est le premier système d’information voyageurs lancé par le biais d’un contrat
de Partenariat Public Privé.
Vialsace
fait partie d’un réseau européen EU-Spirit, qui vise, à
travers un projet commun, à fédérer les SIM déjà existant. Fin 2010, EU Spirit comptait dix
adhérents
sur les systèmes distribués en Allemagne, Suède, Luxembourg, Danemark, Pays-Bas
et la région Alsace. L’idée est de créer des ponts entre ces SIM pour aboutir à un réseau à
l’échelle européenne.
Comme le prévoyait la convention initiale, un avenant a été passé entre les partenaires
après le choix du contractant et la passation du marché. Il reprécise les conditions financières
d’exécution du marché, fixé à 3,88 M€ TTC aux conditions économiques d’avril 2009. La
Région préfinance, vis-à-vis des AOT, les dépenses relatives au contrat, et adresse à ses
partenaires un titre de recette annuel correspondant à leur participation (convention n° 250-09
AV1 du 2 juillet 2009).
Le SIM repose sur un socle de base qu’est le site internet, prévu à terme en trois langues
et adapté aux malvoyants, auquel s’ajoutent des propositions d’innovation et de services à
valeur ajoutée avec diffusion étendue progressivement à tous les medias (téléphone portable,
centre appels, bornes interactives). La refonte du site est prévue tous les deux ans.
La redevance versée mensuellement au cocontractant se décompose en trois rubriques :
-
Ra
représente les coûts d’investissement qui comprennent les coûts d’investissement et les
éventuels coûts de préfinancement,
-
Rb
représente les coûts de financement qui comprennent les charges financières et la
rémunération des fonds propres,
-
Rc
représente les coûts de fonctionnement du partenaire et les coûts de maintenance
corrective et évolutive. Cette partie de la redevance peut être actualisée.
A cette redevance s’ajoutent des coûts sur des évolutions innovantes et des services à
valeur ajoutée prévus au contrat. A la signature du contrat, quatre évolutions innovantes et deux
types de services à valeur ajoutée sont intégrés :
Observations définitives
Région Alsace - Financement de la construction de la LGV-Est
29/53
-
n° 5 – véhicule particulier pour un loyer annuel de 2500 € HT
-
n° 4 – vélo pour un loyer annuel de 2 600 € HT
-
n° 10 – fiche horaire personnalisée pour un loyer annuel de 2 500 € HT
-
n° 11 – widgets Yahoo et Google pour un loyer annuel de 3 300 € HT
-
valeur ajoutée « web services » pour une diminution de loyer de 1 000 € HT/an
-
valeur ajoutée « services à la personne » pour une baisse de loyer de 3 000 € HT/an.
Les premiers paiements sont intervenus à l’ouverture du site, les frais d’études et de
mise en place ayant été intégrés dans le calcul de la redevance. Le bénéficiaire a reçu 382 104 €
en 2010 et 421 125 € en 2011. La quote-part de la Région s’élève respectivement à 152 841 € et
168 450 €.
Les évolutions suivantes sont à plus ou moins long terme programmées : transports
scolaires, covoiturage et autopartage, information en temps réel, avion, bilan carbone, une
application Iphone, des bornes interactives, des centre d’appels. A plus long terme, la Région
Alsace envisage de développer un titre de transport multimodal avec un paiement en ligne.
Cityway est autorisé à vendre un espace publicitaire. Les recettes générées par cet
espace viennent en déduction des redevances annuelles dues par les AOT.
Le système fait appel à des compétences aussi différentes que celles de cartographes,
d’informaticiens, de communicants qu’il aurait été difficile de réunir en interne par le
recrutement d’agents spécialisés à temps non complet dont l’actualisation des connaissances
était loin d’être acquise. La partie cartographie est sous-traitée par Cityway à la société
MOVIKEN ; la partie communication est sous-traitée à une agence alsacienne IDAHO, basée à
la fois à Strasbourg et à Mulhouse.
Au niveau du fonctionnement, si quelques imperfections ont pu être relevées au cours de
la première année de mise en place, qui ont donné lieu sur trois mois à paiement de pénalités par
Cityway, aucun problème de fond au niveau de la gouvernance ne s’est posé. Cityway satisfait à
ses obligations de tenue d’un registre mensuel des missions et de tableaux de bord prévus au
contrat ; elle fournit également les comptes rendus annuels financiers et d’exploitation.
La procédure du partenariat public-privé lancée par le conseil régional d’Alsace apparaît
maîtrisée. Au regard de la complexité technique, juridique et financière du projet et des
potentiels de développement qui en découlent, la solution retenue apparaît adaptée au service
attendu, en raison principalement de la maîtrise des coûts (investissements et de
fonctionnement) et des risques (partiellement transférés au partenaire privé) qu’elle implique
mais aussi des mutualisations qu’elle encourage avec d’autres régions par exemple, ce que le
recours à une maîtrise d'oeuvre publique classique aurait rendu plus complexe à atteindre.
3.2.3
La politique tarifaire
La décentralisation a conduit progressivement à transférer aux collectivités locales la
charge du financement des transports collectifs et la responsabilité de leur gestion. Par ce biais,
les autorités organisatrices ont largement utilisé la compétence tarifaire comme levier de la
politique régionale visant à inciter à l’utilisation du TER.
Observations définitives
Région Alsace - Financement de la construction de la LGV-Est
30/53
Depuis plus de 20 ans, le trafic du TER Alsace est en constante progression : le nombre
de voyageurs par jour est passé de 29 000 en 1997 à plus de 75 000 en 2011. 740 TER circulent
chaque jour sur le réseau ferroviaire alsacien, contre 630 en 2007, qui comprend 13 lignes et
163 gares et haltes. La part de marché du TER Alsace s’élève à 12,5% des déplacements hors
trafic intra-agglomérations. Au total, les voyageurs de ce service public régional ont parcouru
827,8 millions de km en 2010.
Son financement – dépenses consacrées au matériel roulant et aux infrastructures
+ dépenses effectuées pour les prestations de service effectuées par la SNCF (dépenses
d’exploitation, dont péages) + les compensations tarifaires – mobilise aujourd’hui le tiers du
budget d’intervention de la Région Alsace. Il est possible d’observer que le mouvement de
limitation de pouvoir de taux des régions engagée depuis plus d’une dizaine d’années – en
2012, la Région Alsace ne dispose d’un pouvoir de taux que sur 11 % de ses recettes –, associée
à un gel des dotations et compensations de l'Etat pourraient être source de difficultés de
financement de cette compétence transport, à ce jour alimentée par une partie de la TIPP et les
recettes appliquées aux usagers sans que la collectivité ne dispose de la liberté tarifaire.
Les contributions d’exploitation versées par la Région ont augmenté globalement de
+ 37 % entre 2005 et 2012. Elles sont reprises au tableau ci-après.
