilation et la largeur de ses vues, la forte et naturelle précision de son éloquence et le charme souverain de ses manières, juste assez pour regretter d’en être si tôt privée. Mais le service de l’Etat l’exigeait, et pour Charles Laurent, « servir » fut toujours le premier et le plus impérieux des devoirs. (…) »

Domiciles : 121, rue de Rennes (6ème), 159, boulevard Saint-Germain (6ème), 42, rue Notre-Dame des Champs (6ème). Propriétaire de la Villa du Coteau à Arromanches (Calvados).

Grand Croix de la Légion d’honneur le 16 janvier 1920.

Publication : Ce que Paris a vu, souvenirs du siège de 1870/71, Paris, Albin Michel 1914.