Participations versées à la SNCF
Total
Dépenses de
fonctionnement
Rapport en
%
Exercice
contribution
compensations tarifaires
exploitation
nationale
régionale
2005
82 819 950
22 021 820
313 101
105 154 871
334 539 737
31%
2006
84 899 522
23 370 378
278 246
108 548 146
397 876 502
27%
2007
87 240 792
28 164 326
374 337
115 779 455
493 185 143
23%
2008
89 259 508
29 971 880
393 902
119 625 290
514 448 343
23%
2009
87 706 055
31 692 122
457 629
119 855 806
549 064 708
22%
2010
99 986 473
33 471 477
618 957
134 076 897
597 944 343
22%
2011
103 898 254
34 910 473
413 030
139 222 757
601 872 206
23%
BP 2012
105 368 187
38 360 118
682 400
144 410 705
719 539 745
20%
augmentation
05/12
27%
74%
118%
37%
115%
augmentation
07/12
21%
36%
82%
25%
46%
La loi n° 82-1153 du 30 décembre 1982 d’orientation des transports intérieurs, dite
LOTI a engagé le processus de décentralisation des transports collectifs de voyageurs en faveur
des collectivités locales. Cette loi a permis à certaines régions (dont l’Alsace) de signer une
convention d’exploitation avec la SNCF dès le milieu des années 80 afin de développer le
service ferroviaire régional.
La loi n° 95-115 du 4 février 1995 d’orientation pour l’aménagement et le
développement du territoire (modifiée par la loi n° 99-533 du 25 juin 1999) et la loi n° 97-135
du 13 février 1997 portant création de RFF ont donné un cadre institutionnel nouveau à la
régionalisation amorcée avec la LOTI, en permettant la mise en place d’expérimentations
relatives au transfert de compétences sur les services régionaux de voyageurs, ce qui fut le cas
de l’Alsace dès 1997.
Observations définitives
Région Alsace - Financement de la construction de la LGV-Est
31/53
La loi n° 2000-1208 du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement
urbains (dite loi SRU) a transféré aux régions, hors Ile-de-France et Corse, la compétence
d’autorité organisatrice des transports (AOT) collectifs d’intérêt régional à compter du 1er
janvier 2002. A ce titre, l’organisation et le financement des services ferroviaires régionaux de
voyageurs relèvent de la compétence des conseils régionaux qui décident du contenu du service
public de transport régional, dans le respect de la politique nationale des transports.
La compétence des régions en matière tarifaire est organisée par les articles 4 et 5 du
décret n° 2001-1116 du 27 novembre 2001 relatif au transfert de compétences en matière de
transports collectifs d’intérêt régional. Chaque convention d’exploitation entre SNCF et Région
repose sur ces dispositions et comporte systématiquement un volet tarification, qui, selon la
réponse apportée, ne permet pas à la collectivité régionale de disposer d’une réelle liberté
tarifaire en raison de l’application nationale des règles de la SNCF et de tarifications spécifiques
comme celle issue des dispositifs de « tarification sociale ».
La chambre relève que la Région Alsace s’est dotée d’une structure administrative dotée
de compétences spécifiques afin de suivre la négociation puis l’exécution des conventions. Elle
s’est donné les moyens d’un suivi administratif et financier lui permettant d’assurer un réel
dialogue avec la SNCF.
La tarification est décidée par la Région dans le cadre de ses compétences et les
conventions d’exploitation TER. Si ces tarifications sont adaptées à la réalité de la mobilité des
Alsaciens et ont contribué à la rénovation de l’image du TER et au développement du trafic,
l’usager alsacien n’en supporte cependant le coût que d’une manière limitée [1/3 selon
l’ordonnateur], les subventions publiques, au premier rang desquelles figure la participation
régionale, permettant en effet à l’usager de ne contribuer que faiblement à la couverture des
coûts des TER qu’il emprunte. Une telle situation pourrait conduire la Région, dans un contexte
de stagnation de ses recettes, à explorer ce levier tarifaire afin de faire évoluer la situation et
tendre à une plus grande efficience de la politique tarifaire régionale du point de vue de
l’utilisation des deniers publics.
Dans sa réponse au rapport thématique de la Cour des comptes de novembre 2009
intitulé « Le transfert aux régions du transport express régional (TER) : un bilan mitigé et des
évolutions à poursuivre » ; le président du Conseil régional d’Alsace d’alors soulignait que
«
l’usager des transports publics a largement bénéficié des efforts de la collectivité publique
mais n’a pas vu sa contribution au service augmenter. Pour faire face à l’augmentation des
charges, une augmentation de la contribution globale des usagers est à envisager. Or, elle se
heurte à l’absence totale de liberté tarifaire que subissent aujourd’hui les Régions du fait de
l’existence d’un ensemble de tarifications nationales (notamment abonnement de travail) qui
s’imposent à elles. Il importe aujourd’hui, à l’aune du bilan positif de près de 10 ans de
décentralisation, de permettre aux Régions de fixer les tarifs des TER, comme les AOT urbaines
fixent les tarifs de leurs bus et de leurs tramways
».
La chambre observe que l’évolution récente du mode de financement des régions au sein
duquel le particulier, contribuable local, occupe une place résiduelle pourrait conduire la
collectivité à optimiser le rapport entre subvention publique et financement à la charge de
l’usager et à s’interroger sur le caractère soutenable d’un tel niveau de prise en charge du coût
de transport. Une réflexion pourrait alors être engagée visant à faire évoluer la répartition
actuelle entre financement par l’usager et financement par le contribuable régional. L’autorité
organisatrice de transport est en effet en droit de fixer, dans le respect de la politique tarifaire
nationale, le tarif acquitté par l’usager en fonction des objectifs de politique des transports
Observations définitives
Région Alsace - Financement de la construction de la LGV-Est
32/53
qu’elle poursuit. Si la Région ne remet pas en cause ce constat, elle considère néanmoins, sur ce
point, que les collectivités régionales «
ne sont pas aujourd’hui des AOT de plein exercice
» en
raison des contraintes qui s’imposent à elles. Elle réclame «
la pleine maîtrise et responsabilité
de la définition de la tarification des TER
», ce qui passe également, selon elle, par la
suppression du «
barème kilométrique qui constitue un frein
[…] à
l’éclosion d’une véritable
tarification multimodale intégrée entre réseaux de transports publics locaux
».
A ce titre, l’objectif de contenir le besoin de subvention régionale pourrait conduire à ce
que le tarif du billet TER soit davantage fixé en fonction de la capacité contributive des usagers,
l’augmentation continue des coûts de déplacement ressentis par les automobilistes depuis
plusieurs années permettant de conserver un avantage de compétitivité-prix du TER par rapport
à d’autres moyens de transport. Une autre piste à explorer pourrait consister, selon les
représentants de la Région, en l’introduction d’un reversement, au profit de la Région, d’une
partie du versement transport afin de tenir compte du rôle assuré par le réseau TER dans
l’acheminement des salariés sur leurs lieux de travail.
3.3
La variation de l’offre
L’arrivée du TGV à Strasbourg s’est traduite avant tout par une amélioration des liaisons
avec Paris (le temps de trajet de Strasbourg à Paris est passé de 4 heures à 2 heures 20 en 2007
et passera à 1 heure 50 en 2016). Elle s’est aussi accompagnée d’autres conséquences sur l’offre
de transport ferroviaire à l’échelle européenne mais aussi (inter-)régionale puisque désormais, à
l’exception de la liaison Metz-Luxembourg, Strasbourg est la seule agglomération du Grand-Est
à conserver plusieurs liaisons internationales.
La mise en service de la LGV-Est s’est également traduite par l’utilisation des TGV
pour le transport régional, en faisant rouler les TGV sur les lignes classiques, au-delà des limites
de la ligne à grande vitesse, afin d’éviter les ruptures de charge. La SNCF et RFF ont
expérimenté cette alternative pour le TGV Est, en proposant des prolongements vers Sarrebourg
et Saverne. Cette solution est toujours mise en oeuvre aujourd’hui.
3.3.1
Les liaisons interrégionales
S’il est possible de constater une amélioration des temps de parcours entre Paris et
l’Alsace, l’Allemagne ou la Suisse, ainsi que certaines grandes agglomérations françaises, il
convient également de relever une diminution, voire certaines suppressions de liaisons directes
entre agglomérations du Grand Est (Strasbourg-Châlons-en-Champagne ou Strasbourg-Bar-le-
Duc, par exemple).
La mise en place du TGV Est-Européen s'est accompagnée de la disparition des services
Grandes Lignes assurés sous forme de trains Corail et Corail Teoz entre Strasbourg - Metz et
Strasbourg – Paris via Nancy Bar le Duc et Chalons en Champagne. Une partie de ces services a
été recréée sous forme de trains TER « inter régionaux » permettant la desserte, depuis l’Alsace,
des gares de Metz et Nancy. A l'échelle du périmètre de compétence de la Région Alsace, ce
développement spécifique, en substitution de l'offre nationale préexistante, s'est traduit par la
création de 357 000 trains x kms annuels dont 281 000 sur l'axe Strasbourg-Nancy et 76 000 sur
l'axe Strasbourg-Metz.
Observations définitives
Région Alsace - Financement de la construction de la LGV-Est
33/53
L’impact du remplacement de certaines lignes par des trains TER « inter régionaux »
(Strasbourg-Nancy par exemple
, avec une fréquence revue à la baisse 11 A/R)
sur les liaisons
avec les territoires environnants et notamment les Vosges n’a, semble-t-il, pas été suffisamment
pris en compte et le dialogue entre les régions voisines de l’Alsace et de la Lorraine apparaît
perfectible s’agissant, par exemple, de la liaison Strasbourg-Saint-Dié via Lunéville, voire
Strasbourg-Epinal qui pourraient être améliorées grâce à un ajustement des correspondances
avec le train interrégional précité et moins pénaliser l’usager en termes de temps d’attente. Par
ailleurs, des articulations plus fortes entre ces TER « inter régionaux » avec la LGV Rhin-
Rhône pourraient se révéler intéressantes pour la Lorraine du Sud. Si, en réponse, la collectivité
partage le constat, formulé par la Chambre, de la disparition de relations directes entre certaines
agglomérations d’Alsace, Lorraine et Champagne-Ardenne, elle admet que «
les relations
Strasbourg – Nancy et Strasbourg – Metz constituent des relations phares et qu’elles méritent
[,
à ce titre,]
une desserte TER à la hauteur des enjeux et des potentiels
», ce qui justifierait, selon
elle, que ces liaisons soient «
réexaminées, par les deux Régions à l’arrivée de la 2
ème
phase de
la LGV-Est à l’horizon 2016, avec le souci de rapprocher la consistance des dessertes des
besoins des voyageurs et d’améliorer encore les différentes liaisons
». De son côté, la Région
Lorraine qui avait été destinataire d’un extrait du rapport d’observations provisoires, souligne,
dans sa réponse, que «
les éléments qu’il comporte n’appellent pas de remarques particulières
de [sa] part
».
Au-delà de sa participation à la mise en service de la grande vitesse en Alsace, le
contribuable de la Région Alsace est ainsi également concerné par les conséquences directes du
remplacement de lignes classiques par des lignes interrégionales,
selon des modalités de prise
en charge financière différentes susceptibles de peser sur les finances régionales et d’affecter la
qualité des relations entre les principales agglomérations du Grand-Est.
3.3.2
Les changements dans les pratiques de mobilité
La mise en service de la LGV-Est a eu des effets immédiats sur le niveau de certaines
activités économiques comme les agences de voyages, la restauration, les transports routiers de
rabattement et l'hôtellerie dont le niveau d’activité n’a pas souffert d’une réduction de la durée
des voyages à motif professionnel mais a su, au contraire, profiter de l’augmentation de la
clientèle touristique et de séminaires (voir § 4.1).
Dans un premier temps, l’autoroute A4 (Paris-Strasbourg) n'a pas enregistré de chute de
trafic, mais une tendance à la modification des comportements, en particulier une augmentation
des trajets de moyenne distance, qui pourrait trouver son origine dans la réduction de l'offre
ferroviaire des trains Corail Intercités. Sur l'ensemble de l'année 2007, dans un contexte global
de forte augmentation de la circulation automobile, le gestionnaire a observé, par rapport au
reste du réseau géré par le groupe, près d'un point de croissance de trafic en moins sur l'A4. Fin
2008, il a indiqué que la mise en service du TGV-Est avait entraîné des baisses de fréquentation
de l'autoroute, ce qui peut trouver son origine dans le fait que les deux villes de Saverne et
Strasbourg sont celles où l’offre TGV est la plus performante : le recours au mode routier se
révélant plus onéreux que l’utilisation du TGV et les écarts de temps de parcours étant
supérieurs à 45 %.
Observations définitives
Région Alsace - Financement de la construction de la LGV-Est
34/53
Si l’effet TGV paraît probant pour les loueurs de voiture en raison de la nette
progression du nombre de contrats à la gare, cette augmentation ne compense pas la perte
d’activité à l’aéroport. Il en est de même de la diminution des courses de taxis au départ de
l’aéroport non compensée par la croissance de celles au départ de la gare dont le prix est
inférieur (8 à 15 €) à celui à l’aéroport (20 à 30 €).
3.3.3
Les conséquences du TGV sur l’activité de l’aéroport d’Enztheim
Il est manifeste que l’arrivée du TGV Est européen a fait perdre près d’un million de
passagers à l’aéroport sur les 2 millions comptabilisés en 2006. Même si une inversion de
tendance semble se dessiner en 2011 avec 1 080 046 passagers, le trafic 2010 avait atteint un
seuil de 1 060 705 passagers, soit un recul de 47,8 % par rapport à 2006. En 2007, le trafic
« passagers » de l’aéroport avait déjà enregistré une baisse de 14,8 % par rapport à 2006, ce qui
explique qu’Air France ait redéfini son offre de transport aérien entre les aéroports de Paris et
de Strasbourg-Enztheim avec une diminution de 3 A/R quotidiens, soit 19 % des fréquences.
Evolution du trafic commercial entre 2006 et 2011
Trafic commercial
2006
2007
2008
2009
2010
2011
% 11/06
Mouvements
39 645
36 471
33 392
27 841
25 283
25 056
- 36,8 %
Mouvements français
28 037
26 096
23 743
20 535
18 709
18 693
- 33,3 %
Mouvements étrangers
11 608
10 375
9 649
7 306
6 574
6 363
- 45,2 %
Passagers
2 032 957
1 733 050
1 329 626
1 109 397
1 060 705
1 080 046
- 46,9 %
Passagers locaux
2 001 811
1 700 903
1 292 968
1 074 755
1 034 367
1 065 815
- 46,8 %
Passagers « Départ »
999 267
847 731
645 211
536 904
516 552
531 449
- 46,8 %
Passagers « Arrivée »
1 002 544
853 172
647 757
537 851
517 815
534 366
- 46,7 %
Passagers réguliers nationaux
1 616 782
1 351 558
1 005 673
856 232
795 936
825 359
- 48,9 %
Passagers réguliers internationaux
278 510
260 841
223 021
160 782
154 356
165 490
- 40,6 %
Passagers non réguliers nationaux
6 148
4 349
3 612
3 482
5 434
4 586
- 25,4 %
Passagers non réguliers internationaux
100 371
84 155
60 662
54 259
78 641
70 380
- 29,9 %
Passagers nationaux
1 622 930
1 355 907
1 009 285
859 714
801 370
829 945
- 48,9 %
Passagers internationaux
378 881
344 996
283 683
215 041
232 997
235 870
- 37,7 %
Passagers transit
31 146
32 147
36 658
34 642
24 338
14 231
- 54,3 %
Passagers transit réguliers
20 270
16 969
20 419
18 574
3 047
3 069
- 84,9 %
Passagers transit irréguliers
10 876
15 178
16 239
16 068
23 291
11 162
+ 2,6 %
L’aéroport d’Enztheim, société anonyme à Directoire et Conseil de Surveillance au
capital de 148 000 €, au sein duquel la Région Alsace détient une participation de 5 %, est
désormais le gestionnaire de la concession aéroportuaire, suite au transfert de l’activité
aéroportuaire par la Chambre de Commerce de Strasbourg et du Bas-Rhin à la date du 23 mai
2011, la concession initiale ayant été prolongée jusqu’au 31 décembre 2050.
L’aéroport connaît certes des difficultés depuis l’arrivée du TGV mais des facteurs
préexistants, renforcés par un contexte concurrentiel fort, ont contribué à la dégradation de la
situation. Ainsi, la longueur de la piste ne permet pas le développement de longs courriers et
l’étroitesse de la surface de la plate-forme, celui d’activités commerciales.
Observations définitives
Région Alsace - Financement de la construction de la LGV-Est
35/53
Mais la principale faiblesse de l’équipement réside dans la zone de chalandise. Le
potentiel de voyageurs est, en effet, estimé à 2 millions de passagers pour un accès à l’aéroport
en 1 heure, alors qu’à titre de comparaison, Baden Airpark, placé sur un axe plus central, est
accessible en 1 heure par 4,9 millions de personnes. Une telle faiblesse est amplifiée par la
présence de six aéroports dans le bassin rhénan de Bâle-Mulhouse à Francfort et d’une douzaine
à 240 km de distance environ, toutes tailles confondues, dont un français (Metz-Nancy) et un
binational (Bâle-Mulhouse). Par ailleurs, les évolutions à venir en matière de développement
des TGV, tant pour ce qui est du TGV Rhin Rhône que de la 2
ème
phase du TGV Est européen,
devraient également impacter la fréquentation de l’aéroport strasbourgeois.
La chambre observe que cette situation aéroportuaire revêt un caractère exceptionnel et
que le marché apparaît relativement saturé au sein d’une région aussi densément peuplée que le
Rhin supérieur.
Cependant, afin d’augmenter la fréquentation de l’aéroport, les partenaires du Syndicat
d’exploitation de l’aéroport (SEA) se sont entendu pour baisser ses coûts d’exploitation et
augmenter son chiffre d’affaire. D’une part, ils ont privilégié une action de baisse des taxes
d’aéroport (pompiers + certains amortissements de travaux) à un niveau proche de celui des
aéroports voisins. D’autre part, dans le cadre du contrat triennal qui les lie, le Conseil général du
Bas-Rhin, la Communauté urbaine de Strasbourg et la Région ont recherché les moyens de
diminuer le montant des redevances aéroportuaires de 5 €, pour placer Entzheim au niveau des
aéroports voisins, ce qui les a conduit à l’adoption d’une délibération aux termes de laquelle le
conseil régional, le conseil général du Bas-Rhin et la Communauté urbaine de Strasbourg – qui
détiennent 15 % des parts de la société aéroportuaire – vont apporter 425 000 € au titre du seul
exercice 2012.
Il a été précisé que cette intervention s’inscrivait dans le cadre d’une nécessaire
évolution des obligations de service public pesant sur l’aéroport et par l’exigence de développer
des lignes domestiques européennes mieux à même de répondre aux besoins d’accessibilité de
la capitale européenne, rendue d’autant plus nécessaire que le temps de trajet TGV Strasbourg-
Paris sera encore réduit de 30 mn à l’horizon 2016.
Dans ce contexte, la compagnie Air France a annoncé, le 24 juillet 2012, la suppression
de la desserte aérienne entre Strasbourg et Roissy Charles-de-Gaulle à compter de décembre
2012 et la mise en place de quatre dessertes ferroviaires en partenariat avec la SNCF, sur le
modèle de ce qui existe déjà pour des Strasbourg-Bruxelles.
3.3.4
Les effets sur les dessertes : rénovation des gares et de leur accès urbain
L’arrivée du TGV Est a été l’occasion pour la Région de mettre en place un
Programme
d’Aménagement des Gares permettant notamment la réalisation progressive d’équipements
d’inter modalité en gares : stationnements vélos, quais bus et cars, parvis facilitant le
cheminement entre les modes, etc. A ce jour, plus de 100 gares alsaciennes ont déjà bénéficié
d’aménagements au sein desquels il est possible de distinguer les pôles multimodaux des gares
de Saverne, Colmar, Mulhouse et Strasbourg. Par ailleurs, des pôles d’intermodalité ont
également été aménagés dans la CUS au niveau des gares de Hoenheim et de Krimmeri-Meinau,
favorisant l’intermodalité entre TER et tram.
Observations définitives
Région Alsace - Financement de la construction de la LGV-Est
36/53
La Région n’a piloté aucun projet, mais s’est associée par le biais de partenariats aux
études, financement et réalisation des pôles d’échanges multimodal des villes de Strasbourg,
Mulhouse, Colmar et Saverne, directement desservies par le TGV. Dans tous les cas, le
partenariat reposait sur les collectivités concernées et/ou leurs groupements d’un côté, la SNCF
et/ou RFF de l’autre côté. Par rapport aux engagements initiaux, le montant des travaux est resté
dans les enveloppes prévues et il n’a pas été constaté de dérive particulière.
Participations de la Région au financement de la rénovation des gares TGV (en €)
Objet de la
participation régionale
Convention de
financement
Délibération
Coût des
conventions
Participations financières
Région Alsace
%
G
ARE DE
S
TRASBOURG
:
C
OUT TOTAL PROJET
62
M€
38 040 245
13 140 910
35
%
Etudes
Convention-cadre
relative
aux
études
d’intégration des modes de transport en gare
de Strasbourg
n° 512-2003
n° 715-01 du 7/09/01
762 245
126 532
au
titre
du
contrat
triennal Strasbourg, ville
européenne 2000-2002
2
e
phase des études d’intégration des modes
de transport en gare de Strasbourg
n° 999-2003
n° 150-03 du 14/2/03
284 000
31 100
AVP verrière + ACT verrière + AVP
restructuration
galerie
à
l’En-verre
(périmètres SNCF et CUS)
n° 677-2004
n° 645-04 du 9/7/04
1 705 000
579 787
AVP 3
e
passage souterrain
n° 679-2004
n° 646-04 du 9/7/04
278 000
229 628
Travaux
3
e
passage souterrain
n° 285-2005
n° 341-05 du 1/4/05
4 800 000
3 964 800
Verrière
n° 981-2006
n° 458-05 du 13/5/05
17 111 000
7 409 063
Restructuration du parking et
de la place de la gare
n° 1129-2006
n° 374-06 du 7/4/06
13 100 000
800 000
G
ARE DE
S
AVERNE
:
C
OUT TOTAL PROJET
8,5
M€
8 491
768
2 590 000
31
%
Réalisation d’un pôle d’échanges multimodal
n° 1156-2006
n°
1042-06
du
10/11/06
6 491 768
550 000
au titre de l’aménagement
de la gare TGV
1 050 000
au titre du contrat de
ville moyenne
Mise en accessibilité Personnes à mobilité réduite
(PMR)
n°
721-2006
modifiée
par
avenant n° 1157-
2006
n°
697-06
du
10/7/06
modifiée
par
délibération
n°
1042-06
du
10/11/06
2 000 000
940 000
passant à
990 000
par avenant
G
ARE DE
C
OLMAR
:
C
OUT TOTAL PROJET
10,7
M€
8 015
663
2 993 776
37
%
Aménagement du bâtiment voyageurs
n° 069-2006
n° 118-06 du 3/2/06
223 955
173 955
Mise en accessibilité PMR
n° 270-2006
n° 119-06 du 3/2/06
2 000 000
940 000
Aménagement des abords de la gare
n° 202-2006
n° 222-06 du 10/3/06
5 791 708
1 879 821
G
ARE DE
M
ULHOUSE
:
C
OUT TOTAL PROJET
24
M€
9 338
770
3 561
041
36
%
Aménagement du site de la gare
(études, sur le périmètre Ville de Mulhouse)
n° 870-2003
n° 809-03 du 12/9/03
89 150
29 420
Aménagement du site de la gare
(études, sur les périmètres RFF et SNCF)
n° 871-2003
n° 809-03 du 12/9/03
292 600
96 558
Aménagement du site de la gare (travaux)
n° 472-2005
n° 592-05 du 1/7/05
6 274 200
2 115 116
Prolongement de la passerelle d’accès aux quais
n° 074-2006
n° 123-06 du 3/2/06
2 682 820
1 319 947
Le tableau ci-dessus récapitule les opérations réalisées pour lesquelles la Région a
apporté sa contribution financière ; ces participations s’élèvent à 22 285 727 € par rapport à un
coût total de 63 886 446 € des projets cautionné par la collectivité régionale, soit presque 35 %
du montant global. Ceci ne représente pas le coût total des partenariats pour la réalisation des 4
pôles d’échange multimodal (annexe 3 tableaux 1 à 4).
Observations définitives
Région Alsace - Financement de la construction de la LGV-Est
37/53
3.3.5
Le projet tram-train « Strasbourg- Bruche Piémont des Vosges »
Le projet tram-train « Bruche-Piémont des Vosges », a été présenté au cours de
l’enquête publique en 2006 et conduit dans le cadre d’un partenariat associant l’Etat, la Région
Alsace, le Département du Bas-Rhin, la CUS, Réseau Ferré de France et la SNCF. L’objectif de
ce projet, tel que le définit la Région se place
« dans le cadre du statut de Strasbourg siège
d'institutions européennes »,
et a pour vocation «
de permettre une bonne accessibilité au
quartier des institutions européennes depuis la gare, l'aéroport d'Entzheim et l'importante zone
d'activité économique du secteur de Molsheim. Ce projet est réalisé par étapes successives :
• décembre 2008 : mise en service de l'étape de préfiguration sur la section ferroviaire. La
réalisation d'importants travaux de modernisation a permis de mettre en oeuvre une desserte
TER fortement renforcée, […] ;
• décembre 2010 : mise en service de l'étape de préfiguration sur la section urbaine
(prolongement du réseau tram, nouvelle station sur la place de la gare, et réorganisation
des lignes de tram). Cette étape a permis de limiter à 2 le nombre de correspondances pour
un trajet entre l'aéroport d'Entzheim et les institutions européennes, contre 3 auparavant ;
• début 2012 : date prévue pour le rendu final des études d'avant-projet pour la phase
ultérieure, comprenant l'interconnexion proprement dite des réseaux et l'électrification de la
voie ferrée. En parallèle, une étape supplémentaire d'aménagement sur le réseau urbain
(prolongement tram vers la Robertsau avec l'objectif de mise en oeuvre de liaisons directes
entre la gare et le quartier européen) serait lancée dans le cadre du contrat triennal
Strasbourg Capitale Européenne 2012-2014 en cours de négociation. »
Il a pu être indiqué que la Région n’exclut pas, dans le cadre de ce projet, d’engager une
réflexion plus globale autour d’une évolution des conditions de dessertes des tram-trains afin de
mieux tenir compte des besoins des usagers et optimiser l’amélioration du cadencement permise
par ce moyen de transport.
4.
Les effets plus lents du TGV sur les structures
4.1
Le tourisme
Dans le domaine particulier du tourisme, la Région se réfère au rapport réalisé en 2008
par le Comité Régional du Tourisme (CRT) qui est le bilan de l’année touristique en Alsace, et
à un bilan fait par le CRT après deux ans de TGV en Alsace. Dans ces rapports, il est estimé
que l'arrivée du TGV Est-Européen a permis un bond de la fréquentation hôtelière, notamment à
Strasbourg, en lien, en majeure partie, avec la période de Noël.
La campagne de communication autour de la LGV-Est conduite par la SNCF a pu être
considérée comme favorisant l’Alsace. Comme la chambre régionale des comptes de Lorraine
l’a relevé dans son rapport 2010 concernant la commune de Metz, reprenant une remarque de
l’office de tourisme messin, «
la stratégie de communication menée par la SNCF a consisté à
privilégier la ligne Paris-Strasbourg au détriment d’autres villes telles que Metz ou
Luxembourg par exemple. En l’occurrence, la SNCF a cherché unilatéralement à neutraliser
l’image des gares provinciales à l’exception de celle de Strasbourg
».
Observations définitives
Région Alsace - Financement de la construction de la LGV-Est
38/53
La clientèle française réalise 62 % des nuitées, soit 3,6 millions en 2010, un volume
stable par rapport à 2009. En 2010, les nuitées françaises en Alsace se stabilisent, alors que de
2007 à 2009 elles n’ont cessé de progresser, compensant le recul des nuitées étrangères : cette
progression a permis l’équilibre des nuitées hôtelières totales. L’année 2010 marque
l’augmentation des nuitées des clientèles étrangères (+ 4 %) qui était attendue depuis 2007. Par
ailleurs, la crise modifie les comportements des Français qui, comme en 2009, privilégient leur
propre pays comme destination touristique.
Strasbourg se place en première position des villes touristiques alsaciennes avec près
d’un tiers des entrées, soit 1,7 million de visites en 2010. Trois de ses lieux de visite se situent
dans le Top 10 des lieux les plus fréquentés d’Alsace : la visite en bateau de la ville de
Strasbourg, la montée à la plate-forme de la Cathédrale et le Vaisseau.
Juin 2006/
Mai 2007
Juin 2007/
Mai 2008
Juin 2010/
Mai 2011
Evolution
arrivée TGV + 1 an
Evolution
arrivée TGV + 4 ans
Nombre de chambres offertes
2 234 005
2 299 736
2 410 777
+ 2,9 %
+ 7,9 %
Nombre de chambres occupées
1 358 080
1 465 278
1 484 716
+ 7,9 %
+ 9,3 %
Taux d’occupation ensemble hôtellerie (en %)
60,79
63,72
61,59
+ 2,9 pt
+ 0,8 pt
Nuitées françaises
1 177 354
1 332 784
1 378 160
+ 13,2 %
+ 17,05 %
Nuitées étrangères
787 474
779 237
825 547
- 1 %
+ 4,8 %
Nuitées totales
1 964 828
2 112 021
2 203 707
+ 7,5 %
+ 12,1 %
Comme l’illustre le tableau de l’annexe 4, les clientèles françaises dans l’hôtellerie
réussissent à maintenir une progression de leurs nuitées autour de + 8 % pour l’Alsace et de
+ 14 % pour la seule hôtellerie de Strasbourg. Il y a même des cas, comme dans l’hôtellerie haut
de gamme (4*), où les clientèles françaises progressent encore.
La deuxième année d’exploitation du TGV est marquée par l’accélération de la
progression des prix moyens (pour la Région et à fin mai 2009, le prix moyen hôtelier s’établit à
67,1 € soit 12 % de plus qu’avant TGV) et par un taux d’occupation revenant presqu’au niveau
d’avant TGV, alors même que l’offre en chambres a progressé de 2 %.
D’après les études conduites par l’Observatoire régional du tourisme auprès des
hôteliers de Strasbourg, début 2009, ceux-ci se montrent satisfaits des effets du TGV. Les
nuitées françaises progressent de 14 %. Le taux d’occupation est revenu à un niveau proche de
celui avant TGV, mais avec une offre en chambres en progression de 6 %, comme dans nulle
autre ville desservie par le TGV Est. Par ailleurs, l’effet d’accélérateur sur le tourisme d’affaires
perdure. Ainsi, le nombre de chambres meetings louées progresse de 26 %, alors qu’à
Strasbourg le nombre de journées affaires pour des manifestations d’envergure nationale ou
internationale augmente de 28 %.
4.2
Le développement économique
L'arrivée du TGV Est-Européen ne s'étant pas accompagnée de la mise en place d'aides
économiques particulières pour l'accueil des entreprises, la Région ne s’estime pas en mesure
d'évaluer l'impact de celles-ci sur l'implantation d'entreprises en Alsace, d’autant qu’elle n'a pas
directement mis en place d'organe de suivi et de mesure des impacts socio-économiques et
socioculturels liés à l'arrivée de la grande vitesse. Toutefois, avec les partenaires du projet, une
démarche d'observatoire a été mise en oeuvre.
Observations définitives
Région Alsace - Financement de la construction de la LGV-Est
39/53
Ce travail d'observatoire a été composé de deux volets de mesure des impacts :
-
un premier concernant l'évolution propre de l'utilisation des différents modes de transports
dans le corridor du TGV Est-Européen, piloté par la DREAL Lorraine, avec l'appui
technique du Centre d’Etudes Techniques de l’Equipement de l’Est (CETE de l'Est) ;
-
un second, mesurant une série d'impacts économiques sur les territoires concernés, devait
être réalisé directement à l'échelle locale par les agences d'urbanisme des agglomérations
de Strasbourg et de Mulhouse. Ce travail d'observation a été stoppé au stade de la
construction des outils, car la mesure des indicateurs macroéconomiques n'aurait
probablement pas pu donner de résultats réellement pertinents, dans la mesure où les
effets propres au TGV Est-Européen se seraient, d'une part, avérés difficiles à distinguer
de dynamiques spécifiques à certains secteurs d'activité (par exemple les prix du foncier
ou de l'immobilier) et, d'autre part, au-delà de cette difficulté méthodologique, le contexte
de crise économique était de nature à compromettre une interprétation pertinente des
facteurs d'explication de l'évolution des indicateurs.
Les autres démarches d’évaluation évoquées par la Région sont celles qui ont été faites
devant le Comité de suivi de la LGV Est-Européenne le 30 novembre 2009, ainsi que deux
présentations de résultats des enquêtes menées, en 2010, en gares de Metz et de Strasbourg par le
CETE de l’Est. Elles portent davantage sur les flux de passagers et sur la comparaison des modes
de transports que sur les impacts économiques proprement dit liés à l’arrivée du TGV Est.
Délibéré à la Chambre le 31 juillet 2012
Le président
Christophe Rosenau
Observations définitives
Région Alsace - Financement de la construction de la LGV-Est
40/53
Annexe 1
Tableau 1 : Exemples de prix TGV – avant et après la mise en service
Observations définitives
Région Alsace - Financement de la construction de la LGV-Est
41/53
Tableau 2 : Exemples de diversité de prix TGV 2008 – destinations françaises au départ de Paris
Source : dossier de presse SNCF « TGV et TER fêtent les 1 an de la ligne Est européenne »
Observations définitives
Région Alsace - Financement de la construction de la LGV-Est
42/53
Tableau 3 : Horaires Paris-Strasbourg à partir du 10 juin 2007
Observations définitives
Région Alsace - Financement de la construction de la LGV-Est
43/53
Tableau 4 : Horaires Alsace-Paris 13 décembre 2009/ 3 juillet 2010
Observations définitives
Région Alsace - Financement de la construction de la LGV-Est
44/53
Tableau 5 : Horaires Paris-Strasbourg du 29 août au 10 décembre 2011
Observations définitives
Région Alsace - Financement de la construction de la LGV-Est
45/53
Tableau 6 : Evolution des périodes de circulation du TGV 2010/2007
Strasbourg
05 :41
06 :15
06 :45
07 :15
07 :15
08 :16
08 :17
09 :16
09 :15
10 :17
11 :15
11 :15
12 :13
12 :15
14 :17
15 :15
16 :15
16 :41
16 :44
17 :15
18 :17
19 :15
20 :17
20 :17
20 :20
21 :16
22 :15
Paris-Est
08 :04
08 :34
09 :04
09 :34
09 :34
10 :34
10 :34
11 :34
11 :34
12 :34
13 :34
13 :34
14 :34
14 :34
16 :34
17 :34
18 :34
19 :04
19 :04
19 :34
20 :34
21 :34
22 :34
22 :34
22 :34
23 :34
00 :34
Lundi
Mardi
Mercredi
Jeudi
Vendredi
ajouté
Samedi
supprimé
ajouté
Dimanche
ajouté
ajouté
ajouté
Paris-Est
06 :24
06 :54
07 :24
08 :24
08 :24
10 :24
11 :24
12 :24
12 :24
13 :24
14 :24
14 :24
15 :24
15 :24
16 :24
16 :24
16 :54
17 :24
17 :24
17 :24
17 :54
18 :24
19 :24
20 :24
21 :24
21 :54
Strasbourg
08 :43
09 :13
09 :41
10 :43
10 :43
12 :43
13 :41
14 :43
14 :43
15 :46
16 :44
16 :44
17 :41
17 :41
18 :43
18 :46
19 :13
19 :41
19 :42
19 :41
20 :11
20 :43
21 :43
22 :43
23 :45
00 :13
Lundi
ajouté
Mardi
ajouté
ajouté
Mercredi
ajouté
ajouté
Jeudi
ajouté
ajouté
Vendredi
ajouté
ajouté
ajouté
Samedi
ajouté
supprimé
ajouté
ajouté
ajouté
ajouté
ajouté
ajouté
ajouté
Légende :
Creuse - sans changement
Pointe
→
Creuse
Pointe sans changement
Creuse
→
Pointe
Observations définitives
Région Alsace - Financement de la construction de la LGV-Est
46/53
Tableau 7 : Horaires Paris-Alsace du 4 juillet au 10 décembre 2011
Observations définitives
Région Alsace - Financement de la construction de la LGV-Est
47/53
Tableau 8 : Horaires Paris-Alsace du 11 décembre 2011 au 7 juillet 2012
Observations définitives
Région Alsace - Financement de la construction de la LGV-Est
48/53
Annexe 2 page 1
Observations définitives
Région Alsace - Financement de la construction de la LGV-Est
49/53
Annexe 2 page 2
Observations définitive
Région Alsace - Financement de la construction de la LGV-Est
50/53
Annexe 3 tableau 1
Gare de Mulhouse
Aménagement du site de la gare
- Phases d’études : 2 conventions n°870/2003 du 3 décembre 2003 et 871/2003 du 4 février 2004
- Protocole du 2 février 2004 relatif aux modalités de partenariat pour l’étude, le financement et la réalisation du projet, dit Programme « Avenir du territoire entre Saône et Rhin » (convention n° 866/2003 du 4 février 2004)
Quatre sous-programmes faisant l’objet de conventions séparées
Participations de la Région forfaitaires à l’actualisation près
Estimations protocole
MULHOUSE
Opération
MOA
Etat
Région
CG 68
CAMSA/M2A
Ville
SITRAM
SNCF
RFF
Coût HT (€)
Avant-projet phases études
SITRAM
/
29 420
/
16 750
13 400
29420
/
/
89 150*
Avant projet phases études
SNCF
/
70 884
/
39 380
31 504
/
73 032
/
214 800
Avant projet phases études
RFF
/
25 674
/
14 263
11 411
/
/
26 452
77 800
COUT PHASES ETUDES (€)
125 978
/
70 393
56 315
29420
73 032
26452
381 590
Bâtiment des voyageurs
Quai et ascenseur (quai n° 1)
sncf
130 000
2 247 000
94 000
599 000
-
94 000
3 500 000
-
6 664 000
Passerelle « départ » et
équipements d’élevation
RFF
590 000
849 000
-
291 00
-
-
-
306 000
2 036 000
Aménagement projet train-tram
parking surface
SITRAM
-
-
-
-
-
541 000
-
541 000
Aménagement espaces publics
Ville Mulhouse
680 000
456 000
713 000
110 000
800 000
-
-
-
2 759 000
COUT TRAVAUX HT (€)
CE 01/2002
1 400 000
3 552 000
807 000
1 000 000
800 000
635 000
3 500 000
306 000
12 000 000
TOTAL COÜTS
1 400 000
3 677 978
807 000
1 070 393
856 315
664 420
3 573 032
332 452
12 381 590
en %
11 %
30 %
7 %
9 %
7 %
5 %
29 %
3 %
100 %
*chiffre figurant dans la convention mais somme réelle = 88990 €
Réalisations
MULHOUSE
Opération
MOA
Etat
Région
CG 68
CAMSA/M2A
Ville
SITRAM
SNCF
RFF
Coût HT (€)
CE 01/2002
COUT PHASES ETUDES
SITRAM
SNCF
RFF
-
125 978
-
70 393
56 315
29 420
73 032
26 452
381 590
Bâtiment des voyageurs
Quai et ascenseur (quai n° 1)
travaux
SNCF
-
2 155 116
91 000
539 536
-
91 000
3 397 548
-
6 274 200
Passerelle « départ » et
équipements d’élevation
RFF
277 626
1 416 947
-
445 431
332 753
-
-
497423
2 969 820
Aménagement projet train-tram
parking surface
SITRAM
541 000
541 000
Aménagement espaces publics
Ville Mulhouse
1 379 500
-
551 800
-
827700
-
-
-
2 759 000
TOTAL COUTS HT (€)
CE 01/2002
1 657 126
3 698 041
642 800
1 055 360
1 216 768
661 420
3 470 580
523 875
12 925 610
en %
13 %
29 %
5 %
8 %
9 %
5 %
27 %
4 %
100 %
Marché supporté par SNCF revu à la baisse par convention 472/2005 du 23/11/2005 (6 489 000 € dont 6 274 200 € travaux)
Observations définitive
Région Alsace - Financement de la construction de la LGV-Est
51/53
Marché supporté par RFF revu à la hausse par convention 74/2006 du 25/01/2007 (2 545 000 € puis 2 969 820 € au lieu de 2 036 000 €)
Annexe 3 tableau 2
Gare de Colmar
Pôle d’Echanges Multimodal
Protocole n° 937-2005 du 25 avril 2006 relatif aux modalités de partenariat pour l’étude, le financement et la réalisation du projet
Neuf sous-programmes fonctionnels
Pour l’Etat, la Région et la ville de Colmar, les participations sont plafonnées en valeur et en %, non révisables et non actualisables
Opération
MOA
Etat
Région
CG 68
Colmar
SNCF
RFF
Coût HT (€)
CE 01/2004
Plate-forme multimodale
Parvis
Ville
-
602 149
574 270
47 831
-
-
1 224 250
Place Nord
Ville
-
-
279 274
316 091
-
-
595 365
Place Sud
Ville
200 000
11 556
32 256
61 704
-
-
308 516
Amélioration de l’accessibilité PMR
Ascenseurs (3 quais)
RFF
500 000
455 000
-
45 000
-
500 000
1 500 000
Mise à niveau du quai 2
RFF
-
485 000
-
15 000
-
-
500 000
Parking Est
Parking Bleyle
Ville
-
88 400
150 000
59 600
-
-
298 000
Intermodalité Vélos
Abris sécurisés
Ville
-
80 000
-
20 000
-
-
100 000
Gare Est (gare actuelle)
Hall gare existant
SNCF
-
173 955
-
50 000
-
-
223 955
Pavillon Ouest
Espace de vente
(y/c ascenseur)
SNCF
-
-
-
-
2 572 000
-
2 572 000
Cour gare Ouest
Ville
-
74 000
74 000
37 000
-
-
185 000
Parvis Ouest
Ville
-
76 000
276 000
88 000
-
-
440 000
Restructuration ancien « Monsieur Bricolage »
Acquisition
Ville
-
150 000
150 000
830 000
-
-
1 130 000
Restructuration
Ville
200 000
212 800
-
103 200
-
-
516 000
Parking longue et moyenne durée Ouest
Parking provisoire
Rue du Tir
Ville
-
16 716
-
16 717
-
-
44 577
Parking longue et
moyenne durée
Ville
-
560 000
-
140 000*
-
-
700 000
Aménagements de voirie Ouest
R. Tir et carrefour
Avenue Liberté
Ville
-
88 200
-
261 800
-
-
350 000
TOTAL
Coût HT CE 01/2004
900 000
3 073 776
1 538 800
2 091 943
2 583 144
500 000
10 687 663
Participations en %
8,42 %
28,76 %
14,40 %
19,57 %
24,17 %
4,68 %
* dont 69 400 € apportés par la Communauté d’agglomération de Colmar
Observations définitive
Région Alsace - Financement de la construction de la LGV-Est
52/53
Annexe 3 tableaux 3 et 4
Gare de Saverne
Aménagement du site de la gare
Deux conventions :
- financement des études et travaux sur la mise en accessibilité de la gare (convention n° 721/2006 du 25 septembre 2006 modifiée par un avenant n° 1157/2006 du 12 janvier 2007 modifiant les prises de participation des cocontractants)
- études et financement d’un partenariat pour la réalisation du pôle d’échange multimodal de la gare (convention n° 1156/2006 du 28 décembre 2006)
participations de la Région plafonnées en valeur et en %, non révisables, non actualisables.
Estimations protocole
SAVERNE
Opération
MOA
Etat
Région
CG 67
Communauté
de
communes
Ville
RFF
Autres
Coût HT (€)
CE 07/2006
Etudes
et
travaux
de
mise
en
accessibilité
RFF
-
990 000
-
-
60 000
950 000
-
2 000 000
Pôle échange multimodal
Ville de Saverne
1 050 000
1 600 000
1 000 000
500 000
2 091 768
-
250 000
6 491 768
TOTAL COUT HT (€)
CE 07/2006
1 050 000
2 590 000
1 000 000
500 000
2 151 768
950 000
250 000
8 491 768
en %
12 %
31 %
12 %
6 %
25 %
11 %
3 %
100 %
Gare de Strasbourg
Réalisation d’un pôle d’échanges multimodal de la gare
- Phases d’études : 4 conventions n° 512/2003 du28/03/2003, 999/2003 du 21/08/2003, 677/04 du 09/08/2005 et 679/04 du 31/08/2004
- Protocole du 27 mai 2005 relatif aux modalités de partenariat pour l’étude, le financement et la réalisation du projet, dit Programme
Sept sous-programmes faisant l’objet de conventions séparées, dont trois ont concerné la Région
Participations de la Région globale et forfaitaire à hauteur de 12,6 M€ pour les travaux
Estimations protocole
STRASBOURG
Opération
MOA
Etat
Région
CG 67
CUS
Ville
SNCF
RFF
Coût HT (€)
01/2003
Etudes intégration modes transports
divers
381 122
126 533
126 533
128 057
-
-
-
762 245
Etudes intégration modes transports
divers
142 000
31 100
-
41 900
-
69 000
-
284 000
Etudes avant projet verrière
SNCF/CUS
579 787
218 257
590 952
-
316 004
-
1 705 000
COUT PHASES ETUDES (€)
523 122
737 420
344 790
760 909
-
385 004
-
2 751 245
Bâtiment des voyageurs
SNCF
-
-
-
-
11 400 000
11 400 000
Hall des transports - verrière
RFF
8 000 000
3 000 000
3 100 000
-
4 350 000
-
18 450 000
Galerie à l’envers
CTS
-
-
11 150 000
-
-
-
11 150 000
Mesures d’accélération
non précisé
-
-
150 000
-
150 000
-
300 000
Troisième souterrain
RFF/SNCF
3 800 000
-
-
-
1 000 000
800 000
5 600 000
Place et parking gare
CUS
800 000
2 000 000
8 300 000
2 000 000
-
-
13 100 000
Aménagement gare routière *
CG 67
-
2 000 000
-
-
-
-
2 000 000
COUT TRAVAUX HT (€)
CE 01/2003
aucune
participation
12 600 000
7 000 000
22 700 000
2 000 000
16 900 000
800 000
62 000 000
TOTAL COÜTS
523 122
13 337 420
7 344 790
23 460 909
2 000 000
17 285 004
800 000
64 751 245
en %
1 %
20 %
11 %
36 %
3 %
26 %
1 %
100 %
* projet non réalisé
Observations définitives
Région Alsace - Financement de la construction de la LGV-Est
53/53
Annexe 4
Les chiffres retraçant l’évolution des nuitées figurant dans le graphique ci-dessus sont exprimés en
indice base 100 pour l’année 2000.
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